Octobre 1970. Madeleine, lors de son entrée à l'université, rencontre Catherine, une militante féministe aguerrie. À ses côtés, elle prend part au Mouvement de libération des femmes. Témoin directe d'une révolution en marche, elle devient sage-femme et s'engage en faveur du droit à l'avortement. Toutefois, l'époque et son éducation catholique l'empêchent d'accepter son attirance pour Jeanne, qu'elle fréquente au sein du mouvement.
Mars 2017. Mathilde, en couple avec Aurélien, rencontre la belle Alix. Dans ses bras, elle s'abandonne à son désir et s'enivre d'une liberté nouvelle. Mais bientôt la question de la maternité s'impose et pousse Mathilde à s'interroger.
Avec ce premier roman au croisement de l'intime et du politique, Pauline Gonthier entremêle deux trajectoires de femmes qui retracent l'évolution des luttes féministes depuis cinquante ans.
Depuis 30 ans, dans son laboratoire et sur tous les terrains du monde, Nathalie Gontard explore et scrute l'univers du plastique. D'abord fascinée par les potentialités du matériau magique, elle l'a vu ringardiser les matières traditionnelles et envahir sournoisement la planète. Elle a découvert ses empreintes sur les plages, au coeur des sols et même dans la chair d'innombrables animaux.
Il faut se rendre aujourd'hui à l'évidence : tous les recycleurs, tous les inventeurs de « nouveaux matériaux » ne suffiront pas à empêcher la lente contamination de notre environnement. Il faut supprimer la source du danger, se distancier des discours des politiques et industriels aveuglés par leur croyance dans un progrès uniquement matériel.
À nous de nous mobiliser pour mettre un terme à cette surproduction infernale ! À nous de trouver comment assurer notre confort sans déséquilibrer la petite planète dont nous sommes locataires. Ce qu'il faut, c'est reconnaître notre addiction pour ralentir notre consommation jusqu'au strict nécessaire. Un défi tout à fait accessible, et que ce livre incite à relever dès aujourd'hui.
La bataille au sein du peloton fait rage. Tous les équipiers tentent de placer leurs leaders dans les meilleures dispositions à l'instant décisif. Il n'y aura qu'un seul vainqueur et pourtant ce dernier ne peut espérer franchir le premier la ligne d'arrivée sans s'appuyer sur le travail des autres. L'univers hiérarchisé de la course cycliste, est similaire à notre société, avec ses jeux de pouvoir et ses services échangés, où toutes les pulsions sont exacerbées et où il faut pourtant s'entendre. Alors que peut nous apprendre ce sport individuel pratiqué en équipes sur ce qui est en jeu au sein de ce grand peloton que nous appelons la société ?
À l'invitation d'Eva Bettan, 70 personnalités se sont plongées dans leurs souvenirs et même dans les vieux cahiers de recettes transmis : Jamel Debbouze, Dominique Blanc, Sami Bouajila, Noémie Lvovsky, Michel Leclerc, Jean-Jacques Zilbermann, Claude Lelouch, Cristian Mungiu, Karine Tuil, Nathalie Léger, David Lopez, Valérie Zenatti, Lydie Salvayre, Amin Maalouf, Akram Khan, Stéphanie Le Quellec, Akram Benallal, François-Régis Gaudry, Laure Adler, Ivan Levaï, Edgar Morin...et 'd'autres moins connues.
Ils lui ont livré l'enfance, la tendresse maternelle, le bonheur des rites familiaux, mais aussi parfois des histoires de vie douloureuses, de la nostalgie, des regrets. Et parce que souvent revenait, avec une sorte de stupéfaction triste, la phrase « Je n'ai pas gardé les recettes de ma mère ! », Eva Bettan a complété leurs récits par une recette retrouvée ou réinventée.
Dans son premier livre paru en 2018, Thierry Beccaro confiait avoir été battu par son père pendant son enfance.
Je suis né à 17 ans a rencontré un vif succès en librairies et a été très couvert par les médias. Fort des très nombreux témoignages qu'il a reçus de ses lecteurs, Thierry Beccaro a décidé de continuer à se confier pour aider celles et ceux qui traversent des épreuves et tâchent de se reconstruire. Car si un enfant maltraité garde toujours en lui sa fêlure, elle peut devenir celle-là même par laquelle passe la lumière.
Le chemin de la résilience est long et douloureux. Thierry Beccaro raconte le sien, fait de joies mais aussi de gouffres et de vertiges. Thierry Beccaro ne cache rien de toutes les étapes par lesquelles il est passé.
Nommé Ambassadeur auprès de l'Unicef pour la protection de l'enfance suite à la parution de son premier livre, il continue à se battre pour protéger les enfants et aider les adultes qu'ils deviennent à se reconstruire.
Un témoignage généreux, à l'image de son auteur, et plus utile que jamais.
Autour de l'amour et de ses drames (trahison, infidélité, mort du désir) s'organisent les idéaux et les valeurs d'une société et d'une époque, notamment ceux de l'honneur et de la réputation, du bonheur, de la réalisation de soi, mais aussi le refus d'une société patriarcale, ainsi que les différentes représentations de la liberté.
À travers des portraits de couples désunis célèbres ou moins connus, d'Héloïse et Abélard à Onassis et la Callas, en passant par les divorces d'Henry VIII ou celui de Lady Di et de Charles, Sabine Melchior-Bonnet propose une histoire inédite de la rupture amoureuse mêlant lois et sentiments, intime et social, valeurs et interdits.
Denis d'Aubigné est bien mort, ce 23 janvier à huit heures du matin, dans la cour d'un immeuble bourgeois d'une rue paisible du XVe arrondissement de Paris.
Vingt ans, sept étages. Pourquoi un jeune homme met-il brutalement fin à ses jours ? Un père, une mère, une grande soeur et un petit frère cherchent à répondre à cette question déchirante. Où est Denis ? Où sont-ils sans lui ? On ne sait rien de la mort sauf qu'elle change des vies.
Son enfance, la découverte de son homosexualité, son mariage avec Ghislain et surtout la merveilleuse histoire de sa paternité, Christophe Beaugrand livre un témoignage tout en pudeur, humour, générosité et émotion et se confie pour la première fois sur son fils, dont la venue au monde a bouleversé sa vie et celle de son mari.
Guillaume Martin ouvre les vannes de l'imagination pour nous faire découvrir le monde du cyclisme et nous donner à penser. Ici l'essai se mêle à la fiction, la fable aux méditations les plus profondes; on voit Nietzsche s'entraîner courageusement en écoutant Les chemins de la philosophie sur France Culture, d'illustres philosophes grimper les cols aux côtés des plus grands champions, Heidegger tomber dans un fossé, Socrate prendre la tête du peloton ou encore Sartre coacher l'équipe de France... Le but de cette fantaisie philosophique ? Effacer les clichés qui collent à la peau des sportifs, montrer que l'effort physique de haut-niveau n'est pas l'ennemi de l'activité intellectuelle, que la tête et les jambes n'ont aucunement lieu d'être distinguées. Car, comme le rappelle très justement Bergson, « il faut penser en homme d'action et agir en homme de pensée ».
Laure Gasparotto a un rêve : devenir vigneronne. Ne plus seulement goûter et analyser les crus, légendaires, oubliés, novateurs, ni même les raconter mais tenter l'aventure à son tour. Mère de deux enfants et récemment séparée de leur père, la narratrice décide de tout changer. Épaulée par quelques amis, elle quitte Paris et achète un terrain dans les terrasses du Larzac. Ainsi naît son domaine, Les Gentillières. Au coeur de ces vallées pierreuses et secrètes, où la terre et le ciel luttent et échangent, l'enthousiasme l'emporte. La nature se donne, les jeunes enfants courent et arrachent le raisin rougissant, c'est déjà l'excitation des premières vendanges... Le monde de la vigne, pétri de légendes et de savoir-faire ancestral, est aussi un commerce, où il faut « faire son vin », le nommer, dessiner l'étiquette, le laisser prendre, le faire découvrir. Une aventure totale, entre chais, tracteurs, sécateurs et grêles...
Car le métier est rude, obsédant et dangereux. La vigneronne est seule dans ses champs, isolée face aux raideurs de l'administration et dans un univers masculin. La vigne réclame, la vigne vampirise. Ce n'est pas un métier mais une vie...
Dans ce récit de métamorphoses, Laure Gasparotto raconte ce changement de vie.
Le Corps d'après est le roman d'un enfantement, et d'une lutte. Contre les injonctions, le bonheur factice, le conformisme.
Au bout du chemin, pourtant, la vie. Celle qu'on s'inventera, pied à pied, coûte que coûte.
Pour que, peu à peu, après la naissance de l'enfant, advienne aussi une mère, femme enfin révélée à elle-même.
Seules les dingues de natation se retrouvent chaque jour de l'année à Whistable, car l'eau n'y est suffisamment profonde qu'à marée haute. Aussi quand Deb (bikini, lunettes de soleil) et Maisie (maillot et lunettes de piscine, méduses) se rencontrent à Reeves Beach, elles découvrent une amitié improbable fondée sur la passion de la natation et sur leur divorces récents. Bientôt d'autres nageuses se joignent à elles, traversant chacun leur propre crise : Ann, une organisatrice autoritaire, Julie, mère de trois jeunes enfants, Chloé, brillante ado de 15 ans, et le discret Bill qui trouve l'apaisement dans l'eau salée... Quand les nageuses apprennent que leur plage va être transformée en un complexe de loisirs, elles se découvrent un combat commun pour faire échouer ce projet en même temps que leur retraite secrète se trouve exposée aux yeux du public. Un roman qui parle de vagues, d'amour et d'amitié.
Le 25 octobre 1965, Sreelakshmi, une femme de 35 ans, autrice primée mais dont les écrits ont un parfum de soufre - parce qu'elle ose parler du désir féminin en termes crus -, se suicide. Personne ne sait pourquoi, sauf peut-être son amant Markose qui vient après la crémation récupérer parmi les cendres l'os d'un de ses doigts. Il l'enferme ensuite dans une armoire, privant ainsi de son repos l'âme de l'autrice.
Cinquante ans plus tard, une fillette cachée dans l'armoire déloge cet os et libère le fantôme de Sreelakshmi. L'os, que tout le monde prend pour un bout de plastique, passe alors de main en main. Sreelakshmi se trouve ainsi plongée dans les histoires de diverses femmes qui, comme elle, bravent les interdits et en subissent les conséquences...
1956, en Angleterre. Elisabeth Hoffmann est une femme déterminée et indépendante qui se bat pour exercer son métier de journaliste dans un monde d'hommes. Son fiancé, le jeune lieutenant Daniel Gardiner, vient d'accepter un poste d'un an dans le sud de l'Australie, en échange d'une promotion rapide. Maralinga, au coeur du bush, est la terre des Aborigènes depuis 40.000 ans. C'est à présent une base militaire anglaise, construite en un claquement de doigts, pour effectuer des tests nucléaires dans le plus grand secret.
Nous sommes en pleine Guerre Froide, c'est la course à l'armement entre les grandes puissances mondiales. Dans ce territoire isolé et violent, infecté par la folie et l'excitation provoquée par les tests sur les armes atomiques, les tensions sont fortes.
Petraeus Mitchell, anthropologiste, tente d'alerter l'armée sur le danger qu'encourent les populations locales. Harold Dartleygh, directeur du MI6, et le séduisant Gideon Melbray, son agent sous couverture, ont d'autres préoccupations : préserver le secret des essais nucléaires et masquer les «accidents» qui en découlent.
Daniel va décéder dans de mystérieuses circonstances. Elisabeth va traverser la moitié de la Terre pour aller sur les lieux du drame, et essayer de découvrir ce qui se trame là-bas.
Loin des clichés des films hollywoodiens, ce livre lève le voile sur la réalité des services de renseignement, la vie quotidienne d'un officier traitant, son utilité, son éthique professionnelle mais aussi... ses limites, brisant un à un les mythes en la matière pour leur substituer une face cachée bien plus complexe. Les deux auteurs révèlent les secrets du travail sous couverture, les techniques de surveillance, les manipulations, mais aussi les angoisses quotidiennes et les cas de conscience qu'impliquent de telles professions. De la guerre froide à la guerre technologique, en passant par les nouvelles menaces qui frappent le monde, ces deux grands témoins n'éludent aucun sujet dans leurs échanges. Un voyage d'Est en Ouest pour découvrir le vrai visage de la raison d'Etat.
L'été arrive et la bibliothèque de Lissberg, Hanna Casey, a lancé un club ciné où elle projette des films basés sur des romans populaires. Bientôt, la vie reprend le dessus et les membres du club doivent faire face à de nombreux bouleversements.
Jazz, la fille de Hanna, se sent enfin chez elle à Lissbeg. Mais lorsqu'un évènement vient chambouler sa vie, elle doute : ne vaut-il pas mieux qu'elle retourne à Londres pour prendre un nouveau départ ? Aideen a peur que son histoire d'amour avec Conor ne survive pas aux pressions diverses qu'elle affronte. Pendant ce temps, Saira Khan est déterminée à venir en aide à une nouvelle arrivée à Finfarran. Et le récent bonheur de Hanna et Brian pourrait-il être menacé ? Alors que le club se prépare pour la première réunion de l'été, ils seront tous confrontés à des choix difficiles. Mais obtiendront-ils le dénouement heureux qu'ils méritent ?
L'anecdote est célèbre : alors que le président Félix Faure agonise, sa « connaissance » s'est sauvée par l'escalier de service. Cette mort en épectase va changer le cours de l'affaire Dreyfus et bouleverser le destin de celle que l'on surnomme depuis la « pompe funèbre »... Intriguée par cette « putain de la République », une journaliste recluse décide d'enquêter sur cette si mystérieuse Madame S. et sur les secrets d'un État français toujours aux prises avec les mêmes démons : antisémitisme, antiféminisme, petits arrangements entre amis et journaux avides de scandales. Sylvie Lausberg livre un passionnant thriller historique sur les traces volontairement effacées de Marguerite Japy-Steinheil, personnalité troublante qui sauvera sa tête grâce à un art virtuose du mensonge, un charme dévastateur et une profonde intelligence politique, restés ensevelis sous des torrents d'injures misogynes qui en disent long sur notre rapport au sexe, au pouvoir et aux femmes qui en jouent.
Si Hélène est décédée, elle a laissé des écrits intenses et rares à Yvonne, aujourd'hui âgée de 75 ans. Un témoignage puissant auquel celle-ci répond en questionnant l'Histoire, en interrogeant sa propre identité, en sondant sa personnalité, en révélant aussi d'incroyables secrets familiaux. De chapitre en chapitre se noue, à travers le temps, les douleurs, l'espoir, la peur, un intense dialogue entre générations.
Ce livre, bien-sûr, évoque l'horreur de l'entreprise concentrationnaire nazie. Mais, surtout, il surprend et inspire par les histoires dans l'Histoire qu'il développe. Par quel miracle certains, dans les conditions de vie inhumaines d'un camp, réussissent-ils à faire preuve de la plus grande humanité ? Quel sens des valeurs a pu pousser une mère et sa fille internées dans le même camp à offrir leur trésor - un morceau de chocolat - à Hélène lorsque celle-ci n'avait plus de forces mais était sur le point d'accoucher en cachette ? Et pourquoi Yvonne bébé ne pleura-t-elle jamais durant les six mois vécus dissimulée dans le baraquement du camp, ne poussant son premier cri qu'après la libération de celui-ci ? L'instinct de survie explique-t-il tout ?
Je suis née à Bergen-Belsen révèle ce qu'il y a de plus terrible et contrasté dans l'être humain : sa barbarie comme son humanité.
Cet ouvrage richement documenté d'archives et de témoignages pour la plupart inédits, dresse un tableau complet des crimes nazis sur l'ensemble du territoire français en 1944-1945. Cette période couvre à elle seule 70 % des atrocités commises par l'occupant durant la Seconde Guerre mondiale.
Les nazis appliquent méthodiquement le concept de guerre totale - déjà mis en oeuvre par l'armée allemande en 1914-1918 - visant à massacrer une commune entière afin de terroriser la population de la région, de tarir en elle tout sentiment patriotique, tout soutien aux maquis, et diminuer l'activité de ceux-ci par crainte de la répression contre les civils.
Soumise à la frénésie incendiaire du XXIe siècle, l'humanité voit sa relation au monde déséquilibrée et assiste avec impuissance à l'irréversible transformation de son environnement. Explorant cette détresse existentielle à travers sept fictions compatissantes, Antoine Desjardins interroge nos paysages intérieurs profonds et agités. Comment la disparition des baleines noires affecte-t-elle la vie amoureuse d'un couple ? Que racontent les gouttes de pluie frappant à la fenêtre d'un adolescent prisonnier de son lit d'hôpital ? Et, plus indispensable encore, comment perpétuer l'espoir et le sens de l'émerveillement chez les enfants de la crise écologique ? Autant de questions, parmi d'autres, que ce texte illustre avec nuance et tendresse, sans complaisance ni moralisme.
Lorsqu'il quitte Conakry avec sa famille pour fuir Sékou Touré, Hamadi a 11 ans. 40 ans plus tard, c'est un homme rompu qui hurle sur un brancard dans un hôpital parisien, ivre pour la énième fois. Ce jour-là, ses frères et soeurs, ceux venus d'Afrique et les deux nés Français, décident de le faire interner. Que s'est-il passé entre-temps ?
Le déclassement et la chute progressive de la famille. Les diplômes du père ne valent rien en France, ils migrent tous à Bobigny. Hamadi trouve des amis, les membres de « La Fraternité », qui l'initient à la petite délinquance. Rapidement, il quitte l'école, rentre au service de Serge, proxénète et trafiquant du coin, pour surveiller ses filles au bois de Boulogne.
Parmi elles, il y a Khadija, dont Hamadi tombe amoureux. Pour elle, il perd la tête, rêve d'une vie nouvelle ailleurs, et met en danger la vie de l'un de ses frères. Les choses tournent mal. Seul l'alcool pourra calmer sa peine et sa culpabilité.
Dans ce puissant premier roman, Salomé Berlemont-Gilles retrace les cinquante premières années d'un petit garçon tendre et fort qui se cognera vite aux murs de notre société pour découvrir le mensonge des mots inscrits au frontispice des bâtiments de notre République. C'est l'histoire d'un homme qui tombe, comme des milliers d'autres aujourd'hui.
Mais c'est aussi celle des personnages qui, autour de lui, se battent pour le sauver et s'en sortir eux-mêmes, et parfois réussissent. Avec une poésie et une force foudroyantes, cette jeune auteure signe son entrée en littérature.
Rowena tombe de haut lorsque l'homme qui partage sa vie depuis des années lui annonce qu'il a décidé, avant de l'épouser, de s'offrir six mois de « pause » pour un trek, sans elle, au Cambodge.
Pour Rowena, photographe rêveuse installée dans sa petite vie tranquille, le monde s'écroule en quelques secondes. Quand elle rencontre par hasard Hump qui l'invite à postuler pour une colocation d'été dans sa maison des Hamptons, elle décide sur un coup de tête de quitter l'Angleterre. Devant elle s'étire un long été de plages blanches et d'océan avec trois colocataires hauts en couleur.
Seule pour la première fois depuis longtemps, Ro se redécouvre peu à peu. Et si elle trouvait ici ce qu'elle a toujours cherché sans le savoir ?
De sa prof de yoga à la militante écologiste, sans oublier un mystérieux inconnu qui ne cesse de la déstabiliser, Rowena fera de nombreuses et belles rencontres qui rendront son été inoubliable.
Dans la forêt, une partie de chasse s'engage, menée par Gérald, la gâchette du coin. Devant lui, son chien Olaf piste la trace, et Linda, son vieil amour, guide les traqueurs qui rabattent le gibier. Alan le garde-chasse a le coeur en morceaux. Ce soir, il le sait, les biches seront en deuil. Mais en ce dimanche plus gris que les autres, une tempête approche. La forêt aligne ses bataillons, les animaux s'organisent. Les cerfs luttent sous l'orage. Et une biche refuse la loi des hommes.
L'icône de la Frenchwoman, la femme française, plus particulièrement la Parisienne, est un objet de consommation mondialisé. Cette figure majeure de la mythologie est applaudie et enviée dans le monde entier pour son allure, sa silhouette, son esprit, sa culture, sa séduction.
Elle est aussi une mère parfaite, toujours patiente, flanquée d'enfants bien élevés.
On peut se demander où sont toutes les autres femmes françaises qui ne correspondent pas à ces canons, les grosses, les pétasses, les midinettes, les cagoles, les parvenues, les arrivistes, celles qui ne vivent pas dans le 6e arrondissement, ne font pas semblant de lire Deleuze, n'agitent pas de longues crinières.
Cet ouvrage propose une série de saynètes qui se penche sur ces figures qu'on ne connaît que par la moquerie, et qui sont pourtant essentielles au maintien du mythe. En creux, se dessine le portrait d'une France à la diversité étouffée, truffées de non-dits qui célèbrent une laïcité blanche, bourgeoise, intolérante, une conscience aiguë des privilèges de classe, un racisme à peine caché et l'acceptation de tous les modes de domination masculins classiques.
En vérité, le mythe de la Parisienne saurait-il exister sans ses multiples repoussoirs tout aussi féminins, interdits dans le discours officiel et cependant omniprésents ?