Les évolutions constatées au cours de la décennie 2000 dans les comportements de mobilité marquent une rupture avec les tendances passées. Le recul de la voiture, que nombre d'acteurs appelaient de leurs voeux, est aujourd'hui effectif dans les grandes agglomérations. Les politiques de déplacement et d'aménagement commencent à porter leurs fruits. Pour autant, les évolutions varient selon les types de territoires, mettant en lumière des enjeux différents.
La dimension environnementale de la mobilité est sans doute l'enjeu qui a été le plus prégnant au cours de la dernière décennie. La mobilité est aujourd'hui interrogée par les questions de pollution et d'émission de gaz à effet de serre, fondamentales pour la protection de notre environnement et de la santé publique. Les pratiques de mobilité sont également révélatrices des évolutions socio-démographiques et des modes de vie de la population.
La capacité et le droit à se déplacer constituent un enjeu social fort, car ils sont déterminants pour assurer à chacun la possibilité d'accéder aux emplois et aux aménités urbaines. Dans des conditions contraintes, la mobilité peut devenir au contraire un facteur de discrimination. Enfin, la complexité du système de déplacement est amplifiée par la question parfois oubliée de l'acheminement des marchandises au coeur des villes.
Cet ouvrage tire les enseignements des principales évolutions observées en matière de mobilité au cours des années 2000. Il s'adresse à tous ceux qui s'intéressent aux questions de déplacements, d'aménagement et d'urbanisme, ou tout simplement à ceux qui s'interrogent sur l'évolution de nos sociétés urbaines.