Peu avant son assassinat par les nazis le 16 juin 1944, l'historien et résistant Marc Bloch nous a laissé un message d'espoir. Celui de voir la discipline à laquelle il avait voué sa vie aider les hommes à mieux vivre. En hommage à son illustre prédécesseur et à son message plus que jamais nécessaire, Gérard Noiriel a sélectionné une partie des chroniques Le pourquoi du comment : histoire qu'il présente chaque jour sur France Culture dans l'émission Le Cours de l'histoire par Xavier Mauduit. Ces chroniques montrent comment les progrès de la recherche historique peuvent nous aider à combattre nos préjugés, à mieux connaître la souffrance des hommes, tout en offrant aux citoyens des éclairages permettant de comprendre l'actualité politique. Un ouvrage ambitieux mais qui, parce qu'il fait appel à des histoires singulières et hautes en couleur, ou aborde de façon inattendue des événements connus de chacun, se veut avant tout accessible et distrayant.
" Méfiez-vous de Varret ! " Dominique de Villepin a glissé un jour ce conseil avisé... Mieux que personne, il savait que le témoignage du général Varret pouvait être ravageur pour la politique française menée au Rwanda à l'époque du génocide.
Aujourd'hui, Jean Varret sort du silence. Né en 1935 dans une famille de militaires, cet officier de caractère a passé quarante ans sous l'uniforme. Jeune para en Algérie, il a été envoyé au Gabon, en Centrafrique, au Tchad, parfait soldat de la France proclamée gendarme de l'Afrique ". Après avoir dirigé le Centre des hautes études militaires, il accède à l'état-major, le coeur de l'institution. François Mitterrand le nomme à la tête de la Coopération militaire. Mais, refusant d'assumer la dérive de l'Élysée au Rwanda, Jean Varret démissionne en 1993, un an avant le génocide. Il en paie le prix fort, avant d'être réhabilité par la commission Duclert, composée d'historiens chargés d'un rapport pour le président de la République, en 2021. Il est le seul parmi les officiers généraux et les hauts fonctionnaires à avoir sauvé l'honneur en tentant de s'opposer à une politique folle.
" C'est parce que nous, militaires, n'avons pas vraiment appris à penser par nous-mêmes que nous avons été capables de nous perdre au Rwanda ", explique Jean Varret dans cet examen de conscience, à la fois personnel et collectif. Il passe ainsi le témoin aux générations suivantes pour qu'elles cultivent la lucidité et l'intelligence face aux événements.
Ce livre d'entretiens a été mené par Laurent Larcher, journaliste à La Croix.
Le pouvoir on le désire, on le craint, on s'en protège.
'Le sentiment de n'avoir aucun pouvoir sur les gens et les événements est difficilement supportable : l'impuissance rend malheureux. Personne ne réclame moins de pouvoir, tout le monde en veut davantage.' Amoral, intelligent, impitoyable et captivant, cet ouvrage colossal condense 3000 ans d'histoire du pouvoir en 48 lois. Véritable manuel de la manipulation, il analyse la quintessence de cette sagesse millénaire, tirée de la vie et des oeuvres des plus illustres stratèges (Sun Zi, Clausewitz), hommes d' État (César, Louis XIV, Bismarck, Talleyrand), courtisans (Castiglione, Gracián), séducteurs (Ninon de Lenclos, Casanova) et escrocs de l'histoire.
Crimes passionnels, historiques, erreurs judiciaires, combats sociétaux...Toutes sortes de procès ont façonné l'histoire de notre pays et marqué les mémoires : Papon, Barbie, Courjault, Kerviel, Seznec, Outreau...
À chaque fois, un homme, une femme a fait la différence. Les mots claquent, émeuvent, emportent. Maîtres Vergès, Halimi, Badinter, Dupont-Moretti se succèdent ici à la barre, prouvant qu'à défendre une cause ou un individu, c'est de l'humanité, avant tout, qu'ils se font l'avocat.
Nous avons changé d'époque : l'inéluctabilité du bouleversement global du climat s'est désormais imposée. Pollution, empoisonnement par les pesticides, épuisement des ressources, baisse des nappes phréatiques, inégalités sociales croissantes ne peuvent plus être envisagés de manière isolée. Le réchauffement climatique a des effets en cascade sur les êtres vivants, les océans, l'atmosphère, les sols. Ce n'est pas un « mauvais moment à passer » avant que tout ne redevienne « normal ».
Mais nos dirigeants sont incapables de prendre acte de la situation. Guerre économique oblige, notre mode de croissance, irresponsable, voire criminel, doit être maintenu coûte que coûte. Ce n'est pas pour rien que la catastrophe de La Nouvelle-Orléans a frappé les esprits : la réponse qui a été apportée - l'abandon des pauvres tandis que les riches se mettaient à l'abri - apparaît comme un symbole de la barbarie qui vient, celle d'une Nouvelle-Orléans à l'échelle planétaire.
Mais dénoncer n'est pas suffisant. Il s'agit d'apprendre à briser le sentiment d'impuissance qui nous menace, à expérimenter ce que demande la capacité de résister aux expropriations et aux destructions du capitalisme.
La forme du sommeil qui prévaut dans les sociétés occidentales n'est en rien « naturelle » : elle ne s'est imposée qu'à partir du xixe siècle. Jusqu'alors, le sommeil y était généralement scindé en deux blocs de durée égale, séparés par une période de veille d'une heure environ que pouvaient occuper diverses activités :
Méditation silencieuse, réflexion sur le sens des rêves, prière, rapports intimes, consommation de tabac, tâches ménagères, soin des bestiaux... Mais avec la révolution industrielle et son cortège de bouleversements, en particulier la large diffusion de nouvelles technologies d'éclairage artificiel, un processus de consolidation du sommeil est intervenu qui a abouti à l'imposition de la norme du sommeil d'un bloc de huit heures ininterrompues.
Ce processus s'est accompagné d'une dévalorisation du sommeil, lequel n'est plus considéré comme un impératif biologique, mais comme un temps mort qui ne peut faire l'objet d'une valorisation économique. Une pression culturelle forte se développe dès lors en faveur d'un temps de sommeil réduit.
Parallèlement, le fait de se réveiller au milieu de la nuit se trouve assimilé au plus célèbre des troubles du sommeil : l'insomnie.
Dans cette collection, chaque livre est rédigé par un auteur né durant l'année en question, qui dépeint ses dix-huit premières années d'existence en s'appuyant sur les souvenirs communs à sa génération. Illustrés par de nombreuses photos d'époque, ces livres-cadeaux très personnels invitent les lecteurs à un parcours nostalgique dans leur propre passé.
Grâce à eux, revisitez l'enfance et ses attentes, l'adolescence et ses espoirs, sans oublier les événements politiques et sociaux qui secouaient alors la France et le monde.
Si le syndrome d'Asperger est connu, le parcours du psychiatre autrichien dont cette forme d'autisme porte le nom l'est moins. L'historienne américaine Edith Scheffer a découvert la véritable histoire de ce médecin après la naissance de son enfant autiste. Et ce qu'elle apprend la glace d'effroi.
En 1938, professeur à l'hôpital pédiatrique de Vienne, Asperger est l'un des psychiatres appelés à façonner le nouvel Allemand selon des critères eugéniques : sélectionner les parents d'après leur hérédité, leurs défauts biologiques, leurs tendances politiques... Et parmi les enfants autistes, Asperger identifie les « négatifs » et les « positifs » à l'intelligence détonante, qui auront alors une chance d'échapper au tri macabre.
Archives inédites à l'appui, Edith Sheffer nous livre une enquête bouleversante et rétablit la vérité sans le moindre pathos sur le rôle criminel du Dr Asperger.
« Vos quatre grands-parents sont-ils français ? » me demanda le-monsieur-de-derrière-le-comptoir. Cette question, on l'avait posée pour la dernière fois à ceux qui devaient bientôt monter dans un train, venant de Pithiviers, de Beaune-la-Rolande ou du Vel d'Hiv... et cela suffit à raviver en moi le souvenir de mon grand-père, Paul Rosenberg, ami et conseiller des peintres, dont la galerie se trouvait au 21, rue La Boétie. Attirée, malgré moi, par cette adresse et par l'histoire tragique qui y est attachée, j'ai eu soudain envie de revisiter la légende familiale. [...] J'ai voulu comprendre l'itinéraire de ce grand-père lumineux, intime de Picasso, de Braque, de Matisse, de Léger, devenu paria sous Vichy. [...] Ce livre raconte son histoire qui, indirectement, est aussi la mienne. A. S. Anne Sinclair retrace, entre anecdotes et nostalgie, l'histoire familiale marquée par l'art et la guerre. Nathalie Dupuis, Elle.
Dans cette collection, chaque livre est rédigé par un auteur né durant l'année en question, qui dépeint ses dix-huit premières années d'existence en s'appuyant sur les souvenirs communs à sa génération. Illustrés par de nombreuses photos d'époque, ces livres-cadeaux très personnels invitent les lecteurs à un parcours nostalgique dans leur propre passé.
Grâce à eux, revisitez l'enfance et ses attentes, l'adolescence et ses espoirs, sans oublier les événements politiques et sociaux qui secouaient alors la France et le monde.
L'affaire Dreyfus (1894-1906), du nom de cet officier juif alsacien accusé d'espionnage au profit de l'Allemagne, est toujours présente dans nos mémoires. Elle resurgit, au gré de l'actualité, comme une référence historique essentielle. Mais qui était au juste le capitaine Dreyfus ? Y a-t-il eu plusieurs affaires plutôt qu'une ? Le « J'accuse... ! » de Zola en offre-t-il un récit exhaustif ? Et l'écrivain a-t-il été assassiné ? Quels ont été les rôles réels des militaires Picquart et Esterhazy, du politique Clemenceau et de l'écrivain Péguy ? Les dreyfusards sont-ils à l'origine des pétitions ?
C'est à ces questions, et à bien d'autres encore, que répond ce livre, tour à tour chronique d'un roman-feuilleton aux multiples rebondissements, plongée dans l'imaginaire de l'Affaire, réflexion sur ses « fake news » et méditation sur son actualité, entre erreurs judiciaires et « nouvel antisémitisme ».
Andreï Kourkov, l'auteur du célèbre Pingouin, a mis entre parenthèses son prochain roman depuis le 21 novembre 2013. Chaque jour ou presque, il s'est rendu sur le Maïdan de Kiev occupé par les manifestants. Son journal, établi à partir de notes prises sur le vif, raconte un quotidien en temps de révolution et livre un regard à la fois politique et intime, décalé et émouvant, sur les événements qui secouent son pays.
« J'habite à cinq cents mètres du Maïdan. Depuis mon balcon, on aperçoit les bulbes du clocher de la cathédrale Sainte-Sophie. Quand des amis viennent chez moi, je leur montre ces bulbes dorés - presque un emblème de l'antique cité de Kiev. Mais ces derniers mois, mes amis d'autres villes et d'autres pays ne viennent plus ici. Et du haut de mon balcon, je regarde souvent la fumée qui s'élève au-dessus du centre de la ville. Cette fumée noire, épaisse, celle des barricades en feu, est devenue le nouvel emblème non seulement de Kiev, mais de l'Ukraine tout entière. » A. K.
Varsovie, 19 avril 1943 : la Wehrmacht attaque le ghetto pour liquider ses derniers occupants.
Ceux-ci ripostent par les armes. Marek Edelman, vingt ans, fait partie de l'état-major de cette insurrection qui tiendra vingt jours. Le 10 mai, alors que le ghetto est en flammes, Il parvient à s'échapper par les égouts. En 1945, il fera le récit sobre de ce combat désespéré et de cette " vie à la frontière de la mort ". C'est ce témoignage d'exception qui est présenté ici.
Dans cette collection, chaque livre est rédigé par un auteur né durant l'année en question, qui dépeint ses dix-huit premières années d'existence en s'appuyant sur les souvenirs communs à sa génération. Illustrés par de nombreuses photos d'époque, ces livres-cadeaux très personnels invitent les lecteurs à un parcours nostalgique dans leur propre passé. Grâce à eux, revisitez l'enfance et ses attentes, l'adolescence et ses espoirs, sans oublier les événements politiques et sociaux qui secouaient alors la France et le monde.
Quand quatre jeunes de banlieue se prennent d´écrire leur quotidien avec un de leurs éducateurs pendant plus d´un an, ça envoie du lourd.
Entre provocations policières, soirées à tchatcher dans les halls d´immeuble, jugements et appels, embrouilles à la con, boulots foireux, visites en prison, heures d´ennui et éclats de rire, c´est le quotidien d´un quartier populaire comme tant d´autres qui est raconté.
Le quotidien d´une France qui peut exploser à tout moment, qui ne veut pas être un exemple ni un modèle, qui témoigne de la vie, mais aussi de la mort.
Un quotidien où l´on enrage plus souvent qu´à son tour, mais où l´on trouve encore la force d´en rire.
Un quotidien où des professionnels se démènent pour sauver ce qui peut l´être encore. Où l´on se demande même, par moment, si l´on n´aurait pas plus intérêt à ce que tout pète.
Un quotidien que les médias ignorent, que les jeunes taisent parce que trop criant d´être aussi banal que brutal.
Un quotidien où la solidarité est à l´oeuvre, où les choses se vivent et s´éprouvent plus qu´elles ne se disent - sauf quand on se décide à prendre son stylo et àécrire, entre rires et larmes, la cité.
Car c´est sans doute des mots que viendront les solutions. La découverte de l´écriture et du pouvoir de ces foutus mots. Face à des flics. Face à des juges. Face à soi-même.
Une description de l'enfance et l'adolescence des personnes nées en 1992, jusqu'à leur 18 ans, à partir des souvenirs communs à cette génération. Les textes mêlent histoire personnelle et mémoire collective, des chronologies restituent le récit dans un contexte plus large et des encadrés apportent un éclairage particulier à certains événements.
Dans cette collection, chaque livre est rédigé par un auteur né durant l'année en question, qui dépeint ses dix-huit premières années d'existence en s'appuyant sur les souvenirs communs à sa génération. Illustrés par de nombreuses photos d'époque, ces livres-cadeaux très personnels invitent les lecteurs à un parcours nostalgique dans leur propre passé.
Grâce à eux, revisitez l'enfance et ses attentes, l'adolescence et ses espoirs, sans oublier les événements politiques et sociaux qui secouaient alors la France et le monde.
« Si on supprime les pesticides, la production agricole chutera de 40 % et on ne pourra pas nourrir le monde. » Prononcée par le patron de l'industrie agroalimentaire française, cette affirmation est répétée à l'envi par les promoteurs de l'agriculture industrielle. De son côté, Olivier de Schutter, rapporteur spécial pour le droit à l'alimentation des Nations unies, a affirmé en 2011 que « seule l'agroécologie peut relever le défi de la faim et répondre aux besoins d'une population croissante ». D'après la FAO, il faudra augmenter la production agricole de 70 %, pour pouvoir nourrir les 9 milliards d'habitants que comptera le monde en 2050. Comment y parvenir ?
C'est à cette question que tente ici de répondre Marie-Monique Robin, après une enquête sur quatre continents. Elle dresse le bilan du modèle agro-industriel qui, après un demi-siècle, n'est pas parvenu à nourrir le monde, tandis qu'il participait largement au réchauffement climatique, épuisait les sols, les ressources en eau et la biodiversité, et poussait vers les bidonvilles des millions de paysans. Elle explique que, pratiquée sur des exploitations à hauteur d'homme, l'agroécologie peut être hautement efficace d'un point de vue agronomique et économique et qu'elle représente un modèle d'avenir productif et durable.
Il est donc possible de « faire autrement » pour résoudre la question alimentaire en respectant l'environnement et les ressources naturelles, à condition de revoir de fond en comble le système de distribution des aliments et de redonner aux paysans un rôle clé dans cette évolution.
Le Grand Nord : une passion pour Nicolas Vanier qui remonte à l'adolescence.
Mais la lecture de jack London n'a pas suffi à cet amoureux des grands espaces vierges : il lui fallait voir, comprendre, sentir. Voilà maintenant douze ans que ses rêves de silence et de glace sont devenus réalité. Douze ans d'amitié avec les régions les plus sauvages du globe : le Labrador, les Rocheuses, le Canada, l'Alaska, la Sibérie. A cheval, à bord d'un canot ou d'une barque, traîné par des chiens ou à dos de renne une véritable épopée solitaire dont ce livre offre le récit captivant.
Des chasses : les traces des loups et des grands mouflons sont autant de pistes qui réveillent l'instinct de la capture. Des rencontres : avec les Evènes, un peuple nomade du nord de la Sibérie qui vit encore en totale harmonie avec la nature. Des lieux : taïgas, toundras, montagnes, ciels arctiques, banquise, stupéfiants de beauté quand les aurores boréales déroulent leurs écharpes de lumière. Et des événements : des jours de blizzard par - 60°, une terrible descente de rapides en canot, des chasses au phoque avec un concurrent redoutable : l'ours polaire...
"Le Grand Nord n'attendait rien de moi, dit Nicolas Vanier. Moi, j'attendais tout de lui. Il m'a beaucoup appris : la patience, l'humilité, le respect. "
Une description de l'enfance et l'adolescence des personnes nées en 1994, jusqu'à leur 18 ans, à partir des souvenirs communs à cette génération. Les textes mêlent histoire personnelle et mémoire collective, des chronologies restituent le récit dans un contexte plus large et des encadrés apportent un éclairage particulier à certains événements.
Dans cette collection, chaque livre est rédigé par un auteur né durant l'année en question, qui dépeint ses dix-huit premières années d'existence en s'appuyant sur les souvenirs communs à sa génération. Illustrés par de nombreuses photos d'époque, ces livres-cadeaux très personnels invitent les lecteurs à un parcours nostalgique dans leur propre passé.
Grâce à eux, revisitez l'enfance et ses attentes, l'adolescence et ses espoirs, sans oublier les événements politiques et sociaux qui secouaient alors la France et le monde.
À juste titre, le grand public connaît et admire en Léon Tolstoï l'immense écrivain, maître de la littérature mondiale et auteur des chefs d'oeuvre Guerre et Paix (1869) et Anna Karénine (1877). Dans les années qui suivirent la parution de son second grand roman, au terme d'un pénible retour sur soi, il renoua avec un christianisme purifié de ses mystères et de ses superstitions, pour en extraire les principes de la non-résistance au mal par la violence qui influencèrent grandement Gandhi.
Écrivain et sage au rayonnement international, Tolstoï révèle cependant encore un autre visage, méconnu. À travers ses très nombreux pamphlets consacrés à la question sociale, qui occupent une très large part de ses écrits à partir du milieu des années 1880, on peut en effet largement l'envisager comme un précurseur de la décroissance. Sur des questions qui sont au coeur de la pensée sociale de la décroissance, telles que le sens du travail, l'utilité de la production, la satisfaction des besoins, la marchandisation des biens communs - et, au premier chef, de la terre -, la place des innovations techniques dans la société, la définition de la culture, le rapport entre la ville et la campagne, et enfin la notion de progrès, Tolstoï a en effet une vision cohérente. Si son discours verse parfois dans la déploration, sa défense d'un socialisme agrarien à égale distance du productivisme aveugle des libéraux et des marxistes demeure précieuse et mérite d'être redécouverte.
Quelques années après Mai 68, alors que le doute s'était emparé des esprits crises sociale, universitaire, des valeurs , Jacqueline de Romilly avait tenu à exprimer , dans un texte bref et passionné, ses convictions profondes, sa foi en l'homme, son goût de la vérité et du bien. Aux malaises toujours d'actualité de notre société, elle propose des remèdes puisés dans la Grèce ancienne, à laquelle elle a consacré toute son existence. Une invitation à un humanisme plein d'espoir, nourri des acquis du passé, où chacun se sente acteur de sa vie comme de l'aventure collective.Un livre retrouvé de la grande helléniste. Précieux. L. Theis, Le Point.Apprendre, discerner, comprendre, pardonner, contempler, transmettre, cette recherche fervente, dit J. de Romilly, « a rempli toute ma vie ».Son livre est beaucoup plus que la confession d'une universitaire, c'est un bréviaire de la Civilisation. M. de Jaeghre, Le Figaro Histoire.
Tous les cinq ans, aux prémices de la campagne, quand les arguments se déplient et que les passions s'affûtent, le passé ressurgit avec force dans le débat politique. C'est à ce moment qu'il faut prendre garde aux faits détournés et aux interprétations tendancieuses sur l'histoire. D'un côté, la France serait éternelle et l'identité française une essence immuable ; de l'autre, cette identité serait dévoyée, diluée, et ses défenseurs attaqués de toutes parts - la France ne serait plus vraiment la France. Identité-altérité : paradoxe intenable.
Cet ouvrage vous invite au contraire à interroger notre rapport à l'histoire, à voir en elle comme un magma d'événements en mouvance, à réinterpréter toujours, à la lumière d'éclairages nouveaux. Non pour la priver de sens profond, mais pour faire honneur à la complexité du réel.
Dans cette collection, chaque livre est rédigé par un auteur né durant l'année en question, qui dépeint ses dix-huit premières années d'existence en s'appuyant sur les souvenirs communs à sa génération. Illustrés par de nombreuses photos d'époque, ces livres-cadeaux très personnels invitent les lecteurs à un parcours nostalgique dans leur propre passé. Grâce à eux, revisitez l'enfance et ses attentes, l'adolescence et ses espoirs, sans oublier les événements politiques et sociaux qui secouaient alors la France et le monde.