La plus grande synthèse historique consacrée à la résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale.
Parce qu'elle repose sur l'engagement et se construit sur le secret, la Résistance reste à la fois un mystère et un enjeu de polémiques partisanes.
Amorcée dès juin 1940, elle parvint à s'unir à l'ombre de la croix de Lorraine, grâce aux patients efforts de Jean Moulin, tout en affirmant son indiscutable pluralisme. Elle resta néanmoins de bout en bout minoritaire, se préoccupa peu du sort des juifs et joua un rôle limité sur le plan militaire. Son apport politique fut en revanche immense : la Résistance évita à la France les affres de la guerre civile et favorisa, à la Libération, une transition pacifique du pouvoir au profit d'une résistance regroupée derrière l'altière figure du général de Gaulle.
Ce livre aborde sans tabous l'ensemble de ses enjeux, de la formation des premiers réseaux au couronnement de 1944. Il ne dissimule ni les conflits, ni les ambitions qui animèrent les promoteurs de l'armée des ombres, du rôle de la presse clandestine à l'efficacité des réseaux, de la répression allemande aux motifs de l'engagement, des idées politiques de la Résistance à sa mémoire dans la France contemporaine.
L'histoire de la résistance décloisonnée des frontières nationales, par le plus grand historien du sujet.
La résistance en Europe occidentale a longtemps été considérée comme un phénomène national ayant offert, tant sur le plan politique que sur le plan militaire, une large contribution à la défaite nazie. Mais l'armée des ombres n'aurait jamais pu croître sans le soutien de Londres d'abord, de Washington ensuite.
Telle est l'ambition de ce livre, qui vise à mieux comprendre l'action des forces clandestines en Norvège, au Danemark, aux Pays-Bas, en Belgique, en France et en Italie, entre 1940 et 1945, en analysant leurs interactions et en insérant l'histoire de ces combattants dans la grande stratégie anglo-américaine. En s'appuyant sur des archives aussi bien anglaises, italiennes que belges, Olivier Wieviorka renouvelle en profondeur notre perception de la place et du rôle des résistances intérieures, éclaire les politiques des gouvernements en exil et lève le voile sur l'importance des finances, de la logistique et de la planification des Alliés. Chemin faisant, il mesure la singularité de chaque pays tout en construisant une grande histoire transnationale de la résistance.
Dans la lignée des Mythes de la Seconde Guerre mondiale, vingt erreurs stratégiques d'envergure expliquées par une équipe d'historiens et la rédaction de Guerres & Histoire, dirigées par Jean Lopez et Olivier Wieviorka.
La Seconde Guerre mondiale a duré près de six années, aussi longues que terribles. Cette durée s'explique, bien entendu, par les formidables moyens que les belligérants déployèrent sur terre, sur mer et dans les cieux : il était vain d'espérer abattre l'ennemi par une campagne unique ou une bataille décisive. Mais les erreurs commises expliquent aussi que ce conflit se soit éternisé. Si Hitler ne s'était pas obstiné à gagner la bataille d'Angleterre ou à prendre Stalingrad, si la France, en mai 1940, n'avait pas imprudemment lancé ses forces en Belgique et en Hollande, si les Anglo-Américains n'avaient pas débarqué en Afrique du Nord..., la face de la guerre en eût été changée et sa durée vraisemblablement raccourcie.
En traquant les erreurs commises par les deux camps, ce livre vise à explorer la rationalité des acteurs. Car les décisions prises par les dirigeants politiques ou les chefs militaires reposaient sur un ensemble de paramètres qu'il importe de décrire, afin de comprendre pourquoi ils menèrent à l'échec. Les stratégies se fondaient sur des informations parfois imparfaites, sur des moyens souvent limités, sur des hypothèses par moment fallacieuses. Autant de facteurs qui conduisirent, plus d'une fois, au désastre, comme aussi l'orgueil, l'obstination, le carriérisme et l'opportunisme menant à la prise de (mauvaises) décisions.
Autant de cas de figures qu'illustreront, de Stalingrad à " Market Garden ", de la stratégie navale des Japonais à l'insurrection de Varsovie, vingt contributions proposées par les meilleurs spécialistes de la Seconde Guerre mondiale.
Les erreurs : L'appeasement ; Le Japon attaque la Chine ; Hitler choisit l'Italie ; La manoeuvre " Dyle-Bréda " ; Le Haltbefehl devant Dunkerque ; L'armistice de 1940 ; L'intervention italienne en Grèce ; " Barbarossa " ; Ne pas capturer Malte ; Dieppe 1942 ; L'abandon de Singapour ; Le débarquement en Afrique du Nord ; Midway ; La politique arabe du Reich ; Monte Cassino ; Stalingrad ; Le bombardement stratégique ; L'unconditional surrender ; L'insurrection de Varsovie ; " Market Garden ".
Un document édifiant.
Depuis son émergence politique, en 1923, jusqu'à la défaite de la France, en 1940, Hitler a utilisé la presse démocratique comme nul autre dictateur ne l'avait fait avant lui. Complétant et souvent corrigeant ses innombrables discours, il accorda des entretiens à des journalistes triés sur le volet afin d'endormir les opinions publiques occidentales sur la réalité de ses desseins et le caractère impitoyable de leur mise en oeuvre.
En voici seize parmi les plus significatifs, accordés aux plus grands correspondants américains, britanniques et français de l'époque. Soigneusement présentés et annotés, ils deviennent essentiels, à la fois par ce qu'ils disent et par ce qu'ils dissimulent : une édifiante préhistoire de la Collaboration.
Le coeur à nu d'un pays où le devoir pèse plus lourd qu'une montagne, la mort est plus légère qu'une plume .
Le 15 août 1945, les Japonais entendent à la radio, pour la première fois, leur Empereur annoncer que la guerre n'a pas tourné à l'avantage du Grand Japon. Pour le peuple nippon, cette annonce sonne la fin des illusions glorieuses et la fin d'un conflit qui, depuis le 7 juillet 1937, et le début de la guerre en Chine, a embrasé l'Asie, des Indes néerlandaises aux Philippines, a fait des millions de victimes et a laissé libre cours aux pires atrocités. Le mot capitulation ne sera jamais prononcé.
Soixante-dix ans après, que savons-nous de cette guerre, sinon ses grandes dates : Pearl Harbor, le 7 décembre 1941, où le Japon, avec l'anéantissement de la flotte américaine, déclare la guerre aux États-Unis et à la Grande-Bretagne ; Hiroshima, le 6 août 1945, et Nagasaki, le 9 août 1945, les deux bombes atomiques qui, en semant l'horreur au coeur du Japon, mettent un point final au conflit. Mais comment celui-ci fut-il perçu par la société nippone ? Comment un pays pourtant empreint d'un sentiment pacifiste exacerbé perçoit-il sa part de responsabilité dans cette guerre dévastatrice ?
Menant l'enquête, Haruko Taya Cook et Théodore F. Cook ont retrouvé des Japonais acteurs ou témoins : paysans, ouvriers, soldats, pilotes, couturières, artistes, tous des enfants de l'Empereur jetés dans un conflit extraordinaire sans autre choix que d'obéir à leur devoir, et soucieux, au lendemain de la guerre, de tourner la page. La plupart n'avaient jamais parlé. Les soixante-neuf témoignages réunis dans cet ouvrage, dont certains donnent le frisson, composent un des plus extraordinaires documents qu'on puisse lire sur l'histoire japonaise.
L'agonie d'un système, la fin d'un monde.
C'est à la mort de Leonid Brejnev, le 10 novembre 1982, que commence la longue agonie de l'URSS. Elle durera près de dix ans, mais il suffira de trois jours entre le 19 et le 22 août 1991 pour que s'effondre totalement l'ensemble du système totalitaire lénino-marxiste et qu'implose le pays, donnant naissance à quinze nouveaux États, dont la Fédération de Russie. Depuis la disparition de Staline en 1953, la situation économique en Union soviétique n'a cessé de se dégrader. L'URSS est rongée par le vieillissement de ses dirigeants : dans les années précédant sa mort à soixante-quinze ans, Brejnev, le dernier tsar communiste , a déjà été contraint à des reculades humiliantes, en particulier en Afghanistan et en Pologne. Une nouvelle société, des économies parallèles, des contre-cultures et des dissidences que le pouvoir ne peut plus maîtriser se sont développées. Le réformiste Mikhaïl Gorbatchev est finalement élu par le Soviet suprême en 1985. Le 19 août 1991, il est victime d'un putsch. Même si l'action échoue trois jours plus tard, elle précipite la chute du secrétaire général du Parti et celle de l'Union soviétique. En voulant le renverser pour sauver l'URSS, les putschistes ont précipité sa fin. Le régime implose. Les unes après les autres, les républiques proclament leur indépendance.
Dans cette nouvelle édition revue et complétée, Andreï Kozovoï replace notamment Gorbatchev dans son contexte, en mettant en évidence son héritage libéral , antistalinien, mais aussi ses racines plus conservatrices, et en particulier son héritage andropovien - la période 1982-1985 ayant à bien des égards incubé la perestroïka des années 1985-1988. Autant de contradictions qui permettent aussi de comprendre les difficultés de transition que va connaître la Russie après 1991 et sa dégradation progressive vers un régime illibéral .
L'ouvrage de référence.
Du triomphe à la chute, il n'est qu'un pas. (Napoléon) 15 août 1811 : la Saint-Napoléon, fête nationale de l'Empire, bat son plein. À Paris, à Milan ou à Amsterdam, des feux d'artifice ou des concerts célèbrent l'anniversaire du maître de l'Europe qui fête ses 42 ans et vient d'être père du roi de Rome, conférant au Premier Empire une légitimité dynastique dont il était dépourvu. Pourtant, les festivités sonnent étrangement faux. Les Français ont faim, souffrent de la crise économique et manifestent leur désaffection. À Naples, à Madrid, à Stockholm, des crises politiques couvent et l'autorité de Napoléon est ouvertement contestée. À Londres, à Vienne, à Berlin, les dirigeants se préparent à une prochaine guerre entre la France et la Russie. Aux Tuileries enfin, Napoléon va lui-même gâcher la fête en insultant publiquement l'ambassadeur du tsar, le prince Kourakine. La nouvelle de cet esclandre va se répandre comme une traînée de poudre en Europe et déclencher les préparatifs de la funeste campagne de 1812. Tournant majeur du règne, le 15 août a marqué durablement les contemporains. Jamais Napoléon n'avait été aussi puissant qu'en ce jour de fête qui marqua paradoxalement le début de la fin de l'épopée. L'étude de cette journée particulière à l'échelle de l'Europe, menée à partir de sources inédites, offre une plongée dans les arcanes de la haute politique tout en proposant une analyse sans appel du système napoléonien et de ses limites.
Peut-on devenir un combattant de la Wehrmacht ou de la Waffen-SS et demeurer un troupier comme les autres ? Comment ce dernier est-il formé, commandé, équipé ? Quelles sont ses relations avec les civils ? Comment vit-il la guerre ? Se comporte-t-il comme les militaires des autres armées ? Quel est son degré de nazification ? C'est à ces questions, parmi beaucoup d'autres, que répond Benoît Rondeau dans cet ouvrage qui s'attache à décrire le quotidien et l'expérience du soldat de Hitler, sur tous les fronts et quel que soit le corps auquel il appartenait.
L'auteur retrace d'une plume limpide des parcours très divers, vécus sous toutes les latitudes, du général au pilote de Messerschmitt, de l'administrateur à Paris au tankiste de panzer, et n'omet pas d'aborder l'épineuse question de l'image et de la postérité de cette force légitimement controversée. Ce faisant, il nous offre une étude renouvelée d'une armée à propos de laquelle on pensait tout connaître.
Ce livre exceptionnel par sa richesse d'informations et son style offre un portrait de Staline et des vingt dignitaires les plus importants de sa clique et de leurs familles. Il montre comment ils gouvernaient et comment ils vivaient durant les années où Staline exerça le pouvoir suprême. Il ne s'agit donc pas d'une histoire de sa politique étrangère, de sa politique intérieure, de ses campagnes militaires, de sa jeunesse ou de sa rivalité avec Trotski. C'est une chronique de sa « cour », depuis l'invasion allemande en juin 1941 jusqu'à son agonie solitaire en 1953.
Grâce à quantité d'archives nouvelles, de mémoires inédits et d'entretiens qu'il a lui-même menés, l'auteur va au-delà des représentations habituelles de Staline - considéré comme un « fou », une « énigme », un « génie satanique » - et de celles de ces camarades perçus comme des « êtres sans biographies ».
En replaçant Staline et ses oligarques dans leur contexte bolchevique particulier, comme membres d'un ordre de chevalerie militaro-religieux, l'auteur éclaire l'inexplicable et raconte, avec la verve d'un Saint-Simon, les principaux complots et événements intervenus durant le règne de feu du tsar rouge, de la Seconde Guerre mondiale à son agonie en passant par Yalta et le complot des blouses blanches.
Le maître ouvrage sur la politique étrangère nazie.
Quelles étaient les conceptions d'Hitler en matière de politique étrangère et comment les a-t-il appliquées ? Quels étaient ses principaux collaborateurs en matière de diplomatie et quels rôles précis jouèrent-ils ? C'est à ces questions cruciales et à bien d'autres que Charles Bloch répond avant de dérouler la riche et dramatique histoire diplomatique - qui se confond avec l'histoire tout court - du IIIe Reich de 1933 à 1945. Écrit dans une langue limpide, cet immense livre, publié à l'Imprimerie nationale en 1986, n'a pas été remplacé et sa lecture reste indispensable à quiconque s'intéresse à l'histoire de la période.
Le livre de Charles Bloch est l'un des meilleurs écrits sur cette période tumultueuse et il s'imposera vite comme une référence obligée , écrivait à sa sortie Hervé Coutau-Bégarie.
Un témoignage puissant sur la vie du haut commandement allemand, réglée pendant cinq ans sur les humeurs et la paranoïa de Hitler.
Le général Walter Warlimont est, de 1939 à l'automne 1944, le chef adjoint de l'état-major Opérations du haut commandement de la Wehrmacht. À ce titre, il est quotidiennement au contact du Führer, notamment lors des points de situation militaire. Il est donc le témoin privilégié de la vie du haut commandement et de son ambiance " à la fois de cloître et de camp de concentration ". Warlimont décrit avec une rare acuité la lente dégradation des moyens militaires allemands comme la paranoïa grandissante et le sentiment de toute-puissance de Hitler, persuadé d'être stratégiquement l'égal de Frédéric le Grand.
L'atmosphère, exaltée puis sinistre, est parfaitement rendue par la plume de l'auteur qui est aussi un guide précieux pour comprendre l'évolution stratégique et les principales batailles sur les différents fronts. Tandis que Hitler, médiocre stratège parfois porté par d'heureuses inspirations, veut tout diriger, les militaires et les hommes du parti nazi qui l'entourent s'inquiètent de plus en plus. Conjurés contre Hitler, opposants passifs et fidèles au Führer se côtoient ainsi pendant de longues années dans les locaux exigus du Grand Quartier général.
La vie - et la mort - des dix-sept maréchaux de Staline.
Que savons-nous des maréchaux que Staline a élevés, ces hommes à qui l'on doit la création de l'Armée rouge et sa formidable victoire contre l'Allemagne nazie et le Japon impérial ? Certains figurent parmi les plus grands capitaines du siècle passé : Toukhatchevski, Chapochnikov, Joukov, Vassilevski, Koniev, Rokossovski, Malinovski, Tolboukhine. À leurs noms s'attache aussi la conquête de l'Europe orientale et centrale, et son intégration au monde soviétique. L'on sait moins que nombre d'entre eux ont joué un rôle politique important dans les dix ans qui ont suivi la mort de leur maître, et ce jusqu'à la fin des années soixante. Cet ouvrage unique en son genre donne à suivre des parcours individuels stupéfiants, parfois tragiques, quelques fois rocambolesques, toujours inattendus. Le récit de ces dix-sept vies parallèles compose ainsi une fresque immense qui va de la Première Guerre mondiale à la crise des fusées à Cuba, de l'océan Pacifique à Berlin, des défilés glorieux sur la Place rouge aux geôles de la Loubianka.
La grande synthèse de Michel Winock sur la France de 1900-1914.
Forgée après la Première Guerre mondiale, l'expression Belle Epoque correspond-elle réellement aux années 1900-1914 qu'elle désigne ? Pour certains mémorialistes, la misère, le chômage, la dureté de la condition ouvrière et paysanne éloignent cette quinzaine d'années d'un mythique âge d'or. Elles s'éclairent pourtant de plusieurs aspects positifs : embellie économique, dernières splendeurs du franc germinal, essor de l'automobile, débuts de l'aviation, démarrage du cinématographe et, surtout, extraordinaire floraison artistique et musicale.
Avec son talent d'exposition et sa clarté habituels, Michel Winock montre l'authentique unité de cette époque, et en quoi elle constitue l'apogée de la Troisième République.
« Eugene Sledge était un rescapé. À quiconque trouverait le terme galvaudé, il suffirait de rappeler ceci : à l'âge de vingt-deux ans, le jeune Américain avait traversé deux des batailles les plus meurtrières de la guerre du Pacifique : Peleliu, à l'automne 1944, et Okinawa, au printemps 1945. [...] Revenu physiquement indemne, Sledge souffre cependant de blessures psychologiques, qui l'accompagnent jusqu'à la fin de sa vie. Sous l'apparence d'un homme discret et affable se cache un ancien combattant agité de cauchemars, vivant dans la compagnie des morts. Le livre qu'on va lire est un monument écrit à leur mémoire. » Ainsi présenté par Bruno Cabanes, préfacier, ce témoignage prenant est un incontournable de l'histoire de la guerre du Pacifique.
De nombreuses opérations ont lieu entre 1939 et 1945. Si Overlord - qui permet le débarquement de Normandie - ou encore Barbarossa - qui orchestre l'invasion de l'Union soviétique par le Reich - sont célèbres, il en existe pourtant beaucoup d'autres. Souvent moins imposantes, certaines sont toutefois bien plus exceptionnelles car elles font appel à l'audace incroyable, la ruse inouïe ou encore l'imagination débordante de leurs instigateurs.
Ainsi, saviez-vous que les Américains avaient voulu lâcher sur le Japon un million de chauves-souris lestées d'une charge incendiaire ? Que les services secrets britanniques avaient fait croire à une prétendue invasion de la Sardaigne grâce à un faux cadavre ? Que les nazis avaient fabriqué de la monnaie britannique factice ? Ou encore que les Anglais avaient voulu construire un porte-avions en glace ?
Claude Quétel, grand spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, nous narre le récit d'une trentaine d'opérations méconnues, souvent loufoques et improbables, mais pourtant bien réelles. Sources à l'appui, il nous dévoile la préparation et le déroulement de ces « coups tordus », tous plus spectaculaires les uns que les autres.
Les idées reçues sur la Seconde Guerre mondiale abondent. Mais desservant la cause de la connaissance, elles montrent surtout que la propagande de l'Axe comme celle des Alliés a durablement imprimé sa marque. Ce volume vise donc à rétablir quelques vérités en revenant, au crible de vingt-trois entrées, sur les grands mythes de cette guerre qui, tenus pour vérités d'Evangile, n'en restent pas moins erronés. Ainsi, par exemple, combien de Français persistent à croire que la défaite aux jours sombres de 1940 était inscrite dans les astres ou que Hitler n'a fait que devancer une attaque de Staline ? A ces questions essentielles, les meilleurs spécialistes apportent au fil de chapitres courts et enlevés des réponses souvent inattendues, parfois surprenantes et toujours passionnantes.
Plus d'un demi-siècle après l'indépendance de l'Algérie, est-il possible de raconter sans manichéisme et sans oeillères la guerre au terme de laquelle un territoire ayant vécu cent trente ans sous le drapeau français est devenu un Etat souverain ? De la Toussaint sanglante à la fusillade de la rue d'Isly en passant par la manifestation du 17 octobre 1961, Jean Sévillia relit tous les grands épisodes de cette guerre intestine. Il compare les chiffres, démasque la propagande, replace la cruauté du conflit dans celle de l'époque. Car ce livre raconte cette histoire telle qu'elle fut : celle d'une déchirure dramatique où aucun camp n'a eu le monopole de l'innocence ou de la culpabilité, et où Français et Algériens ont tous perdu quelque chose, même s'ils l'ignorent ou le nient.
« Depuis L'empire du bien, le Bien a empiré. » nous dit Philippe Muray dans sa préface. Depuis la "fin de l'histoire", l'emprise de la bien-pensance et de l'altruisme ne cesse de grandir (et que dire d'aujourd'hui, vingt ans plus tard !) : nous vivons à l'ère des conformismes, des fausses idoles médiatiques et du vide universel au nom d'un humanisme privé d'humanités... La dictature du prêt à penser et de la bienveillance, rançon de l'inculture, empoisonne nos vies de joyeusetés factices dans laquelle l'homme contemporain se perd. C'est contre ce paradoxe permanent que l'auteur nous invite avec humour à conjurer la pensée unique et la lobotomisation des esprits. Et à célébrer la liberté de penser, et donc de critiquer, avec un humour flamboyant et ravageur.
« Georges Clemenceau fut l'homme aux quatre têtes : le Tigre qui déchire les ministères ; le dreyfusard, qui mène pendant neuf ans le combat du droit et de la justice ; le premier flic de France, qui dirige d'une main de fer pendant trois ans le ministère de l'Intérieur ; enfin le Père la Victoire qui, rappelé à 76 ans à la tête d'une France en guerre et au bord de l'abîme, conduit le pays jusqu'à l'armistice et la paix avec l'Allemagne. Ce radical, d'abord haï par la droite pour son anticléricalisme, puis par la gauche pour son sens de l'ordre et sa lutte contre le pacifisme, est un homme singulier, surprenant, apparemment contradictoire. Il se disait lui-même "un mélange d'anarchiste et de conservateur". Dans cet ouvrage, je me suis efforcé de mettre en relief son ambivalence qui le rend si difficile à "classer". Je le range cependant dans les rangs de la gauche, d'une certaine gauche qui avait été engloutie après la Seconde Guerre mondiale, mais qui pourrait reprendre force aujourd'hui : la gauche républicaine. Au-delà de l'éventail politique, il a été l'incarnation d'une "certaine idée de la France". Ce n'était pas exactement celle du général de Gaulle, mais tous deux ont eu la charge d'empêcher que la France disparaisse de la face de la terre ». (Michel Winock). Une étude du personnage avec ses contradictions assumées, mais aussi une analyse politique de l'homme, de son action et de son époque, qui prend une résonance particulière dans le contexte français actuel.
La guerre de Sécession (1861-1865), la plus coûteuse en vies humaines et en pertes matérielles de toute l'histoire des États-Unis, marqua le passage de l'ère napoléonienne du combat à la « guerre totale ». Pour raconter ce conflit sans précédent, il fallait un historien d'envergure internationale. Dans la lignée de ses synthèses renommées sur les deux guerres mondiales, John Keegan retrace les grandes batailles (Bull Run, Gettysburg) et le duel des généraux (Lee contre Grant) tout en donnant une large part aux enjeux stratégiques, à l'analyse psychologique et à certains aspects trop souvent négligés comme l'approvisionnement, la géographie militaire ou le rôle des Noirs dans le conflit. Ce grand livre, déjà considéré comme un classique, permet ainsi de comprendre comment la déchirure de deux peuples fonda une nation.
Une nouvelle traduction de ce classique de l'art de la guerre, présentée par Gérard Chaliand.
La guerre n'est que la simple continuation de la politique par d'autres moyens.
Le perfectionnement incessant des armes à feu montre à l'envi que les progrès de la civilisation n'entravent ni n'abolissent en rien la tendance inhérente à la guerre.
Oeuvre majeure, De la guerre marque une rupture radicale dans la façon de concevoir le phénomène guerrier. Pour Carl von Clausewitz et, après lui, pour toute la doctrine militaire occidentale, la stratégie et la tactique constituent un art fondé sur des principes rationnels au service d'une volonté. Cette édition, dont les parties les plus techniques ont été retranchées, donne un Clausewitz d'autant plus lisible que la nouvelle traduction de Laurent Murawiec est à la fois fidèle et limpide. Cet ouvrage capital, véritable bréviaire de la guerre totale, mérite d'être redécouvert.
Le dossier Hess figure en première place sur la liste des grandes « énigmes » historiques avec la mort de Napoléon, le secret du Masque de fer ou l'assassinat du président Kennedy...
S'appuyant sur des archives britanniques et allemandes inédites, une bibliographie exhaustive et une connaissance fine des services secrets et des arcanes de la Seconde Guerre mondiale, Pierre Servent tord le cou à toute une série de théories complotistes qui s'attachent à ce personnage étrange et féru d'occultisme dont la légende noire est née un soir de mai 1941, lorsqu'il est tombé du ciel sur le sol écossais, un rameau d'olivier à la main.
Et d'abord, quelle était la nature exacte de sa relation avec Hitler, dont il fut l'un des premiers et plus proches compagnons ? Quel était son rôle précis au sein du IIIe Reich ? Hitler a-t-il encouragé en secret cette incroyable tentative de paix avec Albion ? L'homme est-il le « fou » que l'on a décrit à Nuremberg ? A-t-il caché des « secrets » jusqu'à sa mort à 93 ans dans la prison de Spandau ? Enfin, s'est-il suicidé ou a-t-il été « suicidé » car il en savait trop ? Ces questions, parmi beaucoup d'autres, trouvent enfin leur réponse dans ce livre captivant - enquête biographique écrite d'une plume alerte qui convoque témoins et documents pour restituer toute la vérité sur un des personnages les plus énigmatiques du IIIe Reich.
Ce journal inédit couvre les années 1939 à 1945, consignant les événements, petits et grands, de la guerre, la défaite, l'Occupation et la Libération. Curieux de tout, l'avocat alors au sommet de son art, sillonne Paris et la province et consigne avec un rare talent normatif le fruit de ses rencontres, avec le mérite constant, et rare, de s'interdire toute réécriture. Laissant ainsi transparaître ses atermoiements et ses avis changeants. Son journal déborde. Portraits, anecdotes, détails méconnus foisonnent. Maurice Garçon connaît tout le monde : on croise autant de politiciens que de criminels notoires et de figures du grand monde... Une plongée sans précédent dans les années-noires.
Edition établie, présentée et annotée par Pascal Fouché et Pascale Froment.
La Seconde Guerre mondiale en 200 questions Les Français ont-ils fait preuve de lâcheté lors de la campagne de 1940 ? Quelle a été la contribution de la France occupée à l'effort de guerre nazi ? Quels étaient les plans prévus par les Alliées en cas d'échec d'Overlord ? Quel a été le poids du facteur chance dans la victoire américaine à Midway ? Hitler est-il mort en Argentine, en 1962 ? Rommel était-il un nazi bon teint, ou simplement un grand chef militaire ? Quel est l'avion qui a obtenu le plus de victoires ? Quel a été le char le plus puissant produit en série durant la guerre ? Pourquoi l'Allemagne envahit-elle l'URSS au lieu de concentrer ses forces en Afrique, en 1941 ? Durant la guerre, les Allemands ont-ils souffert de la faim ? Qui a dessiné les uniformes de la SS ? Quel a été le poids réel des bombes atomiques sur la décision de la capitulation japonaise ? Que sont devenus après guerre les énormes stocks d'armes accumulés par les belligérants ?
C'est à toutes ces interrogations, parmi beaucoup d'autres, que répondent les meilleurs spécialistes réunis par Jean Lopez. Réunies en grands thèmes - La France dans la guerre, Les opérations, Les chefs, Lers armes, Productions de guerre, La guerre en Asie-Pacifique, Vivre en France occupée, Les crimes -, voici 200 questions, dont de nombreuses uchroniques (Et si?...), et autant de réponses pour tout savoir du plus grand conflit de tous les temps - par l'ampleur des territoires touchés, les pertes humaines et les dévastations.
Une somme incontournable.