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Entreprise, économie & droit
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La question du droit met le philosophe en présence d'un secteur privilégié de l'activité humaine avec ses formes d'organisation institutionnelle, ses procédures, ses modes d'argumenter : une forme de vie qui, comme toute forme de vie, comporte ses jeux de langage spécifique. Pourtant les problèmes qui surgissent à partir de cette forme de vie n'ont rien de régional ; ils concernent le destin de l'homme en ce qu'il a de plus fondamental et, d'une certaine façon, la philosophie elle-même qui se découvre elle-même investie par la métaphore juridique dès lors qu'elle entreprend de définir sa propre rationalité. Les contributions réunies dans ce volume de la collection Philosophie tentent de situer la question fondamentale du droit dans le paysage philosophique de la modernité en dégageant trois carrefours centraux : le lien du droit et de la liberté avec ses enjeux concrets et fondamentaux - la controverse ancienne et moderne autour du droit naturel - le débat récent sur l'argumentation juridique.
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L'objectif de l'auteur n'a pas été d'exposer, avec un critère particulier, tel ou tel point de doctrine, ni de s'étendre sur des problèmes spécifiques de caractère social, tels qu'on les voit actuellement posés tout au long des colonnes des organes d'opinion et de recherche d'application systématique. Les difficultés de l'action pratique proviennent, en partie, de la distance qui sépare la doctrine proprement dite de l'application systématique. Dans ce domaine intermédiaire, la recherche a été moins exhaustive et c'est précisément sur ce point qu'il prétend apporter sa contribution basée sur des données d'étude et sur des considérations d'expérience.
A travers les trois parties de son ouvrage : Pour un nouvel ordre social en Europe - La profession - Entreprise et liberté, Braulio Alfageme étudie les problèmes fondamentaux touchant la doctrine, l'organisation sociale et économique, le droit du travail, la libre entreprise et toutes les questions posées par le monde du travail.
Ancien élève de l'Institut Catholique des Arts et Industries de Madrid, Braulio Alfageme deI Busto figure parmi le groupe d'hommes qui occupent des fonctions de direction dans des entreprises espagnoles d'importance nationale, lui confirmant ainsi son autorité sur le sujet traité.
Il est Président de « Bernardo Alfageme », entreprise fondée en 1875 à Vigo ; fondateur et Président de la Compagnie de Navigation « Naviera de Exportaci6n Agricola », Madrid, assurant une ligne régulière de trafic maritime entre les ports d'Europe et ceux du Proche-Orient. En 1936, il fonde la « Compania Espanola de Novedades Industriales y Técnicas », Madrid, dont il est actuellement Conseiller Délégué. Invité à prendre part en 1948 aux Tables Rondes de l'Institut International des Sciences Sociales et Politiques de Fribourg (Suisse) consacrées à la préparation du Congrès International d'Etudes Sociales de Rome en 1950, il fut rapporteur sur le thème de « La réforme de l'entreprise ». Depuis, il maintient une collaboration constante avec l'Institut de Fribourg.
Président de la Commission exécutive ayant organisé le Congrès International des Classes Moyennes de Madrid en 1958, ainsi que des Journées Internationales d'Etudes de Barcelone en 1962, puis des Réunions Internationales de Madrid en 1966 auxquelles il est fait allusion dans son ouvrage, Braulio Alfageme a participé à 1'« Acci6n Social Empresarial» de Madrid comme Vice-Président de la Commission Nationale et Président de la Commission d'Etudes.
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Les organisations malades de la science ; la rationalité du management
Roland Minnerath
- Beauchesne
- 1 Avril 1982
- 9782701010489
Les praticiens - et plus encore les théoriciens - du management considèrent volontiers leur spécialité comme une science. Et elle l'est sans doute, si l'on entend par science une méthode critique de connaissance et d'action.
Le management est un processus politique de conduite d'une organisation vers sa finalité spécifique. Il joue habituellement sur deux registres: d'une part, il élabore des stratégies en réponse aux contraintes internes et externes de l'organisation, et d'autre part, il légitime ses méthodes par leur conformité à des modèles de rationalité tirés des sciences physiques ou biologiques.
Ce double mouvement empêche souvent le management d'appréhender l'action collective à partir de son dynamisme interne et de son contenu: dans la motivation des hommes qui travaillent ensemble en vue d'un but qui a un sens. La mystérieuse maladie évoquée dans le titre se réfère donc à un usage inadéquat de la "science" appliquée au management. La science de la direction de l'action collective organisée doit être celle des hommes et non des choses.
L'auteur est lui-même Docteur d'Etat ès Sciences de Gestion. Il livre ici les résultats de son expérience et de ses réflexions pour inviter à de nouveaux approfondissements.
