Le Maghreb a connu ces soixante dernières années des événements majeurs qui ont bouleversé en profondeur ses structures, ses cadres institutionnels et ses sociétés. C'est plus d'un demi-siècle d'histoire qui est ici présenté, depuis les indépendances jusqu'à la période qui suit les Printemps arabes, proposant un panorama politique, culturel, économique et sociétal, afin de mettre en lumière les permanences, les évolutions et les révolutions qui ont marqué le Maghreb des dernières décennies.
Les auteurs ont fait le pari d'une approche inédite, globale et transversale aux trois pays du Maghreb central (Algérie, Maroc, Tunisie) pour mieux comprendre leur histoire récente et leur actualité immédiate. Ils donnent ainsi à voir des sociétés complexes et dynamiques, entre héritages et défis sans cesse renouvelés : montée en puissance de la société civile, extrémisme religieux, captation des ressources économiques, réflexion sur le principe de démocratie, place des femmes, crise migratoire... Autant de questions ici présentées, analysées et discutées grâce à l'apport de travaux récents de spécialistes des sciences sociales, afin d'offrir des clés de lecture pertinentes d'un espace géographique et de son histoire récente. Ce premier ouvrage de synthèse sur l'histoire maghrébine depuis les indépendances participe ainsi à la compréhension des forces motrices et des dynamiques des États et des sociétés communes à ces trois pays.
En un siècle, de la fin de l'Empire en 1814 jusqu'au premier conflit mondial en 1914, la France est passée de l'Ancien Régime à la modernité. C'est un siècle de transformations profondes, à travers la succession des régimes politiques, qui ont abouti à l'épanouissement du modèle républicain. C'est un siècle qui a vu la révolution industrielle, la croissance urbaine, l'affirmation de la bourgeoisie d'affaires et la naissance du prolétariat. C'est le siècle de la déchristianisation progressive et de la laïcisation républicaine. Enfin, c'est un siècle d'un extraordinaire bouillonnement intellectuel et créatif, traversé pêle-mêle par le romantisme, le positivisme, le symbolisme, l'impressionnisme et l'Art nouveau.
Des mises au point historiographiques et biographiques, des commentaires de documents, un glossaire, des rappels chronologiques et biographiques contribuent à éclairer les principaux aspects de cette période d'innovations et de renouveau.
Écrire l'histoire des deux guerres mondiales en un seul souffle, telle est l'ambition de cet ouvrage. En essayant de tirer le bilan du Centenaire 1914-1918 et du flot ininterrompu de publications concernant le second conflit mondial, cette synthèse se fonde sur un récit renouvelé des années 1914-1945.
C'est d'abord une histoire globale des deux guerres qui ébranlèrent le monde, nourrie par des bibliographies en plusieurs langues et une attention particulière aux théâtres extra-européens ; c'est ensuite, une histoire populaire, qui tente, à travers de multiples sources inédites, de redonner la parole aux actrices et acteurs de ces guerres totales.
Restituer la diversité des mobilisations des populations, l'ampleur des combats, l'ordinaire des souffrances, tout comme comprendre ce qui unit la séquence de violence de ce premier XXe siècle, est l'objectif de cette réflexion. Elle dessine le « désastre et le deuil », pour reprendre les mots de Winston Churchill, ce paysage tragique des années 1914-1945.
Le Second Empire (1851-1870) a longtemps pâti d'une mauvaise réputation. Pendant des décennies, on n'a retenu du règne de Napoléon III que le coup d'État du 2 décembre 1851, l'affairisme, la « fête impériale » et le désastre de Sedan. Même si cette « légende noire » n'a plus vraiment cours, l'histoire de la France des années 1850 et 1860 reste encore pour partie méconnue.
Le présent ouvrage, qui ne cherche ni à réhabiliter ni à condamner le Second Empire, a pour but de brosser le portrait d'une époque, plus encore que d'un régime, en s'efforçant de respecter sa richesse et sa diversité. Envisageant ces vingt années sous trois angles différents, il analyse l'histoire politique du régime, étudie la société française sous Napoléon III, et dresse un panorama de l'histoire culturelle de la période. La variété des thèmes abordés et la multiplicité des approches permettent ainsi de dépeindre la France de Morny et d'Haussmann, de Schneider et de Boucicaut, de Claude Bernard et de Labiche.
La première édition de cet ouvrage a reçu le prix Napoléon III de la Ville de Boulogne-sur-Mer et le prix Second Empire de la Fondation Napoléon. La présente édition, revue et augmentée, intègre les recherches les plus récentes sur la période.
A l'orée du XXe siècle, Jérusalem, sous l'administration de l'empire Ottoman, vit un moment de grâce. Pendant quelques années, l'horizon s'est ouvert, la ville s'est développée et musulmans, juifs et chrétiens ont vécu en harmonie. L'auteur retrace cet « âge des possibles » et nous explique les étapes qui ont conduit à la rupture de cette harmonie confessionnelle.
La construction d'un espace politique, économique, social et culturel européen n'est pas une idée neuve. Mais au 19e siècle, l'idée se heurta à la force de la nation comme modèle politique. De 1815 à 1871, l'Europe des nations domine la vie politique du temps : du congrès de Vienne et de la Sainte- Alliance à l'achèvement de l'unité italienne et allemande, des peuples aspirent à former des nations érigées en États, sous l'oeil bienveillant ou hostile des grandes puissances. Tout en dressant le portrait de ces puissances et des régions particulièrement concernées par la question des nationalités, cet ouvrage s'intéresse aux grands mouvements culturels européens comme le romantisme et montre l'essor économique parallèle de l'Europe. Il analyse ensuite l'Europe des nationalismes de 1871 à 1914, période de tensions politiques, économiques, culturelles, militaires (naissance de la Triple-Entente et de la Triple- Alliance). L'accent est mis sur les mouvements d'idées, sur l'émergence simultanée de courants socialistes pacifistes et internationalistes et de courants nationalistes bellicistes et antisémites.
L'Europe domine le monde par la colonisation et par la culture, mais cette domination externe s'accompagne de déchirements internes, autour des Balkans ou du Rhin, qui entraînent l'Europe sur la voie de la « marche à la guerre ».
Le 18 brumaire, Bonaparte prend le pouvoir. Le Consulat et l'Empire fondent-ils l'État moderne ou ne sont-ils qu'un épisode durant lequel se trouve glacé le mouvement démocratique en 1789 ? Quelle marque imprime-t-il aux Arts et aux Lettres et quels développements connaissent les Sciences sous son règne ? Cet ouvrage offre un panorama complet des recherches historiques les plus récentes sur la France napoléonienne. Sa 3e édition permet de mettre à jour des points historiographiques.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, commence une guerre froide qui oppose les États-Unis et l'Union soviétique. Le monde est devenu bipolaire. Chacun des deux supergrands rassemble derrière lui des alliés et des clients. D'un côté, le camp socialiste : de l'autre, le monde libre. Bientôt apparaît une troisième force, qui tente de garder ses distances à l'égard des deux pôles principaux.
L'Union soviétique disparaît en 1991. Le temps de la guerre froide prend fin. Que sera le XXIe siècle ?
Sur tous les continents, des poudrières peuvent mettre ou ont déjà mis à feu et à sang des États, des régions, des villes. Partout, le terrorisme menace et tue. Face à la mondialisation de l'économie, de l'information, de la culture, les États-Unis, la Russie, la Chine ne veulent plus ou ne peuvent pas imposer des règles. Un monde bouleversé, incertain suscite l'angoisse.
Véritable référence en la matière, cette 16e édition a été réalisée par André KASPI.
Cerner l'homme Napoléon Bonaparte sous toutes ses facettes, telle est l'ambition de cette biographie. L'auteur propose ici de comprendre la vie d'un homme dans un temps spécifique, la Révolution française et ses lendemains, et dans un espace d'envergure, le continent européen.
Par un retour aux sources, elle livre un portrait intérieur en montrant ses mutations permanentes au gré des événements. Elle donne à voir comment cet officier d'abord farouchement corse puis viscéralement français est devenu un homme politique tout autant qu'un génial chef de guerre. Elle souligne comment il a été perçu comme l'incarnation de la nation française, et comment il s'est lui-même pensé comme tel. Elle montre le processus par lequel il s'est enfermé dans la certitude que lui seul savait ce qu'était la bonne voie pour la France révolutionnée.
Napoléon ne pouvait pas concevoir une France qui ne soit pas en position dominante en Europe. Si bien que l'enfant des Lumières et l'officier jacobin qu'il a été a finalement fait figure de tyran sanguinaire.
L'un des intérêts de ce livre est aussi de proposer une remise en perspective de cette image légendaire.
La vie politique française depuis 1945, c'est celle de deux républiques, confrontées à des crises majeures - 1958, 1968... -, à un contexte international marqué par la guerre froide, la décolonisation, l'effondrement du bloc soviétique, enfin l'exacerbation des menaces terroristes. C'est aussi un paysage social et des données économiques en pleine mutation : croissance des Trente Glorieuses, chocs pétroliers et récession, explosions technologique et financière, mondialisation... Traversant ces vicissitudes ou ces révolutions, le personnel et les pratiques politiques ont changé eux aussi, pour répondre à la fois aux attentes de la société civile et aux défis du monde contemporain.
L'étude des difficultés qu'ont rencontrées les différents pays d'Amérique latine à trouver un ordre politique stable, compatible avec un développement économique harmonieux, de la fin du 19e siècle à nos jours, constitue le fil conducteur de cet ouvrage. Ni étude thématique, ni strict suivi chronologique, il s'organise autour de quelques périodes historiques dont les caractéristiques politiques, économiques, sociales et culturelles scandent l'évolution du continent. Ainsi sont examinés l'entrée de l'Amérique latine dans l'ère moderne (1870-1914), les années de prospérité (1914-1930), le temps du populisme (1930-1950), le séisme de la révolution cubaine (1950-1970), les années sombres (1968-1979), les transformations politiques et économiques des années 1980 et 1990, les caractéristiques contradictoires du tournant du siècle et, enfin, l'instabilité et la radicalisation politiques actuelles.
À travers de constants va-et-vient entre les descriptions s'appliquant à l'ensemble des pays du continent et les illustrations de cas particuliers confirmant ou infirmant la tendance générale, il prend en compte dans l'explication de l'évolution des sociétés les facteurs tant internes qu'externes, sans omettre les contraintes du système inter-américain et le poids des États-Unis.
Son originalité tient à cette démarche plurielle, au service d'une problématique qui s'appuie sur de nombreux chiffres et documents tirés des meilleures sources. Le site de l'OPALC (www.sciencespo.fr/opalc) complète l'ouvrage en mettant à disposition de nombreuses sources primaires.
Cet atlas historique présente en 47 fiches une analyse essentielle du XXe siècle qui permet de comprendre les évolutions, les rapports conflictuels ou pacifiques entre les États, les dynamiques d'intégration et d'exclusion. L'ouvrage identifie les processus qui jalonnent l'entrée dans le siècle, le « premier » et le « second » XXe siècle dominé par les superpuissances. Il éclaire les essors, les dépressions, les bouleversements politiques, économiques et idéologiques de la période. Chacune des fiches se structure autour d'une problématique soutenue par une représentation cartographique exceptionnelle.
Un index des thèmes, des noms propres et des lieux facilite la compréhension de la période.
- Un ouvrage en deux couleurs - 55 cartes et schémas originaux - des chronologies, des focus, des graphiques et tableaux, des biographies, des lexiques
En novembre 1918, la Grande Guerre prend fin. Vingt et un ans plus tard, l'Europe s'enflamme. L'incendie ne tarde pas à gagner le reste du monde. Comment expliquer l'échec des forces de paix ? Pourquoi les traités de l'après-Première Guerre mondiale n'ont-ils pas assuré la réconciliation entre les peuples ? Les États n'ont-ils pas su ou pas tenté de surmonter leurs tensions, leurs frictions et leurs revendications ? L'accession au pouvoir des dictateurs a-t-elle accéléré la marche à la guerre ?
La Seconde Guerre mondiale est totale. Cette fois-ci, de nouveaux acteurs occupent le devant de la scène internationale, à commencer par les États- Unis de Franklin Roosevelt, la Grande-Bretagne de Winston Churchill et l'Union soviétique de Joseph Staline. Ont-ils mieux réussi l'après-guerre que leurs prédécesseurs ? La sécurité collective triomphe-t-elle enfin avec la création de l'Organisation des Nations unies ? La défaite de l'Italie fasciste, la capitulation de l'Allemagne nazie, l'écrasement du Japon annoncent-ils un monde pacifique ?
Cette 16e édition a été réalisée par André KASPI.
Véritable référence en la matière, cet ouvrage a été écrit par Jean-Baptiste DUROSELLE qui a été membre de l'Institut et Professeur d'histoire des relations internationales à la Sorbonne. Cette 12e édition a été réalisée avec le concours d'André KASPI, Professeur émérite à la Sorbonne.
Voici réunis en un seul volume ces trois « classiques » des études d'histoire que sont La France de 1848 à 1914, La France de 1914 à 1940 et La France de 1940 à nos jours.
Les auteurs ont bâti une approche globale où les champs du politique, de l'économique et du social sont tour à tour décrits et analysés. De nombreuses lectures documentaires émaillent l'exposé des faits et apportent l'éclairage indispensable à la compréhension de notre histoire.
Le souci d'exactitude et de clarté dans la synthèse est constant : aucune allégeance, aucune querelle d'école ne biaise le propos.
Cette somme permet d'étudier en continuité la succession des périodes et des événements : révolution industrielle, participation de la France aux grands conflits mondiaux, essor colonial puis décolonisation, choc de la mondialisation, etc.
La République des libertés, le parlementarisme triomphant : la France des débuts de la IIIe République (1870-1896) fonde véritablement le modèle républicain, définissant une tradition et une culture politiques. Mais le fonctionnement du régime est fait aussi de crises : le boulangisme, Panama, l'affaire Dreyfus...
Après un « faux départ », agité, une fausse République (Thiers et l'Ordre moral), les véritables républicains font la conquête du régime. La société ? une nombreuse « classe moyenne », une relative société de consommation ; le livre mesure la ruralité du pays et la lenteur des transformations sociales, s'interroge sur l'étendue du consensus social que les grèves remettent visiblement en cause.
Plus tard, quand se seront effondrés plusieurs des supports sociaux ou intellectuels du régime, quand les armées auront été brusquement et totalement vaincues par l'envahisseur, le discrédit atteindra « la Troisième » dans ses hommes et ses oeuvres.
En 1898, la Chine était encore l'Empire du Milieu avec ses mandarins aux idées surannées, ses paysans aux outils séculaires, ses vaines révoltes contre l'oppression étrangère et son rejet d'un monde dont elle avait cessé d'être le centre.Au début du XXIe siècle, la Chine est devenue une puissance de premier ordre, en voie de modernisation malgré ses contrastes interrégionaux et ses criantes inégalités sociales. Comment expliquer cette prodigieuse transformation ? Par le récit des événements politiques, sociaux et économiques, ce livre restitue le processus complexe d'une longue et douloureuse quête de la modernité.Documents originaux commentés et rappels chronologiques complètent l'analyse d'un siècle de révolutions traversé par la violence et les utopies meurtrières.
Cette synthèse, bien que centrée sur la France du XIXe siècle, s'inscrit dans une dimension résolument européenne. Le rôle de la France, dans tous les domaines (politique, économie, société, culture) y est étudié d'un point de vue comparatif et transnational. Les auteurs, en outre, ont opté pour un long XIXe siècle : l'ouvrage, découpé en quatre grandes parties chronologiques, débute par un bilan de la Révolution française et s'achève en 1914, lorsque l'Europe bascule dans la Première Guerre mondiale.
Destiné à faire le lien entre l'enseignement du Secondaire et les attentes du Supérieur, ce manuel associe une partie cours à de nombreux outils méthodologiques et s'organise autour de trois temps forts :
- COURS : les notions sont exposées avec un accompagnement pédagogique pour faciliter la compréhension et la mémorisation (définitions, dates-repères, biographies, cartes, points à retenir, dates clés et bibliographies thématiques, mises au point historiographiques).
- MÉTHODES : les méthodes de la dissertation et du commentaire de document (études de textes, statistiques, iconographie) sont présentées avec des exemples de sujets corrigés.
- ATLAS : en fin d'ouvrage, un atlas tout en couleur propose les cartes essentielles.
Cour d'assises, diplôme d'avocat, délit de tentative de faux et usage de faux, statut du détective privé, énergie hydroélectrique, affichage des prix, jerrican, tri sélectif, remembrement, pommes de terre Bintje, carottes râpées, vache Holstein, nouvelles races de chien... autant de dispositions qui nous viennent de l'Occupation allemande et sont passées par Vichy.
Si à la Libération, avec le rétablissement de la légalité républicaine, la plupart des mesures de l'Occupation allemande furent abolies, certaines ont été maintenues et, avec elles, des habitudes nées de la guerre.
Comment l'expliquer ? N'aurait-on gardé de ce régime autoritaire et répressif que ce qui relevait du quotidien ? L'affaire est complexe et chacun se fera son opinion.
Ce livre exerce en quelque sorte un droit d'inventaire et, pour chacune de ces mesures ou dispositions qui sont restées, revient sur les raisons de leur conception et leur devenir aujourd'hui.
Un défi passionnant, enrichi d'illustrations inédites.
Un livre qui fera date. Emmanuel Le Roy Ladurie
Une histoire inimaginable, même aujourd'hui alors qu'elle se passe à la fin du xixe siècle : un Noir ancien esclave acquitté après avoir tué un Blanc !
Grâce à des documents inédits, l'auteur nous plonge dans l'affaire George Dinning, qui sans cesse menacé de lynchage, se battit des années pour obtenir gain de cause. Bennett H. Young, un avocat de renom aussi connu pour son implication dans l'armée des États confédérés, lui apporta un soutien inattendu dans ce combat, dans une Amérique où la justice favorisait trop souvent les Blancs. Ben Montgomery nous fait revivre l'un des procès les plus remarquables de l'histoire américaine qui allait faire jurisprudence ; le premier où un Afro-Américain reçut des dommages et intérêts après avoir été accusé à tort d'homicide volontaire.
« Coup de feu au clair de lune est un récit fulgurant, profondément captivant et plus opportun que jamais. Avec un travail de journaliste remarquable et des recherches méticuleuses, Ben Montgomery a conçu avec passion un chef-d'oeuvre de non-fiction. ».
Gilbert King, Prix Pulitzer auteur de Devil in the Grove
Le XXe siècle occupe une place singulière dans l'histoire universelle : théâtre de deux guerres mondiales, inscrites dans une phase de plus de trente ans (1914-1949), il est le siècle des génocides, des idéologies totalitaires rouge, noire et brune, mais aussi celui de la démocratie de consommation et de l'émancipation de peuples devenus, à partir de la décennie Cinquante, sujets de leur propre histoire.
Simultanément, il voit la science jouer un rôle clef dans des domaines les plus divers, alimentant une transformation complète du rapport de l'homme à l'espace, au temps, et à son environnement menacé.
Cet ouvrage a pour ambition d'appréhender une histoire qui, comme le souligne Paul Veyne, est « faite de beaucoup d'accidentalité avec quelques noyaux de nécessaire ». L'analyse s'inscrit dans le temps long et dans celui, plus court, de la conjoncture, d'où le sous-titre de ce volume, « Temps, tournants, tendances ». Deux parties de dimension inégale entendent fournir au lecteur des clefs et des pistes de réflexion pour mieux cerner une histoire tragique et lumineuse.
Aux XIXe et XXe siècles, la France s'est affirmée comme une grande puissance coloniale (Maghreb, Afrique, Asie, Océanie). Elle a été marquée par une politique d'expansion inscrite dans son histoire politique, économique, culturelle. Cet ouvrage aborde les débats qu'elle a suscités : effets de ces politiques en Métropole et dans les pays colonisés, organisation, contrôle et exploitation de ces territoires, cultures ultramarines, interaction entre colonisateurs et colonisés, montée des mouvements d'indépendance... Ces questions montrent le poids d'un héritage toujours vivant où tabous, mémoires, identitarisme et troubles sociétaux n'en finissent pas de faire (re)vivre cette France colonisatrice.
Afin de nourrir ces discussions et d'en apporter un écho, des parties thématiques confrontent les faits, leurs effets matériels, humains et culturels au cours de l'Histoire, et les héritages transmis au temps présent. Une large bibliographie est reliée à chaque chapitre, ce qui facilite son utilisation.
L'avènement du nazisme en Allemagne, dans les années 1930, s'est déroulé tandis qu'aux Etats-Unis étaient mises en place les lois de ségrégation raciale de Jim Crow. Cette politique américaine de ségrégation a-t-elle inspiré les dirigeants nazis?
L'auteur, James Whitman, répond par l'affirmative, ayant mené une enquête détaillée sur l'impact américain lors de la mise en place des principales lois de Nuremberg, pièces maîtresses de la ségrégation antijuive du régime nazi. S'opposant à l'idée généralement défendue par les historiens que la politique de répression américaine n'aurait aucun lien significatif avec les lois raciales allemandes, l'auteur démontre dans cet essai que les nazis ont, au contraire, montré un grand intérêt, réel et soutenu, que le modèle de Crow leur a servi de base dans l'élaboration de leur propre système de ségrégation.
Ce modèle américain d'Hitler nous fait comprendre, au-delà de l'histoire du Troisième Reich, l'influence de l'Amérique sur les pratiques racistes dans le monde.
« Je vous ai compris ! », « abracadabrantesque », « nettoyer au Kärcher », ou encore « inverser la courbe du chômage » et « quoi qu'il en coûte » ; nos présidents de la République ont décidément le sens des formules, mais vous souvenez-vous des idées politiques qu'elles transmettent et dans quel contexte elles ont été prononcées ?
De tout temps et plus encore à l'heure des réseaux sociaux, les « petites phrases » des hommes politiques sont commentées, décortiquées, voire critiquées et en disent long sur ceux qui nous gouvernent.
Jean-Baptiste Pattier et Chaunu nous embarquent pour un tour d'horizon des déclarations qui ont marqué la vie politique de notre Cinquième République, de De Gaulle à Macron. Ils nous donnent un éclairage intéressant sur nos présidents, l'évolution de la communication politique et nous proposent une synthèse passionnante des expressions mémorables et des grands débats entrés dans l'histoire.
Histoire des Justes en France 3300 Français ont reçu le titre de Justes, sur près de 24 000 Européens - un sur sept. Le titre, décerné après enquête par l´institut israélien Yad Vashem, récompense ceux qui, n´étant pas juifs, ont sauvé au moins un juif au cours de la Shoah. Qui sont ces hommes et ces femmes ? On les a longtemps tenus pour des héros inconnus, voire anonymes, et la plupart le sont restés. Mais, depuis 2000, le 20 juillet est une journée d´hommage aux Justes de France et, en 2007, ils sont entrés au Panthéon. La France avait longtemps tiré fierté des résistants en armes, avant de réapprendre le poids de l´antisémitisme et de l´égoïsme dans les années 1940 : elle découvre aujourd´hui les Justes, dont la résistance a été civile, pacifique, humanitaire - et, souvent, spirituelle. Ils tiennent dans notre mémoire collective une place qui ne doit pas occulter la tragédie de la Shoah, mais rappelle qu´une autre France, aux côtés de celle de Vichy, a existé, forte de valeurs universalistes. Ce livre propose un portrait collectif des Justes. Certains ont été des héros solitaires, d´autres étaient portés par des milieux et même des lieux à forte personnalité. C´est peut-être la leçon de ce livre : dans la banalité du bien comme du mal, les hommes, au moment du choix, sont à la fois seuls et enserrés dans une multitude de liens. Patrick Cabanel est professeur d´histoire contemporaine à l´Université de Toulouse-Le Mirail et dirige la revue Diasporas. Histoire et sociétés. Il a publié notamment Juifs et protestants en France, les affinités électives XVIe-XXIe siècle (2004), Cévennes. Un jardin d´Israël (2004), Chère Mademoiselle... Alice Ferrières et les enfants de Murat, 1941-1944 (2010), et a codirigé Cévennes, terre de refuge, 1940-1944 (1987).