Filtrer
Support
Éditeurs
Cerf
-
La Révélation du Christ se donne comme un événement qui, dans l'histoire et dans le présent, apparaît, apparaît de plein droit et même comme un phénomène par excellence.
Au point qu'à la lumière de cette visibilité, non seulement " Dieu [lui-même] s'est révélé " (Rm 1, 19), mais aussi toute chose devient visible, comme jamais autrement. La Révélation révèle tout phénomène à lui-même, selon ce principe, souvent répété, qu'" il n'y a rien de caché qui ne doive devenir manifeste " (Lc 8, 17). Cet énoncé de la Révélation résonne comme s'il suggérait une phénoménologie du révélé.
La différence des deux graphies (majuscule et minuscule) marque ici exactement la difficulté : lorsque " la lumière apparaît dans la ténèbre " (Jn 1, 5), de quelle lumière s'agit-il ? Faudrait-il n'en admettre qu'une seule, qui rendrait toutes choses visibles, aussi différentes qu'elles apparaissent ? En retour, la phénoménologie doit, pour devenir ce qu'elle prétend être, élargir aussi loin que possible la mise en scène de tout ce qui peut apparaître, donc surtout de ce qui, de prime abord, et le plus souvent, n'y apparaît pas encore.
Mais spontanément et suivant sa ligne de plus grande pente, elle ne cesse de se replier sur ce qui lui apparaît le plus aisément et le plus rapidement - les objets que l'on peut constituer et, dans le meilleur des cas, les étants qui sont. Pourtant, les phénomènes ne manquent pas qui, ni objet ni étant, ne cessent de revendiquer leur manifestation et, sans autorisation de la philosophie, réussissent à l'accomplir.
Au nombre de ces phénomènes, que nous appelons saturés, ne devrait-on pas aussi compter les phénomènes de révélation, qui seuls correspondent formellement à ce que prétend accomplir la Révélation ?
-
Finitude et mystère Tome 3
Philippe Capelle-dumont
- Cerf
- Philosophie Et Theologie
- 18 Mars 2016
- 9782204110730
Avec ce nouveau tome de Finitude et mystère, Philippe Capelle-Dumont achève sa trilogie consacrée au statut de la relation entre la « philosophie » et la « théologie », et publiée parallèlement à l'anthologie Philosophie et théologie (5 vol., Éd. du Cerf, 2009-2011) dont il est le maître d'oeuvre.
Après le premier tome élaboré sous les auspices du concept de « reconnaissance », et le second, du concept d'« alliance », le présent ouvrage se rattache explicitement aux déterminations et aux effets historiques de la « philosophia christiana ». Il examine sur les deux versants « théorique » de la vérité (métaphysique, science, herméneutique, théologie) et « pratique » de la sagesse (laïcité, Europe, pédagogie, économie, transhumanisme), les modalités principales selon lesquelles le christianisme permet de renouveler l'articulation entre ces deux déterminations fondatrices de la pensée que sont la philosophie et la théologie.
-
La phénoménologie polonaise et le christianisme
Karol Tarnowski
- Cerf
- Philosophie Et Theologie
- 27 Novembre 2015
- 9782204104203
Le présent ouvrage réactualise les moments les plus emblématiques de la phénoménologie polonaise, si particulière dans sa relation avec le christianisme et la pensée chrétienne, au cours du XXe siècle et au début du XXIe siècle. Ses fondateurs, les philosophes prestigieux que sont Roman Ingarden, Karol Wojtyla (Jean Paul II) ou Józef Tischner, déjà partiellement connus en France, côtoient ici d'autres penseurs importants, trop souvent ignorés mais dorénavant portés à la connaissance du public francophone. Derrière le rassemblement de leurs textes principaux, cet ouvrage se compose de commentaires s'efforçant d'en dégager la force et l'originalité.
C'est ainsi que l'on constate que si la phénoménologie polonaise s'est inspirée de la pensée occidentale, y compris dans les périodes troubles de l'histoire politique où elle-même se déployait, elle s'est aussi élaborée selon ses ressources propres. De manière inédite, créative et critique, elle est allée jusqu'à se détacher de la phénoménologie « orthodoxe », en usant de la liberté qu'offrait la méthode phénoménologique elle-même.
Aujourd'hui, la phénoménologie reste, à côté de la philosophie linguistique anglo-saxonne, l'une des voies les plus fécondes et prometteuses de la philosophie polonaise.
Avec les contributions de Joanna Barcik, Grzegorz Chrzanowsk, Tadeusz Gadacz, Jakub Gomulka, Stanislaw Grygiel, Adam Hernas, Roman Ingarden, Jan Andrzej Kloczowski, Krzysztof Mech, Wladyslaw Strózewski, Andrzej Szostek, Karol Tarnowski, Józef Tischner, Karol Wojtyla (Jean Paul II), Adam Workowski.
Traduction de Dariusz Adamski, Kazimierz et Krzysztof Kaczmarczyk, Philibert Secretan.
-
Philosophie et théologie dans la période antique ; anthologie Tome 1
Philippe Capelle-dumont
- Cerf
- Philosophie Et Theologie
- 20 Août 2009
- 9782204081764
Nous présentons la première Anthologie des relations entre la philosophie et la théologie . Réalisée selon l'intention de la collection qui la recueille, elle s'est donnée pour objet de rassembler la mémoire ample et riche mais oubliée, parfois dissimulée, d'une détermination plurielle et fondatrice de l'histoire des idées et des pratiques occidentales. Réunissant de façon quasi exhaustive et critique les grands textes témoins, de la naissance de la philosophie à nos jours, d'une corrélation ainsi diversifiée mais continuée, elle voudrait contribuer à la tâche de clarification des thèmes et des concepts qui structurent notre épistèmê , inspirent notre travail de connaissance et informent nos logiques d'action. Les quatre tomes qui la constituent ont été élaborés selon les quatre grandes périodes historiques dont nous avons voulu assumer précisément les limites et les seuils. Ce premier tome, consacré à la période antique, débute ainsi avec le moment Platon (IVe siècle avant J.-C.) et s'achève avec Jean Damascène (VIIe-VIIIe siècle après J.-C.). Formé de vingt-neuf notices (Aristote, stoïciens, épicuriens, Justin, Irénée de Lyon, Tertullien, Clément d'Alexandrie, Origène, Plotin, Porphyre, Lactance, Grégoire de Nysse, Ambroise, Augustin, Proclus, Denys, Boèce...), il restitue, selon un ordonnancement chronologique et par une présentation critique des corpus fondamentaux, les premières théorisations, mais aussi les premières grandes métamorphoses d'une relation dont les traits paradigmatiques n'ont pas seulement orienté les âges scolastique et moderne, mais aussi nous délivrent une inspiration aujourd'hui encore inouïe. -- We present the first 'Anthologie des relations entre la philosophie et la théologie'. Constructed in the same way as other books in the collection, its aim is to assemble the testimonies - ample and rich, yet forgotten, occasionally concealed - of a pluralistic founding vision of the history of Western ideas and practices. By including a critical and almost exhaustive selection of great texts from the birth of philosophy to our times, testimonies to a diversified but continuous correlation, it aims to help clarify those themes and concepts which structure our 'episteme', inspire our acquisition of knowledge and shape our actions. The four tomes which make up this work represent four great historical periods whose limitations and thresholds we have presumed to define with precision. The first tome, devoted to antiquity, begins with 'Plato' (4th century BC) and closes with 'John of Damascus' (7th - 8th centuries AD). Made up of twenty-nine notices (Aristotle, the Stoic philosophers, the Epicureans, Justin, Irenaeus, Tertullien, Clement of Alexandria, Origen, Plotinus, Porphyra, Lactantius, Gregory of Nyssa, Ambrose, Augustine, Proclus, Dionysius, Boethius...), it restores, in chronological order and in a critical presentation of the fundamental corpus, the first theorizations, but also the first great metamorphoses of a relation whose paradigmatic characteristics not only shaped the scholastic and modern ages, but are still a source of great inspiration today.
-
Errance ; lecture de jacques Derrida
Mark c. Taylor
- Cerf
- Philosophie Et Theologie
- 1 Avril 1985
- 9782204023214
Il faut lire cet essai original comme une tentative de « déconstruction » de la théologie chrétienne semblable à l'entreprise de Jacques Derrida pour la philosophie occidentale. Que nous reste-t-il à penser après la mort de Dieu, la disparition du sujet, la fin de l'histoire et la clôture du livre ? En fonction de ces questions radicales, l'auteur transforme la théologie constructive traditionnelle en ce qu'il appelle un « a-théologie postmoderne ». En même temps qu'une initiation à une sensibilité religieuse neuve, ce livre audacieux constitue une excellente introduction à la lecture de l'oeuvre de Jacques Derrida.
« Un ouvrage de premier plan, riche, informé et, tout à la fois, prudent, rigoureux et audacieux... Il est destiné à jouer un rôle stratégique essentiel dans le champ de la recherche contemporaine, car il ouvre ou retrace des chemins philosophiques et éthico-théologiques qui m'ont toujours semblé décisifs. "Errance" rendra un immense service à la communauté intellectuelle aux États-Unis et en Europe. Il deviendra très vite une référence classique pour les philosophes comme pour les étudiants, pour les théologiens comme pour ceux qui ont un intérêt en littérature et en philosophie ».
« Une réussite intellectuelle impressionnante qui contribue aux interprétations de la période "postmoderne" qui part de Hegel à travers Derrida et qui constitue la première théologie conséquente édifiée sur cette base. Je ne connais pas d'autre exemple contemporain de pensée déconstructive en théologie qui soit aussi soigneux et informé dans son usage de Derrida et aussi original et audacieux dans ses propres réflexions théologiques. Il recevra la plus grande attention critique de la part de ceux qui travaillent dans le champ des études religieuses. » (David Tracy)
-
Philosophie et apologétique ; Maurice Blondel, cent ans après
Capelle Ph
- Cerf
- Philosophie Et Theologie
- 13 Avril 1999
- 9782204062572
Le présent ouvrage réunit les Actes du colloque international organisé à l'Institut catholique de Paris, à l'occasion du centenaire de la Lettre du philosophe Maurice Blondel, sur les exigences de la pensée contemporaine en matière d'apologétique et sur les méthodes de la philosophie dans l'étude du problème religieux (1896).
Afin d'honorer une inspiration qui, dans le prolongement du maître livre, L'Action (1893), avait provoqué le renouvellement de la question apologétique, il convenait de rassembler méthodiquement les éléments contextuels d'une époque en crise intellectuelle majeure, mais aussi d'évaluer les conditions de pertinence d'un concept longtemps délaissé, voire méprisé. Les deux premiers axes de travaux, historiques, sont ainsi consacrés au phénomène de la réactivation de l'apologétique à partir de la moitié du XXe siècle et aux motifs de son déclin dans les années 1930, en France et en Europe.
Un troisième axe, de facture systématique, ouvre une réflexion cadre sur son statut contemporain, ses exigences et ses difficultés au tournant du troisième millénaire. Ph. C.
-
Pensées pour penser Tome 2 ; les mots et les livres
Adolphe Gesché
- Cerf
- Philosophie Et Theologie
- 24 Juin 2004
- 9782204072472
Ce livre veut être un hymne aux mots et aux livres.
Tout simplement parce que j'en ai la passion. Certains s'étonneront peut-être de la présence d'un tel sujet, qui n'est pas dans mon propos général. Mais, après tout, qu'aurai-je fait jamais sinon chercher ce que le mot " Dieu " pouvait bien signifier ? C'est que les mots, non seulement donnent à penser, mais sont déjà eux-mêmes des pensées. Ils ne ressortissent pas simplement à l'indispensable nomination des choses, ils ont un poids qui leur vient d'eux-mêmes.
C'est que les mots ne désignent pas simplement, ils signifient, ils font signe. Depuis la Genèse, l'homme s'est vu confier la création des mots, sans lesquels la réalité est chaos. Ils ont une capacité vertigineuse d'engendrer, participant du Verbum seminale primordial. Ils relèvent d'une création souveraine. L'homme est un être au nominatif. Et puis, de même famille, il y a les livres. Recueils indestructibles qui se transmettent de génération en génération, et disent le point du jour, le mitan de nos vies et le soir de celles-ci dans cette seconde nature que sont la fiction, le récit et la poésie.
Ils nous font faire des voyages extraordinaires, qui souvent surpassent les voyages " réels ". Et chacun y trouve son instant de miracle. Aussi bien parlerons-nous aussi de ces lieux sacrés que sont certaines bibliothèques où passent les anges herméneutes, ces grands passeurs de mots. Les livres sont un festin des hommes, comme il y a les festins des dieux. Comme dans l'Apocalypse, tous les livres ont sept sceaux, que nous ouvrons aux enfants comme lignes de destin.
Les livres sont là pour nous conduire dans l'aventure de notre vie. J'ose l'espérer de celui-ci.
-
Traité des sacrements Tome 1 ; baptême et sacramentalité ; origine et signification du baptême
Jean-philippe Revel
- Cerf
- Philosophie Et Theologie
- 29 Janvier 2004
- 9782204072885
Les sacrements sont des actes de l'Église prolongeant et rendant actuels à travers les siècles et en tous lieux les actes sauveurs du Christ au cours de sa vie terrestre. Ils sont donc au coeur de la vie chrétienne car ils engagent le croyant tout entier, dans son corps et son esprit, dans la communion avec le Dieu vivant qui s'est fait proche de nous en Jésus et par son Esprit. Le premier des sacrements, le baptême, en est le prototype. À travers lui nous franchissons le premier porche des signes symboliques qui nous révèlent le dessein de Dieu : appeler l'homme à partager son Mystère dans une relation d'amour et de convivialité. C'est dans cette relation que se réalise, d'une manière que rien ne permettait d'attendre ni même d'imaginer, cet accomplissement de l'homme que toutes les cultures et toutes les religions ont obscurément recherché. Paradoxalement, cet accomplissement consiste pour l'homme à être attiré hors de lui-même vers cet Autre (et par lui tous les autres) qui le comble en ne cessant de creuser en lui un dépassement toujours renouvelé. Définir les sacrements comme des signes, c'est mettre au centre de leur structure cette altérité qui nous décentre de nous-mêmes et qui est au coeur de la Révélation chrétienne. Ce premier volume constitue l'entrée dans un Traité des sacrements qui vise à faire goûter à un large public la richesse et la profondeur de la tradition chrétienne sur ces signes de vie. Son auteur livre ici l'aboutissement d'une longue recherche animée par l'amour et la pratique quotidienne de la liturgie, par la fréquentation des Pères de l'Église, par l'enseignement et les responsabilités pastorales au service du peuple de Dieu. -- The sacraments are acts of the Church that prolong and maintain, throughout the world and throughout the centuries, the redeeming acts of Christ during His earthly life. So they are at the heart of Christian life; because the believer is utterly involved, in body and spirit, in a communion with the living God who came to us in the person of Jesus and through His Spirit. The first of the sacraments, baptism, is the prototype of all the others. Through baptism we enter into the first of many symbolic signs that reveal God's plan to us: to call man to share His Mystery in a relation of love and friendship. The accomplishment of man, obscurely sought by all cultures and all religions, is realised in this relation in a way that nothing would allow us to expect or even imagine. Paradoxically, that accomplishment consists of man being drawn away from himself by the Other, and through Him by all others, who fulfil him by endlessly seeking within him the ability to extend beyond himself. To define the sacraments as signs means placing at the centre of their structure this otherness that takes our gaze away from ourselves and lies at the heart of the Christian Revelation. This first volume is the introduction to a Treaty of the sacraments. It aims to allow a large public to perceive the richness and the depth of the Christian tradition of these signs of life. What the author offers is the fruit of a long search, stimulated by love and daily practice of the liturgy, by his familiarity with the Fathers of the Church, by his teaching and pastoral responsibilities in the service of God's people.
-
Finitude et mystère Tome 2
Philippe Capelle-dumont
- Cerf
- Philosophie Et Theologie
- 24 Janvier 2013
- 9782204100168
Avec ce second volet de Finitude et mystère, et après la publication de Philosophie et théologie. Anthologie (Paris, Ed. du Cerf, : vol., 2009-2011), Philippe Capelle-Dumont prolonge sa réflexion sur l'histoire et le statut contemporain de la relation entre la philosophie et la théologie. Le premier axe de l'ouvrage - Inspirations - est consacré à l'analyse de plusieurs schèmes fondamentaux qui, depuis saint Paul et la patristique, le néoplatonisme et Thomas d'Aquin jusqu'à Heidegger, Ricoeur et Levinas, ont suscité les principaux paradigmes de la rencontre entre ces deux traditions fondatrices.
Le second axe - Dualités - interroge, selon une visée systématique, les tensions principales dont hérite ainsi notre siècle entre les trois grandes familles disciplinaires que sont la phénoménologie, la métaphysique et la théologie.
-
L'église des philosophes ; de nicolas de cuse à gabriel marcel
Tilliette X
- Cerf
- Philosophie Et Theologie
- 16 Novembre 2006
- 9782204079662
Xavier Tilliette, outre qu'il soit le grand érudit déjà signalé de Schelling, de l'idéalisme allemand, d'autres grands philosophes auxquels il a dédié d'importantes monographies (Jules Lequier, Maurice Merleau-Ponty, Karl Jaspers), est l'auteur par excellence de la christologie philosophique, ce grand thème qu'il a su intelligemment proposer et imposer à l'attention des philosophes et des théologiens. À l' Idea Christi nous voyons maintenant dans ce livre correspondre l'idée d'Église ou l'Église en idée ; à la christologie philosophique fait donc pendant une ecclésiologie philosophique. Du reste, cela peut sembler naturel, vu le lien historique ainsi que scripturaire entre le Christ et l'Église. Mais, ici, on parle d'ecclésiologie philosophique , comme auparavant de christologie philosophique , il s'agit donc de beaucoup plus qu'une analogie ou une vague affinité. Le fait est qu'une intuition féconde se montre apte à germer dans des milieux divers, si connexes qu'ils soient, étant donné le joint structurel qui unit le Christ et l'Église. Les auteurs examinés et l'arc temporel sont singulièrement accordés à ceux de la christologie philosophique : de Nicolas de Cuse à Schleiermacher, en passant par Leibniz, Kant, Fichte, Schelling, Hegel, puis Kierkegaard, Rosmini, Moehler, Newman à la fin du XIXe siècle, pour aboutir à Soloviev, Blondel, Maritain, Guardini, Fessard et Bruaire.
-
Du principe ; l'organisation contemporaine du pensable
Stanislas Breton
- Cerf
- Philosophie Et Theologie
- 18 Août 2011
- 9782204096294
"La méditation du Principe est le principe même de la philosophie." Cette sentence par laquelle débute le présent ouvrage ne décline pas seulement le projet d'un livre, elle traduit l'ambition d'une oeuvre.
Son auteur, Stanislas Breton, disparu le 2 avril 2005, métaphysicien original et génial, parvenu alors au faîte d'une recherche initiée dans les universités romaines, poursuivie dans les Instituts catholiques de Lyon de Paris et relancée à l'Ecole normale supérieure d'Ulm, en déroulait alors la thèse dans une étonnante fulgurance. Trente ans exactement après sa première publication, celle-ci se trouve à nouveau, plus actuelle que jamais, présentée au public.
Les quatre parties qui la structurent sont consacrées au concept antique de "Principe" à "l'Ineffable" auquel il se trouve nécessairement confronté, à ses usages en philosophie et en théologie, et à la critique à laquelle le soumet la pensée contemporaine. Elles déchiffrent, chemin faisant, ce qui décide, sous des modes bien différents, de l'"organisation du pensable" à l'intérieur des philosophies et des théologies.
Ainsi réédité, cet ouvrage se livre à l'inspiration de nouvelles générations soucieuses d'honorer et d'exploiter, dans la ligne du N Fonds Breton une oeuvre d'exception.
-
Philosophie et théologie au moyen âge ; anthologie Tome 2
Philippe Capelle-dumont
- Cerf
- Philosophie Et Theologie
- 20 Août 2009
- 9782204088619
Nous présentons la première " Anthologie des relations entre la philosophie et la théologie ". Réalisée selon l'intention de la collection qui la recueille, elle s'est donnée pour objet de rassembler la mémoire ample et riche mais oubliée, parfois dissimulée, d'une détermination plurielle et fondatrice de l'histoire des idées et des pratiques occidentales. Réunissant de façon quasi exhaustive et critique les grands textes témoins, de la naissance de la philosophie à nos jours, d'une corrélation ainsi diversifiée mais continuée, elle voudrait contribuer à la tâche de clarification des thèmes et des concepts qui structurent notre " épistèmê ", inspirent notre travail de connaissance et informent nos logiques d'action. Les quatre tomes qui la constituent ont été élaborés selon les quatre grandes périodes historiques dont nous avons voulu assumer précisément les limites et les seuils. Ce deuxième tome, consacré à la période médiévale, débute avec la réception byzantine au IXe siècle, l'appropriation musulmane d'Aristote au Xe siècle (Fârâbî) et se clôt sur les théologiens philosophes de la fin du XVe siècle. Formé de vingt-quatre notices nominatives et thématiques (Scot Érigène, Anselme, Abélard, les Victorins, Pierre Lombard, Bonaventure, Thomas d'Aquin, Duns Scot, Ockham, Dante, Pétrarque, Gerson, d'Ailly, Nicolas de Cues..., le " kâlam " musulman, la théologie-science, le rapport exégèse-théologie, la philosophie politique, la tension humanisme-théologie...), et suivant un ordonnancement chronologique rigoureux, il restitue les corpus fondamentaux, témoins des théorisations mais aussi des pratiques institutionnelles d'une relation qui, dans sa complexité même, a ouvert les espaces moderne et contemporain de la pensée. -- We present the first 'Anthologie des relations entre la philosophie et la théologie'. Constructed in the same way as other books in the collection, its aim is to assemble the testimonies - ample and rich, yet forgotten or occasionally concealed - of a pluralistic founding vision of the history of Western ideas and practices. By including a critical and almost exhaustive selection of great texts from the birth of philosophy to our times, testimonies to a diversified but continuous correlation, it aims to clarify those themes and concepts which structure our 'episteme', inspire our acquisition of knowledge and shape our actions. The four tomes which make up this work represent four great historical periods whose limitations and thresholds we have presumed to define with precision. This second tome, devoted to the Middle Ages, begins with the Byzantine reception in the 14th century, the Muslim appropriation of Aristotle in the 5th century (Fârâbî) and closes with the philosophical theologians at the end of the 15th century. Consisting of twenty-four nominative and thematic notices (Johannes Scotus Eriugena, Anselme, Abelard, the Victorins, Pierre Lombard, Bonaventure, Thomas Aquinas, Duns Scot, Ockham, Dante, Petrarch, Gerson, d'Ailly, Nicolas de Cues... the Muslim 'kalam', theology/science, the exegesis/theology relation, political philosophy, the humanism/theology opposition...), arranged in strict chronological order, it restores the fundamental corpus, a testimony of the theorisations but also the institutional practices within a relation which, through its very complexity, opened modern and contemporary avenues of thought.
-
Dieu existe-t-il encore ?
Philippe Capelle, André Comte-Sponville
- Cerf
- Philosophie Et Theologie
- 20 Octobre 2005
- 9782204079754
-
Philosophie et théologie à l'époque moderne Tome 3
Bardout Jc
- Cerf
- Philosophie Et Theologie
- 16 Avril 2010
- 9782204081788
Nous présentons ici la première Anthologie de textes concernant les rapports entre la philosophie et la théologie. Fidèle à l'esprit de la collection fi Philosophie & Théologie elle se donne pour objectif d'illustrer l'histoire complexe et mouvementée des rapports entre ces deux disciplines qui atteste à quel point le destin de la pensée occidentale est déterminé par les deux sources de la prophétie biblique et de la sagesse grecque. Souvent ignorée, parfois même occultée, cette détermination plurielle et fondatrice de la rationalité n'est pas seulement une clé importante pour déchiffrer l'histoire des idées, mais aussi pour réfléchir sur les présupposés de certaines pratiques. En réunissant et en présentant les grands textes où philosophes et théologiens affrontent la question de leur altérité, des origines jusqu'à la fin du XXe siècle, la présente anthologie veut contribuer à la clarification des thèmes et des concepts qui structurent l'organisation du pensable et éclairent notre agir. Les quatre tomes dont elle se compose correspondent à quatre grandes époques historiques. Ce troisième tome, consacré à la période dite ' moderne ', débute avec les figures paradigmatiques du XVIe siècle et se clôt avec le dernier grand penseur du XIXe siècle. Formé de vingt-huit contributions nominatives (Luther, Calvin, Erasme, Jansénius, Descartes, Pascal, Spinoza, Malebranche, Leibniz, Lessing, Kant, Fichte, Schelling, Hegel, Schleiermacher, Marx, Nietzsche) et thématiques (la théologie physique, les tensions entre scepticisme et théologie, philosophie et mystique, matérialisme et théologie), en suivant un ordonnancement chronologique rigoureux, il restitue les corpus fondamentaux, témoins des théorisations et des pratiques institutionnelles d'une relation qui, en ses différentes figures, a participé puissamment au développement du moment moderne de la pensée et en a ouvert l'espace contemporain. Philippe Capelle-Dumont.
-
Christianisme et philosophie chez Origène
Joseph O'leary
- Cerf
- Philosophie Et Theologie
- 6 Octobre 2011
- 9782204096331
Le premier grand système de théologie chrétienne, bâti par Origène d'Alexandrie au IIIe siècle, est parcouru par des failles significatives, qu'une lecture déconstructrice cherchera à relever. Un rapport intime et conflictuel au platonisme est reflété dans le style même de l'Alexandrin, examiné ici dans des passages clés tirés du traité des principes, du Commentaire sur Jean et du Contre Celse. Il en résulte des éléments pour un jugement critique sur l'alliance forgée entre foi et philosophie par Origène et ses successeurs. Au moment où le christianisme cherche une nouvelle inculturation dans un monde postmétaphysique et en rapport à des contextes non européens, cette critique contribue à une saisie plus lucide des enjeux du passé et des possibilités qui s'ouvrent aujourd'hui.
-
Philosophie et théologie dans la pensée de Martin Heidegger
Philippe Capelle
- Cerf
- Philosophie Et Theologie
- 19 Septembre 2001
- 9782204068260
La relation entre la philosophie et la théologie est coexistensive au mouvement du penser de Martin Heidegger.
Elle n'a pas seulement fait l'objet d'une Conférence en 1927. Elle ne saurait constituer non plus un simple thème de relecture de son oeuvre. Après la publication, ces deux dernières décennies, de plusieurs textes majeurs de l'auteur, restés longtemps inconnus, à l'heure du renouvellement des recherches sur ses origines sociales et intellectuelles, la question appelait un nouvel examen. Philippe Capelle met en relief les trois topiques fondamentales de cette relation philosophie et théologie scripturaire, philosophie et ontothéologie, pensée de l'être et attente du dieu, ainsi que les différentes étapes de leur thématisation.
Il analyse le rapport de Heidegger à la tradition théologique en faisant valoir un triple point de vue l'enracinement dans la culture catholique ; la dette vis-à-vis des schèmes fondamentaux des théologies catholique et (surtout) protestante, ainsi que de leurs principaux fondateurs : saint Paul, saint Augustin, la scolastique médiévale, Luther, Bultmann ; la provenance qui autorise paradoxalement la sortie jamais achevée de la théologie chrétienne.
Rejetant toute interprétation théologique de la pensée heideggerienne, il interroge enfin le thème du " retrait " comme motif herméneutique central et comme pivot d'une approche renouvelée des rapports entre la philosophie et la théologie.
-
Dieu n'apparaît pas dans le monde. Si l'athée et le mystique partagent un tel constat, ils en donnent des interprétations radicalement divergentes. Pour l'athée, l'absence phénoménale de Dieu est le signe de son inexistence. Pour le mystique, la manifestation de l'inapparaître de Dieu révèle sa transcendance par rapport à tout phénomène mondain. À ses yeux, Dieu est Celui qui, dans le monde, brille par son absence. Ce livre montre en quoi l'ordre de phénoménalité propre au monde est opaque à toute révélation divine, du bonheur qu'éprouve la chair dans la mondanité cosmique, au jeu subtil et mouvant des apparences dans la mondanité sociale. Face à une telle opacité, le métaphysicien constitue un monde intelligible transparent à la puissance de la raison divine. Telle n'est pas la voie empruntée par le mystique. Par l'ascèse du détachement, il suspend aussi bien la puissance de la chair que celle de la raison. Le moi mystique s'éprouve comme une subjectivité traversée : ce n'est plus lui qui voit, mais Dieu qui voit le monde à travers lui. Ainsi la mystique n'opère-t-elle pas la négation du monde, mais sa transfiguration : à travers l'éclat du monde perce la splendeur du créé. Ancien élève de l'École normale supérieure, Laurent Lavaud est agrégé et docteur en philosophie. Il est actuellement maître de conférences à l'université de Paris 1- Panthéon-Sorbonne. Il a notamment publié D'une métaphysique à l'autre : figures de l'altérité dans la philosophie de Plotin (2008).
-
Du religieux, du théologique et du social
Pierre Gisel
- Cerf
- Philosophie Et Theologie
- 31 Mai 2012
- 9782204098403
Cet ouvrage donne un aperçu des derniers travaux de l'auteur. Articulés à une mutation affectant le religieux au coeur du social occidental qui fait éclater les circonscriptions établies (philosophie, théologie, sciences des religions, sciences humaines), par-delà la diversité des héritages et des manières de considérer l'humain, ce qui le traverse, le mobilise et l'affecte. La première partie touche des modifications dans l'approche des phénomènes en cause. Où sont en jeu les motifs de la transcendance, de l'immanence, de la singularité, de ce qui arrive à nos sociétés, de ce qui les travaille et s'en dérobe. La deuxième partie reprend des dossiers d'histoire contemporaine de la théologie. Où se font voir des déplacements significatifs : la centralité ou non d'une question portant sur de l'ultime, le statut de ce qui apparaît comme nouveauté, une prise en compte des pratiques, ce que peut entraîner un regard sur la mystique, la mise en cause d'un anthropocentrisme, un nouveau positionnement des acteurs (à l'occasion du créationnisme). La troisième est centrée sur ce qui est allégué comme fondement, mémoire ou référence. Une question cruciale au coeur des traditions religieuses et de nos sociétés, liée aux recompositions d'identité, de rapports au monde et à altérité. Que l'auteur examine à propos de deux motifs : le texte biblique et ce dont il est investi, l'homme Jésus et sa construction comme figure. -- This book gives us a glimpse of the author's latest research in relation to the mutation affecting religious phenomena at the heart of Western society, one that explodes established divisions (philosophy, theology, science of religions, humanities), unheeding of the diverse heritages or ways of considering humanity, of what mobilises us and affects us. The first part deals with modifications in our approach to the phenomena in question. Here are discussed transcendence, immanence, singularity, what is happening to our societies, who attempts to work within them and who shrinks away from the task. Part two studies dossiers of contemporary history of theology. Here, significant shifts are visible: the eventual central position of a question relating to the ultimate, the status of what appears to be new and an acknowledgement of practices that can lead to a mystic attitude, the questioning of anthropocentrism and new positions of players (on the occasion of creationism). The third part is based on the alleged foundations, memory and reference. A crucial question at the heart of religious traditions and our societies, linked to restructuration of identities, of relations to the world and otherness, which the author examines through the prism of two motifs: the biblical texts and what they represent, the man Jesus and his construction as a figure.
-
Après les critiques de Heidegger et de Lévinas relatives à l'ontothéologie, une relecture de Kant s'impose, qu'effectue l'auteur à partir d'une analyse approfondie notamment de la Critique de la raison pure . L'interprétation dominante a vu dans la philosophie kantienne la déclaration de la fin de la métaphysique et la prise de distance avec toute forme d'ontologie. Kant considère l'ontothéologie (mot inventé par lui) comme le fruit suprême de la connaissance humaine et adopte, concernant le rapport entre métaphysique et théologie, une position nuancée. Ainsi opère un modèle singulier de métaphysique, capable de porter la raison jusqu'à ses propres limites, l'ouvrant ainsi à ce qui la dépasse : le monde intelligible, l'idée de la réalité de Dieu. Ce modèle de la raison aux confins est la clé de voûte de toute la réflexion kantienne concernant la thématique théologique.
-
De la pudeur à l'amour
Inès Pélissié du Rausas
- Cerf
- Philosophie Et Theologie
- 17 Juin 2016
- 9782204111614
Ulysse, devant la belle Nausicaa, a une réaction pour le moins étrange : " il cassa dans la dense verdure un rameau bien feuillu qu'il donnerait pour voile à sa virilité... " À travers cette réaction apparemment anodine, Homère lève un voile sur le mystère de la sexualité humaine. Mystère de la personne qui refuse d'être considérée comme un objet, d'être " captée " par l'autre, d'être violée dans son intimité et qui donc se protège. La pudeur ne trahit-elle pas une dimension métaphysique de la personne ? C'est la thèse que défend ici avec brio Inès Pélissié du Rausas. Poursuivant l'observation de la pudeur et de la sexualité chez les peuplades primitives et les tribus océaniques, comme dans la Bible, la littérature classique et l'histoire de la philosophie, l'auteur dégage une constante, une certitude quasi-scientifique : l'homme a un besoin infini d'être respecté, d'aimer et d'être aimé comme une personne. C'est donc à une théologie de la pudeur que nous invite cet appel du coeur humain, en la révélant comme un écho lointain des origines où le corps était, en toute simplicité et vérité, le témoin fidèle de l'amour authentique entre les personnes. Qui le comblera dans son désir ? La question reste ouverte. Mariée et mère de cinq enfants, Inès Pélissié du Rausas est docteur en philosophie à l'université Paris IV-Sorbonne et enseigne à l'Institut de Théologie du corps. Elle est conférencière et auteur de nombreux ouvrages qui donnent aux parents les outils d'une éducation à l'amour éclairée par la théologie du corps et appuyée sur la psychologie de l'enfant.
-
Expérience philosophique et expérience mystique
Capelle P
- Cerf
- Philosophie Et Theologie
- 1 Janvier 2005
- 9782204078269
La relation entre la philosophie et la mystique forme une question " à la limite ", que la fatalité a le plus souvent déclinée en une suite d'oppositions frontales : entre le rationnel et l'émotionnel, le logique et le pathologique, le discours et l'indicible...
Depuis quelques années cependant, plusieurs motifs portent à reconsidérer cette relation singulière. Une somme d'informations sans précédent sur les diverses traditions mystiques, sur leurs variabilités historiques et géographiques est désormais accessible. En outre, la mystique est devenue un objet oecuménique et interreligieux de premier plan qui invite à reposer la question de l'essence du religieux dans la traversée herméneutique des différences confessionnelles.
Enfin, on enregistre une forte demande de redressement spéculatif face à l'essor actuel des sectes et au développement des syncrétismes religieux. Mais le philosophe est-il qualifié pour comprendre la mystique ? A quelles conditions ? De son côté, le mystique n'a-t-il point tendance à cacher sa dette à l'égard de l'expérience de la pensée, voire des concepts philosophiques ? Plus profondément encore, faut-il lier la mystique au seul " religieux " ? La philosophie n'est-elle pas un exercice spirituel, une expérience ? C'est justement par cette entrée " expérientielle " dans la question que le présent ouvrage trouve son originalité.
Grâce aux contributions de spécialistes qu'il réunit, il répond à trois tâches précises : redéfinir le concept d'expérience dès lors qu'il est assigné à la philosophie et au religieux ; évoquer dans une perspective critique les grands figures historiques, témoins et acteurs de l'intersection des deux champs, philosophique et mystique (Plotin, Augustin, Denys le Pseudo-Aréopagite, Bernard de Clairvaux, Maître Eckhart) ; mettre à l'épreuve, selon une perspective systématique et au voisinage des oeuvres majeures de Simone Weil, Franz Rosenzweig, Emmanuel Lévinas, Éric Weil et Maurice Blondel, les différentes théorisations d'une relation finalement plus présente qu'on ne le dit, dans la structuration du pensable contemporain.
-
Les trois états ; science, théologie et métaphysique chez auguste comte
Michel Bourdeau
- Cerf
- Philosophie Et Theologie
- 21 Août 2006
- 9782204080804
Le nom d'Auguste Comte nous arrive d'ordinaire précédé d'une réputation peu flatteuse. Le présent ouvrage voudrait montrer combien l'image du positivisme qui a cours aujourd'hui s'applique mal à celui qui en fut le fondateur, et rendre à nouveau compréhensible l'accueil plus que favorable réservé, il y a quelque cent cinquante ans, à la philosophie positive par des esprits aussi éminents que Mill ou Littré. A cette fin, il prend pour fil conducteur la loi des trois états, que l'auteur du Cours a toujours donnée comme la matrice de son oeuvre et qui résume l'histoire de l'humanité dans la succession de trois états, théologique, métaphysique, puis positif. Après Auschwitz ou Hiroshima, le lecteur du XXIe siècle a toutefois du mal à se reconnaître dans la croyance au progrès que Comte partageait avec ses contemporains et dont cette loi est l'expression emblématique. C'est pourquoi les états sont présentés ici comme autant de formes d'esprit dont Comte était le premier à admettre qu'ils avaient très souvent cohabité. Il en résulte un double avantage. Tout d'abord, alors que, en partie sous l'influence du néopositivisme, le positivisme en était venu à ne plus être qu'une philosophie des sciences, il devient possible de refaire une place à la politique positive et de montrer comment, dans le projet comtien, la philosophie politique et la philosophie des sciences s'appellent l'une l'autre. De plus, un exposé en deux temps permet de faire le partage entre ces aspects de la pensée de Comte qui correspondent à peu près à l'image que l'on s'en fait d'ordinaire et ceux qui, aujourd'hui encore, continuent à nous paraître extravagants et qui ne sont pas toujours les moins intéressants.
-
Hegel, système et structures théologiques
Vieillard Baron
- Cerf
- Philosophie Et Theologie
- 23 Novembre 2006
- 9782204081962
Si l'on considère l'ensemble des textes de Hegel à partir de 1801, sans oublier les cours de Berlin, on voit que l'unité de la philosophie hégélienne tient à des structures théologiques qui sont comme un fil directeur permanent. Dès les projets de système d'Iéna, Hegel a une idée de l'Esprit absolu et envisage de penser le tout comme seul vrai. Si sa pensée évolue sur certains points, en particulier la dimension ecclésiale de la communauté éthique et religieuse, elle ne change pas en profondeur. Cet ouvrage présente l'ensemble de la philosophie hégélienne à partir de sa conception de Dieu, qui prend d'abord la forme du divin en général, inspiré de la Grèce antique, patrie de la philosophie, puis celle de l'Homme-Dieu, Jésus, qui naît, meurt et ressuscite, donnant l'image de l'absolu dans tous les domaines, et enfin celle de la Trinité où l'Esprit absolu manifeste la présence de Dieu aux hommes. Les structures théologiques du système se présentent d'abord comme une "Théo-logique " qui fait voir la structure trinitaire à l'oeuvre dans la pensée purement spéculative, et qui réalise l'idée hégélienne de Dieu, tout en la confrontant au Dieu de la tradition philosophique, en particulier celui d'Aristote, pensée qui se pense comprise comme réflexion absolue. Mais ce Dieu philosophique est Esprit, à la fois Saint-Esprit (définition religieuse de Dieu) et Esprit absolu, manifesté dans l'art et dans la religion (définition philosophique de Dieu). L'incarnation est la condition de la résurrection en Esprit dans la communauté croyante. Grâce à la convergence entre l'idée logique de Dieu et le Dieu de la religion chrétienne pensé comme Esprit, Hegel sauve la transcendance divine, qui est effective chez lui dans la stricte mesure où elle est philosophiquement pensée. La philosophie chrétienne de Hegel montre la vérité du christianisme, religion révélée et absolue dont l'Idée dépasse toutes les manifestations historiques.
-
Fénelon, une philosophie de l'infini
Devillairs Laur
- Cerf
- Philosophie Et Theologie
- 15 Mars 2007
- 9782204082785
L'histoire n'a principalement retenu comme héritiers ou adversaires de Descartes que Malebranche, Spinoza, Leibniz et Pascal. Jamais cité, peu ou pas étudié, Fénelon est pourtant l'un des cartésiens les plus rigoureux et les plus novateurs, celui qui donne de la métaphysique des « Méditations » la lecture la plus cohérente mais aussi la plus inattendue. Il révèle un cartésianisme négligé ou insoupçonné : un cartésianisme tout entier orienté vers la connaissance de l'infini, un cartésianisme de l'amour de Dieu.
Anti-Pascal du Grand Siècle, Fénelon demande de dépasser l'opposition trop facilement répétée entre Dieu des philosophes et Dieu des croyants, car la philosophie, lorsqu'elle est connaissance de l'infini, c'est-à-dire de Dieu dans ce qui fait sa divinité même, ouvre à la réalité du Dieu de la Révélation et constitue l'apologétique la plus convaincante.
Fénelon prouve et donne ainsi à comprendre que le rationalisme cartésien représente l'une des meilleures voies d'accès à Dieu et à son amour.