Dans un monde où le bruit, source de nuisances intolérables, nous envahit sans cesse, nombreux sont ceux qui aspirent au silence.
Soucieux de l'équilibre personnel, Anselm Grün, bénédictin de l'abbaye de Münsterschwarzach, s'appuie sur la riche expérience des moines, - notamment les Pères du désert - et sur de savoureuses anecdotes - les apophtegmes - pour mieux rejoindre ses contemporains dans leur quête de silence.
Il ne cherche pas à faire de ces derniers des moines silencieux, mais bien des êtres de désir, d'intériorité. Son maître-mot est « lâcher prise », c'est-à-dire renoncer à soi, faire taire ses crispations, ses idées fixes. Anselm Grün propose ainsi une vraie démarche de «recentrement», secret de l'évolution spirituelle.
1956.
un homme seul arrive au camp de noisy-le-grand. dans ce bidonville, joseph wresinski (1917-1988) rejoint enfin ceux qu'il ne cessait de chercher : hommes, femmes et enfants, familles totalement laissés à l'écart de la france des trente glorieuses. avec d'autres, dans un combat inlassable, et parfois aux limites de ce qu'il lui est possible d'assumer, il va alors consacrer son existence à leur rendre une dignité perdue, en fondant le mouvement atd quart monde.
"les plus pauvres nous le disent souvent, écrit-il, ce n'est pas d'avoir faim, de ne pas savoir lire, ce n'est même pas d'être sans travail, qui est le pire malheur de l'homme. le pire des malheurs est de vous savoir compté pour nul, au point oú même vos souffrances sont ignorées. " avec conviction, jean-claude caillaux retrace la figure passionnée du père joseph wresinski, à un moment oú le combat contre l'exclusion est plus que jamais d'actualité.
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- Une présentation de la Bible pour un large public : le sens des textes, leur contenu, mais aussi la culture du monde biblique, le contexte, les mentalités, les grandes notions.
- Ouvrage établi sous la direction de deux grands biblistes, également très bons vulgarisateurs - Edition en un volume de L'Ancien Testament et de Jésus et le Nouveau Testament , publiés pour la première fois en 2000, en coffret, sous le même titre.
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Dans l'Église d'Occident, les prêtres sont tenus au célibat. Cette discipline est aujourd'hui remise en question par de nombreux observateurs et suscite une vive polémique au sein de l'Église comme de la société. Cet ouvrage, synthèse très complète sur cette question, fait le point sur les recherches les plus précises de l'histoire du célibat des prêtres en Occident et en Orient.
Cet ouvrage est un historique des questions sociales et des prises de position qui enflamment le débat actuel. Nourri d'une très riche documentation, il constitue la synthèse indispensable pour donner les bases de l'argumentation face à un débat, désormais inévitable.
En s'appuyant sur une documentation retrouvée dans une trentaine d'archives privées localisées dans huit pays européens, Emiel Lamberts nous livre la fascinante biographie du petit-fils de Metternich, le diplomate autrichien Gustav von Blome, opposant notoire à Bismarck et figure de transition entre le conservatisme aristocratique et la démocratie chrétienne.
Se dessine ainsi une large fresque de la politique internationale. On y croise les personnages influents de l'époque : des hommes d'États : Metternich, Bismarck et Adenauer, des prélats comme Pie IX et Léon XIII, des salonnières comme la princesse russe Catherine Bagration, des aristocrates catholiques, des hommes d'affaires, des agitateurs politiques et des réformateurs sociaux comme Aloïs von Liechtenstein, René de la Tour du Pin ou Albert De Mun.
Une histoire passionnante des affrontements entre conservateurs et libéraux, catholiques et anticléricaux, face à la nouvelle organisation politique qui se met en place en Europe après la période révolutionnaire.
Dans le sillage du pape François, William Cavanaugh adopte l'idéal d'une Église telle un hôpital de campagne. Au carrefour de la théologie, de l'économie et du politique, il jette un regard neuf sur les pathologies de l'entreprise, la marchandisation de la politique et la théologie sous-jacente à la « science économique ». Dans le style clair qui a fait le succès de ses précédents livres, il déconstruit le mythe d'une « religion » qui serait associée à la violence et artificiellement séparée de la vie. Dialoguant avec les penseurs de la démocratie radicale ou fugitive, Cavanaugh plaide à la suite de Benoît XVI en faveur d'une « autorité politique répartie » et dénonce l'idolâtrie de l'Etat et du marché.
Cet essai brillant est une invitation originale à stimuler l'imagination politique et un appel à créer des espaces mobiles et décentralisés où peuvent s'enraciner de nouvelles pratiques sociales et économiques. Ainsi, ne pouvant se contenter de condamner les maux de nos sociétés, l'Église doit sortir sur le champ de bataille non pour blesser mais, comme le corps médical qui risque jusqu'à sa vie, pour panser les corps et réchauffer les coeurs.
Faut-il se résigner à voir l'Eglise catholique se replier sur elle-même, comme par un étrange effet de glaciation ? Peut-elle toujours être coupée à ce point des hommes d'aujourd'hui ? Non, répond le théologien Joseph Moingt, qui se livre ici à un plaidoyer sans complaisance pour que l'Eglise trouve un nouvel élan. Un élan qui passe nécessairement par une mutation profonde : promouvoir des vraies communautés d'Evangile, en allégeant l'institution, offrir aux femmes une place digne de ce nom, revenir aux grandes intuitions du concile Vatican II. N'est-ce pas le sens d'un authentique humanisme évangélique ? Il y a urgence à aller de l'avant. Il y a urgence à inscrire une nouvelle espérance, loin des peurs ou des crispations du passé.
Je dois l'avouer, il y a des années que je n'avais lu un livre qui m'ait causé autant de joie. C'est un livre extraordinairement limpide dans sa profondeur même, et d'une extrême justesse spirituelle. En le lisant on ne peut que dire : c'est cela, c'est bien cela. On y entend la voix de la Tradition. Mais cette Tradition est vivante, créatrice, juvenescens, disait Irénée de Lyon, capable d'inventer " des mots nouveaux ", affirmaient les Pères Cappadociens. On trouvera dans ce livre les thèmes fondamentaux de la théologie dogmatique - le mystère, la Trinité, la création, le Dieu fait homme, l'Esprit Saint, la prière (y compris la " prière de Jésus "), l'eschatologie - mais toujours exposés pour changer notre vie maintenant, dans les conditions qui sont aujourd'hui les nôtres. Le Dieu dont nous parle Kallistos Ware n'est pas la clé de voûte de l'ordre social, mais le Dieu crucifié par folie d'amour. Il faut méditer ses pages sur le Dieu souffrant et sur l'agonie du Christ, agonie dont " théologie morale " russe du début de ce siècle a si prophétiquement parlé. Au moment où tant de chrétiens doutent de leur identité et de leur vocation, ce livre vient à son heure pour rappeler que le christianisme n'est pas une morale plus ou moins humanitaire, mais une ascèse, une mystique, une vie crucifiée et ressuscitée, un élan qui ne bute pas sur le néant mais se déploie en " voyage dans l'infini ".
Un oxymore, c'est du feu glaçant ou un taiseux bavard. C'est aussi le catholicisme minoritaire, qui est à la mode puisque croyants et anticléricaux sont d'accord pour trouver ça très bien : les chrétiens se voient en courageuse «minorité créatrice», et les autres en avant-garde d'une humanité libérée de toute religion. On se trompe des deux côtés.À l'échelle planétaire, et bientôt même en Occident, face aux intégrismes, c'est la sécularisation qui recule. Celle-ci n'est qu'une hérésie chrétienne: empruntant à la foi «l'autonomie du temporel», qui est inconnue ailleurs, elle méconnaît l'altérité radicale de Dieu, qui révèle que la vraie liberté réside non dans la maîtrise, mais dans l'accueil et l'imitation de Celui qui se donne.C'est pourquoi le catholicisme ne peut s'installer dans un ghetto.
Jean Duchesne a enseigné l'anglais en khâgne et math spé. Cofondateur de la revue Communio, il est l'exécuteur littéraire du cardinal Lustiger et du théologien Louis Bouyer, dont il a été proche. Il est membre de l'Académie catholique de France et de l'Observatoire Foi et Culture de la Conférence des évêques de France.
Laquelle de ces deux définitions de l'Église est-elle la plus juste : "le corps du Christ" que l'encyclique de Pie XII Mystici corporis mettait au premier plan en 1943, ou "le peuple de Dieu", expression que Manes Dominikus Koster employait dans ses travaux en 1940 ? Le théologien Munichois Gottlieb Söhngen penche pour la deuxième définition mais souhaite approfondir cela en étudiant la théologie des Pères sur le sujet. Parmi les jeunes théologiens allemand de l'époque, Joseph Ratzinger, alors âgé de 23 ans, s'empare du sujet. Cet ouvrage est le fruit de cette réflexion nourrie auprès de saint Augustin, Origène ou saint Cyprien.
On y retrouve la clarté et la justesse de ton de celui qui deviendra par la suite le pape Benoît XVI et le grand théologien que nous connaissons.
Cet ouvrage est la traduction de la thèse de Joseph Ratzinger (futur pape Benoît XVI), soutenue en 1951 à la Faculté de Théologie de l'Université Ludwig Maximilian de Munich avec la mention summa cum laude et publiée en 1954 en allemagne.
La « soumission religieuse de la volonté et de l'intelligence » est l'attitude que demande l'Église au fidèle en réponse à son magistère simplement authentique.
L'importance de cette notion se signale de façon double. D'abord, étant la réponse au magistère ordinaire (non infaillible), elle joue à plein dans les rapports qui unissent les membres de l'Église. Ensuite, ce rôle central est si net que le magistère lui-même s'est efforcé dans la période récente (1964-1998) d'élaborer une doctrine cohérente de la « soumission religieuse ». À la lumière de l'enseignement, laconique mais ciselé, de Lumen gentium 25 a, le magistère a manifesté le caractère opératoire de cette doctrine en même temps qu'il a cherché à en préciser l'extension et les limites.
Cet ouvrage précise donc à travers deux études - historique puis doctrinale - combien la « soumission religieuse » se trouve aux confins de trois champs d'investigation :
Ecclésiologique, psychologique, moral. Et ces trois problématiques dont toute la richesse de cet ouvrage.