Du débarquement en 1944 des troupes alliées en France, on semble tout connaître. Si nombre d'analyses ont été consacrées au Jour J, aucune n'avait encore envisagé le problème dans sa globalité, des origines à la libération de Paris, en intégrant l'ensemble des points de vue, en envisageant la pluralité des aspects - économiques, militaires, diplomatiques, mais également politiques et sociaux.
S'appuyant sur des sources inédites, pour l'essentiel américaines et anglaises, Olivier Wieviorka retrace cette longue épopée, des tout premiers projets à l'assaut final. Une histoire moins mythique que la légende complaisamment forgée par les dirigeants alliés : dissenssions au sein du Haut Commandement, pénurie des bateaux, erreurs tactiques, effondrement psychique des combattants... Autant de réalités parfois tues qui pourtant pesèrent sur la préparation et le bon déroulement du D-Day. Loin d'adopter un regard strictement français, Olivier Wieviorka replace le débarquement dans le contexte d'une guerre mondiale. Au risque d'affronter des constats désenchantés : l'enthousiasme des Alliés à libérer la France fut pour le moins modéré, et, par-delà l'indéniable geste héroïque, émergeait un nouvel ordre mondial que les États-Unis et l'Union soviétique s'apprêtaient à régir.
Nouvelle édition illustrée.
En coédition avec le ministère de la Défense.
Cent ans après, revivez en détail l'un des conflits les plus meurtriers du XXe siècle.
Ce livre de référence permet de comprendre et de retracer, de manière exhaustive, le déroulé de cette guerre qui toucha le monde entier et qui se révéla être une véritable boucherie.
? Les événements qui ont mené à la guerre ? Front d'Est et front d'Ouest ? La vie dans les tranchées ? Armement, artillerie et véhicules ? Les armes chimiques ? Principales batailles ? Médecine de guerre ? L'espionnage ? Les figures politiques qui ont ramené la paix ? L'héritage socio-politique de la guerre ? Le terreau de la Seconde Guerre mondiale ? Etc.
Richement illustré de nombreuses photographies d'archives (noir et blanc ou colorisées), des tableaux, des affiches de propagande, des unes de journaux...
L'Algérie comme vous ne l'avez jamais vue. 1 400 000 appelés du contingent se sont succédé en Algérie entre 1954 et 1962. La plupart avait juste vingt ans, n'avait jamais quitté la France et parfois même leur village. Munis de petits appareils kodachrome, ils ont photographié ce pays qu'ils découvraient : la vie des populations, les femmes et les enfants, la beauté des paysages exceptionnels. Mais aussi leur quotidien de soldat, les marches sans fin à travers la montagne kabyle, les opérations militaires, le contrôle exercé sur les populations civiles... Des milliers de photographies ont ainsi été prises. Les voilà pour la première fois. Elles ne racontent pas la guerre. Elles donnent à voir une autre Algérie, loin des images réalisées par les services photographiques des armées ou les reporters des journaux en quête de scoops ou d'images choc. Ce livre est le fruit d'une récolte unique réalisée auprès des anciens appelés. Plus de 2000 photos ont été envoyées, par des centaines d'anonymes, sollicités par les auteurs et France Info.
Un patrimoine de 800 lettres de ses parents portant sur une période de 5 années... A priori, un trésor. Car si le récit familial apparaît en premier, au fur et à mesure des écrits, c'est le contexte d'une tranche d'histoire on ne peut plus troublée qui se dessine. Vous vous êtes sans doute trouvé un jour face à un dilemme, devant un paquet de lettres familiales anciennes, aux adresses quelque peu effacées, aux enveloppes jaunies : laisser ce trésor vieillir encore, au risque, un jour, de le voir disparaître... Ou bien explorer ces témoignages d'échanges, les analyser, les situer... Nous avons opté pour cette deuxième possibilité. Et quelle n'a pas été notre surprise, au détour d'un paragraphe, d'un mot rajouté (ou rayé !) de voir comment l'Histoire troublée des années 1936 à 1945 est ressentie par les auteurs des lettres, dans la vie de tous les jours et dans tous les domaines. Ce n'est plus l'Histoire à grand renfort de dates, de personnages célèbres et d'évènements marquants, non, c'est à une Histoire incarnée que nous avons affaire. L'exploration de centaines de lettres, exigeante certes, n'a donc pas été vaine. Et leur richesse varie à l'infini selon l'angle d'entrée.
Le premier beau livre consacré à l?invention du camouflage qui est devenu un livre de référence salué par toute la presse.
Ce livre d'histoire réunit de nombreuses images d'archives et gravures d'époque pour raconter la fantastique aventure de la Tour Eiffel. Monument décrié à sa construction pour son avant-gardisme, la dame de fer a séduit les parisiens et veille sur la ville depuis de 125 ans. Pascal Varejka, historien renommé, spécialiste de Paris, raconte l'épopée de sa construction de manière accessible pour tous. De nombreuses anecdotes permettent d'imaginer le tourbillon que représentaient pour Paris l'Exposition universelle et la construction de cette tour, qui a changé durablement le visage de la capitale. Le dépliant d'un plan d'époque de l'Exposition universelle fait de cet ouvrage un cadeau d'exception, et passionnera tous les amoureux de Paris.
La Grande Guerre ne s'est pas déclenchée en trois jours. Elle plonge ses racines dans l'histoire en général et dans la «Belle Époque» en particulier. L'incroyable dispositif de propagande qui permit aux élites gouvernantes, en France comme en Allemagne, de casser l'Europe en entraînant les peuples dans l'apocalypse, méritait d'être démonté en rapport avec des documents, des photographies et des paroles de poilus nées dans la boue des tranchées ; ils font mentir l'histoire instrumentalisée par ceux qui voudraient encore nous faire croire, cent ans après, que cette catastrophe était inévitable et relevait du consentement des peuples.
À travers les paroles de deux prêtres fantassins et photographes, de deux généraux en colère et d'un soldat amoureux, mais aussi des lettres et des témoignages de ces poilus hypersensibles qu'étaient les peintres et les écrivains mobilisés dans les tranchées, Jean-Pierre Guéno nous raconte 1 563 jours de mort et de vie quotidiennes et nous révèle «entre les lignes» les véritables causes de la Grande Guerre : la nécessité de souder et de légitimer une Troisième République toute neuve côté français, et un empire improbable côté allemand, et surtout un nouveau partage du monde, de ses sources d'énergie et de ses matières premières. Il nous rappelle les vrais moteurs et les vrais champs de bataille de la guerre, ceux qui motivent souvent les nations, comme ceux qui les gèrent : l'appât du gain et du pouvoir.
Les temps forts de ce livre : le formidable discours à la jeunesse de Jaurès en 1903, le fil rouge des incroyables photos des frères Roux, des fonds d'archive inédits (Roux, Duplessis, Gallieni, Drans), les rapports de tranchée du capitaine Charles de Gaulle, l'interview du plus grand banquier des États-Unis, qui explique en mars 1917 les ressorts d'une guerre avant tout économique, l'affiche de mobilisation de la Grande Guerre, placardée partout le dimanche 2 août 1914 et imprimée... 10 ans plus tôt, alors que Jaurès cherche à convaincre la jeunesse du fait que la paix sociale conditionne la paix militaire!
Ils se sont révoltés contre toutes les formes d'injustices, ils se sont révoltés contre le monopole des grandes puissances maritimes, contre l'avènement du monde industriel, ils étaient nostalgiques des grands espaces vierges. Plutôt que de perdre leur liberté, ils ont préféré se diriger vers une mort certaine, anticipant avec sang-froid une issue inéluctable.
La Grande Guerre a été beaucoup photographiée, c'est une évidence. Elle l'a été de manière «officielle» par les reporters-photographes de la Section photographique de l'Armée, créée au printemps 1915 ; elle l'a été aussi à des fins de renseignement militaire. Mais la guerre fut bien davantage photographiée «au ras du sol», par ceux qui combattaient, gradés ou simples soldats.
Les clichés de trois jeunes sous-officiers, promus officiers au cours du conflit, occupent une place de choix dans cet ouvrage. Henri Pétin, Jean Pochard et Robert Musso ont vécu au quotidien avec leurs hommes et ne se sont pas pensés comme des «reporters» mais comme des soldats, ponctuellement photographes amateurs. Pas d'héroïsme dans leur vision.
L'historien Stéphane Audoin-Rouzeau présente et commente 120 photographies inédites, issues des fonds privés du Service historique de la Défense. Un témoignage juste et émouvant sur l'expérience combattante et la violence de guerre.
Issu d'un milieu populaire, Christian Signol a souvent rendu hommage dans ses livres au monde enseignant, à ces « hussards de la République » qui ont permis à de nombreux enfants des campagnes d'accéder à une condition sociale meilleure.
Inspiré par un de ses récents romans, qui évoquait le parcours d'une institutrice de campagne des années 50 aux années 80, cet album de photos, légendé par de nombreux extraits d'Une si belle école (Albin Michel, 2010) ou commenté par l'auteur, évoque en images les écoles d'autrefois, celles des blouses grises, du certificat d'études, des encriers et des porte-plume, du tableau noir et de la craie.
Une iconographie exceptionnelle, pour la plupart inédite : plus de 600 illustrations issues de fonds et de collections privées venant de toute le France, complétées des trésors iconographiques du Musée National de l'Education et de nombreux petits musées des villes et villages de nos campagnes.
80 récits fascinants mêlent des figures connues comme Romain Gary, le général Leclerc, Jean Moulin, aux magnifiques inconnus, héros de notre histoire, tous compagnons de la Libération. Forgé par le général de Gaulle durant la Seconde Guerre mondiale au creuset du danger, de l'audace et du courage, l'ordre de la Libération est une discrète fraternité qui distingue 1038 individus, 18 collectivités militaires et 5 communes.
Ses membres sont aussi peu nombreux que leurs accomplissements furent considérables. Les parcours qui composent ce livre donnent à voir la très grande diversité et l'intensité des itinéraires : femmes et hommes, d'origines, de convictions et d'âges variés, membres de la Résistance intérieure ou de la France libre, civils ou militaires, auteurs de ralliements plein de panache ou d'engagements secrets, soldats au grand jour ou combattants clandestins, tombés avant la victoire ou ayant survécu...
La Grande Guerre vécue de l'intérieur, semaine après semaine, au plus près des combats. Voilà ce qui rend unique cet ouvrage qui retrace cinq années de conflit, à travers les pages de L'Illustration.
Présents chaque jour sur le front, ses photographes donnent à voir, crûment, la vie des soldats des tranchées, et ses illustrateurs mettent en image de façon saisissante les combats de la Marne, de la Somme, de Verdun ou des Dardanelles, tels qu'ils les ont vus. Ses reporters et ses auteurs - parfois célèbres comme Pierre Loti, Rosny Aîné ou Edmond Rostand - écrivent des pages sublimes, dans une langue magnifique, qui restituent l'émotion de l'époque, les indignations, le désespoir, l'incompréhension face à cette guerre interminable.
Comme un lecteur du journal à cette époque-là, on découvre le récit de la bataille de Verdun non pas avec 100 ans de recul, mais au moment même où elle commence, le 21 février 1916, à 7 h 15, sans savoir qu'elle va durer presque un an. Tous les fronts y sont largement évoqués : la France, bien sûr, et la ligne de tranchées ininterrompue qui va de la mer du Nord aux Vosges, ainsi que les batailles sanglantes qui marquent chaque vaine tentative de percée ; mais aussi les fronts italien, russe, serbe, les opérations rocambolesques en Grèce, les aventures des colonnes françaises au Cameroun, les batailles navales, l'épopée de Guynemer et des aviateurs, sans oublier l'arrière et les mutations d'une société en plein bouleversement.
En contrepoint de ces pages d'Histoire, vécue au jour le jour, des encadrés complètent, rectifient ou viennent éclairer les informations données par le magazine, sans jamais priver le lecteur de l'essentiel : le ton de l'époque, à travers ces cinq années d'une guerre qui changea définitivement le destin de la France.
Le départ de l'Hermione pour l'Amérique, le 18 avril 2015, a été un événement national repris en couverture par la plupart des grands médias. Il est à prévoir que le retour, à partir du 16 aout, aura le même écho.
A cette occasion il a été décidé de sortir une nouvelle version de L'HERMIONE, de Rochefort à la gloire américaine, entièrement revue. Plusieurs changements et compléments ont été apportés :
- Préface de Henry Kissinger, Prix Nobel de la paix 1973.
- Texte introductif de la Ministre de l'écologie et de la mer, Ségolène Royal.
- Nouveau chapitre sur Lafayette.
- Nouveau texte du Président de l'Association Hermione La Fayette, Benedict Donnelly, en introduction du chapitre 2.
- Nouveau chapitre, très illustré, intitulé « L'Hermione en mer », rédigé par le Commandant de la frégate, Yann Cariou.
- Modernisation de la maquette - Nombreuses photos nouvelles - Vingt pages supplémentaires, soit un livre de 240 pages.
Il convient de rappeler que ce livre se situe à la jonction de trois récits : le premier, rédigé par Emmanuel de Fontainieu, directeur d'ouvrage, relate la longue montée en puissance de la France, depuis le XVIIe siècle, pour se doter d'une marine performante. Cet objectif fut couronné par le glorieux aboutissement des campagnes victorieuses d'Amérique dans lesquelles le rôle de Lafayette a été déterminant.
Puis, dans une seconde partie, Yves Gaubert, expert en bateaux du patrimoine, décrit avec précision les différentes étapes de la construction de l'Hermione.
Enfin dans un troisième chapitre, Yann Cariou, spécialiste de la navigation, commandant de l'Hermione, confirme qu'en mer le bateau sous sa puissante voilure est à la hauteur de la page d'histoire qu'il voulait honorer.
Plus de deux cents illustrations en couleurs, photos et dessins, accompagnent ces textes. Elles aident le lecteur à recréer dans l'imaginaire ce que furent ces moments glorieux de la révolution américaine, servis par un grand fleuron de la marine à voile, L'Hermione.
Ce beau-livre retrace les événements clés de l'histoire du monde depuis un siècle et demi, en 100 photographies.
Des photographies iconiques, qui ont marqué les consciences, mais également des photos moins connues du grand public.
- Le débarquement sur Omaha Beach ;
- La conférence de Yalta ;
- Le premier homme sur la Lune ;
- La petite fille vietnamienne brûlée au napalm ;
- L'homme devant les tanks de la place Tian'anmen, etc.
Un siècle et demi d'histoire retracé depuis l'invention de la photographie : le plus ancien cliché date de 1869 (inauguration du premier chemin de fer transcontinental aux Etats-Unis), les plus récents de 2015 (arrivée de migrants sur l'île de Lesbos et marche républicaine du 11 janvier 2015 à Paris).
Des grands noms de la photographie : Cartier-Bresson, Capa, Erwitt, Dorothea Lange, Cecil Beaton, etc., mais aussi des photos d'anonymes qui se sont retrouvés au bon endroit au bon moment.
Chaque photographie est replacée dans son contexte historique, détaillée et décryptée, et l'on découvre son impact et sa postérité.
Pour les amateurs d'Histoire et de photographie.
En cette après-midi du 16 mai 1940, un groupe d'une vingtaine de chars B appartenant à l'armée française, des engins de 32 tonnes armés chacun d'un canon de 75 et d'un canon de 47 - ce qui fait d'eux le plus puissant matériel blindé existant dans le monde en 1940 - fait son approche sur une petite ville qui va bientôt entrer dans l'Histoire : Montcornet. Depuis l'avant-veille, l'ennemi a crevé le front et ouvert une brèche gigantesque dans le dispositif allié. Lancés en enfants perdus dans la trouée, les chars de bataille français ont une mission simple : " Détruisez tout sur votre passage ", leur a simplement dit le bouillant général Giraud... Ce fait d'armes - qui précède de 24 heures l'action célèbre du colonel de Gaulle sur la même localité, avec des chars du même type -, est l'un des nombreux épisodes que ce livre retrace avec une exactitude rigoureuse et un saisissant souci du détail, appuyé sur les témoignages directs des combattants : les officiers, sous-officiers et chasseurs du 15 e bataillon de chars de combat, appartenant à la 2e division cuirassée. Le présent ouvrage ne se limite cependant pas au récit, presque heure par heure, de la campagne 1939- 1940 vécue jusqu'à son dernier souffle par une magnifique unité de première ligne. Il est aussi un recueil documentaire sans égal sur les hommes, leurs matériels, leurs uniformes et leurs insignes. En effet, ce quatrième tome de l'Encyclopédie de l'Armée française est illustré à profusion par une extraordinaire iconographie, restituant tous les détails des marques et camouflages des chars B engagés dans les actions relatées, tandis que des éclairages sont apportés sur les questions cruciales touchant d'une manière plus générale aux chars de bataille français de l'époque : armement, rayon d'action et ravitaillement en essence, moyens de transmission radio, disponibilité des matériels. Une documentation historique de première main qui enrichit l'éternel débat sur l'" étrange défaite " subie par la France en 1940.
Avec le soutien de la Fondation Patrick et Lina Drahi, de la Fondation pour la mémoire de la Shoah et de la Compagnie de Phalsbourg
Cet ouvrage trouve sa place dans le cadre des commémorations du Centenaire de la Première Guerre mondiale. Il rend un hommage mérité à Maurice Genevoix et à «Ceux de 14», en reprenant la démarche de l'écrivain qui craignait que les combattants partis l'été 1914 ne sombrent peu à peu dans l'oubli. Maurice Genevoix est un acteur et un témoin du conflit.Mobilisé au 106ème Régiment d'Infanterie de Châlons en août 1914, il participe aux combats qui mettent fin à l'avancée allemande au nord de Bar-le-Duc au début du mois de septembre 1914 (l'extrémité est de la Bataille de la Marne), puis rejoint les Hauts-de-Meuse. Il prend part aux attaques de la colline des Éparges avant d'être grièvement blessé le 25 avril 1915 sur la Tranchée de Calonne. Après une longue convalescence, il est démobilisé et écrit «Ceux de 14». Maurice Genevoix est certainement celui qui décrit le mieux ce qu'il a vu, ce qu'il a fait, ce qu'il a ressenti, c'est-à-dire son expérience combattante. Son texte se veut au plus proche de la réalité qu'il perçoit.Dans l'ouvrage que nous vous proposons, Jean-Christophe Sauvage donne les clés de compréhension historique de «Ceux de 14» ; il explique le témoignage de Maurice Genevoix dans son contexte, avec le recul de l'Histoire et fait entrer le lecteur dans l'ambiance particulière du récit. Jean-Marie Lecomte retrace l'itinéraire de l'auteur de «Ceux de 14», 100 ans plus tard en essayant d'en retrouver les traces, les atmosphères et les paysages aux mêmes saisons.
Fasciné par le raid américain, je demandai à Catherine Young, dans les années soixante, d'explorer pour moi les archives des institutions des États-Unis où elle séjournait. Il en est résulté un ensemble qui n'est naturellement pas exhaustif, mais qui témoigne de l'histoire intervenue dans un de ces épisodes tumultueux, l'exploration et le contrôle d'un continent.
Je venais de lire le livre d'Alexis de Tocqueville qui, en 1837, dans De la démocratie en Amérique, a dressé l'inventaire de ce qui était en cours et en a imaginé l'avenir de manière exemplaire. Ces photographies, mises en page excellemment par Édith Bianchi, en témoignent ici.
De la déclaration de guerre du 3 septembre 1939 à l'armistice du 25 juin 1940, l'armée de l'air française s'est trouvée confrontée à un adversaire redoutable : la Luftwaffe allemande.
Dès le début du conflit, alors que l'attentisme sévit sur terre et sur mer, elle doit assurer des missions de reconnaissance et de chasse au-dessus du territoire ennemi au cours desquelles elle prend l'ascendant sur son adversaire. Lors de l'attaque du 10 mai 1940, elle s'efforce de faire face avec des matériels de moindre qualité, mais avec détermination, dans des missions de sacrifice. Alors que la puissance allemande s'affirme au sol, l'armée de l'air française tient tête dans les airs, détruisant en combat aérien plus d'appareils qu'elle n'en perd.
C'est cette histoire, peu connue, qui est illustrée dans cet ouvrage à partir d'archives photographiques inédites du Service historique de la Défense (SHD), département Air. Elles montrent la vie quotidienne d'une base aérienne lors des différentes étapes du conflit, de la préparation des avions en usine à l'entraînement des pilotes et au départ des avions en mission pour cette « drôle de guerre » de l'armée de l'air française.
Des images qui résument la force de l'engagement des pilotes de guerre.
Antoine de Saint-Exupéry fut l'un de ceux-là, acteur et mémorialiste exceptionnel : « Nous sommes fin mai en pleine retraite, en plein désastre. On sacrifie les équipages comme on jetterait des verres d'eau dans un incendie de forêt. Comment pèserait-on les risques quand tout s'écroule ? En trois semaines, nous avons perdu dix-sept équipages sur vingt-trois.
Nous avons fondu comme une cire. Nous savons bien que l'on ne peut faire autrement que de nous jeter dans le brasier ; si même le geste est inutile. Nous sommes cinquante, pour toute la France. Sur nos épaules repose toute la stratégie de l'armée française ! » (Pilote de Guerre, 1942).
Le SHD conserve le dossier militaire d'Antoine de Saint-Exupéry comme celui de tous ses camarades pilotes : nous en présenterons quelques extraits tout au long du livre.
S'il est un récit oublié, grand absent de l'inventaire des «lieux de mémoire», c'est bien le témoignage, encombrant mais bouleversant, des travailleurs indochinois en France de 1939 à 1952. Longtemps, l'histoire a fait silence sur le visage de ces hommes qui rentrèrent chez eux après des années d'exil forcé, sans la moindre indemnisation. Longtemps, personne - dans la littérature ou par le biais de l'image - ne s'est soucié de ces vies brimées et abîmées, de ces existences préemptées et confisquées qui rendent peu disert le corps social, collectif, politique.
Près de vingt mille hommes furent ainsi mobilisés par l'administration française au début de la «Drôle de guerre» et dispersés dans les poudreries nationales, aux côtés des ouvrières françaises, astreints aux trois-huit et à la manipulation de produits toxiques.
En juin 1940, après la débâcle de l'armée française et la signature de l'armistice, ils furent contraints de travailler au service de la France de Vichy qui loua leur force de travail, en particulier aux Allemands. Ils subirent alors une discipline très dure. Sousalimentés, mal chaussés, mal vêtus, ils récoltèrent le sel dans les salines du delta du Rhône. C'est eux qui façonnèrent le paysage de la Camargue et l'identité de son territoire tels que nous les connaissons aujourd'hui en relançant, à une époque de pénurie alimentaire, une riziculture jusqu'alors peu prospère et peu pratiquée en France. Dans le Vaucluse, le camp de regroupement de Sorgues fut le plus important, avec près de quatre mille internés. Les «indigènes» de Sorgues furent affectés aux travaux agricoles et forestiers, en particulier à Sault, au pied du Ventoux, dans la forêt Saint-Lambert, entre Lioux et Murs, à la scierie de Notre-Dame-de-Lumières à Goult. Ils furent également employés dans les briqueteries de Bollène, les ateliers de cartonnage à Valréas, chez les expéditeurs cavaillonnais.
La relation métropole-colonies fut marquée par une injustice profonde qu'encadraient diverses formes d'apartheid, de mises à l'écart, de destitutions, d'iniquités, voire de mépris. L'idée d'une condition humaine commune n'a jamais été admise. Il n'y avait pas d'équivalence entre la vie d'un «indigène» et celle d'un Français. Comment alors assumer le passé qui atteste à ce point de l'effondrement des valeurs humanistes d'une société en dégradant l'image qu'elle se donne d'elle-même ? On comprend aisément l'aphasie collective de la France vis-à-vis de ses anciens territoires lointains. Plus d'un demi-siècle après la décolonisation, la mémoire reste tronquée, mutilée, quand elle n'est pas neutralisée ou court-circuitée par cette question érigée en négativité absolue qui paralyse la conscience.
L'album-recueil, ouvert sur le récit de ces itinéraires d'exil et sur une parole qui commence à peine à circuler, établit un rapport sensible à l'histoire accepté en tant que tel.
Indochine de Provence, le silence de la rizière, interroge la mémoire, l'histoire, l'identité d'un département, le Vaucluse, façonné par les flux migratoires. Il pose les enjeux d'une éthique fondée sur la pensée critique revendiquée comme seule légitime pour traiter des mémoires douloureuses et oubliées du xxe siècle.
Des images et du contenu inédits.
Une documentation historique inédite sur quatre camps d'extermination du III e Reich Des recherches archéologiques qui nous conduisent aujourd'hui à de nouvelles dé- couvertes.
L'ouvrage fournit une documentation historique inédite sur quatre camps d'extermination du IIIème Reich :
Chelmno, Belzec, Treblinka et Sobibor, qui, malgré leur importance majeure, n'ont pas été au centre de l'attention, comme cela a été le cas avec Auschwitz.
Ces camps n'étaient pas des camps de concentration, les gens ne sont pas venus y travailler ; ils ont été immédiatement tués à leur arrivée. Il s'agissait bien de camps d'extermination. Il délivre une information historique de tout premier ordre et dévoile des photos jamais publiées sur les camps de la mort que l'Allemagne nazie avait installés en Pologne.
L'ouvrage décrit l'incroyable méthode par laquelle les nazis ont industrialisé et perfectionné le massacre des peuples. Les nazis ont tué plus de deux millions de personnes dans les camps de Chelmno, Belzec, Treblinka et Sobibor, simplement parce qu'ils étaient juifs, gitans ou considérés comme «inférieurs». À l'aide de témoins oculaires, de photographies d'époque et d'interrogatoires de SS emprisonnés après la guerre, les auteurs décrivent un processus de destruction terrifiant.
Le livre s'intéresse à la préservation de la mémoire dans les camps, il rapporte des travaux archéologiques pour retrouver la trace des camps secrets démolis par les nazis et camouflés lorsque les troupes russes avançaient, camps qui ne furent découverts que récemment.
Cet ouvrage satisfera à la fois la curiosité des chercheurs et scientifiques, ainsi que celle du grand public.
Il permet de mieux comprendre les mécanismes d'extermination mis en place par les nazis.
Née en 1934, la mythique voiture conçue par André Citroën va connaître, du fait des événements qui précipitent le monde dans la guerre cinq ans plus tard, une carrière militaire étonnamment riche. En septembre 1939, des milliers d'entre elles rejoignent nos armées durant la drôle de guerre, puis connaissent les affres du désastre. En juin 1940, la Traction change, bien malgré elle, de camp. Et les Allemands, qui en sont très friands, vont la conduire partout en Europe, du cercle polaire à la lointaine Russie.
Mais, dès la fin de 1942, la Traction apparaît à nouveau sous nos drapeaux, engagée cette fois victorieusement dans la campagne de Tunisie, avec d'étranges versions blindées. Puis c'est la libération de la France, l'épopée des maquis, les étoiles blanches et les trois lettres FFI qui fleurissent sur les carrosseries. La « belle de Javel » devient alors l'un des symboles de la France renaissante avant de servir pour une quinzaine d'années encore sous les drapeaux.
La question cruciale des divisions cuirassées initiée par le colonel de Gaulle en 1934 a occulté, vis-à-vis du grand public, un élément majeur du développement de l'armée française durant la période du réarmement : oui, la France disposait, dès l'avant-guerre, de divisions légères mécaniques (DLM) qui n'avaient de légères que le nom et qui, fortes de leurs 300 engins blindés, de leurs trois bataillons de dragons portés et de leur 36 pièces d'artillerie de 75 et 105 tractées, constituaient, peu ou prou, l'équivalent français des PanzerDivisions. Mieux, le concept de la DLM était né en France trois ans avant que l'idée ne s'impose outre-Rhin.
C'est l'histoire de la première de ces grandes unités françaises d'un type nouveau que l'ouvrage raconte.
À l'aube du 10 mai 1940, la 1 re division légère mécanique s'élance sur son objectif, rejoindre le plus vite possible les Pays- Bas, en pointe de l'armée Giraud. Ce plan échouera hélas, mais les hommes de la 1 re DLM connaîtront, à travers les plaines de Belgique et des Flandres, puis dans les combats à front renversé de la forêt de Mormal et de Mont-Saint-Éloi, leurs plus belles heures.
Échappés de l'enfer de Dunkerque, nombre d'entre eux vivront, réarmés et rééquipés, les derniers combats sur le sol de France, sans jamais avoir éprouvé le sentiment d'être vaincus.