Loin des idées reçues et des poncifs sur Flaubert, Régis Jauffret nous invite à découvrir sa vie et son oeuvre et des aspects méconnus de sa personnalité : l'homme tonitruant et hâbleur qui se cachait derrière un des écrivains incontournables des lettres françaises.
"Depuis longtemps la postérité s'est chargée de peinturlurer Flaubert. Il est admis aujourd'hui qu'il mena toujours une vie d'ermite dans sa maison isolée de Croisset, que son père l'écrasait de sa personnalité, que sa mère était possessive jusqu'à l'empêcher de se marier, de fonder une famille, bref, de quitter le nid. Nous verrons dans cet ouvrage à quel point ces poncifs sont controuvés. En outre, je me permets à plusieurs reprises d'évoquer le Flaubert tonitruant, hâbleur et par certains aspects assez grotesque qu'évoquent à l'occasion ses contemporains. Ce n'est certes pas pour l'accabler, au contraire cette facette de sa personnalité me semble presque attendrissante et fait de lui un commensale des pantins que nous sommes. Et puis, que voulez-vous, j'ai toujours préféré les humains aux dieux.
Si je fus humble dans ma tâche - sans humilité, la littérature se fane au fur et à mesure de son apparition sur le papier, l'écran, le papyrus - je n'ai pas hésité à faire preuve d'une grande familiarité envers le maître. J'ai passé près de cinq années en sa compagnie, il est devenu pour moi une sorte de camarade d'outre-tombe. Un ami que j'ai pris souvent dans mes bras, malgré son corps fumeux de fantôme et avec lequel je me suis régulièrement disputé jusqu'à la fâcherie. Néanmoins, je n'ai jamais poussé le ridicule jusqu'à me prendre pour lui car je suis assez occupé à me croire vaniteusement moi-même et à finir mon oeuvre à laquelle je tiens davantage qu'à celle de notre Gustave. Je devrais m'abstenir de proférer pareil blasphème. À force de sincérité les romanciers se montrent mufles."
Avant de mourir, l'abbé Pierre a confié ses carnets intimes à son ami le plus proche, Pierre Lunel, en lui exprimant son souhait de n'en publier le contenu qu'après sa mort.
L'abbé Pierre y dévoile sans tabous, en toute sincérité, ses colères, son refus de la hiérarchie de l'Église, son besoin de la " tendresse féminine ".
Son enfance aussi, ses passions d'adolescent, sa dépression au monastère alors qu'il vient de prendre l'habit de capucin, ses lieux favoris, sa relation aux êtres et aux choses, les ressources de son combat sans peur contre toutes les oppressions.
Pour la première fois, ce témoignage unique et inédit révèle l'homme derrière la légende.
" Ma mère est décédée le 23 août 2015. Elle a légué son corps à la science. Je n'aurais jamais imaginé qu'elle allait mourir une deuxième fois sous les assauts de sauvages sans scrupules.
Quand j'ai appris ce qu'elle avait subi au Centre du don des corps de la rue des Saints-Pères, j'ai tenté de découvrir ce qui avait bien pu se passer derrière les portes closes de cette faculté de médecine réputée dans le monde entier ".
Laurence Dezélée, traumatisée par cette affaire d'État, nous livre un récit inimaginable, scandaleux, honteux, pour que la vérité soit faite, et la justice enfin rendue.
La magistrale et incontournable biographie de l'auteur du Lion et des Cavaliers, à la fois l'itinéraire d'une existence mouvementée, un roman d'amour pour l'auteur et le reflet de l'histoire politique et littéraire du XXe siècle.
Romancier adulé du public et souvent jalousé par l'intelligentsia, Joseph Kessel a tout vu, tout connu, tout expérimenté d'un monde en pleine évolution. Ma vie est plus importante que mon oeuvre, mais on peut vivre et écrire à la fois... dit-il un jour. Son impressionnante bibliographie en est le miroir fidèle et passionnant.
Yves Courrière a plongé dans le maelstrom que fut la vie d'un homme exceptionnel dont, durant près de vingt ans, il eut la chance d'être l'ami et le confident. Loin de se vouloir hagiographe, il n'a été guidé, dans cette biographie monumentale, que par une idée, legs de Jef : Ne pas juger, et ne rien cacher d'un sang qui est profond et pur.
L'itinéraire d'une existence mouvementée, reflet de l'histoire politique et littéraire du XXe siècle.
En 2013, après le décès de sa grand-mère, Fanta Dramé se rend pour la première fois en Mauritanie à Ajar, le village natal de son père, lieu de sépulture de la défunte. De retour à Paris et bouleversée par ce voyage où elle a foulé la terre de ses ancêtres, elle décide de poursuivre le chemin et d'aller à la rencontre du plus troublant des paysages, celui de ses origines.
Pour la première fois, son père se met à nu, évoquant les doutes et les épreuves qui ont marqué sa décision de quitter son pays et jalonné son existence au coeur d'une culture si différente de la sienne, et dans laquelle il élèvera finalement ses enfants alors qu'il n'aurait dû y être que de passage. N'éludant que ce qui met à mal sa pudeur culturelle, il dévoile enfin l'histoire qu'il n'avait jamais racontée, celle que sa fille n'avait jusqu'alors jamais osé lui demander.
Ajar-Paris emmène le lecteur dans un récit sensible où les voix générationnelles se confrontent, dans l'émotion, l'incompréhension parfois, retraçant un itinéraire personnel et intime qui, trop souvent laissé de côté, s'inscrit pleinement dans la grande histoire nationale.
On le présente comme « le dernier parrain des parrains », parce qu'il a longtemps régné en maître sur la voyoucratie de la deuxième ville de France. Ou encore comme « l'Immortel » parce qu'il a survécu en 1977 à une tentative d'assassinat qui lui a laissé vingt-deux balles dans la peau. Jacques Imbert, alias Jacky le Mat, était un personnage beaucoup plus complexe. Tête brûlée et charmeur, sans scrupules en affaires, cultivé, ami d'Alain Delon, mais aussi de politiciens de premier plan, le Mat a partagé bien des secrets. Il fait aussi partie de cette élite du banditisme qui a réussi l'exploit, plutôt rare dans le « milieu », de mourir dans son lit.
Ce témoignage exceptionnel remonte le parcours du dernier grand voyou, gardien d'une omerta levée par son épouse. Un récit truffé d'informations méconnues et inédites.
En 1996 Karl Zéro inventait avec son VRAI JOURNAL un ton souvent imité depuis : un mélange de journalisme d'investigation, de parodies et d'interviews tutoyées de politiques.
L'aventure commence en 1981 à « Actuel » et continue avec le mythique « Nulle Part ailleurs » de Canal+... Mais aussi aujourd'hui, avec quelque 130 films documentaires (dont le César pour « Dans la peau de Jacques Chirac). Le 15 décembre 2019, Karl Zéro sera remis sous les feux de l'actualité médiatique de façon totalement inattendue et a décidé de se mettre à table.
Pour la première fois, il accepte de dévoiler les coulisses du Paris branché des années 80 à nos jours. Karl Zéro a tout connu, et n'a rien oublié : les secrets de l'actualité, les dessous des grands faits divers & affaires politico-judiciaires, les stars, les politiques, les vrais gens et les faux amis... DES PERSONNALITÉS : Choron, Reiser, Coluche, PPDA, G. Durand, JL Aubert, B. Tapie, Gainsbourg, Chabat, Lafesse, Pierre Lescure, Philippe Gildas, A. De Caunes, BHL, Alain Delon, Arielle Dombasle, Khadafi, Pierrette Le Pen, N. Sarkozy, « les cons, les nuls », F. Hollande, DSK, Ségolène Royal, F. Fillon, Tarik Ramadan, Johnny Hallyday & Laetitia, G. Depardieu, Joey Starr, Dieudonné...
DES AFFAIRES : L'affaire Baudis Allègre, La dernière interview du Commandant Massoud, Dans la peau de Jacques Chirac, François Mitterrand et les cassettes d'astrologie d'Elisabeth Tessier, La fin du Vrai Journal, Les dessous inattendus de l'affaire Epstein...
Des premiers contacts avec une agence de mères porteuses jusqu'à la naissance de Valentin, Christophe Beaugrand raconte, jour après jour, comment une extraordinaire histoire d'amitié s'est nouée avec Whitney, la femme qui a porté leur petit garçon.
« L'appel vidéo entre nous trois commence. Une visioconférence assez surréaliste ! D'un côté, Ghislain dans notre maison en t-shirt. De l'autre Whitney et Jacob dans leur jardin à Las Vegas. Et enfin, moi, maquillé comme une voiture volée, sur un plateau clinquant avec de la musique au fond et des projecteurs qui scintillent (sur le tournage de Ninja Warrior). Franchement, j'aurais voulu l'inventer, jamais mon imagination ne serait allée jusque-là.
Stressés, tous les deux avec Ghislain, nous sommes suspendus aux lèvres de Whitney. Je crois voir un sourire poindre avant qu'elle n'ouvre la bouche. Jamais sans doute je n'ai été si anxieux.
Les yeux qui pétillent et le sourire franc, Whitney nous annonce, sans perdre davantage de temps : « We are pregnant ! » (Nous sommes enceints !) J'ai l'impression que mon coeur va bondir hors de ma poitrine ! Ghislain pousse un cri, on voit Madame derrière lui sauter dessus pour participer à cet enthousiasme collectif dont elle ne comprend pas la raison mais qui la met en joie. Au loin, Denis Brogniart me fait signe avec la main.
« Alors ? C'est bon ? » Ah mais quelle émotion incroyable ! Toute cette pression. Tous ces mois d'attente. J'embrasse et je remercie Whitney en lui disant que nous nous parlerons plus longtemps demain. J'ai quand même une émission à enregistrer et j'ai une cinquantaine de techniciens et 400 personnes dans le public qui m'attendent.
De retour à mon poste avec le plus beau sourire que vous ne m'aurez jamais vu arborer, je crois que je ne me suis jamais autant amusé sur un enregistrement jusqu'au bout de la nuit. Comme sur un petit nuage !
Je sais qu'en ce moment même, à quelques milliers de kilomètres, un petit coeur bat dans un minuscule haricot. Notre fille ou notre fils, nous l'aimons déjà tant. »
En 1954, à l'occasion des 20 ans de la mort de Marie Curie, la revue Europe commande à sa fille Irène un article - resté confidentiel et jamais réédité jusqu'à aujourd'hui - dans lequel elle livre « souvenirs et impressions » sur sa mère.
Irène y aborde l'enseignement dont elle a bénéficié et qu'elle caractérise d'« un peu désordonné », l'importance qu'elle et sa mère accordent à la pratique des exercices physiques, aux excursions en montagne ou à la mer, à tout type de loisirs actifs. L'une et l'autre aiment la nature et la poésie, à laquelle son grand-père a initié Irène et que Marie avait acquis dans sa jeunesse.
Les années 1914-1918 sont un tournant majeur dans la vie de Marie Curie. Elle équipe des voitures radiologiques et forme des groupes d'infirmières à la pratique des appareils à rayons X. Irène, s'implique très tôt, à 17 ans, dans le travail entrepris par sa mère dont elle devient, avec le même caractère calme et réfléchi que son père, une collaboratrice privilégiée. Elle aura bientôt une place reconnue à l'Institut du Radium où elle entreprend ses propres recherches et rencontre Frédéric Joliot. Leurs travaux communs les mèneront jusqu'au Prix Nobel de chimie en 1935. Une découverte qui complète si bien celle de Pierre et Marie Curie.
Irène aborde enfin la personnalité de Marie, ses opinions religieuses et politiques. Leurs idées se rencontrent sur la science, le plaisir de la découverte, l'horreur de la guerre qu'elles ont vue de près. Mais, contrairement à sa fille, Marie a peu exprimé, en dehors de sa famille, ses opinions sur les injustices sociales, le gâchage des ressources naturelles ou les crédits militaires.
Un témoignage unique sur une fille et sa mère qui ont toutes les deux marqué l'histoire.
Un récit émouvant sur la relation d'un père à sa fille.
" Je suis fille de Georges, métèque, grec, né à Alexandrie et de Yanick, bretonne de Roscoff, Finistère Nord, née à Levallois-Perret. Issue de ces deux berceaux différents, rencontre de l'Occident et de l'Orient. Remonter le fil jusqu'à mes grands-parents. Dresser leurs portraits, l'histoire familiale, ses anecdotes. Revenir à la source, mes racines et bout à bout, pièce après pièce, reconstituer le puzzle...
Témoigner sur la joie mais aussi la difficulté de grandir auprès de parents hors-norme, tous deux artistes et bien jeunes à ma naissance. Surtout lorsque l'image publique est forte et la notoriété vive. J'ai ressenti le manque, la solitude, l'absence mais j'ai aussi aiguisé, précoce, une force d'adaptation, un esprit audacieux et rebelle. J'ai pris au lasso les moments de bonheur, de tendresse et de complicité partagés. Auprès de mon père globe trotteur et de ma mère poétesse, les rencontres ont étés magnifiques. Elles ont laissé leurs empreintes, leurs influences. Parmi elles, Edith Piaf qui m'offre ma première guitare, Paco Ibañez, Jacques Higelin, Renaud, Barbara, Jeanne Moreau, Josiane Balasko, Vinicius de Moraes, Caetano Veloso, Pierre Richard, Diane Dufresne, Catherine et Maxime Le Forestier, Albert Cossery...
Avec mon père, c'était aussi le plaisir, pour l'enfant et l'adolescente que j'étais, de l'accompagner parfois en tournée à travers le monde. Cette soif de voyage, je la tiens de lui comme cette volonté, très jeune, de tracer ma route. Ce récit livre leur histoire, mon histoire. "
Un jour, un enfant arrive dans votre vie et tout est chamboulé. S'ouvre un chemin alternant espoirs, joies, tragédies et renaissances. L'histoire que raconte ici Christine sur sa relation à Alexandre, son fils adopté en Colombie, pourrait être celle de chacun d'entre nous. Un témoignage bouleversant sur la parentalité.
Christine et son mari se rendent en Colombie en août 2001 pour y rencontrer un enfant de quatre ans. Ils ont reçu l'autorisation de l'accueillir dans leur famille et espèrent partager avec lui un avenir plein de promesses. Assez vite, ils comprennent que les obstacles seront nombreux.
Depuis l'adoption d'Alexandre, et la joie immense qu'elle a soulevée, jusqu'à un dénouement douloureux et toutefois porteur d'espoir, nous voyons se dérouler un récit intime et sensible sur le combat d'une femme, d'une mère, pour comprendre les démons de son fils et tenter de les vaincre. L'amour d'une mère peut-il être plus fort que tout ?
Un questionnement profond sur l'adoption, mais aussi plus largement sur l'abandon, sur la construction et la reconstruction de l'être.
Un témoignage courageux et clairvoyant, porteur d'une énergie folle. Le récit d'une mère qui a grandi.
Pour faire le deuil de son enfance, Samuel Dock doit d'abord faire celui de l'enfance que sa propre mère n'a jamais eue. Il livre un récit poignant sur l'enfance maltraitée, ses saccages, la reconstruction et la puissance du lien filial.
À l'âge de cinq ans, la mère de Samuel, quatorzième enfant de sa fratrie, est confiée à la DDASS couverte de morsures, affamée et apeurée. Placée chez des religieuses, la petite fille commence une autre vie, préservée, en bordure du monde. Cette histoire, longtemps, elle n'a pu la raconter.
À l'adolescence, après le départ du père, Samuel voit son existence se désagréger dans l'ombre de sa soeur, anorexique, dans l'enfermement d'un quotidien hostile et dans la désolation d'une mère tourmentée. Brisé par le regret de n'avoir pu sauver sa famille, il la fuit avant de s'effondrer.
Adulte, devenu psychologue, il tente de faire entendre sa voix pour que change le sort des enfants maltraités.
Des années plus tard, mère et fils se retrouvent. La mère parle enfin, et le fils découvre alors son passé terrifiant. Elle l'a mis au monde, mais à trente-trois ans il la rencontre pour la première fois.
Ce livre est le récit d'un combat. Une quête de pardon et de réconciliation. Un hommage poignant aux victimes de violences. À toutes celles et tous ceux qui durent renoncer à secourir l'autre pour lui restituer son humanité et se sauver eux-mêmes. Pour cesser uniquement de survivre et commencer à vivre.
« Ce lac Tchad ressemblait à un vaste marécage. J'étais entouré de soldats nigérians et de pêcheurs locaux. J'avais mis une demi-journée pour me rendre de la capitale de l'État du Borno, Maiduguri, au lac. Un minibus, deux minibus, une mobylette et beaucoup de regards surpris plus tard, j'étais cet homme blanc au nom imprononçable qui s'était retrouvé devant un groupe de soldats dubitatifs. Je m'étais retrouvé sur les rives du lac Tchad pour comprendre la vision du monde des habitants de la région et m'intéressais particulièrement aux questions de territoire, d'espace et de frontières.
Cette région du Borno aujourd'hui est connue dans le monde entier comme le berceau de Boko Haram. Personne ne peut oublier l'appel international #BringBackOurGirls pour libérer les 276 lycéennes capturées dans le village de Chibok le 14 avril 2014.
L'État du Borno dont la devise bien ironique est « demeure de la paix » s'est retrouvé officiellement sur la ligne de front de la lutte contre le terrorisme islamique. Pourtant, l'histoire de la région du lac Tchad mérite bien plus qu'une simple liste des atrocités de Boko Haram. Pendant un millénaire, ses habitants ont contribué à la construction du Kanem-Borno l'un des États à la plus grande longévité en Afrique. Situé au croisement de plusieurs aires culturelles, le bassin du lac Tchad renferme un véritable patchwork de populations, langues et religions en particulier au Tchad et au Cameroun.
Ce livre donne la parole aux Nigérians souvent caricaturés ou devenus de simples stéréotypes dans les médias occidentaux mais aussi nigérians. La victime, le pauvre, l'oublié d'un côté font face au barbu, au barbare, au terroriste d'autre part. » Vincent Hiribarren.
Chaque dimanche sur Europe 1, dans l'émission « Carnets du monde », Josef Schovanec, philosophe-saltimbanque de l'autisme et de la différence, tient la chronique « Voyage en Autistan », dans laquelle il pose un regard plein d'humour et d'érudition sur un pays, une culture, une langue, une cérémonie, un plat national...
Mêlant grande histoire et petites anecdotes recueillies au fil de ses nombreux périples sur tous les continents - il est chercheur spécialiste de la philosophie des religions et des coutumes -, cet infatigable globe-trotter et polyglotte nous prouve que voyages et autisme ne sont pas contradictoires, bien au contraire ! Car les voyages revêtent une importance particulière pour toutes les personnes autistes : ailleurs, elles se sentent enfin comme les autres.
Avec ce nouveau recueil de ses meilleures chroniques, vous ne verrez plus notre planète du même oeil !
L'île de Nosy Lava, au nord-ouest de Madagascar, a abrité le dernier bagne du pays définitivement fermé en 2010.
En 2004, malgré la sinistre réputation des lieux, Roland Vilella, un marin familier de ces eaux, débarque dans l'île que surplombe, inquiétante sentinelle de fer, un phare rouillé et sans âge.
Il y fait la connaissance d'Albert Abolaza, un prisonnier hors du commun, condamné aux travaux forcés à perpétuité. Une forte amitié va lier les deux hommes. Mémoire vivante du bagne, Albert se fait le porte-parole de ses compagnons de misère, torturés et tués en toute impunité durant des années.
A partir de ce témoignage exceptionnel couvrant les trente dernières années du bagne et de celui des autres bagnards, Roland Vilella restitue la mémoire de ces hommes perdus, criminels, devenus victimes de leurs gardes.
Au fil des pages, de violences sanglantes en anecdotes poignantes, la parole des détenus que domine celle d'Albert se mêle à l'histoire de l'île et porte jusqu'à nous la voix bâillonnée du bagne de Nosy Lava.
Une aventure et un témoignage uniques qui s'inscrivent dans la grande tradition de la collection Terre Humaine.
« Chaque jour, Jacques de Bascher déjeune aux Deux Magots ou chez Lipp, toujours à la même table. Il retrouve dans ce minuscule triangle germanopratin l'ensemble de la faune qu'il recroisera le soir venu. Ses journées suivent un rituel immuable. Lorsqu'il rentre chez lui après le déjeuner, il fait une sieste puis se rend chez Carita, où Monsieur Guy, coiffeur de feu Gérard Philipe, se charge de sa nuque. Quand il ne prend pas soin de son apparence, il va au cinéma, fait du shopping, prend le thé chez une comtesse ou reçoit un amant. Vers dix-sept heures, il repart vers l'Odéon et s'installe au Dauphin, rue de Buci. Il y joue au flipper et y achète les substances nécessaires à la prochaine nuit. Puis il se rend chez Karl Lagerfeld avant de rentrer se préparer pour sa soirée et de filer vers le Flore, l'antichambre de la nuit, à quatre minutes de chez lui. » L'allure d'aristocrate, le goût très sûr et la beauté viscontienne de Jacques de Bascher feront de lui la muse de Karl Lagerfeld et l'amant terrible d'Yves Saint Laurent. Ce livre, fruit d'une enquête auprès de ceux qui l'ont côtoyé, admiré ou mal aimé, est une plongée dans les années 1970 et 1980, ces années folles qui consumèrent Paris et ses troupes, et dont il fut l'une des figures les plus singulières.
Depuis toujours, ils forment un bloc. Un père à la Montand, aventurier à ses heures, solaire et flamboyant, engagé à gauche. Une fille, admirative, amoureuse des mots.
Ensemble, ils ont traversé les paysages riants de l'enfance mais aussi les pires épreuves : la perte du fils à 20 ans, de l'épouse, disparue à l'autre bout du monde. D'une famille de quatre, ils sont devenus deux et ont cherché leur équilibre. Lui dans la défense des plus faibles, elle dans son métier de journaliste et par la grâce d'une maternité triomphante.
Et puis survient une femme, amoureuse du père, qui l'apaise. Ce n'est pas la première mais la relation devient sérieuse. Pourtant, très vite, l'attitude d'Edith surprend. D'où viennent ces piques, ces malentendus, cette agressivité ? Entre une belle-mère et une belle-fille adulte, une certaine dose de jalousie est-elle inéluctable ? Lors d'un séjour en Provence, tout bascule et la folie s'invite. Jusqu'au vertige. Jusqu'à la violence morale et physique, aux injures puis aux menaces.
La guerre est déclarée.
Ariane Bois évoque l'emprise au féminin, la figure troublante d'une manipulatrice qui tente de faire table rase du passé d'un homme pour mieux se l'approprier. Alternant scènes d'amour filial et tension dramatique autour de cette relation toxique, un récit intime et bouleversant.
Il a vu ce que des yeux ne devraient jamais voir. L'extermination des siens.
Son père et son oncle, assassinés devant lui. Sa mère, ses frères, ses soeurs, jetés vivants dans des fosses pleines d'excréments pour y mourir comme des bêtes. Ses grands-mères, ses tantes, abandonnées sans vie au hasard des fossés.
Il n'a que douze ans, mais il a vu ce que des yeux ne devraient jamais voir.
Charles Habonimana est un survivant. En avril 1994, lorsque son pays, le Rwanda, bascule dans l'horreur et la folie criminelle, il est condamné. Comme tous les autres Tutsi de Mayunzwe, son village. Comme tous les autres Tutsi du pays.
Ses bourreaux vont en décider autrement et faire de lui le symbole du génocide en marche. Il sera « le dernier Tutsi », celui que l'on tuera lorsque tous les autres, ceux du village, auront été éliminés. Placé sous ce terrible statut de mort en sursis, il voit tomber les siens, les uns après les autres. Hommes, femmes, enfants, vieillards. Peu importe.
Son témoignage revient sur ce qui fut l'une des plus terribles tragédies du siècle passé, en l'inscrivant dans l'Histoire des génocides du XXème siècle. Il se veut aussi un chant d'espérance pour l'avenir de son pays.
Depuis l'âge de 15 ans, alors qu'elle semble avoir tout pour être heureuse, Virginie souffre d'un profond mal-être qui s'exprime par des symptômes physiques et des crises d'angoisse. Après la naissance de sa première fille, elle se rend compte qu'elle ne supporte pas de voir son père s'approcher de son enfant et qu'elle se refuse elle-même à certains gestes, pourtant anodins, sur son bébé.
Pour comprendre la violence de ses réactions, elle décide de remonter le fil de sa souffrance. Sur ce chemin long et douloureux, aidée notamment par la psychanalyse et la prière, elle rencontre une petite fille nichée à l'intérieur d'elle-même, terrorisée, qui lui confie des choses affreuses sur son père. Virginie n'arrive d'abord pas à l'écouter, ni à la croire. Puis, peu à peu, la confiance croit, la paix se profile et la jeune femme s'approprie peu à peu ces terribles souvenirs d'enfance qu'elle avait oblitérés de sa mémoire. La vérité qui libère fait surface, la guérison s'annonce.
Mais alors commence pour elle un nouveau combat. Car comment affronter ce père incestueux ? Comment réagir face à sa propre famille qui doute de ses propos ? Sera-t-elle entendue par la justice des hommes lorsque son père exigera un droit de visite pour ses petits-enfants et l'assignera au tribunal ? Oui et ce sera la délivrance.
Ce témoignage authentique est un appel à l'accueil dans l'Eglise des personnes homosexuelles, à la fois cri du coeur pour témoigner que de nombreux homosexuels sont travaillées par la vie spirituelle et la vie avec le Christ, et état des lieux de la question dans la vie ecclésiale et sociale.
Jean-Michel Dunand a pris concience de son homosexualité à l'adolescence. Habitant en province, il est contraint de vivre ses premières expériences en cachette, puis de les nier. Mais surtout, il se retrouve très vite tiraillé entre la position de l'Eglise par rapport à l'homosexualité et la foi intense qui l'anime et le pousse vers le sacerdoce.
Après avoir traversé bien des épreuves, il tentera même de se faire exorciser, l'auteur a fini par accepter et assumer son homosexualité. Il témoigne aujourd'hui de son parcours pour nourrir le débat sur toutes les situations que vivent les personnes homosensibles, mais aussi transgenres, dans l'Eglise : peut-on être homosensible, transgenre et aimé de Dieu, vivre en Eglise ? Quelle place leur est-il accordée ? A l'image de l'action de l'auteur au sein de la Communion Béthanie où il aide ces personnes à vivre leur foi, ce livre est à la fois un appel à l'Eglise pour plus de tolérance et d'ouverture, et une parole d'espérance à ceux qui n'y ont pas encore trouvé leur place.