Saint Paul, le missionnaire par excellence, celui qui a ouvert la route de l'Evangile aux païens. Un homme à la riche personnalité, qui attire les uns, irrite les autres. juif de tradition pharisienne, fier d'être citoyen romain. Persécuteur de l'Église naissante, mais rattrapé par le Christ sur le chemin de Damas. Peinant à se faire reconnaître comme Apôtre, puis lancé sur les routes d'Asie mineure et d'Europe. Passionné du Christ, d'un zèle jaloux pour ses communautés. Apôtre de la communion, n'hésitant pas à faire des remontrances à Pierre, bouleversé par l'opposition de tant de juifs à l'Evangile. Théologien de la grâce, nous révélant les profondeurs de la vie de la foi, d'espérance et de charité. Il acheva sa course à Rome, où il fut martyrisé. Au-delà de la simple biographie, ce livre incite ses lecteurs à découvrir par eux-mêmes les lettes de Paul, si palpitantes de vie, toujours actuelles.
Pour découvrir les visages marquants de deux mille ans de christianisme, des livres ramassés qui sont à la fois des "vies de saints" et des "pages d'histoire".
Une figure du Carmel hors du commun que celle d'Édith Stein ! Née dans une famille juive en Allemagne, celle-ci (1891-1942) va faire deux rencontres bouleversantes au cours de sa vie.
La philosophie d'une part, à travers une quête de vérité, qui va la situer dans le sillage de Husserl, proche d'intellectuels comme Alexandre Koyré ou plus tard Jacques Maritain. La foi chrétienne ensuite, qui va l'amener à se convertir après une lecture passionnée de la vie de sainte Thérèse d'Avila. Suit alors un parcours qui va la conduire jusqu'au Carmel, choix vécu comme un drame intérieur et familial, sa mère n'acceptant pas la conversion de sa fille au christianisme.
Au cours des années trente, les persécutions antisémites des nazis s'abattent sur l'Allemagne et, au cours de la guerre, Édith Stein doit se réfugier dans un couvent aux Pays-Bas. Mais les nazis finissent par l'arrêter. Elle périra en déportation avec sa soeur, à Auschwitz. Tout en s'étant convertie au christianisme, elle n'a jamais voulu se désolidariser du peuple juif et a partagé jusqu'au bout avec lui l'expérience tragique de la Shoah.
Dans sa préface suggestive, Dominique Poirot souligne en ouverture la dimension complexe et forte de cette figure puissante de la spiritualité du XXe siècle.
Voici plus de neuf siècles, naissait près de Dijon celui qui devait devenir saint Bernard (1090-1153). Cet aristocrate bourguignon, moine cistercien, puis abbé de Clairvaux domine son temps par sa personnalité attachante et paradoxale. Ce moine qui a choisi au départ la solitude est un homme d'action qui passe sa vie à réformer la chrétienté en prêchant le retour aux valeurs traditionnelles. Ce chantre de l'humilité est un homme impérieux et passionné qui veut convertir à la vie évangélique pape, évêques, clercs, moines, rois, chevaliers. " Dernier père de l'Eglise ", il a réussi malgré une activité débordante, à laisser une oeuvre considérable.
françois d'assise (1182-1126) - ce jeune homme insouciant et fantasque, devenu fou de dieu et missionnaire infatigable - donne l'exemple d'une recherche acharnée vers une pauvreté évangélique toujours plus absolue.
cette quête sévère, terrible, est illuminée par une joie de tous les instants et adoucie par une poésie limpide devenue règle de vie. a l'issue de ce parcours, le poverello laisse un message de paix et d'amour : il invite ses frères les hommes à se réconcilier avec eux-mêmes, avec le monde et avec dieu créateur.
Jeanne d'Arc.
Une carrière qui occupe deux années. Deux ans dans une période caractérisée par ce qu'on appelle la guerre de Cent Ans. Il n'y a sans doute pas de personnage sur lequel nous soyons mieux et plus abondamment documentés. Cette Petite vie de Jeanne d'Arc est composée presque uniquement de témoignages du temps. Elle permet de préciser les cadres personnel, politique, militaire, juridique, religieux et littéraire dans lesquels se situe Jeanne.
dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, sept moines cisterciens du monastère de tibhirine en algérie sont enlevés par un groupe islamiste armé.
au petit matin, le monde découvre épouvanté la nouvelle qui, dans un pays à feu et à sang, n'est que la confirmation des sourdes menaces qui pèsent sur la communauté. cinquante jours durant, il faut espérer. jusqu'à l'annonce tragique de l'assassinat des sept moines. sept vies offertes pour dieu, pour a paix en algérie et dans le monde.
reprenant l'histoire du monastère algérien et le parcours des frères, christophe henning donne un nouvel écho à ce témoignage unique des sept " veilleurs de l'atlas ", hommes de prière et de service en terre d'islam, lueurs d'espérance dans un univers marqué par la violence.
" La multitude et la diversité des saints de vingt siècles d'Eglise nous disent qu'à toutes les époques et en toutes circonstances, il est toujours et partout possible de vivre l'Evangile et ainsi de témoigner du Christ. Les saints, ce sont ceux qui ont fait de leur existence un Evangile vivant. C'est ce que s'efforce de nous montrer Mgr Yvon Aybram dans cette Petite vie de sainte Geneviève et c'est une des originalités de son travail à la suite de tant d'écrits sur la sainte de Nanterre et Paris ", écrit Mgr Daucourt dans sa préface. Sainte Geneviève (421-502), femme de l'aristocratie gallo-romaine qui a très tôt consacré toute son existence à Dieu et à ses frères, a tenu une place considérable dans l'histoire de la France, de l'Europe, et dans celle de l'Eglise. Il fallait la situer dans le contexte qui fut celui de sa naissance, de sa longue vie et des lendemains de sa mort. C'est ce que fait ici Mgr Aybram, en s'appuyant sur la Vita qui fut rédigée quelques années seulement après la disparition de la Sainte.
Théologien, prédicateur, historien, romancier, poète, guide et accompagnateur spirituel, John Henry Newman (1801-1890) est un des grands penseurs chrétiens des derniers siècles.
Universitaire, clergyman, chef de file du Mouvement d'Oxford qui vise un renouveau profond de l'anglicanisme, il quitte l'Eglise anglicane pour l'Eglise catholique en 1845. Mais celle-ci ne sait guère que faire d'un homme ayant une pensée aussi originale et indépendante. Enfin, en 1879, le pape Léon XIII le crée cardinal. C'est surtout au XXe siècle qu'il marque profondément la pensée de l'Eglise au point que Jean Guitton pouvait l'appeler " le penseur invisible de Vatican II ".
Benoît XVI le béatifie en 2010.
1956.
un homme seul arrive au camp de noisy-le-grand. dans ce bidonville, joseph wresinski (1917-1988) rejoint enfin ceux qu'il ne cessait de chercher : hommes, femmes et enfants, familles totalement laissés à l'écart de la france des trente glorieuses. avec d'autres, dans un combat inlassable, et parfois aux limites de ce qu'il lui est possible d'assumer, il va alors consacrer son existence à leur rendre une dignité perdue, en fondant le mouvement atd quart monde.
"les plus pauvres nous le disent souvent, écrit-il, ce n'est pas d'avoir faim, de ne pas savoir lire, ce n'est même pas d'être sans travail, qui est le pire malheur de l'homme. le pire des malheurs est de vous savoir compté pour nul, au point oú même vos souffrances sont ignorées. " avec conviction, jean-claude caillaux retrace la figure passionnée du père joseph wresinski, à un moment oú le combat contre l'exclusion est plus que jamais d'actualité.
Quelque peu éclipsé par le pontificat de Jean-Paul II, Paul VI, réputé froid, triste et tourmenté, fut pourtant l'inventeur de la papauté moderne. Élu pape en juin 1963, il mena à son terme le concile Vatican II (1962-1965), inauguré par son prédécesseur Jean XXIII, et gouverna l'Église dans la période difficile de l'après-Voncile.À l'occasion de sa béatification, le 19 octobre 2014, Christophe Henning retrace le parcours d'un homme de Dieu, dont les appels et les gestes pour la paix dans le monde, l'unité des chrétiens, le dialogue avec les autres religions, l'évangélisation et la réforme de l'Église demeurent d'une grande actualité.
Sainte Claire d'Assise brille d'une clarté toute particulière dans la constellation franciscaine, comme amie et disciple de saint François, comme fondatrice du deuxième Ordre , mais aussi par le charme de sa personnalité. Fille du noble Favarone, elle naît à Assise en 1194, à une époque de renouvellement évangélique et de bouleversements politiques, dont saint François est l'un des témoins et des acteurs essentiels. A son exemple, avec la même énergie spirituelle et la même chaleur humaine, Claire va ouvrir aux femmes de son temps une nouvelle voie vers Dieu. A sa mort, en 1253, on compte cent trente monastères de clarisses . Elles sont aujourd'hui plus de seize mille à offrir à Dieu leur vie pour leurs frères.
Thomas d'Aquin est la plus haute figure de la pensée occidentale au XIIIe siècle et un extraordinaire exemple de la sainteté de l'intelligence. Né près de Naples vers 1224, dans une noble et riche famille, il choisit la pauvreté de l'Ordre des Frères Prêcheurs, récemment fondé par saint Dominique. On l'envoie étudier à l'université de Paris, où l'un de ses maîtres est un autre dominicain, saint Albert le Grand. Très vite, il devient maître à son tour. Avec audace, et liberté d'esprit, il intègre la pensée de l'un des plus grands philosophes de l'Antiquité païenne, Aristote, à une vaste synthèse de théologie chrétienne. A Paris surtout, mais aussi à Cologne, à Naples, à Rome, il enseigne la science de Dieu et celle de l'homme à des centaines d'étudiants subjugués par l'ampleur et l'équilibre de son génie. Cela ne va pas sans susciter controverses, jalousies et critiques, mais le pape le protège. Il l'invite à participer au concile de Lyon de 1274. Epuisé par trop de labeurs, Thomas meurt en route. Ses écrits forment une oeuvre immense.
Dominique de Caleruega, né vers 1170 en Castille, fondateur de l'Ordre des Prêcheurs en 1215 à Toulouse, est mort à Bologne en 1221. Un homme du Moyen Âge ? Assurément, mais le XIIIesiècle a été, comme le XXe, un grand moment de révolution culturelle, sociale et religieuse et le dessein de Dominique garde une merveilleuse actualité. Un clerc, chanoine, homme d'Eglise ? Oui, mais avec l'ardeur d'un chevalier espagnol, la simplicité d'un pauvre de l'Évangile, l'audace d'un missionnaire rêvant des " peuples barbares " les plus éloignés. Un intellectuel ? Surtout un homme voué à une étude incessante de la Parole de Dieu par sa soif de mieux connaître Dieu pour le faire connaître et aimer. Un homme de prière ? Oui, brûlant du besoin d'intercéder sans cesse pour tous les hommes, austère pour lui-même, mais pour les autres mû d'abord par la compassion et la miséricorde, prompt à partager les larmes et plus encore à semer la joie. Dominique apparaît bien ici comme l'homme de Dieu et le serviteur de la Parole : Parole vivante entendue comme un appel, Parole contemplée dans l'Évangile. Parole partagée, proclamée, répandue toujours plus loin.
Jamais homme n'a rencontré autant de contemporains. L'extraordinaire longévité du pontificat de Jean Paul II lui a permis de multiplier dans d'incroyables proportions les occasions de rencontres, de voyages, d'assemblées. Mais c'est le charisme surprenant du premier pape slave de l'histoire qui a fait de ce quart de siècle une course de géant.Inconnu du grand public lors de son élection, Jean Paul II est vite devenu l'icône universelle d'une Église visible. Pape de plein vent, il avait la grande faculté d'une présence réelle à chacune de ses rencontres, avec les grands ou au milieu des foules, avec les pauvres du continent noir comme avec les jeunes d'une Europe inquiète. De cette vedette planétaire, reste l'image du pape au regard vif, au visage bon et à l'allure décidée. Sans oublier la présence émouvante du vieux pontife fragile, prisonnier de la maladie et toujours libre d'aimer, jusqu'aux derniers instants de son existence terrestre.Ce destin hors du commun s'est forgé au creuset des périodes les plus noires du XXe siècle. L'enfant polonais, témoin concret de deux totalitarismes - le nazisme et le communisme -, n'a pas cédé aux sirènes de l'abattement. Plus encore : fort de son expérience polonaise, l'athlète de Dieu fut véritablement le pape de tous, pasteur universel, premier prophète du troisième millénaire.Pape d'exception, Jean Paul II a rempli jusqu'au bout sa mission, convaincu que le monde d'aujourd'hui attend encore le Christ. Disciple au long cours, évêque du monde, Jean Paul II dit à tout homme : «N'aie pas peur !»
(...) De Rouen à Mulhouse, de Bruxelles à Ouagadougou, les paroisses, les lycées et les communautés chrétiennes « Jean XXIII » abondent aujourd'hui. C'est dire combien le souvenir du « bon pape Jean », béatifié en l'an 2000, est resté vivace. Ce fils de paysans lombards, élu pape en 1958, a marqué l'histoire de l'Église en convoquant le concile Vatican II. Au-delà de cette « sainte imprudence », selon l'expression de François Mauriac, Angelo Roncalli a su conquérir les coeurs par sa bonté, sa simplicité et son esprit d'ouverture.Cette Petite vie relate le parcours d'un homme qui, abandonné à la volonté divine, a voulu « croître chaque jour en sagesse et en vertu » (L'Imitation de Jésus-Christ).
L'existence intrépide du jésuite François Xavier (1506-1552), depuis sa Navarre natale jusqu'aux portes closes de la Chine, est une odyssée transocéanique, endurée pour la gloire de Dieu. Et surtout une audacieuse traversée des cultures.
Dépouillée d'ornements baroques, sa vie n'en devient que plus exaltante. Les souffrances, les épreuves, la pauvreté rencontrées sur la route du Cap et au cours d'innombrables escales de l'Asie des Moussons, jusqu'à sa mort sur une île déserte en face de Canton, ont rendu Xavier semblable à Celui qu'il servait, l'ont conformé au Verbe manifesté dans la chair.