La France n'est jamais prête pour la guerre.
En 1940, ce sont les avions qui manquaient, en 1914 il s'agissait des canons lourds. Pourtant, ce n'était pas faute d'avoir des généraux. Dans ce nouvel ouvrage qui prolonge son travail monumental sur Les Poilus (Plon), Pierre Miquel s'attache à décrire les erreurs de commandement, aux conséquences humaines souvent tragiques, commises par certains de ceux qui ont dirigé la guerre de 14. " Le défaut moyen d'un général, écrit-il, ce n'est pas qu'il pense, mais qu'il veut être le seul à le faire.
" En 1940, Gamelin pense ligne Maginot ; en 1914, le même Gamelin, bras droit de Joffre, pense offensive. Résultat : 250 000 morts en deux mois. Quelles que soient ses erreurs, aucun général ne sera jugé, et pas davantage les politiques qui lui ont accordé tous pouvoirs. Néanmoins, certains de ces militaires seront limogés ou placardisés. La liste est longue : Joffre, Foch, Pétain, Mangin, Nivelle... Le livre de Pierre Miquel montre de façon saisissante que, s'il était bon de fusiller des caporaux, les généraux avaient, eux, droit à des égards, même s'ils s'étaient parfois lourdement trompés.
S'appuyant sur des archives inédites et des témoignages nouveaux, cet ouvrage apporte des révélations saisissantes sur l'une des pages les moins glorieuses et les plus soigneusement occultées de la guerre de 14.
Décès :26-11-2007
(Mort il y a 16 ans à l'âge de 77 ans)
Pays : France
Langue : Francais
Historien renommé de la Première Guerre mondiale, Pierre Miquel est l'auteur de nombreux livres sur la Grande Guerre, parmi lesquels chez Tallandier : « Je fais la guerre ». Clemenceau, le Père la Victoire ; Les Oubliés de la Somme ; Mourir à Verdun.