Voici une rentrée littéraire de nouveau traversée par la mémoire. Outre les incontournables A. Nothomb, L. Gaudé, M. Bussi ou E. Carrère, vous trouverez d'autres voix singulières dans notre sélection. Le 12e roman de Sorj Chalandon, Le Livre de Kells (Grasset), est un récit fidèle de découverte de l'engagement politique. L'autobiographie caractérise aussi Où les étoiles tombent (Stock), histoire d'un amour fou où Cédric Sapin-Defour raconte l'accident de parapente qu'il vécut avec sa compagne. Le roman magistral de David Diop, Où s'adosse le ciel (Julliard), ce voyage de la fin du XIXe siècle en forme d'hommage à la tradition orale, de l'Égypte ancienne au Sénégal.
Dans Finistère (Albin Michel), Anne Berest explore la branche paternelle de son arbre généalogique en Bretagne. Avec Nous n'avons rien à envier au reste du monde (L'Observatoire), Nicolas Gaudemet offre un « Roméo et Juliette nord-coréen » ; avec Tovaangar (Rivages), Céline Minard, un roman poétique original sur le monde d'après ; dans Tressaillir, Maria Pourchet livre le récit d'un arrachement et d'un possible retour à la joie. La Nuit au cœur de Nathacha Appanah (Gallimard) relate trois destinées de victimes de violence conjugale ; Aimer de Sarah Chiche (Julliard) raconte une histoire d'amour sur fond d'histoire contemporaine ;  Louis-Henri de La Rochefoucauld signe un roman en forme de galerie de portraits parisiens, à la fois satirique et mélancolique, qui ausculte L'Amour moderne (Robert Laffont). Quant à Gaëlle Nohant, elle offre, dans L'Homme sous l'orage (L'Iconoclaste), un brillant huis clos sur fond de fin de Première Guerre mondiale. Un autre témoignage de violence conjugale, Ils appellent ça l'amour (Seuil) de Chloé Delaume, ainsi que le roman très attendu de l'historien Gilles Marchand, Les Promesses orphelines (Aux Forges de Vulcain). La dernière semaine d'août accueille, entre autres, La Maison vide de Laurent Mauvignier (Éditions de Minuit) et Celle-qui-sait-les-herbes de Marc Graciano, conte initiatique d'éveil au monde (Le Tripode).

 

Avec pas loin de 150 ouvrages (romans et recueils de nouvelles traduits) publiés entre août et octobre prochain, la Littérature étrangère représente une bonne part de cette rentrée 2025. Entre visions venues d'outre-Atlantique, de Grande-Bretagne ou du sud de l'Europe, guerres actuelles et passées, histoires familiales et racisme, luttes des minorités et culture queer, ses sujets sont tout aussi variés et représentatifs de notre époque. Voici notre sélection des sorties d'août.

Le choix est large en cette rentrée 2025, qui enregistre une hausse des primo-romanciers, les femmes restant majoritaires. Voici les premiers romans publiés en août. Maladie, disparition, deuil, santé mentale, la famille et ses secrets, filiation, quête de soi, voyage initiatique, sexualité, question des genres, et toujours, l'Amour : autant de thèmes qui irriguent ces premiers romans.

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