Illustration de la sagesse bouddhique, le livre des morts tibétain continue à fasciner l'occident.
Cette traduction, moderne et claire, saisit le véritable esprit et la poésie de ce texte mythique. robert a. f. thurman, un des plus éminents connaisseurs du bouddhisme tibétain, a complété le texte original d'une introduction philosophique et historique, de notes et d'un glossaire des termes clés, ainsi que de trente pages inédites. a travers le bardo thödol, texte que l'on récite aux mourants, et les instructions à la personne qui récite, s'ébauchent pour le lecteur des pratiques simples, qui permettent d'approcher la mort sans crainte, de l'intégrer à la vie.
Ce manuel d'accompagnement des êtres au seuil de la mort allie beauté et spiritualité. livre de civilisation, il est aussi un guide indispensable à ceux qui se heurtent à la mort à cause de leurs angoisses, leur âge ou leur métier.
Remontant à trois ou quatre millénaires, le Yi King, le livre des mutations, est sans doute l'un des plus anciens textes de l'humanité.
Découvrant le sens et les articulations du Yin et du Yang, l'Obscur et le Lumineux, les deux principes fondamentaux de la Chine, le mythique Fo Hi traça les huit trigrammes qui produisirent les soixante-quatre hexagrammes, qui correspondent à des situations données, telles la difficulté, la prospérité, la réjouissance, la décadence, l'opposition, la décision, la sérénité ou la modération. Agir au bon moment selon les circonstances, voilà la leçon pratique que l'on peut tirer de l'interprétation des hexagrammes.
Cette nouvelle édition du Yi King permettra de se familiariser avec la sagesse chinoise et de trouver un conseil face à un événement. Ce classique de la spiritualité extrême-orientale connaît un succès grandissant en Occident. Il constitue un vade-mecum pour tout être qui s'interroge sur le sens de la vie.
Jean Guitton est, depuis la mort de Julien Green, le doyen de l'Académie française.
Sa longue vie (il est né en 1901), peuplée d'innombrables rencontres avec les esprits les plus éminents de ce siècle, permet de saisir les grands enjeux intellectuels du christianisme contemporain. Aussi était-il nécessaire de le revisiter pour mettre en perspective une oeuvre dont tous les aspects (littéraire, artistique, philosophique, exégétique, théologique) forment une synthèse indispensable à qui veut comprendre comment un intellectuel catholique a pu affronter toutes les difficultés opposées à la foi par le rationalisme scientiste issu du siècle dernier.
C'est pourquoi Gérard Leclerc publie aujourd'hui cet essai que l'on peut définir comme une biographie intellectuelle de l'auteur de Portrait de Monsieur Pouget. Pour parler de Jean Guitton, l'écrivain et le penseur, il convenait d'adopter la méthode qui fut toujours la sienne. Celle-ci consiste à partir de la personne, de sa configuration morale, de son évolution spirituelle afin de saisir l'émergence d'une pensée.
Ainsi, Guitton a-t-il procédé avec M. Pouget, Bergson, le père Lagrange, Paul VI et bien d'autres. On retrouvera tous ces personnages dans le livre de Gérard Leclerc, replacés dans la genèse des événements et des idées. C'est aussi un peu l'histoire de l'Église catholique au XXe siècle qui est rendue présente, depuis la crise moderniste jusqu'au concile Vatican Il et à ses suites. On découvrira un Jean Guitton plus complexe, plus malicieux, plus problématique qu'on ne croyait.
Un homme parfois touché par les blessures de la vie mais plein de ressources puisées dans sa foi ainsi que dans sa vaste culture et sa sensibilité d'artiste. Sait-on que, sans le recours à Proust, Guitton n'aurait pas été Guitton ? Il a contemplé son temps, ses contemporains, à la lumière qu'il a toujours su discerner dans l'espace et surtout dans l'intimité des visages. Chercher, comme le philosophe l'a toujours fait, le secret qui fait entrer dans la destinée des êtres, est un peu l'ambition de ce portrait.
Plus que jamais, l'islam est au coeur des débats du nouveau siècle.
La perception que nous avons de la troisième religion monothéiste est fort ancienne. En témoignent les nombreux auteurs classiques intéressés par la religion du Prophète, qui a toujours suscité des réactions passionnées, de l'enthousiasme à la méfiance. Cette anthologie se veut le reflet d'une préoccupation qui a traversé les siècles et qui s'est exprimée de multiples manières. Il y est question de foi, de Mahomet, de mosquées, de ramadan, de rites, d'Orient...
Nombre de hauts lieux y sont décrits Djeddah, La Mecque, Jérusalem, Al-Azhar, Cordoue... De Pascal, Montesquieu et Voltaire aux islamologues du XXe siècle, Massignon ou Rodinson, en passant par les écrivains voyageurs du XIXe siècle, ce regard français offre le recul nécessaire pour mieux comprendre le monde qui vient. Comme l'écrit Malek Chebel dans la préface : " Il nous reste une certitude : l'islam n'a pas fini d'agiter la conscience occidentale, en remuant chez elle autant les tensions les plus enfouies et les refoulements que les saines espérances...
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Edouard Schuré (18-11-1929) est un des grands noms de la spiritualité.
Célèbre pour Les Grands fut également un des théoriciens et des propagateurs du wagnérisme en France à la fin du XIXe siècle. Il laisse une oeuvre originale et profonde qui s'est illustrée dans de nombreux genres.
Jean-Paul II, le premier pape slave de l'histoire, a toujours éprouvé une grande admiration pour la France, dont il se fait, comme de Gaulle, une certaine idée.
Lorsqu'il vint à Paris en 1980, il fit un étonnant rappel de la vocation privilégiée de la " Fille aînée de l'Eglise ". Gérard Leclerc, auteur d'un précédent portrait intellectuel et spirituel de Jean-Paul II, a voulu comprendre les raisons de cet attachement particulier du Pape à l'égard de notre pays. Il a pour cela réexaminé les relations franco-polonaises depuis le Moyen Age, pourquoi celles-ci n'ont jamais cessé de se resserrer à l'ère moderne.
Les deux peuples, à travers des destins contrastés, ont toujours communié au moyen d'échanges culturels intenses. Jean-Paul II est l'héritier de ce passé et il considère que la France joue toujours un rôle déterminant dans l'évolution des idées et dans le combat pour l'homme. Il fut formé dès le plus jeune âge à l'école des figures françaises de la sainteté. Aussi est-il persuadé que, dans la nouvelle évangélisation qu'il préconise, la France se doit de réveiller ses énergies spirituelles pour répondre au défi de l'éclatement intérieur qui caractérise nos sociétés.
Depuis Clovis réinventé par le Pape en 1980, jusqu'aux Journées mondiales de la jeunesse en août 1997, se dessine un étonnant itinéraire. Tous ceux qui s'interrogent sur l'avenir spirituel du monde pourront y trouver une source d'inspiration et d'encouragement.