Rayons
- Littérature
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
Support
Langues
Langue française
-
24 novembre 1992 : lors du banquet donné au Guildhall de Londres en l'honneur de ses 40 ans de règne, Elizabeth II se lève et prend la parole d'une voix légèrement cassée. Ce qu'elle va déclarer, avec une pointe d'humour mais non sans émotion, entre dans l'Histoire : 1992 n'est pas une année dont je me souviendrai avec un plaisir inaltéré (...) Elle s'est avérée être une annus horribilis p. J'imagine que je ne suis pas la seule à le penser. » Pour la première fois, la souveraine sort de sa réserve et fait une entorse à son célèbre principe « never complain, never explain p ». La légende voudrait que cette devise soit née un siècle plus tôt de la bouche de son ancêtre la reine Victoria. Fait historique ou fantasme, c'est une règle à laquelle Elizabeth II est toujours restée fidèle. Jusqu'à ce discours de 1992.
Il faut avouer que cette année-là, la couronne a dangereusement vacillé : les déboires conjugaux du prince Charles et de Diana en Une des tabloïds, les divorces du prince Andrew puis de la princesse Anne, l'incendie du château de Windsor, les polémiques autour des revenus de la famille royale... L'institution monarchique est attaquée. Tout comme la reine. Jusque-là, elle avait tout surmonté : la Seconde Guerre mondiale, le décès de son père le roi George VI, le poids de la charge royale, la défiance de la société patriarcale, les crises économiques, les attaques médiatiques.
C'est ce destin hors du commun que ce livre entend cerner de plus près et de manière originale. Le destin d'une femme propulsée à 25 ans sur le trône alors qu'elle n'était pas destinée à régner et qui a tout sacrifié pour cette mission divine. Celui d'une famille aussi, les Windsor, dont les drames et les passions fascinent le monde entier. -
Cafard et rumeurs, perte de repères, avenir fuyant, passé décomposé et présent pesant... À quel point la guerre 1914-1918 a-t-elle altéré le temps social et individuel ? Quelles stratégies furent mises en place pour tenter de le maîtriser ? Comment les sciences humaines et sociales, dès les années de guerre et d'après-guerre, ont-elles abordé cette question ?
Dans un contexte de regain d'intérêt pour l'historicité et les temporalités, Nicolas Beaupré propose une relecture originale des expériences de la Première Guerre mondiale à travers le prisme du temps.
À l'aide d'une grande variété de sources, cet essai interroge les expériences du temps vécu et leur perception, représentations et mises en récit. Il s'intéresse au bouleversement de l'inscription des acteurs sociaux dans le temps cyclique (alternance du jour et de la nuit, temps calendaire), linéaire (articulation entre passé et présent et projections dans l'avenir) et plus largement, dans l'Histoire. -
Alors que le XIX siècle a fait l'objet ces dernières années de nombreuses publications, il n'existait aucune tentative récente de proposer une lecture renouvelée du XX siècle. S'interrogeant d'abord sur ses temporalités, l'ouvrage s'ouvre sur un tableau des trois grandes phases ayant scandé le siècle et se poursuit par une analyse de ses moments charnières (1917, 1945, 1968, etc.). Le siècle est ensuite envisagé au prisme de ses spatialités au travers d'essais envisageant l'empreinte spécifique qu'il a laissé dans chaque grande région d'un monde qu'il a élargi aux horizons extra-atmosphériques. Une attention particulière est accordée aux lieux qui ont cristallisé certaines des dynamiques les plus saillantes du siècle (Jérusalem, Auschwitz-Birkenau, l'Amazonie, etc.). Enfin, le siècle est abordé sous l'angle des principaux enjeux auxquels ses contemporains ont été confronté, du déchainement de la violence à la dégradation de l'environnement en passant par les mutations de la démographie, de l'économie, de la culture ou encore des religions.
-
Voyage à travers la France occupée, 1940-1945 : 4 000 lieux familiers à redécouvrir
Cécile Desprairies
- Puf
- 26 Avril 2023
- 9782130621133
À partir du recensement de plus de 4 000 lieux de France souvent familiers, département par département, ville par ville, l'ouvrage Voyage à travers la France occupée s'attache à redécouvrir ce qu'il s'y est passé pendant l'Occupation (1940-1945), quels hommes et femmes, français et allemands, ont occupé ces lieux, et ce que ces lieux sont devenus. Les découvertes sont parfois surprenantes. Près de 95 plans de ville accompagnent ces parcours dans différentes villes de France. Et si la Collaboration était aussi une question de voisinage, de contiguïté ?
-
Cette étude a pour objet d'examiner l'importance du contrôle systématique de l'opinion publique dans le cadre d'un plus vaste projet de fusion des élites pensé par Napoléon, et qui se concrétise par la constitution d'une administration hybride composée entre autres d'anciens révolutionnaires et de royalistes revenus d'exil. a politique d'orientation de la narration historique est donc portée par des plumes d'horizons divers, rassemblées au sein d'une administration oeuvrant à l'édification politique et législative de la France sous le double principe de réconciliation et de modération dicté par Napoléon. Ce processus prend effet dans diverses institutions comme la presse, la censure, l'écriture historique, ou encore les établissements de savoir et d'enseignement.
-
L'ouvrage fait la synthèse de quinze années de recherches, menées sur les deux rives de la Méditerranée, et propose de prendre au sérieux la centralité refoulée de la question algérienne en France, de 1962 à nos jours. Pour vraiment comprendre la France contemporaine, il est nécessaire de se confronter, enfin, à la question algérienne. Les crispations et tensions des dernières décennies ont souvent pris la forme de polémiques aussi violentes que stériles autour de l'identité, l'immigration, le colonial, l'islam ou la sexualité. Toutes ces thématiques, construites comme autant de « problèmes » par des forces antagonistes, de l'extrême droite à la gauche radicale, ne peuvent être comprises qu'à l'aune de la question algérienne, en raison des clivages hérités de la décolonisation qui travaillent les courants les plus extrémistes de la société française, du ressentiment des partisans de l'« Algérie française » à la désillusion des anticolonialistes favorables à l' « Algérie nouvelle ».
-
Une histoire de la société... par le menu ! Car le restaurant n'est pas uniquement un lieu où manger, c'est un lieu où se font et se défont les affaires, les réputations. Le restaurant n'est pas une simple invention gastronomique, c'est l'invention de toute une société, d'une manière d'être, de se distinguer, de se « civiliser ». De la visite matinale aux Halles, ventre de Paris, au souper des oiseaux de nuit au sortir du théâtre, en passant par le déjeuner qui apparaît au XIXe siècle, ces 24 heures de la vie d'un restaurant propose une plongée dans le Paris de 1867, année de la deuxième exposition universelle. Opéra, avenues rectilignes, becs de gaz, promenades dans les jardins : la modernité s'instaure, se vit et se déguste aussi. La visite du restaurant « Chez Gustave » nous entraîne dans une farandole de mets, de mots, de vins, de personnages qui n'ont rien à envier aux représentations théâtrales.
-
Fascisme, nazisme et régimes autoritaires en Europe (1918-1945)
Johann Chapoutot
- Puf
- Quadrige
- 31 Août 2013
- 9782130618751
-
Le siècle des possibles, 1814-1914
Emmanuel Fureix
- Puf
- Une Histoire Personnelle De La France
- 19 Février 2014
- 9782130619307
Le siècle présenté dans l'ouvrage, de la fin des guerres napoléoniennes à la Première Guerre mondiale, est jalonné de restaurations, révolutions, insurrections et coups d'Etat, alimentant le spectre d'une éternelle guerre civile franco-française. Il se conclut par l'enracinement du modèle républicain libéral, occultant la diversité des expériences et des imaginaires du futur. L'ouvrage, appuyé sur des travaux récents, s'efforce de restituer l'effervescence de ces possibles, pris entre nostalgie du passé, transmission de la Grande Révolution, compromis napoléonien, invention de l'utopie, aspiration à la démocratie sociale et à la vraie souveraineté du peuple.
Il donne à voir un siècle d'intense politisation, par le suffrage mais aussi la sociabilité, les rites protestataires, voire la violence révolutionnaire. Il montre l'extrême fermentation d'une société aspirant à la mobilité, travaillée par l'émergence du paupérisme et de la "question sociale" et les réponses contradictoires qui leur sont opposées. Ces tensions et cet apprentissage politiques sont aussi liés à des mutations de grande envergure, très inégalement rythmées et partagées, mais qui forment l'arrière-plan de ce paysage : l'industrialisation et la modernisation technique, la croyance dans le progrès scientifique, l'unification du territoire, l'affirmation de l'Etat, la sécularisation partielle de la société, l'avènement progressif d'une culture de masse, la construction d'un empire.
-
Histoire globale des socialismes, XIX-XXIe siècle
Jean-Numa Ducange, Razmig Keucheyan, Stéphane Roza
- Puf
- 8 Septembre 2021
- 9782130822103
Que signifie le terme « socialisme » en ce début du XXIe siècle ? Où et comment sont nés les divers projets socialistes au XIXe siècle ? Quelles furent leurs destinées selon les pays ? Le socialisme a-t-il un avenir, et si oui sous quelles formes ? Cet ouvrage entend analyser les multiples réalités auxquelles renvoie le terme « socialisme » au cours des deux derniers siècles, en cherchant à rendre compte de la façon la plus exhaustive possible des développements théoriques comme des expériences historiques concrètes. Il ne sera pas question de valoriser ou dévaloriser telle ou telle forme de socialisme, mais d'examiner la diversité des pratiques et des idées. De la social-démocratie à l'extrême gauche, des plus gestionnaires aux plus contestataires, tous les courants y ont leur place.
Cette histoire globale se présente sous la forme d'un dictionnaire avec trois grandes parties : « Les mots du socialisme » (partie conceptuelle), « Moments » (grandes dates), « Figures » (personnages historiques). Cet ouvrage s'adresse aussi bien aux spécialistes des questions politiques qu'à un public plus large.
-
Quand la République de Weimar est-elle morte ? On retient généralement un événement central : l'appel à la chancellerie, à Berlin, d'Adolf Hitler. On ne prête guère d'attention à un autre fait, provincial, obscur : l'assassinat violent, dans un bourg reculé de Silésie, d'un ouvrier communiste par cinq SA ivres et brutaux. Débordé par une base impatiente et altérée de pouvoir, Hitler fait une entorse à son légalisme proclamé et prend fait et cause pour les assassins.
Devant la menace, le gouvernement commue la peine des meurtriers. L'Etat de droit prend fin : les nazis revendiquent une nouvelle légalité, qui fait des meurtriers des soldats et d'un crime, un acte de guerre ou de justice. Ce fait divers invite à une histoire politique et culturelle de la République de Weimar, mais aussi du parti nazi : le contentieux entre la base SA et la hiérarchie du parti devait être réglé plus tard, lors de la Nuit des longs couteaux.
-
Russie et communisme sont-ils accidentellement liés ? L'histoire de l'Union soviétique doit-elle être traitée indépendamment de l'histoire russe ? Est-elle l'histoire d'un peuple ou celle d'un régime et de ses dirigeants ?
Ce manuel, brossant un panorama complet des trois quarts de siècle qu'a duré l'Union soviétique, se propose de restituer, au-delà des clivages idéologiques et des dogmatismes, l'histoire de la Russie au XXe siècle. Profitant des nouvelles connaissances mises au jour par l'ouverture des archives de l'Union aux historiens, il dévoile les rouages de relations de pouvoir plus complexes qu'on ne le croit. Mais, surtout, il montre que faire l'histoire de l'Union soviétique, c'est aussi éclairer la vie d'un peuple partagé entre adhésion et résistance passive.
En somme, il révèle un moment essentiel de l'histoire millénaire de la Russie.
-
Cet ouvrage replace le Code Noir dans sa filiation théologique, philosophique et juridique, il confronte le texte (publié dans cet ouvrage) aux réalités de l'esclavage et à la critique philosophique de son temps. En plus de cette analyse incontournable, l'auteur pose les trois questions fondamentales : que doit-on réparer, qui doit réparer et comment réparer ?
-
Lénine en son temps : politique du moment opportun
David Muhlmann
- Puf
- Questions Republicaines
- 5 Octobre 2022
- 9782130835912
Dans l'histoire de la gauche, Lénine représente l'exigence d'un effort intellectuel de priorisation stratégique au service de l'action. Alors que la gauche française contemporaine souffre d'un déficit de capacité stratégique dans sa manière d'envisager l'actualité politique en fonction de l'agenda électoral, faire retour à Lénine est riche d'enseignement. À rebours d'un dogme figé, la pensée de Lénine est complexe et changeante, et son rapport au temps, à la conjoncture politique, constitue le fil rouge par lequel elle s'élabore. Sa capacité d'action est liée à son ajustement permanent aux aspérités d'une réalité sociohistorique changeante, tout en maintenant l'exigence révolutionnaire. Lénine est le théoricien du moment opportun (kairos), ce bon moment pour agir, qui permit l'efficacité révolutionnaire de 1917.
-
De Waterloo à la Grande Guerre, la France actuelle naît dans les révolutions, politiques, industrielles, sociales et culturelles. La société française ancienne, rurale et coutumière, se transforme, poussée par les mutations économiques et les crises politiques successives, en une nation moderne, industrialisée, de plus en plus homogène. L'ombre de la Révolution de 1789 porte sur toute la vie politique du siècle. De révolutions en restaurations, l'idée républicaine s'impose cependant peu à peu au cours des années 1870. Les révolutions sont aussi économiques et sociales. Dans la seconde partie du siècle, le territoire est de plus en plus unifié et le rôle de l'Etat se transforme. Des changements culturels décisifs traduisent ces évolutions, dans le domaine culturel (de Chateaubriand à Hugo en passant par Ingres et Monet, la France reste un foyer culturel universel), éducatif et religieux. Des crises successives attestent cependant les profondes fractures qui divisent cette société nouvelle que tente de souder, sur des valeurs libérales et bourgeoises, la IIIe République.
-
Dictionnaire des féministes ; France XVIIe-XXIe siècle
Christine Bard, Sylvie Chaperon
- Puf
- 15 Février 2017
- 9782130787204
« Définir » le féminisme est illusoire. Il plonge ses racines dans une contestation large, celle de l'inégalité des sexes, pour donner naissance à une multitude de réalisations, depuis les salons d'un Ancien Régime policé, jusqu'aux Femen d'un XXIe siècle revendicatif. C'est la raison pour laquelle cette définition prend ici la forme de 550 entrées. Elles sont biographiques, car le féminisme est fait de grandes figures, égéries conscientes ou non de la cause, et thématiques, car il est porteur d'une identité politique et culturelle qui a marqué la plupart des grands mouvements sociaux, politiques et philosophiques.
Le féminisme a sans nul doute accompagné l'histoire de France en affirmant la volonté d'émancipation née des Lumières. Il fait aujourd'hui encore, par nécessité, partie de l'histoire en mouvement. C'est ce que nous démontrent les 200 collaborateurs de cet ouvrage, qui parcourt l'ensemble des thèmes liés à la cause des femmes, réaffirmant, parce qu'il le faut, qu'aucune question sociale ne se résoudra sans elles.
-
Une épaisse couche de gris semble recouvrir l'histoire de la RDA, ce petit pays né en 1949 des tensions entre les anciens alliés de la Seconde Guerre mondiale. Le gris des logements usés par les poêles à charbon, le gris des fumées industrielles, le gris du Mur de Berlin... Quelle était la vie quotidienne d'une famille est-allemande dans les années 1970, quelque part aux environs de Leipzig ? Quels étaient leurs croyances, leurs ambitions, leurs bonheurs ou leurs peurs à l'ombre du Mur ?
Emmanuel Droit propose dans cet ouvrage de remonter le temps, de s'immerger dans une société qui nous semble aujourd'hui étrange et traverser ce « mur de brouillard », trente ans après la réunification, afin de saisir ce que pouvaient être des vies marquées par l'absence de libertés fondamentales. Sans rien enjoliver, ni dramatiser non plus. Raconter le quotidien là où règnent la contrainte et la surveillance, lire entre les lignes des discours de propagande, se mettre à l'écoute des gens ordinaires et de leurs problèmes, telle est l'ambition de cet ouvrage, dans la tradition littéraire et historique de Braudel, de Blanchot, de Pérec ou de Lefebvre.
De l'entreprise à l'immeuble en préfabriqués, du club de jeunes à l'antenne locale de la Stasi, du supermarché à l'école, le lecteur se trouve projeté dans ce monde encore largement ignoré de la RDA.
-
La France de 1914 à nos jours
Jean-François Sirinelli
- Puf
- Quadrige ; Manuels
- 2 Octobre 2019
- 9782130798057
Marqué par deux guerres mondiales, la guerre d'Algérie, plusieurs régimes politiques successifs et les « Trente glorieuses », le XX siècle a connu une mutation sociologique sans précédent et une uniformisation des pratiques socioculturelles.
Ce manuel analyse la réalité historique sous tous ses aspects et s'attache à montrer une histoire en train de se faire, de 1914 jusqu'à 2012.
-
S'il est une figure marquante de la France du XXe siècle, c'est bien le général de Gaulle. Symbole de la Résistance, mettant un terme à la guerre d'Algérie et grand réformateur, il est aussi l'homme de la France d'avant 1968, profondément conservateur. Les hommes et femmes politiques se définissent aujourd'hui « gaullistes » ou « antigaullistes », comme si « le Général » ne souffrait aucune nuance. Et de fait, assumant l'histoire de France dans son entier, il a voulu que la France reste à la seule place qui lui convient : la première. Cette « certaine idée de la France », qui perdure aujourd'hui dans le monde entier, il l'a imposée à ses citoyens comme à ses partenaires et à ses adversaires. Et cela en appliquant à la politique et à la gestion du pays une ruse militaire qui ne lui a jamais manqué, faite d'adaptation aux événements, d'esquives et de contre-attaques incisives.
-
Cet ouvrage présente un recueil de textes choisis de Victor Schoelcher, publié initialement en 1948 pour le centenaire de l'abolition, avec une introduction d'Aimé Césaire qui précise les conditions dans lesquelles le décret libérateur fut arraché de haute lutte par Victor Schoelcher et la forte opposition des colons à son application.
L'ensemble constitue un ouvrage fondamental puisque des historiens y ont rassemblé pour la première fois l'essentiel des textes de combat de Schoelcher avant l'abolition, son décret de 1848 et tous ses écrits d'intervention jusqu'à sa mort. Son autre intérêt est cette fameuse introduction de Césaire, texte magnifique dans lequel le poète martiniquais ouvre le chantier gigantesque du travail de mémoire et d'histoire sur l'esclavage.
-
Au cours de ses recherches, l'auteur a rencontré de nombreux jeunes désireux d'interroger ces traces pour comprendre leurs origines, leurs identités et la société française. En pansant les plaies du passé, leurs quêtes nous aident à penser la société française. Parce qu'ils sont la solution, ce livre leur donne la parole Sur la base d'une enquête auprès de 3 000 jeunes âgés de 18 à 25 ans et après une centaine d'entretiens avec des petits-enfants d'appelés, de Pieds-noirs, de Harki, de Juifs d'Algérie, de militants au FLN ou à l'OAS, on comprend vite que 39% des jeunes Français ont un lien familial avec la guerre d'Algérie et doivent affronter ses conséquences intimes et politiques. Cet ouvrage permet à la fois de faire le constat de ce que les jeunes savent et retiennent de la colonisation et de la guerre d'Algérie, de ce qui a été transmis dans les familles et de la façon dont cette nouvelle génération interprète, négocie et utilise les traces de cette histoire avec lesquelles nous vivons encore.
-
Hitler, les protocoles des sages de Sion et mein kampf ; antisemitisme apocalyptique et conspirationnisme
Pierre-André Taguieff
- Puf
- 16 Septembre 2020
- 9782130824923
Lorsqu'il découvre les Protocoles des sages de Sion, début 1920, Hitler ne doute pas qu'il se trouve en présence d'un document révélant le programme secret des hauts dirigeants juifs, visant à devenir les maîtres du monde. Sa lecture du faux lui donne de surcroît un modèle d'interprétation de la révolution bolchevique, qu'il attribue aux Juifs. À partir du printemps 1920, se forme ainsi dans son esprit le mythe répulsif du « bolchevisme juif » à la conquête du monde, qui s'ajoute à la représentation préexistante du Juif comme maître de la finance internationale. Pour Hitler, lire les Protocoles, c'est apprendre à connaître les Juifs, comprendre les buts qu'ils poursuivent ainsi que leurs stratégies et leurs tactiques. C'est aussi expliquer la marche du monde par ses causes cachées. Les lire, c'est enfin se protéger contre « le Juif », voire commencer à gagner le combat contre l'ennemi absolu en se montrant capable de démonter ses mensonges et de déjouer ses manoeuvres : « Le jour où il sera devenu le livre de chevet d'un peuple, le péril juif pourra être considéré comme conjuré. » Jusqu'en 1939, les Protocoles seront utilisés par les services de propagande du Troisième Reich et les thèmes conspirationnistes empruntés au faux auront structuré définitivement, dès le moment de sa formation, l'idéologie nazie.
-
La République raciale, une histoire : 1860-1940
Carole Reynaud-Paligot
- Puf
- Quadrige
- 10 Novembre 2021
- 9782130833178
Ce volume rassemble Race, racisme et antiracisme dans les années 1930 et La République raciale (1860-1930), entièrement mis à jour, consacrés tous deux à l'inscription d'une culture raciale en France au XIXe et premier XXe siècle. La première partie de l'ouvrage étudie la culture raciale, présentant une vision hiérarchisée et inégalitaire du genre humain, qui a été largement présente des années 1860 aux années 1920, lau sein de la communauté savante et politique, du monde colonial et des sciences humaines et sociales en général. L'auteure montre comment cette anthropologie raciale s'est largement inscrite dans l'idéologie républicaine. Dans la seconde partie, Carole Reynaud-Paligot poursuit l'étude de la pensée raciale dans la France des années 1930. Elle met en lumière la persistance d'approches différencialistes et inégalitaires dans la communauté savante comme dans le monde colonial et analyse un certain nombre de mythes à l'oeuvre dans ces approches.
-
Algérie, une autre histoire de l'independance ; trajectoires révolutionnaires des partisans de Messali Hadj
Nedjib Sidi Moussa
- Puf
- 6 Mars 2019
- 9782130816041
Comment des Algériens colonisés sont-ils devenus révolutionnaires dès les années 1930 ? Et comment ont-ils mené leur révolution encore après 1962 ? L'histoire du messalisme, expérience politique en faveur de la démocratie en Algérie, lève le voile sur une autre histoire de l'indépendance algérienne. En éclairant le parcours des animateurs d'un courant réprimé par les autorités françaises et marginalisé par un Front de libération nationale devenu hégémonique, cet ouvrage redonne vie au mouvement fondé par Messali Hadj, le pionnier malheureux du nationalisme algérien qui a émergé dans l'émigration ouvrière. Il interroge le legs colonial, la pluralité des engagements et les tensions mémorielles qui les traversent jusqu'à la période contemporaine.
À l'heure où le regard sur la guerre d'Algérie s'est renouvelé et alors que le destin politique du pays est en jeu, les racines messalistes de la démocratie algérienne apparaissent d'une grande actualité.