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Prix
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La Seconde Guerre mondiale fait son cinéma
Benoît Rondeau
- Ouest-France
- 25 Octobre 2024
- 9782737390654
Benoît Rondeau propose un beau livre qui relie Cinéma et Seconde Guerre mondiale, étant entendu que des incursions sont faites sur le petit écran dont les programmes ont eu une influence sur le cinéma (et inversement). Ce livre est inédit : il s'agit d'aborder le sujet selon le point de vue d'un historien. Comment a-t-on filmé des fictions sur le conflit de 1939-1945, selon la période, selon le pays (la Résistance vue par Hollywood est différente dans un film français réalisé après-guerre, qui présente également un autre regard que celui d'une oeuvre française qui sort sur les écrans dans les années 2000), selon le réalisme, etc., et ce, depuis 1939 jusqu'à nos jours. La question de la censure ou des difficultés de tournage est également abordée. Dans chaque chapitre on découvre la représentation des différents fronts ou personnages au fil du temps. Pour la guerre du Pacifique, il y a par exemple une grande évolution entre « Iwo Jima » avec John Wayne et « Lettres d'Iwo Jima » de Clint Eastwood. Les oeuvres majeures du cinéma français et étranger sont abordées (par exemple « Le Silence de la Mer » ou encore « Le Vieux Fusil ») et on verra comment elles ont érigé en mythe certains événements (certains passages du « Jour le Plus Long » : des lieux comme Pegasus Bridge et Sainte-Mère-Eglise et les légendes qui y sont rattachées ne doivent-ils pas leur postérité à cette oeuvre ?) ou certains personnages (« Patton »). L'auteur montre également quels aspects de la guerre sont traités en fonction des pays des studios et des réalisateurs : il est beaucoup question de Résistance et d'Occupation en France, El Alamein intéresse surtout les Italiens, le Débarquement plus les Américains que les Anglais, ces derniers s'attachant à des combats qui mettent leurs armées en valeur (« Coulez le Bismarck », « La bataille d'Angleterre », « Les héros du Télémark »). On passe d'oeuvres dithyrambiques, nationalistes, héroïques, à des films de plus en plus critiques et réalistes, bien qu'aucun des différents genres (du comique à l'action) n'ait complétement disparu.
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Histoire du débarquement en Normandie ; des origines à la libération de Paris (1941-1944)
Olivier Wieviorka
- Seuil
- 13 Mars 2014
- 9782021143720
Du débarquement en 1944 des troupes alliées en France, on semble tout connaître. Si nombre d'analyses ont été consacrées au Jour J, aucune n'avait encore envisagé le problème dans sa globalité, des origines à la libération de Paris, en intégrant l'ensemble des points de vue, en envisageant la pluralité des aspects - économiques, militaires, diplomatiques, mais également politiques et sociaux.
S'appuyant sur des sources inédites, pour l'essentiel américaines et anglaises, Olivier Wieviorka retrace cette longue épopée, des tout premiers projets à l'assaut final. Une histoire moins mythique que la légende complaisamment forgée par les dirigeants alliés : dissenssions au sein du Haut Commandement, pénurie des bateaux, erreurs tactiques, effondrement psychique des combattants... Autant de réalités parfois tues qui pourtant pesèrent sur la préparation et le bon déroulement du D-Day. Loin d'adopter un regard strictement français, Olivier Wieviorka replace le débarquement dans le contexte d'une guerre mondiale. Au risque d'affronter des constats désenchantés : l'enthousiasme des Alliés à libérer la France fut pour le moins modéré, et, par-delà l'indéniable geste héroïque, émergeait un nouvel ordre mondial que les États-Unis et l'Union soviétique s'apprêtaient à régir.
Nouvelle édition illustrée.
En coédition avec le ministère de la Défense.
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Les compagnons de l'aube
Guillaume Piketty, Vladimir Trouplin, Hélène Orizet
- Textuel
- Histoire Beaux Livres
- 1 Octobre 2014
- 9782845975019
80 récits fascinants mêlent des figures connues comme Romain Gary, le général Leclerc, Jean Moulin, aux magnifiques inconnus, héros de notre histoire, tous compagnons de la Libération. Forgé par le général de Gaulle durant la Seconde Guerre mondiale au creuset du danger, de l'audace et du courage, l'ordre de la Libération est une discrète fraternité qui distingue 1038 individus, 18 collectivités militaires et 5 communes.
Ses membres sont aussi peu nombreux que leurs accomplissements furent considérables. Les parcours qui composent ce livre donnent à voir la très grande diversité et l'intensité des itinéraires : femmes et hommes, d'origines, de convictions et d'âges variés, membres de la Résistance intérieure ou de la France libre, civils ou militaires, auteurs de ralliements plein de panache ou d'engagements secrets, soldats au grand jour ou combattants clandestins, tombés avant la victoire ou ayant survécu...
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La Jeanne d'Arc : La grande aventure maritime
Michel Morvan, Collectif
- Locus Solus
- 7 Juin 2024
- 9782368334812
3 millions de kilomètres, 764 escales dans 86 pays ! Ce beau-livre célèbre les 60 ans de la première campagne de la Jeanne d'Arc.
Pendant presque cinquante années, le porte-hélicoptères a porté au loin les couleurs de la France tout en formant les futurs officiers de la Marine nationale. L'ouvrage rassemble de nombreuses anecdotes sur l'épopée du navire à travers le monde. Les historiens y évoquent les navires éponymes de la Jeanne d'Arc et des détails de sa construction dans l'arsenal de Brest.
Les départs et les arrivées dans la cité du Ponant, les escales, les détournements humanitaires y sont racontés. De nombreux témoignages de Brestoises et de Brestois - marins, familles, organismes et entreprises - sont autant de souvenirs des différentes missions du bâtiment devenu mythique. Les missions Jeanne se perpétuent aujourd'hui sur d'autres bâtiments de la Royale avec toujours autant d'émotion et d'excellence. Elles relaient toujours les grands enjeux de la diplomatie maritime dans tous les domaines.
Coordination générale IFM - Institut Français de la Mer, Michel Morvan, président.
Collectif de plus de 15 auteurs spécialistes de sujets maritimes : Jean-Yves Besselièvre, Musée de la Marine de Brest ; Alain Boulaire, Olivier Corre et Jean-Jacques Grall, historiens ; Gilles Chatry, archiviste Ifremer ; Anne Choquet, juriste ; Xavier Laubie, Service Historique de la Défense... -
Les Vendéens à l'heure allemande (1939-1945)
Louis Renaud, Madeleine Renaud-Bourasseau
- Geste
- 28 Avril 2022
- 9791035315511
Un patrimoine de 800 lettres de ses parents portant sur une période de 5 années... A priori, un trésor. Car si le récit familial apparaît en premier, au fur et à mesure des écrits, c'est le contexte d'une tranche d'histoire on ne peut plus troublée qui se dessine. Vous vous êtes sans doute trouvé un jour face à un dilemme, devant un paquet de lettres familiales anciennes, aux adresses quelque peu effacées, aux enveloppes jaunies : laisser ce trésor vieillir encore, au risque, un jour, de le voir disparaître... Ou bien explorer ces témoignages d'échanges, les analyser, les situer... Nous avons opté pour cette deuxième possibilité. Et quelle n'a pas été notre surprise, au détour d'un paragraphe, d'un mot rajouté (ou rayé !) de voir comment l'Histoire troublée des années 1936 à 1945 est ressentie par les auteurs des lettres, dans la vie de tous les jours et dans tous les domaines. Ce n'est plus l'Histoire à grand renfort de dates, de personnages célèbres et d'évènements marquants, non, c'est à une Histoire incarnée que nous avons affaire. L'exploration de centaines de lettres, exigeante certes, n'a donc pas été vaine. Et leur richesse varie à l'infini selon l'angle d'entrée.
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Hors la loi ; anarchistes, illégalistes, as de la gâchette... ils ont choisi la liberté
Laurent Maréchaux
- Arthaud
- Beaux Livres Arthaud
- 3 Octobre 2009
- 9782700301526
Ils se sont révoltés contre toutes les formes d'injustices, ils se sont révoltés contre le monopole des grandes puissances maritimes, contre l'avènement du monde industriel, ils étaient nostalgiques des grands espaces vierges. Plutôt que de perdre leur liberté, ils ont préféré se diriger vers une mort certaine, anticipant avec sang-froid une issue inéluctable.
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La traction avant Citroën sous l'uniforme Tome 1
Bertrand de Lamotte, François Vauvillier
- Histoire Et Collections
- 24 Novembre 2021
- 9791038012127
Née en 1934, la mythique voiture conçue par André Citroën va connaître, du fait des événements qui précipitent le monde dans la guerre cinq ans plus tard, une carrière militaire étonnamment riche. En septembre 1939, des milliers d'entre elles rejoignent nos armées durant la drôle de guerre, puis connaissent les affres du désastre. En juin 1940, la Traction change, bien malgré elle, de camp. Et les Allemands, qui en sont très friands, vont la conduire partout en Europe, du cercle polaire à la lointaine Russie.
Mais, dès la fin de 1942, la Traction apparaît à nouveau sous nos drapeaux, engagée cette fois victorieusement dans la campagne de Tunisie, avec d'étranges versions blindées. Puis c'est la libération de la France, l'épopée des maquis, les étoiles blanches et les trois lettres FFI qui fleurissent sur les carrosseries. La « belle de Javel » devient alors l'un des symboles de la France renaissante avant de servir pour une quinzaine d'années encore sous les drapeaux.
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En dépit de son éloignement du front, Paris n'est pas une ville strictement civile au long de la Première Guerre mondiale : capitale des Alliés, elle joue le rôle d'une « plaque tournante » militaire. Ce n'est plus la foule des Expositions universelles qui en sillonne les artères mais celle, tout aussi éclectique, des mobilisés de toutes origines. Ces contingents en partance pour le front y croisent, en sens inverse, les blessés et les permissionnaires. Par ricochet, les photos de Paris en guerre parlent donc aussi du front.
La capitale, désignée par les Allemands comme la cible par excellence, est un symbole et se doit d'apparaître exemplaire aux yeux de la province et vis-à-vis des combattants. Mais la cohabitation dans le même espace urbain de l'univers du front et du monde de l'arrière est souvent difficile, voire conflictuelle : aussi réelles que soient les difficultés matérielles des Parisiens, elles pèsent peu face aux souffrances des poilus. D'autant plus que le spectacle d'une jeunesse dorée et insouciante renforce chez les combattants l'idée d'un Paris-lupanar. Paris oscille ainsi en permanence entre deux images que le front lui renvoie sans cesse : moralité et futilité.
Renouvelant l'iconographie habituelle, des photographies souvent inédites ancrent le commentaire historique dans des réalités tangibles, qu'il s'agisse du pillage des commerces prétendument « allemands », des soldats partant au front étreints par l'émotion ou en pleurs et non la fleur au fusil, de la prostitution militaire, des regards perdus des réfugiés du Nord et de Belgique...
Et au-delà, les images illustrent la complexité sociale et politique de la réalité parisienne tout au long du conflit. Sans doute plus qu'ailleurs, la mobilisation y réveille des peurs anciennes et le souvenir d'expériences traumatiques.
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Une si belle école ; nous l'avons tant aimée
Christian Signol
- Albin Michel
- 27 Août 2014
- 9782226250544
Issu d'un milieu populaire, Christian Signol a souvent rendu hommage dans ses livres au monde enseignant, à ces « hussards de la République » qui ont permis à de nombreux enfants des campagnes d'accéder à une condition sociale meilleure.
Inspiré par un de ses récents romans, qui évoquait le parcours d'une institutrice de campagne des années 50 aux années 80, cet album de photos, légendé par de nombreux extraits d'Une si belle école (Albin Michel, 2010) ou commenté par l'auteur, évoque en images les écoles d'autrefois, celles des blouses grises, du certificat d'études, des encriers et des porte-plume, du tableau noir et de la craie.
Une iconographie exceptionnelle, pour la plupart inédite : plus de 600 illustrations issues de fonds et de collections privées venant de toute le France, complétées des trésors iconographiques du Musée National de l'Education et de nombreux petits musées des villes et villages de nos campagnes.
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Chars B au combat : hommes et matériels du 15 e BCC
Stéphane Bonnaud, François Vauvillier
- Histoire Et Collections
- L'encyclopedie De L'armee Francaise
- 24 Novembre 2021
- 9791038012134
En cette après-midi du 16 mai 1940, un groupe d'une vingtaine de chars B appartenant à l'armée française, des engins de 32 tonnes armés chacun d'un canon de 75 et d'un canon de 47 - ce qui fait d'eux le plus puissant matériel blindé existant dans le monde en 1940 - fait son approche sur une petite ville qui va bientôt entrer dans l'Histoire : Montcornet. Depuis l'avant-veille, l'ennemi a crevé le front et ouvert une brèche gigantesque dans le dispositif allié. Lancés en enfants perdus dans la trouée, les chars de bataille français ont une mission simple : " Détruisez tout sur votre passage ", leur a simplement dit le bouillant général Giraud... Ce fait d'armes - qui précède de 24 heures l'action célèbre du colonel de Gaulle sur la même localité, avec des chars du même type -, est l'un des nombreux épisodes que ce livre retrace avec une exactitude rigoureuse et un saisissant souci du détail, appuyé sur les témoignages directs des combattants : les officiers, sous-officiers et chasseurs du 15 e bataillon de chars de combat, appartenant à la 2e division cuirassée. Le présent ouvrage ne se limite cependant pas au récit, presque heure par heure, de la campagne 1939- 1940 vécue jusqu'à son dernier souffle par une magnifique unité de première ligne. Il est aussi un recueil documentaire sans égal sur les hommes, leurs matériels, leurs uniformes et leurs insignes. En effet, ce quatrième tome de l'Encyclopédie de l'Armée française est illustré à profusion par une extraordinaire iconographie, restituant tous les détails des marques et camouflages des chars B engagés dans les actions relatées, tandis que des éclairages sont apportés sur les questions cruciales touchant d'une manière plus générale aux chars de bataille français de l'époque : armement, rayon d'action et ravitaillement en essence, moyens de transmission radio, disponibilité des matériels. Une documentation historique de première main qui enrichit l'éternel débat sur l'" étrange défaite " subie par la France en 1940.
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Maurice Druon : L'homme et ses amitiés artistiques
Caroline Fillon, Hervé Marignac
- Silvana
- 23 Novembre 2023
- 9788836656028
Homme de lettres, historien, académicien, résistant, ministre de la Culture (1973-1974) : on ne présente plus Maurice Druon (1918-2009), co-auteur du Chant des partisans (avec son oncle Joseph Kessel et Anna Marly), des Rois maudits ou encore des Grandes Familles (prix Goncourt en 1948). Dans les années 1970, il achète et restaure une ancienne abbaye du XIIe siècle située dans les environs de Libourne et choisit d'y être inhumé, liant ainsi son histoire personnelle à celle du territoire libournais. Toute sa vie fut ponctuée d'échanges, de rencontres, de complicités avec de nombreux artistes. L'exposition qui lui est consacrée au musée des Beaux-Arts de Libourne fait la lumière sur la carrière de ce grand homme, également amateur d'art et collectionneur.
À l'image de l'exposition, cet ouvrage dresse le portrait d'un Maurice Druon intime que l'on découvre à travers des archives privées et des témoignages de personnes qui l'ont côtoyé (son agent littéraire, ou encore le neveu de son épouse Madeleine, etc.). Mais il fait aussi la part belle à la présentation de sa collection d'oeuvres d'art qui, de Piranèse à Bernard Buff et, en passant par Michael Ayrton ou Raymond Moretti, témoigne de l'éclectisme de ses goûts et de ses amitiés artistiques. -
Indochine de Provence ; le silence de la rizière
Collectif
- Actes Sud
- 20 Septembre 2012
- 9782330012281
S'il est un récit oublié, grand absent de l'inventaire des «lieux de mémoire», c'est bien le témoignage, encombrant mais bouleversant, des travailleurs indochinois en France de 1939 à 1952. Longtemps, l'histoire a fait silence sur le visage de ces hommes qui rentrèrent chez eux après des années d'exil forcé, sans la moindre indemnisation. Longtemps, personne - dans la littérature ou par le biais de l'image - ne s'est soucié de ces vies brimées et abîmées, de ces existences préemptées et confisquées qui rendent peu disert le corps social, collectif, politique.
Près de vingt mille hommes furent ainsi mobilisés par l'administration française au début de la «Drôle de guerre» et dispersés dans les poudreries nationales, aux côtés des ouvrières françaises, astreints aux trois-huit et à la manipulation de produits toxiques.
En juin 1940, après la débâcle de l'armée française et la signature de l'armistice, ils furent contraints de travailler au service de la France de Vichy qui loua leur force de travail, en particulier aux Allemands. Ils subirent alors une discipline très dure. Sousalimentés, mal chaussés, mal vêtus, ils récoltèrent le sel dans les salines du delta du Rhône. C'est eux qui façonnèrent le paysage de la Camargue et l'identité de son territoire tels que nous les connaissons aujourd'hui en relançant, à une époque de pénurie alimentaire, une riziculture jusqu'alors peu prospère et peu pratiquée en France. Dans le Vaucluse, le camp de regroupement de Sorgues fut le plus important, avec près de quatre mille internés. Les «indigènes» de Sorgues furent affectés aux travaux agricoles et forestiers, en particulier à Sault, au pied du Ventoux, dans la forêt Saint-Lambert, entre Lioux et Murs, à la scierie de Notre-Dame-de-Lumières à Goult. Ils furent également employés dans les briqueteries de Bollène, les ateliers de cartonnage à Valréas, chez les expéditeurs cavaillonnais.
La relation métropole-colonies fut marquée par une injustice profonde qu'encadraient diverses formes d'apartheid, de mises à l'écart, de destitutions, d'iniquités, voire de mépris. L'idée d'une condition humaine commune n'a jamais été admise. Il n'y avait pas d'équivalence entre la vie d'un «indigène» et celle d'un Français. Comment alors assumer le passé qui atteste à ce point de l'effondrement des valeurs humanistes d'une société en dégradant l'image qu'elle se donne d'elle-même ? On comprend aisément l'aphasie collective de la France vis-à-vis de ses anciens territoires lointains. Plus d'un demi-siècle après la décolonisation, la mémoire reste tronquée, mutilée, quand elle n'est pas neutralisée ou court-circuitée par cette question érigée en négativité absolue qui paralyse la conscience.
L'album-recueil, ouvert sur le récit de ces itinéraires d'exil et sur une parole qui commence à peine à circuler, établit un rapport sensible à l'histoire accepté en tant que tel.
Indochine de Provence, le silence de la rizière, interroge la mémoire, l'histoire, l'identité d'un département, le Vaucluse, façonné par les flux migratoires. Il pose les enjeux d'une éthique fondée sur la pensée critique revendiquée comme seule légitime pour traiter des mémoires douloureuses et oubliées du xxe siècle.
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1914-1918, la violence de guerre
Stéphane Audoin-Rouzeau
- GALLIMARD
- Albums Beaux Livres
- 6 Février 2014
- 9782070142576
La Grande Guerre a été beaucoup photographiée, c'est une évidence. Elle l'a été de manière «officielle» par les reporters-photographes de la Section photographique de l'Armée, créée au printemps 1915 ; elle l'a été aussi à des fins de renseignement militaire. Mais la guerre fut bien davantage photographiée «au ras du sol», par ceux qui combattaient, gradés ou simples soldats.
Les clichés de trois jeunes sous-officiers, promus officiers au cours du conflit, occupent une place de choix dans cet ouvrage. Henri Pétin, Jean Pochard et Robert Musso ont vécu au quotidien avec leurs hommes et ne se sont pas pensés comme des «reporters» mais comme des soldats, ponctuellement photographes amateurs. Pas d'héroïsme dans leur vision.
L'historien Stéphane Audoin-Rouzeau présente et commente 120 photographies inédites, issues des fonds privés du Service historique de la Défense. Un témoignage juste et émouvant sur l'expérience combattante et la violence de guerre.
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Sous l'oeil de l'occupant ; la France vue d'Allemagne
Cécile Desprairies
- Dunod
- Hors Collection Dunod
- 13 Octobre 2010
- 9782200248536
La défaite de 1940 emporte l'armée française et livre le pays à l'invasion allemande. Pendant quatre ans, les Français vont connaître l'Occupation. À travers une centaine de photographies exceptionnelles, ce livre offre un témoignage méconnu sur la France durant la Seconde Guerre mondiale. Ces images prises par l'occupant ont attendu plus de soixante ans dans les archives allemandes et françaises avant d'être réunies ici par Cécile Desprairies. Souvent beaux, poignants, déroutants pour certains, ces documents dévoilent le regard de la propagande allemande. Ils sont à prendre avec une infinie précaution. Car la réalité y est souvent tronquée et travestie, parfois avec habileté. Ils ne disent pas la violence des répressions, les privations, ni les souffrances. Grâce au patient travail d'analyse et d'interprétation auquel se livre l'auteur, ces photos deviennent un authentique moyen d'accès aux réalités contradictoires de la France d'alors.
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Entre les lignes et les tranchées ; correspondances et carnets, 1914-1918
Jean-Pierre Guéno
- Gallimard
- 10 Avril 2014
- 9782070145034
La Grande Guerre ne s'est pas déclenchée en trois jours. Elle plonge ses racines dans l'histoire en général et dans la «Belle Époque» en particulier. L'incroyable dispositif de propagande qui permit aux élites gouvernantes, en France comme en Allemagne, de casser l'Europe en entraînant les peuples dans l'apocalypse, méritait d'être démonté en rapport avec des documents, des photographies et des paroles de poilus nées dans la boue des tranchées ; ils font mentir l'histoire instrumentalisée par ceux qui voudraient encore nous faire croire, cent ans après, que cette catastrophe était inévitable et relevait du consentement des peuples.
À travers les paroles de deux prêtres fantassins et photographes, de deux généraux en colère et d'un soldat amoureux, mais aussi des lettres et des témoignages de ces poilus hypersensibles qu'étaient les peintres et les écrivains mobilisés dans les tranchées, Jean-Pierre Guéno nous raconte 1 563 jours de mort et de vie quotidiennes et nous révèle «entre les lignes» les véritables causes de la Grande Guerre : la nécessité de souder et de légitimer une Troisième République toute neuve côté français, et un empire improbable côté allemand, et surtout un nouveau partage du monde, de ses sources d'énergie et de ses matières premières. Il nous rappelle les vrais moteurs et les vrais champs de bataille de la guerre, ceux qui motivent souvent les nations, comme ceux qui les gèrent : l'appât du gain et du pouvoir.
Les temps forts de ce livre : le formidable discours à la jeunesse de Jaurès en 1903, le fil rouge des incroyables photos des frères Roux, des fonds d'archive inédits (Roux, Duplessis, Gallieni, Drans), les rapports de tranchée du capitaine Charles de Gaulle, l'interview du plus grand banquier des États-Unis, qui explique en mars 1917 les ressorts d'une guerre avant tout économique, l'affiche de mobilisation de la Grande Guerre, placardée partout le dimanche 2 août 1914 et imprimée... 10 ans plus tôt, alors que Jaurès cherche à convaincre la jeunesse du fait que la paix sociale conditionne la paix militaire!
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De la déclaration de guerre du 3 septembre 1939 à l'armistice du 25 juin 1940, l'armée de l'air française s'est trouvée confrontée à un adversaire redoutable : la Luftwaffe allemande.
Dès le début du conflit, alors que l'attentisme sévit sur terre et sur mer, elle doit assurer des missions de reconnaissance et de chasse au-dessus du territoire ennemi au cours desquelles elle prend l'ascendant sur son adversaire. Lors de l'attaque du 10 mai 1940, elle s'efforce de faire face avec des matériels de moindre qualité, mais avec détermination, dans des missions de sacrifice. Alors que la puissance allemande s'affirme au sol, l'armée de l'air française tient tête dans les airs, détruisant en combat aérien plus d'appareils qu'elle n'en perd.
C'est cette histoire, peu connue, qui est illustrée dans cet ouvrage à partir d'archives photographiques inédites du Service historique de la Défense (SHD), département Air. Elles montrent la vie quotidienne d'une base aérienne lors des différentes étapes du conflit, de la préparation des avions en usine à l'entraînement des pilotes et au départ des avions en mission pour cette « drôle de guerre » de l'armée de l'air française.
Des images qui résument la force de l'engagement des pilotes de guerre.
Antoine de Saint-Exupéry fut l'un de ceux-là, acteur et mémorialiste exceptionnel : « Nous sommes fin mai en pleine retraite, en plein désastre. On sacrifie les équipages comme on jetterait des verres d'eau dans un incendie de forêt. Comment pèserait-on les risques quand tout s'écroule ? En trois semaines, nous avons perdu dix-sept équipages sur vingt-trois.
Nous avons fondu comme une cire. Nous savons bien que l'on ne peut faire autrement que de nous jeter dans le brasier ; si même le geste est inutile. Nous sommes cinquante, pour toute la France. Sur nos épaules repose toute la stratégie de l'armée française ! » (Pilote de Guerre, 1942).
Le SHD conserve le dossier militaire d'Antoine de Saint-Exupéry comme celui de tous ses camarades pilotes : nous en présenterons quelques extraits tout au long du livre.
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Memorial of camp des Milles
Alain Chouraqui, Robert Mencherini, Angelika Gausmann, Olivier Lalieu
- Le Bec En L'Air
- 11 Juillet 2013
- 9782916073972
After extensive renovation, the memorial site of Camp des Milles opens the buildings of the only internment, transit and deportation camp, still in good condition in France, to the public in 2012: more than 10,000 people of forty nationalities were interned there, between 1939 and 1942, including many intellectuals (Lion Feuchtwanger Franz Hessel ...) and artists (Hans Bellmer, Max Ernst, Robert Liebknecht ...). Written by members of the scientific committee of the Camp des Milles Foundation, the texts are illustrated with exceptional archival documents, including original drawings made by artists. Photographer Yves Jeanmougin completes this historical approach with photographs of the building before its restoration, adding strength to the memories.
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Jardins de guerre ; les cimetières britanniques de la Grande Guerre sur le front ouest
Frank Rambert
- Metispresses
- Vuesdensemble
- 3 Octobre 2014
- 9782940406869
Après cinq ans de conflit, la Grande Guerre se termine. Les Britanniques ne rapatrient pas leurs soldats tombés sur le sol français. Ils ne rassemblent pas non plus leurs cimetières. Ils les laissent là où la guerre les a voulus. Il y en a 967 qui révèlent aujourd'hui encore l'histoire et la géographie du conflit en dessinant dans les champs la ligne de front aujourd'hui disparue sur un territoire rendu à la vie agricole. Les cimetières britanniques sont des jardins: des arbres, des fleurs pour des stèles blanches posées sur un impeccable gazon, des abris pour le visiteur. Ils sont chacun un bout d'Angleterre posé en terre étrangère. Réalisés par les plus grands architectes britanniques de l'époque, tel que Edwin Lutyens ou Charles Holden, leur qualité architecturale est exceptionnelle. Jardins de guerre nous invite à la découverte de ces lieux uniques, en les abordant de deux façons: comme projet, en s'appuyant sur des documents d'archives et les témoignages des acteurs de cette vaste entreprise, hommes politiques, diplomates et, surtout, architectes, mais aussi à partir de leur découverte par un visiteur, qui se déplace le long des routes qui les relient, restituant ses impressions à travers des croquis, photos et dessins, au plus près d'une expérience sensible et émotionnelle.
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La résistance oblitérée ; sa mémoire gravée par les timbres
Laurent Douzou, Novosselo
- Felin
- 2 Novembre 2017
- 9782866458652
Souvent réservé aux seuls collectionneurs, le timbre a cependant beaucoup à nous dire de la façon dont on représente une époque. Le pari original et novateur qu'ont fait ici Laurent iront Duzou et Jean Novosseloff est de l'arracher à ce cercle restreint pour se demander ce qu'il peut nous dire de précis sur la mémoire publique et officielle. Que peut-on apprendre sur la mémoire de la Résistance et de la déportation des images véhiculées par les timbres ? D'une banalité extrême par définition, le timbre est un indicateur sans pareil des orientations et impulsions que l'Etat entend donner à la mémoire officielle.
On choisit de magnifier certains épisodes pour en oublier d'autres : le timbre est ainsi le sujet d'une véritable politique historiographique.
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Plus de deux millions de Français, prisonniers de guerre, déportés et travailleurs dans les terres du Reich, sont rapatriés entre le printemps et l'été 1945. C'est le grand retour des absents. Une séquence capitale pour signifier qu'une parenthèse se referme.
Le message officiel est que la nation est prête à les accueillir, tous égaux, pour reconstruire une France unie. Au-delà des slogans, la rentrée en masse va se charger de remettre chacun à sa place, plus ou moins honorée, dans la société et la mémoire de l'après-guerre.
En haut de la « hiérarchie » vont vite figurer les déportés politiques, qui incarnent l'absolu de la volonté. Puis viennent les prisonniers militaires, exilés du pays et de l'histoire depuis cinq ans. À l'égard des autres, les travailleurs volontaires et requis du STO, ou encore des « Malgré nous », Alsaciens et Mosellans, enrôlés sous uniforme allemand, le regard traduit la gêne.
Et puis le flou et l'opacité se font sur les victimes juives, ainsi au Lutétia, l'hôtel de la rive gauche où parviennent les rescapés des camps de la mort. Un regard singulier est aussi posé sur le retour des femmes déportées, et les ex-prisonniers soldats des colonies. Quant à des lieux symboles, comme le Vel d'Hiv, où furent acheminés des milliers de Juifs raflés à l'été 1942, on les voit réutilisés pour parquer des collaborateurs.
C'est tout ceci que révèle le fonds d'une exceptionnelle richesse des archives de photographies et de récits oubliés de l'Agence France-Presse.
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L'exposition « 1931. Les étrangers au temps de l'Exposition coloniale » a l'ambition de questionner les relations entre immigration et colonisation en France métropolitaine au début des années 1930. Confronter la question des étrangers à celle des sujets de l'Empire français permet de souligner tant leurs différences (par exemple en matière de statut administratif et juridique) que leur communauté de situation, en particulier dans le regard porté sur eux par la société française et les pouvoirs publics.
Dès 1931, les répercussions de la crise économique mondiale se font sentir en France. Cette crise, les étrangers la subissent de plein fouet. Cible de toutes les tentations protectionnistes, nationalistes et xénophobes, ils sont facilement licenciés par leurs employeurs, puis expulsés vers leur pays d'origine. Malgré cela, ils ne restent pas passifs. Sur le chantier même de l'Exposition du bois de Vincennes - où Italiens, Belges, Espagnols, mais aussi Indochinois et Algériens travaillent côte à côte -, une rhétorique anticolonialiste s'affirme. Aussi, plus largement, ils participent aux mouvements traditionnels de lutte ouvrière qui voient s'instaurer une solidarité entre étrangers, coloniaux et Français.
Peu à peu, l'administration cherche à contrôler, maîtriser et catégoriser les étrangers. Elle impose le formulaire, la carte d'identité et les démarches administratives qui aboutissent parfois à la naturalisation, puis à l'intégration. Mais cela n'empêche pas de cultiver une vie associative pour garder vivants les liens entre étrangers de même origine. Et parallèlement à ce durcissement des relations, la figure de l'« autre » connaît une popularité certaine. L'exotisme est à la mode, des artistes comme Joséphine Baker sont en haut de l'affiche.
Installée dans le palais de la Porte Dorée construit à l'époque coloniale, la Cité nationale de l'histoire de l'immigration se devait de revenir sur cet événement. Fidèle à sa vocation de Musée d'histoire et de société et à ses missions scientifiques et éducatives, elle replace l'Exposition coloniale dans le contexte économique, sociologique et culturel de l'époque.
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La 1re DLM au combat
Erik Barbanson, François Vauvillier
- Histoire Et Collections
- L'encyclopedie De L'armee Francaise
- 24 Novembre 2021
- 9791038012141
La question cruciale des divisions cuirassées initiée par le colonel de Gaulle en 1934 a occulté, vis-à-vis du grand public, un élément majeur du développement de l'armée française durant la période du réarmement : oui, la France disposait, dès l'avant-guerre, de divisions légères mécaniques (DLM) qui n'avaient de légères que le nom et qui, fortes de leurs 300 engins blindés, de leurs trois bataillons de dragons portés et de leur 36 pièces d'artillerie de 75 et 105 tractées, constituaient, peu ou prou, l'équivalent français des PanzerDivisions. Mieux, le concept de la DLM était né en France trois ans avant que l'idée ne s'impose outre-Rhin.
C'est l'histoire de la première de ces grandes unités françaises d'un type nouveau que l'ouvrage raconte.
À l'aube du 10 mai 1940, la 1 re division légère mécanique s'élance sur son objectif, rejoindre le plus vite possible les Pays- Bas, en pointe de l'armée Giraud. Ce plan échouera hélas, mais les hommes de la 1 re DLM connaîtront, à travers les plaines de Belgique et des Flandres, puis dans les combats à front renversé de la forêt de Mormal et de Mont-Saint-Éloi, leurs plus belles heures.
Échappés de l'enfer de Dunkerque, nombre d'entre eux vivront, réarmés et rééquipés, les derniers combats sur le sol de France, sans jamais avoir éprouvé le sentiment d'être vaincus.
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L'armée française en guerre en 100 objets et 100 mots, 1914-1918
Antoine Champeaux
- Editions Pierre De Taillac
- 4 Janvier 2019
- 9782364451292
Un coupe-coupe de tirailleur sénégalais, le manteau du lieutenant de Lattre, un morceau de la cloche de l'église de Douaumont, un diplôme de marraine de guerre, un violon de tranchée, un sifflet-boussole d'un chef de section de chars FT17, une voiture à viande modèle 1897, un poteau frontière...
À l'occasion du centenaire de la Grande Guerre, les quinze musées de l'armée de Terre sortent de leurs collections des trésors, rarement présentés, qui montrent toutes les facettes de la Grande Guerre. Les conservateurs et historiens de l'armée de Terre ont choisi d'associer à cette col-lection exceptionnelle l00 mots qui racontent eux aussi la Première Guerre mondiale.
Ces 100 objets et ces 100 mots vous feront découvrir la guerre de 1914-1918 autrement.
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Les alpes maritimes et les guerres du XX siècle
Collectif
- Silvana
- Catalogues Expo
- 23 Janvier 2013
- 9788836624843
L'Europe a été plongée au XXe siècle dans deux guerres effroyables qui ont pris des dimensions planétaires et que les avancées technologiques ont rendues infiniment dévastatrices.
La France, une des principales puissances coloniales, a connu un troisième désastre en tentant vainement de maintenir son empire.
Dans un contexte de nationalisme exacerbé, le premier conflit mondial éclata et mobilisa toutes les forces du pays. Cette guerre atroce inspira aux survivants la volonté farouche de pacifier les relations entre pays par la primauté du droit international garanti par des institutions.
Le régime nazi brisa ces espoirs. Il replongea le monde dans la guerre, ruina la France, contribua à son déchirement et, surtout, en arriva à l'extermination raciale de millions d'individus. Sortie terriblement affaiblie de la Seconde guerre mondiale et condamnée à reconnaître le droit des peuples colonisés à disposer d'eux-mêmes, la France ne put s'y résoudre, particulièrement en Algérie où la guerre se conclut dans un bain de sang et dans la fuite éperdue de centaines de milliers de rapatriés. Lourdement traumatisés, ils n'en furent pas moins des acteurs majeurs du renouveau et du développement des Alpes-Maritimes à la fin du XXe siècle.
Cet ouvrage, richement illustré et regroupant de nombreux documents d'archives, retrace ces trois grandes guerres ayant considérablement marqué les Alpes Maritimes.