À propos

«Y a-t-il une vie avant la mort ? » C'est la question que pose, en seize dessins cocasses et percutants, le grand caricaturiste Jossot dans ce fascicule un tantinet macabre. Et force est de constater que la réponse n'allait déjà pas de soi dans la société fraîchement capitaliste de la « Belle Époque », qui n'était belle que pour les nantis.
Parue en 1904 dans l'hebdomadaire satirique L'Assiette au Beurre, cette variante moderne et facétieuse de la danse macabre confronte le lecteur à son propre néant et brocarde l'inanité de la simple survie, aussi piètre que dérisoire. Ennemi déclaré de ce qu'est devenue la société européenne, Jossot, alors au sommet de son art et de sa renommée, dote ses squelet-tes grotesques de gestes et de l'usage de la parole pour mieux railler l'étroitesse d'esprit et le conformisme docile des pseudo-vivants.
Ce petit chef-d'oeuvre d'humour noir et de poésie absurde n'a certes rien perdu de sa pertinence, à présent que la liberté ressemble de plus en plus à un fantôme et que la joie de vivre est devenue un délit.


Rayons : Arts et spectacles > Peinture / Arts graphiques > Arts graphiques > Estampes / Gravures


  • Auteur(s)

    Henri Gustave Jossot

  • Éditeur

    Insomniaque

  • Distributeur

    Belles Lettres

  • Date de parution

    21/01/2022

  • EAN

    9782376231035

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    24 Pages

  • Longueur

    32.1 cm

  • Largeur

    24.1 cm

  • Épaisseur

    0.3 cm

  • Poids

    144 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Henri Gustave Jossot

Henri Gustave Jossot (1866-1951) est né dans une famille bourgeoise, contre laquelle il s'est tôt révolté. Devenu caricaturiste et affichiste, il côtoie alors plusieurs artistes et écrivains proches de l'anarchisme. Ses dessins de presse se font plus féroces à mesure que son trait devient de plus en plus efficace et singulier, avec son cerne épais et ses aplats de couleurs. Ils prennent pour cibles l'armée, le colonialisme, le clergé, la police, la magistrature et la bourgeoisie, qu'elle soit franc-maçonne ou bondieusarde. Il n'est pas tendre non plus avec le populo moutonnier, qu'il juge inculte et abruti par le salariat, l'alcool et le conformisme moral. Il collabore fréquemment, de 1901 à 1907, à l'hebdomadaire de critique sociale à gros tirage L'Assiette au Beurre, dans les pages duquel paraissent Les Refroidis.

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