Écrit par l'auteur de la biographie autorisée de Steve Jobs, voici le récit intime de l'innovateur le plus fascinant et le plus controversé de la planète. Visionnaire défiant toutes les règles, Elon Musk est l'homme qui a fait entrer le monde dans l'ère des voitures électriques, de l'exploration spatiale privée et de l'intelligence artificielle.
Ah, au fait : il a aussi racheté Twitter.
Durant son enfance en Afrique du Sud, Elon Musk est la cible des violences de ses camarades. Un jour, une bande le pousse du haut d'une volée de marches et le roue de coups, réduisant son visage à une masse de chair boursouflée. Il passe une semaine à l'hôpital. Mais les blessures physiques sont peu de choses face aux balafres émotionnelles que lui inflige son père, ingénieur véreux et rêveur charismatique. À son retour, ce dernier le traite d'idiot et de bon à rien.
L'ombre portée de son père pèsera longtemps sur lui. Musk est devenu un homme-enfant coriace mais vulnérable doté d'une tolérance anormalement élevée au risque, d'un goût brûlant pour le scandale, d'un instinct messianique grandiose et d'une ardeur impitoyable quand elle n'est pas funeste.
Début 2022 - à la suite d'une année marquée par le lancement de 31 satellites par SpaceX, la vente d'un million de Tesla et sa consécration en tant qu'homme le plus riche de la planète -, Musk déplore sa tendance à semer la zizanie. Dans le même temps, il achète des parts de Twitter en secret et devient le propriétaire du terrain de jeu le plus convoité du monde - sa revanche contre les violences subies à l'école.
Pendant deux ans, Isaacson a marché dans les pas de Musk, suivi ses réunions, parcouru ses usines avec lui ; il l'a interviewé pendant des heures, ainsi que sa famille, ses amis, ses collègues et ses adversaires. En résulte un ouvrage révélateur, émaillé de récits fabuleux où alternent cataclysmes et triomphes, et qui pose la question suivante : les démons qui aiguillonnent Musk sont-ils aussi le moteur du progrès ?
Il y a encore tant de choses que j'ignore au sujet de l'Amérique, de la vie, et de ce que l'avenir nous réserve. Mais je sais qui je suis. Mon père, Fraser, m'a appris à travailler dur, à rire souvent et à tenir parole. Ma mère, Marian, à penser par moi-même et à faire entendre ma voix. Tous les deux ensemble, dans notre petit appartement du quartier du South Side de Chicago, ils m'ont aidée à saisir ce qui faisait la valeur de notre histoire, de mon histoire, et plus largement de l'histoire de notre pays. Même quand elle est loin d'être belle et parfaite. Même quand la réalité se rappelle à vous plus que vous ne l'auriez souhaité. Votre histoire vous appartient, et elle vous appartiendra toujours. À vous de vous en emparer.
Michelle Obama
Un récit fascinant et profondément intime de l'histoire en marche, par le président qui nous a insufflé la foi dans le pouvoir de la démocratie.
Dans le premier volume passionnant et très attendu de ses mémoires présidentiels, Barack Obama raconte l'histoire de son improbable odyssée, de jeune homme en quête d'identité à dirigeant du monde libre, retraçant de manière singulièrement détaillée et personnelle son éducation politique et les moments emblématiques du premier mandat de sa présidence historique - une période de transformations et de bouleversements profonds.
Barack Obama entraîne le lecteur dans un voyage fascinant, depuis ses toutes premières aspirations politiques à sa victoire cruciale aux primaires de l'Iowa, qui démontra le pouvoir de l'engagement citoyen, jusqu'à la soirée décisive du 4 novembre 2008, lorsqu'il fut élu 44e président des États-Unis, devenant ainsi le premier Afro-Américain à accéder à la fonction suprême.
En se retournant sur l'histoire de sa présidence, Barack Obama propose une exploration unique et pénétrante de l'amplitude phénoménale mais aussi des limites du pouvoir présidentiel, ainsi qu'un témoignage singulier sur les ressorts de la politique intérieure et de la diplomatie internationale. Il fait entrer le lecteur dans le Bureau ovale et la salle de crise de la Maison-Blanche, et l'emmène partout dans le monde, de Moscou à Pékin en passant par Le Caire. Il nous confie les réflexions qui l'ont occupé à certains moments cruciaux - constituer son gouvernement, faire face à une crise financière mondiale, prendre la mesure de Vladimir Poutine, franchir des obstacles en apparence insurmontables pour faire aboutir la réforme sur le système de santé, se retrouver en profond désaccord avec certains généraux sur la stratégie des États-Unis en Afghanistan, s'atteler à la réforme du marché financier, réagir face au désastre provoqué par l'explosion de la plate-forme pétrolière Deepwater Horizon, et enfin donner le feu vert à l'opération Neptune's Spear qui conduit à la mort d'Oussama Ben Laden.
Une terre promise est un récit extraordinairement intime et introspectif - l'histoire du pari qu'un homme a lancé à l'Histoire, d'un militant du travail associatif dont la foi a été mise à l'épreuve sur la scène internationale. Barack Obama parle sans détours de ce véritable numéro d'acrobatie qui a consisté pour lui à être le premier candidat afro-américain à la présidence, à porter les attentes de toute une génération galvanisée par le message de « l'espoir et du changement » et à relever les défis que posent à la conscience morale les grandes décisions. Il évoque en toute franchise les forces d'opposition qui se sont dressées contre lui, sur le front domestique comme à l'étranger, la façon dont sa nouvelle vie à la Maison-Blanche a pu affecter sa femme et ses filles, et parle sans fard des moments où il s'est retrouvé en proie au doute et à la déception - sans jamais renoncer pour autant à croire que dans cette formidable aventure en marche qu'est l'Amérique, le progrès est toujours possible.
Ce livre puissant et magnifiquement écrit est l'expression de la conviction profonde de Barack Obama : la démocratie n'est pas un don du ciel mais un édifice, fondé sur l'empathie et la compréhension mutuelle, que nous bâtissons ensemble, jour après jour.
Vera a vingt-six ans lorsque sa mère, Anna Politkovskaïa, est assassinée en bas de chez elle en plein centre de Moscou. Journaliste à Novaïa Gazeta, l'un des principaux quotidiens d'opposition, Anna avait toujours dérangé les autorités russes. Elle écrivait la vérité sans fard ni faux-semblants, sur les soldats, les mafieux, les civils broyés par le conflit en Tchétchénie et l'omerta généralisée.
Seize ans plus tard, au début de la guerre en Ukraine et alors qu'elle a embrassé la passion maternelle du journalisme, Vera doit quitter la Russie sous la menace. Elle décide d'écrire pour sa fille, qui n'a pu connaître de sa grand-mère que la réputation d'une femme devenue un symbole de liberté d'expression.
Témoignage à la fois intime et politique, Une mère retrace une quête de vérité léguée d'une génération à l'autre dans la Russie de Poutine. Il nous rapporte un combat, celui d'une lignée de journalistes croyant à la nécessité d'une presse libre, voulant transmettre ce message au monde entier : ayez le courage d'appeler les choses par leur nom.
Vera Politkovskaïa (1980) est journaliste et autrice pour la télévision. Elle a vécu à Moscou jusqu'au début du conflit russo-ukrainien, avant de fuir le pays avec sa famille.
Sara Giudice (1986) est journaliste et envoyée spéciale pour la chaîne italienne La7, lauréate en 2020 du prix Marco Luchetta.
Traduit de l'italien par Marc Lesage
C'est l'une des images les plus marquantes du XXe siècle : deux jeunes garçons, deux princes, marchant derrière le cercueil de leur mère sous les regards éplorés - et horrifiés - du monde entier. Alors que Diana, princesse de Galles, rejoignait sa dernière demeure, des milliards de personnes se demandaient à quoi pouvaient bien penser les princes à cet instant, ce qu'ils ressentaient - et quelle tournure allait prendre leur vie désormais.
Pour Harry, voici enfin venu le moment de raconter son histoire.
Avant de perdre sa mère, le prince Harry, douze ans, était un enfant insouciant, un Suppléant rieur au côté d'un Héritier plus réservé. Le deuil a tout changé : difficultés à l'école, difficultés à gérer sa colère, à supporter la solitude - et, parce qu'il tenait la presse pour responsable de la mort de sa mère, difficultés à accepter que sa vie se déroule sous les feux des projecteurs.
À vingt et un ans, il rejoint l'armée britannique. La discipline lui donne un cadre, et deux déploiements en opération extérieure font de lui un héros dans son pays. Bientôt pourtant, il se sent plus perdu que jamais, victime de stress post-traumatique et d'attaques de panique qui le paralysent. Par-dessus tout, il attend toujours le grand amour.
Puis il rencontre Meghan. Le monde s'est passionné pour leur histoire d'amour digne d'Hollywood ; il s'est réjoui lors de leur mariage de conte de fées. Mais dès le début, Harry et Meghan sont harcelés par la presse, contraints de faire face, vague après vague, aux abus, au racisme et aux mensonges. Témoin des souffrances de sa femme, conscient du danger pour leur sécurité et leur santé mentale, Harry n'a pas trouvé meilleur moyen d'empêcher l'histoire de se répéter qu'en fuyant son pays natal. À travers les siècles, rares sont ceux qui ont osé quitter la famille royale. La dernière à avoir essayé, à vrai dire, fut sa mère...
Pour la première fois, le prince Harry raconte sa propre histoire. D'une honnêteté brute et sans fard, Le Suppléant est un livre qui fera date, plein de perspicacité, de révélations, d'interrogations sur soi et de leçons durement apprises sur le pouvoir éternel de l'amour face au chagrin.
Le prince Harry, duc de Sussex, est mari, père, acteur dans l'humanitaire et vétéran de guerre. Il milite pour l'écologie et s'engage pour la sensibilisation au bien-être mental. Il vit à Santa Barbara, en Californie, avec sa famille et leurs trois chiens.
De la Chine de Mao aux rivages méditerranéens de Monte-Carlo, la violoniste Zhang Zhang nous livre le récit inspirant d'un parcours hors norme, de ceux qui méritent d'être appelés un destin, pour donner à chacun d'entre nous le courage de reprendre le sien en main.
D'abord contrainte par les Gardes rouges de vivre avec son frère et ses parents dans une chambre de neuf mètres carrés à Pékin, Zhang Zhang a ensuite connu l'exil, la peur, le dénuement, la maltraitance de son père obsédé à l'idée d'en faire une virtuose mais ne se souciant pas de l'envoyer à l'école. Ce n'est qu'à force de ténacité, de résilience, mais aussi par la grâce de rencontres salvatrices qu'elle est devenue ce qu'elle est aujourd'hui : une artiste accomplie et une humanitaire engagée en faveur de la paix et de l'universalisme.
Symboles de sagesse, de bienveillance et d'audace, les dragons de la mythologie chinoise ne naissent pas dragons : ils doivent le devenir. En Zhang Zhang ils ont trouvé leur meilleure disciple.
Née pendant la Révolution culturelle près des ruines de l'ancien palais d'Été de Pékin, Zhang Zhang a grandi en enfant nomade en Asie, en Amérique du Nord et en Europe. Violoniste classique de formation, aventurière par nature, humanitaire par engagement, elle est membre de l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, fondatrice de Zhangomusiq et du Monaco String Quartet Ensemble, soliste de l'Opéra royal de Versailles, conférencière, et promotrice infatigable de la paix, du progrès et de l'universalisme.
« J'ai écrit mon journal à partir de 11 ans, adressé à Munkey, mon confident, ce singe en peluche, gagné dans une tombola. Il a dormi à mes côtés, il a partagé ma vie avec John, Serge, Jacques, il a été le témoin de toutes les joies et toutes les tristesses. Devant la dévastation de mes enfants, j'ai déposé Munkey dans les bras de Serge dans le cercueil où il reposait, tel un pharaon. Mon singe pour le protéger dans l'après-vie.
En relisant mes journaux, il me semble flagrant qu'on ne change pas. Ce que je suis à 12 ans, je le suis encore aujourd'hui. Les journaux sont forcément injustes, on montre ses cartes, il y a des versions de tout, mais là, il n'y a que la mienne. J'ai pris comme principe de ne rien arranger, et croyez-moi, j'aurais préféré avoir des réactions plus sages que celles que j'ai eues... ».
On croyait tout connaître de Jane Birkin, tant elle fait partie de notre histoire depuis cinquante ans, jusqu'à ce livre qui nous fait vivre une époque flamboyante, du Swinging London au Saint-Germain-des-Prés des années 70, et donne à lire le quotidien d'une grande amoureuse, désopilante et fantasque, et d'une artiste exceptionnelle.
Un journal à la fois intime et universel.
Dans ce livre, Edgar Morin, né en 1921, a choisi de réunir tous les souvenirs qui sont remontés à sa mémoire. A 97 ans, celle-ci est intacte et lui permet de dérouler devant nous l'épopée vivante d'un homme qui a traversé les grands événements du XXe siècle. La grande histoire se mêle en permanence à l'histoire d'une vie riche de voyages, de rencontres où l'amitié et l'amour occupent une place centrale.
Ces souvenirs ne sont pas venus selon un ordre chronologique comme le sont habituellement les Mémoires. Ils sont venus à ma rencontre selon l'inspiration, les circonstances. S'interpellant les uns les autres, certains en ont fait émerger d'autres de l'oubli.
Ils témoignent que j'ai pu admirer inconditionnellement des hommes ou femmes qui furent à la fois mes héros et mes amis.
Ils témoignent des dérives et des dégradations, mais aussi des grandeurs et des noblesses que les violents remous de l'Histoire ont entraînées chez tant de proches.
Ils témoignent des illuminations qui m'ont révélé mes vérités ; de mes émotions, de mes ferveurs, de mes douleurs, de mes bonheurs.
Ils témoignent que je suis devenu tout ce que j'ai rencontré.
Ils témoignent que le fils unique, orphelin de mère que j'étais, a trouvé dans sa vie des frères et des soeurs.
Ils témoignent de mes résistances : sous l'Occupation, puis au cours des guerres d'Algérie, de Yougoslavie, du Moyen-Orient, et contre la montée de deux barbaries, l'une venue du fond des âges, de la haine, du mépris, du fanatisme, l'autre froide, voire glacée, du calcul et du profit, toutes deux désormais sans freins.
Ces souvenirs témoignent enfin d'une extrême diversité de curiosités et d'intérêts, mais aussi d'une obsession essentielle, celle qu'exprimait Kant et qui n'a cessé de m'animer : Que puis-je savoir ? Que puis-je croire ? Que puis-je espérer ? Inséparable de la triple question : qu'est-ce que l'homme, la vie, l'univers ?
Cette interrogation, je me suis donné le droit de la poursuivre toute ma vie.
Edgar Morin
« Je marche dans la rue en levant les yeux au ciel. Il paraît que c'est ultra-efficace pour éviter de pleurer. J'inspire à fond. J'écoute battre mon coeur. Je viens d'entrer dans un tunnel immense... C'est le début du grand huit. Il va falloir que je m'accroche.
Longtemps, je n'ai pas voulu voir, pas voulu savoir. J'étais dans le déni et la mauvaise foi. J'ai joué à merveille mon rôle d'actrice lumineuse, pétillante et légère. J'avais une double vie : celle à laquelle je voulais croire, et l'autre, celle que je vivais vraiment... Il m'aura fallu dix ans pour accepter la différence de ma fille. Dix ans de fuite, dix ans de combat. Je ne m'attendais pas à un tel voyage.
Je voudrais aujourd'hui partager ce chemin de rires et de larmes, de colères, de doutes, de joies et d'amour. Parce que, si longue que puisse être la route, si gigantesques que soient les montagnes à franchir, nous avons tous le choix d'être heureux. »
Né à Pékin en 1921, dans une famille de grands lettrés chinois, Zao Wou-Ki passe son enfance à étudier la calligraphie, puis la peinture chinoise et occidentale à l'école des Beaux-Arts de Hang-Tcheou.
Il vient à Paris en 1948 et s'installe à Montparnasse où il habite aujourd'hui, la France étant devenue son pays d'adoption. Cette autobiographie, écrite en collaboration avec son épouse Françoise Marquet, Conservateur au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, témoigne de son itinéraire de peintre, dès l'âge de quatorze ans, dans sa Chine natale, de ses rencontres exceptionnelles, notamment avec Henri Michaux, de ses amitiés parisiennes, et surtout de son inébranlable " plaisir de peindre " où se mêlent sa connaissance de la grande peinture chinoise et la découverte de l'abstraction que lui révéla le Paris des années cinquante.
Ce début de XXIe siècle est traversé par une telle succession de crises - écologique, économique et politique - qu´il voir refleurir le vieux mythe de la fin des temps. Nous nous trouvons confrontés aujourd´hui à au moins dix bouleversements inédits dans notre histoire. Pour trouver une mutation similaire, il faut remonter non pas à la Renaissance, ni à la fin de l´Empire romain, mais au tournant du néolithique, lorsque, il y a plus de dix mille ans, les groupes humains abandonnèrent le mode de vie nomade pour se sédentariser. On assista alors à un changement radical du rapport de l´homme à lui-même et au monde, dont nous sommes les ultimes héritiers. Aujourd´hui, ce n´est pas la fin du monde que nous connaissons, mais la fin d´un monde, celui fondé sur la prééminence du cerveau rationnel et logique par rapport au cerveau émotionnel et intuitif, sur l´exploitation mercantile de la nature, sur la domination du masculin sur le féminin. Frédéric Lenoir montre ici que la guérison est possible. Illustrant les impasses de la fuite en avant (le progrès à tout-va) comme celles du retour en arrière (démondialisation, écologie radicale, intégrismes religieux), il exprime sa conviction que l´humanité peut dépasser cette crise planétaire par une profonde transformation de nos modes de vie et de pensée : rééquilibrage du masculin et du féminin, passage de la logique du « toujours plus » à celle de la « sobriété heureuse », de l´égoïsme à la communion, de l´état de spectateur passif à celui d´acteur responsable... Au-delà des rafistolages provisoires d´une pensée et d´un système à bout de souffle, une immense révolution est en marche : celle de la conscience humaine.
17 écrivains (Jean-Christophe Rufin, Antoine Compagnon, Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Pascal Bruckner, Frédéric Beigbeder...) racontent, avec leur talent propre, leur immersion d'une semaine au sein des Troupes de marine.
« La patrouille remonte le sentier. Mais une embuscade lui a été préparée. Des coups partent. Un blessé tombe. Les fusils crépitent. Des cartouches à blanc pleuvent autour de moi. » Jean-Christophe Rufin.
« L'antimilitarisme est le pacifisme des imbéciles. C'est une évidence qui devrait crever leurs yeux. » Franz-Olivier Giesbert.
« En partant, j'ai la gorge serrée. J'ai du mal à quitter ce cocon rassurant fait d'organisation et d'émulation, d'illusion lyrique et d'autorité, de relations fraternelles et authentiques. Je suis en retard sur le programme, les adieux se font à la hâte. J'aurais voulu mieux les remercier de m'avoir inculqué l'équivalent d'une bibliothèque entière de livres d'épanouissement personnel. » Laurence Debray.
« Pendant ces jours où les écrivains ont eu la joie de rencontrer les valeureux soldats des Troupes de marine, ils ont peut-être croisé le regard d'un homme ou d'une femme qui donnera un jour sa vie pour la France. Personne ne peut savoir si Adélaïde de Clermont-Tonnerre à Quiberon, en entraînement avec les hommes du RICM de Poitiers, Antoine Compagnon à Mourmelon ou Laurence Debray au camp d'Auvours sont de ceux-là... », écrit Nicolas Diat dans sa préface.
Après Trois jours et trois nuits, à l'abbaye de Lagrasse, les écrivains sont partis dans les régiments les plus prestigieux des Troupes de marine, composante historique de l'armée de Terre depuis quatre siècles. Ils ont accepté de partager le quotidien de ceux qui défendent partout notre liberté.
Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Antoine Compagnon de l'Académie française, Laurence Debray, Étienne de Montety, Pascal Bruckner, Jean-René van der Plaetsen, Franz-Olivier Giesbert, Jean-Christophe Rufin de l'Académie française, Marine de Tilly, Frédéric Beigbeder, Katell Faria, Thibault de Montaigu, Patrice Franceschi, Louis-Henri de La Rochefoucauld, Jean-Luc Coatalem, Laetitia de Witt, Arnaud de La Grange.
Né en 1126 à Cordoue, il a connu la gloire puis la disgrâce, le respect des puissants puis l'exil et la clandestinité. Il a contribué à la légende de l'Andalousie musulmane, mais il a payé au prix fort les audaces de sa pensée. Ses idées seront tout aussi violemment condamnées par l'Eglise que par les théologiens musulmans qui lui reprocheront - hérésie suprême - d'oser aborder la foi avec la raison, de refuser l'aveuglement dogmatique et l'usage des textes sacrés pour le seul bénéfice de quelques-uns.
Traité en paria, menacé, c'est haï de tous qu'il mourra à Marrakech, à soixante-douze ans. Mais des siècles plus tard son oeuvre demeure plus vivante que jamais. Il s'appelait Averroès.
Février 2010, Chelsea Manning, analyste du renseignement militaire américaine déployée en Irak, divulgue des centaines de milliers de documents militaires classifiés. Elle les envoie à WikiLeaks. La déflagration est internationale. Son courage saisit le monde entier.
Chelsea Manning devient la première lanceuse d'alerte de notre temps.
Née en 1987 dans l'Oklahoma dans une famille modeste et troublée, elle nous dévoile son adolescence tourmentée, les raisons qui l'ont conduite à s'engager dans l'armée, et les coulisses de sa lutte pour la transparence de l'information.
Ses Mémoires poignants, au ton et à l'analyse exceptionnellement justes, offrent l'histoire d'une Amérique à l'imaginaire collectif grevé par le poids du terrorisme. Celle d'une génération désabusée par les promesses de liberté à l'ère du numérique. Et celle d'une émancipation.
L'armée a condamné Chelsea Manning à trente-cinq ans de prison militaire, l'inculpant de vingt-deux chefs d'accusation. Après sa condamnation, elle annonce en prison qu'elle s'identifie comme femme et combat pour avoir le droit d'effectuer sa transition. En 2017, Barack Obama, en fin de mandat, commue sa peine et la libère. Aujourd'hui femme politique,Chelsea Manning milite pour la transparence.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Raymond Clarinard
Depuis un quartier populaire d'Apt, elle rêvait de journalisme, de Paris, de Science Po. Avec une mère femme de ménage, un père maçon et un nom à consonnance « étrangère », elle savait qu'elle devrait redoubler d'efforts. Elle les a faits.
De retour dans la petite ville de son enfance à l'heure où le pays tout entier a été sommé de ne plus bouger, elle mesure à la fois tout ce qui la sépare désormais des siens, de son histoire, et tout ce qui l'y rattache encore, qui la constitue, et qu'elle essaie de préserver.
Pourquoi faut-il que certains rêves vous arrachent à vous-même ? Quelle couleur de peau faut-il avoir, et quel nom faut-il porter pour pouvoir décider de son avenir ?
C'est le récit d'une réussite mélancolique. Critique, aussi. A l'égard de toute la violence qu'elle a dû et doit encore affronter, simplement pour trouver sa place sans être obligée de devenir quelqu'un d'autre. C'est aussi un hommage à tous ceux pour qui la légitimité demeure un combat permanent.
Nesrine Slaoui est journaliste. Illégitimes est son premier roman.
Second et dernier volume du journal intime de Jane Birkin après le retentissement du premier volume, Munkey diaries (1957-1982).
« Post-scriptum, c'est le démarrage d'une autre vie. C'est le début de ma vie avec Lou... de mon union avec Jacques Doillon... Kate qui était enfant dans le premier tome est maintenant teenager, Charlotte a neuf ans...
C'est une autre ouverture, une autre balade, plus curieuse des autres, découvrant une trajectoire, des concerts, des tournées, des pièces de théâtre, voyageant, parfois m'attachant à des personnes qui n'étaient pas seulement mes parents, ma soeur Linda, mon frère Andrew, les enfants... Mais l'amour est toujours l'amour, peut-être même qu'il y en avait un autre dans cette vie vieillissante, dans mon cas solitaire, accompagnée par mes amis... Il me semble que j'ai plutôt navigué dans un optimisme absolument infondé. J'ai cessé d'écrire ce journal à Besançon le 11/12/13... en apprenant la mort de Kate... » Après les Munkey Diaries, qui retraçaient la vie de Jane Birkin de 1957 à 1982, ce second volume de son journal intime, débutant après sa séparation d'avec Serge Gainsbourg, traverse les années 1980 à 2000 avec une fantaisie et une grâce qui lui permettent de surmonter bien des épreuves. On retrouve avec bonheur une mère dévorée d'amour pour ses trois filles qui s'émancipent et entrent dans l'âge adulte, une amoureuse tiraillée entre passion, jalousie et nostalgie, une artiste engagée qui s'épanouit et enchante le monde entier.
On croit tous connaître l'histoire de Madame Claude, proxénète la plus célèbre de France. Sept ans après sa disparition à Nice dans un quasi-anonymat, Erwan L'Éléouet est parti à la recherche de la véritable Fernande Grudet. Malgré le parfum du secret qui enveloppe encore sa vie, l'auteur a retrouvé des témoins qui ne s'étaient jamais exprimés. Il a mis la main sur des documents inédits, des enregistrements confidentiels, des lettres privées... Des pièces exceptionnelles qui révèlent des séquences encore inconnues...
Évoquer Madame Claude, c'est réveiller un imaginaire peuplé de fantasmes. À la tête de son immense réseau de prostitution de luxe, elle a su entretenir le mystère, donner à son activité les atours de la volupté et de la moralité.
Mais, en construisant sa propre légende, Madame Claude a brouillé les pistes, convoqué les faux-semblants et les vrais mensonges, au point de gommer la réalité plus sombre de sa vie.
Tant d'années après la chute de son empire et sa disparition dans un quasi-anonymat, les liaisons dangereuses de Madame Claude restent taboues et son mythe enveloppé du parfum du secret. Raconter son histoire, c'est se lancer dans un jeu de piste parsemé d'embûches et de chausse-trappes. C'est partir à la rencontre d'une des femmes les plus puissantes de la Ve République, protégée par son important réseau politique et policier.
Au cours d'une enquête d'une incroyable ampleur, Erwan L'Éléouet a retrouvé des témoins qui ne s'étaient jamais exprimés : sa _ lle, son premier mari, d'anciennes _ lles de son réseau, des policiers, des magistrats. Il a découvert des documents inédits, des enregistrements con_ dentiels, des lettres privées... Ces pièces exceptionnelles révèlent des séquences inconnues et les derniers secrets de la vie de celle qui fut tour à tour Fernande Grudet, Madame Tolmatschew ou Madame Cook, et qui restera à jamais Madame Claude.
« Je viens de rencontrer mes passeurs. Ces hommes qui font désormais partie de ma vie puisqu'ils vont m'aider à la quitter.
Je les ai sentis rigoureux, exigeants, prudents. Et engagés à me tendre doucement la main. Une autre médecine qui, quand elle ne peut plus soigner le corps, se décide à soigner l'âme. » Parce qu'elle aime furieusement la vie et qu'elle est condamnée, Anne Bert a décidé de choisir et de ne pas subir jusqu'au bout les tortures que lui inflige la maladie de Charcot. C'est ce cheminement qu'elle nous raconte ici. Celui de devoir mourir hors-la-loi, et hors-les-murs, puisque la loi française ne l'autorise pas à abréger ses souffrances. Celui aussi de son dernier été.
Il faut découvrir le goût des dernières fois et des renoncements, apprendre à penser la mort, dire au revoir à ceux qu'elle aime, en faisant le pari de la joie malgré le chagrin.
Un récit poignant, une ode à la liberté et à la vie, permise seulement par sa détermination à dire non.
« Pendant longtemps, pour se souvenir des nombreux enfants qui n'ont pas pu grandir, il n'y avait rien. Rien pour dire qu'ils avaient été tués parce que nés juifs, ni même pour dire qu'ils avaient vécu, qu'ils avaient ri, joué et pleuré... Comme s'ils n'avaient jamais été là. » Rachel Jedinak a survécu à la première rafle du Vél'd'Hiv, en juillet 1942. Ses voisins, ses cousines ou ses camarades de classes, eux, n'ont pas eu sa chance. Après s'être battue pendant des années pour faire apposer, dans les écoles, collèges et lycées, des plaques aux noms de ces élèves oubliés, elle leur rend ici un dernier hommage.
Dans ce récit, tendre et délicat, elle raconte les parties interminables d'osselets sur les trottoirs, puis les camarades de classe qu'on regarde jouer dans le jardin public où l'on n'a plus le droit d'entrer. Et enfin, les traques, les rafles, les petits qui hurlent de chaud dans la Bellevilloise puis la fuite. Rachel Jedinak nous dit finalement la guerre de la plus universelle des langues : celle des enfants.
Rachel Jedinak a 84 ans. Elle préside le comité Tlemcen qui, depuis plus de vingt ans, se bat pour le souvenir des enfants disparus.
Dans cet essai biographique unique, sous forme d'abécédaire, Henriette Levillain dresse un portrait littéraire et sensible de Virginia Woolf. Au fil d'entrées telles que « Anglaise », « Lectrice » ou encore « Marcheuse », le lecteur redécouvre l'auteure de Mrs Dalloway, contre toute récupération féministe ou psychiatrique.
Qui ignore aujourd'hui Virginia Woolf ? La beauté anxieuse de son visage, les tragédies de son enfance, sa mélancolie suicidaire, ses appréhensions sexuelles, sa liaison tumultueuse avec Vita Sackville West et sa défense de la cause des femmes ? Au cinéma comme au théâtre sont exposés avec complaisance ses frustrations d'adolescente et ses combats contre l'autorité masculine, ses crises de dépression et sa noyade dans la rivière Ouse. Les féministes ont fait d'elle une icône, et les psychiatres diagnostiqué sa maladie. Or aucun de ces arrêts sur image ne donne la clef d'une imaginative qui s'est refusée à aggraver le malheur, à laisser le dernier mot à la mort.
Dans cet essai aux multiples entrées, Henriette Levillain rend à l'oeuvre romanesque son autonomie au regard des confidences de la femme en souffrance. Les personnages de Virginia Woolf ne sont pas des reflets mais des créatures auxquelles elle donne le pouvoir de relier ce que la vie ne cesse de séparer, les corps comme les consciences.
« Beauté », « Féministe », « Marcheuse » ou « Poète », autant de fenêtres ouvertes sur les secrets d'une artiste qui, malgré son drame intime, savait enchanter le quotidien.
« Sa voix virevoltait au téléphone, disait des "bonjour Sophie" affectueux et rieurs, livrait les nouvelles bonnes, toujours appétit retrouvé, furieuse envie de ski ou de mer, joie de déjeuner avec untel, et pourquoi pas, d'ailleurs, trouver un moment pour se voir. On prenait date. Il raccrochait vite, tellement pressé de composer d'autres numéros. Au saut du lit, après un grand bol d'Ovomaltine et les tartines beurrées de son fidèle cuisinier, Jean d'O remplissait son carnet de bal. Venez, vieux amis, grands esprits de l'Académie et d'ailleurs ; venez aussi politiques, acteurs, journalistes, et venez vite, jolies dames, croisées au hasard de la gloire, dans un salon du livre, à la télévision. Jean d'O conviait ainsi le tout Paris, méthodique et vorace dans son peignoir blanc. Mais ce jeudi d'automne, sa voix ne dansait plus... » Pendant près de trois ans, « le dernier roi soleil » ouvre ses portes à la journaliste Sophie des Déserts. Elle s'approche. Il s'habitue. Ils s'apprivoisent. Une amitié se noue, dans la vérité des derniers temps. Sophie des Déserts voit aussi ses amis, son majordome, sa famille, les femmes de sa vie. Avec l'approbation de « Jean », tous lui parlent. Se livrent. Racontent. Ainsi apparaît Jean d'Ormesson, dans toutes ses facettes, au fil de ces pages lumineuses et sombres parfois, piquantes, drôles, tendres, où se révèle enfin l'homme.
Longtemps journaliste au Nouvel Observateur, aujourd'hui à Vanity Fair, Sophie des Déserts est connue pour l'excellence de ses enquêtes et de ses grands portraits.
Le colonel Olrik !
Et si derrière le sombre personnage crée par Edgar P. Jacobs, archétype de l'aventurier cruel et sans scrupule, se cachait un vrai criminel ?
Hubert et Laurent Védrine sont partis sur cette piste et ont reconstitué, non sans mal, la vie du véritable Olrik et ses singulières péripéties tout au long du XXe siècle. Les auteurs nous livrent ici le résultat de cette stupéfiante enquête qui mêle soif de pouvoir, aventures et trahisons.
Hubert Védrine, quatorze ans à l'Elysée, cinq ans ministre des Affaires étrangères, fan de BD, de Ligne claire, d'Edgar. P. Jacobs, est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages.
Laurent Védrine est réalisateur et journaliste, apiculteur urbain, vélosophe auteur de films documentaires et de programmes radiophoniques.
Après l'assassinat de Samuel Paty, en octobre 2020,le ministre de l'Éducation nationale a demandé à Robert Badinter d'enregistrer une brève vidéo rendant hommage à ce professeur pour qu'elle soit diffusée à tous les élèves. L'ancien garde des Sceaux y a donné sa définition de la laïcité et de la République.
Ces paroles ont inspiré une enseignante, Peggy Kilhoffer. En demandant à ses élèves de CM1-CM2 à Schiltigheim, en Alsace, de réfléchir à ces questions, en est sortie l'idée de cet Abécédaire républicain.
Avec leurs dessins et leurs mots d'enfants, de « Accepter » à « Zèle », en passant par « Solidarité » ou « Garantir », ses élèves livrent une vision juste, vibrante, de la République et de ses valeurs. Un document émouvant et nécessaire alors que les sondages et les médias évoquent souvent une jeunesse déconnectée de ce qui forge notre identité commune. Le fac-similé de cet abécédaire est précédé du texte d'hommage de Robert Badinter, d'un avant-propos de sa main ainsi que d'une préface de Peggy Kilhoffer qui nous livre le récit de cette aventure.
Peggy Kilhoffer est professeure à l'école Jean-Mermoz de Schiltigheim et formatrice dans l'académie de Strasbourg.
Robert Badinter, avocat, fut ministre de la Justice (1981-1986) président du Conseil constitutionnel (1986-1995) et sénateur (1996-2001).
Un récit intime et puissant, par l'ancienne PDG de PepsiCo, dirigeante pionnière de son temps. Indra Nooyi dévoile en toute transparence les compromis qu'elle a dû faire pour réussir à maîtriser son attention et son temps, et les leçons qu'elle en a tirées en tant que leader.
Pendant une douzaine d'années, Indra Nooyi a été l'une des PDG les plus admirées au monde. Première femme immigrée non blanche à diriger une entreprise du Fortune 50, mais surtout grande stratège, elle a mis au service de PepsiCo sa quête de l'excellence, ses talents de leader visionnaire et sa capacité à donner du sens à son activité.
Nooyi retrace les événements qui l'ont façonnée, de son enfance dans l'Inde des années 1960 à son entrée à Yale aux États-Unis, et jusqu'à son ascension fulgurante de jeune consultante. Ce livre offrre une plongée unique dans ses réflexions, celles d'une femme qui réoriente une immense entreprise américaine vers des produits plus sains et plus écologiques, malgré de nombreuses résistances.
Dans ces mémoires écrits avec élégance, courage et humour, nous entrons dans l'intimité de la carrière légendaire d'Indra Nooyi, mais aussi de ses difficultés à allier une profession exigeante et une famille qui s'agrandit. Tirant sa force d'une légitimité et d'une générosité rares, ce livre dévoile la vie et les enseignements d'une leader hors du commun.