Dans une relecture de la parabole du fils prodigue, Marion Muller-Colard explore, plus que son retour, le départ du fils cadet. Non seulement son départ, mais encore la nécessité de cette rupture qui le met au monde plus radicalement qu'une naissance.
De la confrontation entre le texte biblique et une analyse subversive de l'âge qualifié d'ingrat jaillissent des voies inédites de souveraineté. Un éloge de toutes nos adolescences, car il n'y a pas d'âge pour « ratifier sa naissance ».
« Cette existence qui a commencé par une vie reçue, qui se finira par une vie reprise, doit bien, un jour ou l'autre, être conquise. Ils fomentent une façon d'être autre chose qu'un débit. Ils fomentent un début. ».
Carl Gustav Jung (1875-1961), psychiatre mondialement célèbre et penseur culturel majeur du XXe siècle, fascine nombre de nos contemporains. Beaucoup d'entre eux sont attirés par sa valorisation de la spiritualité comme facteur de guérison psychologique et d'équilibre culturel. Mais quelles étaient ses propres positions en matière religieuse ? En faisant parfois de lui un néopaïen, un adepte des religions orientales, un ésotériste ou un précurseur du New Age, on a oublié le plus élémentaire et le plus évident : Jung était d'origine protestante. Cet ouvrage présente les principales références protestantes de Jung, puis examine la manière dont celui-ci s'est situé par rapport à son héritage confessionnel. Une synthèse structurée et originale, qui permet d'aller au-delà des idées reçues sur la position religieuse du psychiatre de Zurich. À l'aide de données souvent négligées, l'auteur revisite les méandres d'un itinéraire biographique hors du commun, et approfondit la portée d'une oeuvre qui met plus que jamais en question nos sociétés matérialistes et désenchantées.
Dans ce texte mêlant le récit personnel, la méditation et une relecture spirituelle du livre de Job, Marion Muller-Colard donne à entendre la foi comme une audace. De son expérience de pasteur en milieu hospitalier, elle retient la plainte existentielle de patients soudain privés des repères d'un Dieu avec lequel ils croyaient pourtant avoir passé un contrat. Relisant sa propre expérience de la menace au chevet d'un de ses fils gravement malade, elle part en quête d'une foi qui ne soit plus l'assurance illusoire d'être mis à l'abri du sort et des aléas. En cheminant avec Job, dont elle est spécialiste, l'auteur interroge la possibilité de se délester de la culpabilité et de la pensée magique pour se risquer à une confiance sans filet : celle en l'Autre Dieu. Au-delà de la plainte et de la menace, Marion Muller-Colard fait miroiter la grâce dans ce texte très incarné, composé pour tout lecteur en recherche d'une pensée théologique originale, accessible et exigeante.
L'Église noire est la première institution que fondent les esclaves africains déportés dans le Nouveau-Monde. Depuis lors, elle demeure un centre de gravité spirituel, culturel, politique et social pour le peuple africain-américain. Henry Louis Gates Jr, qui connut la ségrégation dès son enfance, brosse un tableau de plus de cinq siècles, depuis la trouble rencontre entre le christianisme et la traite transatlantique jusqu'à la situation politique actuelle. Il offre un éclairage inédit sur l'importance de la religion africaine-américaine. Celle-ci fut une ressource décisive de résistance à l'esclavage et à la suprématie blanche, de mobilisation en vue de l'émancipation et de l'égalité des droits. Elle fut aussi un incubateur de talents musicaux et oratoires qui forgeront la culture noire, se répercuteront dans la société américaine et rayonneront dans le monde. Depuis sa fondation, elle est un creuset où la communauté noire travaille les problèmes personnels, sociaux et politiques qui la taraudent.
Durant son histoire, l'Église noire a produit nombre de leaders remarquables engagés dans la lutte politique. En même temps, certaines communautés ont perpétué des pratiques d'exclusion et d'intolérance. Ces tensions demeurent, alors que la nouvelle génération exige davantage de liberté et de dignité, au sein et au-delà de leurs communautés, indépendamment de la race, du sexe ou du genre. En tant que source de foi et de refuge, de développement spirituel et de combat pour la justice, l'Église noire a joué un rôle central. Pourtant, aujourd'hui, elle s'interroge sur sa place dans la société.
Antijudaïsme de David Nirenberg est sans doute l'une des plus importantes contributions à l'histoire des idées de ces dernières années. À travers la question de l'antijudaïsme c'est en effet la structure même de la pensée occidentale qui est explorée, de manière savante et accessible. La notion de judaïsme, ici, ne désigne pas simplement une religion : elle est envisagée comme une composante centrale de la pensée occidentale, autour de laquelle se développe, depuis l'antiquité, une réflexion critique, et sinistre, sur le monde. Outre l'histoire des attitudes hostiles à l'égard des Juifs, ce livre montre comment se développe un motif constant, depuis les premiers théologiens chrétiens jusqu'aux philosophes modernes. Nirenberg montre comment ce motif traverse les siècles, en ne cessant de se réarticuler en fonction des enjeux sociaux, politiques ou religieux.
Le végétal bénéficie d'un regain d'intérêt, du fait de la conscience nouvelle de la fragilité des conditions de vie sur terre. Les plantes sont pourvoyeuses de vie, et on découvre en outre qu'elles perçoivent et communiquent bien plus que leur apparent mutisme ne le laissait penser. Aussi expérimentons-nous tous, de façon plus ou moins consciente, que les plantes représentent une manifestation accessible de la grâce, et les jardins une occasion de la vivre.
Dès lors, la théologie est conviée elle aussi à revoir la hiérarchie des thèmes qu'elle travaille et à accorder aux plantes l'intérêt qu'elles méritent dans l'interprétation du monde, de la vie et de l'humain. À partir d'initiatives de terrain et de relectures théologiques, Otto Schaefer fait l'éloge d'une forme de vie radicalement « autre », mais reflet de l'humain et transparence du divin. À sa lecture, la plante donne un second souffle à ce mot un peu vieilli et pourtant irremplaçable qu'est la grâce.
Pasteur récemment retraité, Antoine Nouis propose dans ce texte un « bilan d'étape » à l'adresse de ses enfants. Ému de les voir devenus adultes, confrontés à des défis bien connus comme la parentalité ou inédits comme la crise écologique, le pasteur récapitule ses propres ressources dans l'espoir qu'elles puissent leur servir d'appui. Puisant dans l'Évangile avant tout, mais aussi dans l'alliance au long cours avec son épouse, c'est à la fois une parole pastorale et personnelle qui se déploie dans cette lettre, traçant sur la carte de la vie un chemin d'espérance, jalonnés de beaux points de vue sur la liberté, l'amour, la grâce... et la mort.
Caïn est tristement célèbre pour avoir commis le premier meurtre de l'humanité. Un fratricide, de surcroît. Est-ce pour autant qu'il n'a rien à nous enseigner ? Et que faisons-nous de la question fondamentale qu'il nous laisse en héritage : « Suis-je le gardien de mon frère ? » Dans une lecture originale et inspirante du récit tragique de la Genèse, Béatrice Surchat nous amène à changer de regard sur cet antihéros biblique, faisant de lui le premier apprenti de la responsabilité. Alors que ses parents, Adam et Ève, avaient reçu un ordre clair auquel ils ont pourtant désobéi, aucune injonction n'a été adressée à leur fils aîné. Sa grandeur, par-delà son acte, est de s'approprier une exigence éthique dont il ignorait tout.
Cette relecture du célèbre récit de la Genèse nous invite à suivre Caïn pas à pas sur la voie de la responsabilité. Car s'il est facile de le condamner pour le meurtre d'Abel, sommes-nous aujourd'hui capables de répondre mieux que lui de la vie de nos frères ?
Partant sur les traces d'un vieux berger dont la rencontre, à l'adolescence, a marqué sa vie, l'auteur nous engage à danser par-dessus la faille qui nous sépare du monde depuis que le langage, l'école et les groupes humains nous ont laissé entendre que nous n'en faisions pas tout à fait partie. En quête d'un état d'enfance où l'on ne se pose pas la question de soi et où l'être est parfaitement continu d'avec tout ce qu'il perçoit, Jean Prod'hom, en poète et en philosophe, revisite les âges de la vie et suture cette césure au fil d'une grande randonnée initiatique. On en ressort comme au sommet de sa vie : réconcilié avec soi-même, remis au monde par le souffle poétique d'un homme nomade et enraciné.
Dans ce beau texte sous forme d'adresse à sa belle-fille, Antoine Nouis propose de dévoiler les spécificités de la foi protestante, et ce qui la différencie du catholicisme. Il retrace à la fois les principes, l'implantation puis l'histoire du protestantisme en France et son importance, souvent méconnue. Il montre également l'actualité et la pertinence de la foi protestante, ses points de convergence et parfois de divergence avec la foi catholique, et comment les deux traditions peuvent se nourrir l'une de l'autre.Après le succès du livre Lettre à mon gendre agnostique pour lui expliquer la foi chrétienne, Antoine Nouis propose un texte clair et brillant, qui donne un éclairage inédit sur le protestantisme contemporain.
Ce petit volume s'adresse à celles et ceux qui, lorsqu'ils se posent des questions en lisant la Bible, ne se contentent pas de réponses toutes faites. Il montre quels outils d'analyse peuvent être utilisés pour mieux comprendre les difficultés de ces textes.
Chaque chapitre présente un moyen ou une technique à laquelle on peut avoir recours pour étudier rationnellement le contenu de la Bible. Dans la plupart des cas, il s'agit d'outils classiques utilisés pour l'étude des textes anciens dans le cadre des études savantes des sciences historiques et littéraires.
L'application de ces techniques d'analyse aux textes bibliques apporte souvent des éclairages fort utiles et permet de répondre à de nombreuses questions que se posent les lecteurs. La présentation de chaque technique d'analyse est illustrée par un exemple tiré d'un passage célèbre de la Bible et par une question qui se pose à son propos.
Des femmes pasteures qui célèbrent le culte, qui prêchent du haut de la chaire, qui baptisent, qui rompent le pain, élèvent la coupe et distribuent la Sainte Cène; des femmes qui animent le catéchisme, accompagnent les familles endeuillées et bénissent les couples mariés: cela fait presque un siècle qu'il y a en a, dans certaines Églises protestantes réformées! Leur arrivée ne s'est pas faite sans débats et sans difficultés. Lauriane Savoy propose une étude fouillée du processus à l'oeuvre dans les Églises de Genève et Vaud, faisant sortir de l'oubli des pionnières courageuses des années 1920, des hommes alliés, des comités de soutien, des opposants acharnés. Elle explore des archives truculentes, donne à entendre la parole de femmes qui ont commencé leur ministère dans les années 1970 et racontent leur vocation, montre la conciliation délicate entre leur engagement et leur vie de famille.
En un siècle, les Églises protestantes réformées sont passées du monopole masculin sur le pastorat à une proportion de près de 40% de femmes pasteures. Cette révolution méconnue, particulière au protestantisme, donne à penser sur les défis auxquels femmes et hommes sont confrontés encore aujourd'hui.
Dieu a-t-il jamais été évident? Si sa présence est remise en cause dans l'actualité du monde et de la pensée, on imagine volontiers que les textes bibliques la défendent inconditionnellement: après tout, ne sont-ils pas les témoins de cette conviction inébranlable que Dieu est partout présent et agissant, que sa providence colle à chaque page? Il est pourtant des textes, à l'intérieur même du corpus biblique, qui résistent à cette évidence-là.
Leur lecture aujourd'hui rejoint nos questions, nos doutes et nos inquiétudes spirituelles. Mais ils sont aussi témoins que Dieu ne fut peut-être jamais une pleine évidence, en aucune époque, et pas même en celles qui ont vu naître, bout à bout, le monument biblique. Se pourrait-il que, contre toute idée reçue, les textes bibliques s'interrogent, alors comme aujourd'hui, sur ce qu'il reste de Dieu dans l'expérience humaine, lorsque celle-ci bute sur l'absurde ou l'éclipse du sens?
Voilà les chemins en friche que ces vagabondages bibliques se proposent d'explorer.
Henry Mottu fut objecteur de conscience dans les années 1960. Il fit six mois de prison ferme dans l'ancienne prison de Saint-Antoine à Genève. En effet, les objecteurs en Suisse à cette époque étaient présentés aux tribunaux militaires qui décidaient d'une peine allant jusqu'à la prison. Le service civil n'existait pas encore et ne sera introduit qu'en 1996. Dans cet essai très personnel, il rend compte de son engagement pacifiste, mais il défend maintenant une position plus nuancée, incluant si les circonstances le demandent la résistance armée contre les tyrans. Il s'inspire alors, dans son cheminement biblique et réflexif, de la pensée de Karl Barth et de Dietrich Bonhoeffer, qui furent ses maîtres en théologie.
La croix du Golgotha: dans la vie de Jésus, c'est l'événement dont l'historicité est réputée la plus fiable et le sens le plus énigmatique. Qu'un homme meure fait partie de sa condition, dès la naissance. Que le «Fils de Dieu» trépasse constitue un désaveu de la toute-puissance divine. Cette tension accompagne toute l'histoire du christianisme: depuis les origines, les croyants en Jésus ont tenu ensemble la factualité de cette mort en croix, châtiment antique particulièrement cruel, et la nécessité d'en comprendre le sens.
C'est ce saisissant travail d'interprétation que le présent volume collectif, fruit d'un cours public, retrace. Esquissant un parcours de l'apôtre Paul au Coran, en passant par l'Évangile de Pierre ou encore les Actes de Pilate, il s'ouvre sur la réception de la crucifixion au diapason des enjeux écologiques contemporains.
Avec les contributions (par ordre alphabétique) de Frédéric Amsler (éd.), Simon Butticaz (éd.), Andreas Dettwiler, Christiane Furrer, Éric Junod, Daniel Marguerat et Sarah Stewart-Kroeker
Plus d'un demi-siècle après sa mort le 10 décembre 1968, Karl Barth, l'une des plus grandes voix de la théologie chrétienne au siècle dernier, fascine et rebute toujours et encore. Son oeuvre si vaste donne le tournis et a de quoi effrayer toute personne qui cherche une porte d'entrée. Comment accéder à cette figure et à cette pensée toujours en mouvement ? Christiane Tietz propose la piste biographique, avec une grande maestria et sans passer sous silence les zones d'ombre du pasteur et professeur bâlois, notamment son « ménage à trois » durant les dernières décennies de sa vie. Suivre l'existence et la réflexion du théologien devient alors à la fois aisé et passionnant. À celles et ceux qui se demandent comment faire de la théologie après les grands cataclysmes du XXe siècle et au moment où les institutions ecclésiastiques s'inquiètent de leur avenir, Karl Barth n'apporte pas de solution toute faite, mais indique comment continuer de chercher à comprendre l'Évangile au milieu de très graves crises. Faire de la théologie, c'est tout à la fois s'ériger contre tout ce qui défigure l'être humain, c'est aussi, plus fondamentalement encore, s'orienter toujours à nouveau vers le « oui » de Dieu vis-à-vis du monde et de l'humanité.
L'ouvrage est consacré à la relation de l'Israël ancien à ses voisins au cours du Ier millénaire av. J.-C. Il dévoile combien nombreux et surprenants sont les textes de l'Ancien Testament qui décrivent un rapport positif d'Israël aux peuples voisins à cette haute époque. L'étude de ces passages met en lumière l'effort d'interprétation considérable qu'ils contiennent pour reconnaître les autres peuples, justifier leur altérité, et les aimer. Ainsi, l'Ancien Testament dans sa réflexion interne fait lentement glisser l'image de l'Israël ancien d'une singularité d'opposition vers une spécificité d'intégration et de reconnaissance pour ses voisins, leur exprimant une gratitude rarement mise au jour dans une lecture biblique.
Ce travail sur la mémoire et les vieilles traditions douloureuses d'Israël et de Juda met en évidence la nécessité de réinterpréter l'histoire, afin de donner sens et perspective au présent. En montrant comment l'image de l'Ancien Israël se transforme dans l'Ancien Testament, l'ouvrage invite à sortir des archives ces vieux textes et à les actualiser comme une voie de reconstruction. Cette étude fournie et accessible permet d'aborder autrement les circonstances tragiques de l'histoire, et de vivre différemment l'absolu de la relation au divin.
Dans ce texte éminemment intime et poétique, Marion Muller-Colard nous narre, avec une plume tour à tour espiègle et poignante, sa retraite de huit jours dans un centre jésuite, au pied de la Chartreuse. C'est alors l'expérience du jeûne, du silence, un retour sur soi, et surtout : la confrontation avec Dieu. Ce Dieu que l'auteure concevait enfant comme « un gros oeil noir », voilà qu'elle le découvre maître d'art martial, enseignant la souplesse, le relâchement, et l'humilité. Au bout de huit jours de combat spirituel et physique, Marion Muller-Colard redécouvre le coeur de sa foi, empreint de relâchement, et de gratitude.
Le texte est accompagné d'aquarelles de Francine Carrillo.
En plus des quatre évangiles bibliques, il existe de nombreux textes sur Jésus écrits au début du christianisme qui n'ont pas trouvé leur place dans la Bible. En particulier les évangiles de l'enfance, qui ont marqué durablement la piété chrétienne - liturgie, traditions festives, représentations picturales. D'autres textes, comme l'évangile selon Thomas, n'ont été redécouverts qu'au XXe siècle.
Dans cette introduction remarquable, Jens Schröter décrit les écrits apocryphes les plus importants sur Jésus, démêle leur chronologie parfois touffue, éclaire leur relation avec les évangiles canoniques et explique leur signification importante pour l'histoire du christianisme.
Si les dernières décennies du xvie siècle furent incontestablement le théâtre de cruautés et d'exactions innombrables suscitées par l'explosion d'une haine confessionnelle exacerbée, la France des guerres civiles a aussi été la scène de profonds bouleversements qui ont affecté durablement la manière de penser et de vivre la diversité confessionnelle, l'évolution des théories et des pratiques politiques et jusqu'à l'appréhension d'une chrétienté devenue bipolaire au coeur de laquelle les considérations religieuses ont parfois fini par transcender les intérêts purement nationaux. En s'affranchissant d'un récit chronologique traditionnel, ce livre a pour ambition d'éclairer d'un jour différent, au prisme d'une approche thématique, les forces convergentes ou divergentes qui ont structuré ces décennies d'affrontement. En un mitant du xvie siècle où les sphères politique et religieuse étaient intimement confondues, l'élargissement de la fracture confessionnelle aux strates les plus élevées de la société ne pouvait conduire, à court terme, qu'à la politisation d'une confrontation initialement circonscrite aux débats théologiques. Sans avoir la prétention de tout dire, gageure impossible à relever en quelques chapitres, ce petit livre a pour seule ambition de déplacer le curseur traditionnellement adopté par les historiens afin d'offrir une autre histoire de ces « guerres de religion ».
Ce dossier de l'Encyclope die du protestantisme, dans une présentation revue et rajeunie par Pierre Gisel, est d'une actualité déconcertante ! Alors que nous vivons une période où le futur est saturé d'angoisse et d'incertitudes, comment aborder le thème de l'utopie ? Plus encore, comment penser l'utopie pour qu'elle ne soit pas une fuite, une rêverie sans suite, mais bien une réserve d'espérance raisonnable ? C'est à cette question que répond le grand théologien Jürgen Moltmann, avec clarté et rigueur.
Un texte inspirant qui fait comprendre avec pédagogie ce qu'est l'utopie et ce qu'elle n'est pas, pour « maintenir ouvert le champ du possible » (Paul Ricoeur).
Un coeur sans rempart est une invitation poétique à vivre l'expérience quotidienne de la méditation chrétienne. A tous petits pas sont abordées les principales étapes que traverse habituellement celui qui désire donner ainsi corps à sa vie spirituelle. En proposant de courts textes magnifiquement écrits et délaissant volontairement le vocabulaire religieux « traditionnel », Marie-Laure Choplin nous offre un splendide voyage spirituel qui atteint le lecteur au coeur
Aux confins de l'inconscient et de la transcendance, Dominique Gauch retrace dans une écriture vibrante et sensible l'itinéraire d'une femme inquiète de vivre. C'est à partir de ces confins que l'auteure dessine une voie étroite et sûre pour transformer l'angoisse en énigme. Tandis que l'enfant blessé, piégé dans ses peurs, réclame et nous entrave, n'y a-t-il pas à délivrer l'enfant poète porté par l'intuition, échappant aux écoles et aux dogmes ? Avec lui, les questions existentielles qui nous ont d'abord écrasés deviennent nos guides, nos alliées. L'enfant qui parle en nous nous remet au monde avec « une foi injustifiable qui ne rend pas la vie facile mais rend la vie à la vie ». Une lecture qui nous rappelle que la vie psychique, tout comme ce qu'on appelle Dieu, débordera toujours des théories dans lesquelles nous les enfermons.