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Douala & Kigali ; villes modernes et citadins précaires en Afrique
Benjamin Michelon
- Karthala
- Hommes Et Societes
- 3 Octobre 2016
- 9782811117238
Plus de 50 ans après les Indépendances, le visage de l'Afrique urbaine ne cesse d'évoluer. De 1950 à 2050, la population du continent aura été multipliée par 12 alors que, dans le même temps, la population urbaine l'aura été par 60. Ces évolutions sont porteuses de changements dont les contours ont été proclamés lors des différentes conférences internationales comme les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) en 2000 et les Objectifs de Développement Durable (ODD) en 2015, où il a été proclamé qu'il faut « faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables ».
Malgré ces injonctions répétées et les projets mis en oeuvre, force est de constater que le nombre d'habitants dans les bidonvilles a augmenté de manière continue au cours de cette période. Dans le même temps, les autorités ont cherché à « moderniser » et à développer des centres urbains compétitifs, sans que cette modernisation entraîne un changement dans la perception et le traitement des quartiers précaires. En se basant sur des études de cas à Douala et à Kigali, deux grandes villes d'Afrique centrale, Benjamin Michelon propose une mise en perspective de ces évolutions. Il cherche à montrer les interactions possibles entre le concept, la plupart du temps importé, de « modernité » urbaine, constamment utilisé par les planificateurs, et celui de « précarité » caractérisant les quartiers façonnés par les habitants.
Ces deux processus de fabrication de la ville cohabitent et s'entremêlent pour produire des cadres urbains de plus en plus complexes. L'auteur montre que si la dualité de la production de la ville reste fortement marquée, elle est progressivement remplacée par des échanges entre les différents types d'espaces urbains. Il apparaît ainsi que les espaces du quotidien que sont les quartiers, et les espaces des flux que sont les centres villes « modernes », interagissent, amenant à reconsidérer la manière d'appréhender la ville, de produire de l'urbain et d'agir sur le devenir de ces villes d'Afrique.
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Chants de femmes au Mali
René Luneau
- Karthala
- Hommes Et Societes ; Tradition Orale
- 29 Juin 2010
- 9782811103682
Au Mali, les femmes parlent de leur vie lorsqu'elles la chantent. Chansons de l'adolescente au temps de l'épreuve de l'initiation qui seule attestera qu'elle n'est plus une enfant mais une femme. Chansons de l'épouse qui quitte sa famille pour en rejoindre une autre qu'il lui faudra apprivoiser. Plaintes de la femme stérile et cris de joie de celle qui met au monde qu'elle n'espérait plus. Chansons pour l'orphelin qui n'a plus de mère et qu'il faut consoler. Tout se chante, même la douleur, et celui qui prête l'oreille n'aura pas de peine à reconnaître fortunes et infortunes qui sont le lot de la vie de tous les jours.
Les chansons qui forment la trame de ce petit livre ont été recueillies il y a une quarantaine d'années.
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Photographes d'Afrique de l'Ouest ; l'expérience Yoruba
Erika Nimis
- Karthala
- Hommes Et Societes
- 1 Novembre 2005
- 9782845866911
Au début du XXe siècle, les migrants yoruba, originaires des villes rattachées à l'ancien royaume d'Oyo au Nigeria, sont considérés dans tout l'Ouest africain comme d'habiles commerçants.
A la veille des indépendances, quelques-uns se risquent dans une nouvelle voie et s'installent comme photographes dans des villes comme Niamey au Niger voisin ou Abidjan en Côte d'Ivoire, où la demande est réelle, mais l'offre très limitée. D'autres vont rapidement leur emboîter le pas lorsqu'ils constatent que les amateurs de portraits sont toujours plus nombreux. La dynamique s'enclenche et s'étend rapidement au réseau yoruba tout entier.
L'âge d'or de la photographie de studio (1960-1980) consacre leur maîtrise professionnelle, notamment dans les travaux de laboratoire noir et blanc. Dans les associations de photographes, ils sont aussi très présents, reconnus pour leurs compétences. A partir des années 1980, dans un contexte de crise économique, ils forment de plus en plus d'autochtones qui, menacés par le chômage, commencent à se tourner vers une profession jusque-là ignorée.
Cet ouvrage aborde un sujet peu connu et peu étudié, celui du métier de photographe en Afrique de l'Ouest, un métier en pleine évolution, dont le savoir-faire et les productions constituent un héritage précieux qui documente l'histoire contemporaine de l'Afrique et qu'il est urgent de préserver.