lorsqu'il songe aux demoiselles d'avignon, picasso est
déjà à paris depuis plusieurs années.
il fréquente max jacob, andré salmon, guillaume apollinaire, connaît une histoire d'amour avec fernande olivier. l'époque est aux fauves et à la découverte des arts qu'on appelait alors " nègres ". après plusieurs mois de recherche, picasso s'oriente vers une composition de nus féminins de grande dimension. le tableau est une révolution : " mon premier tableau d'exorcisme " dira plus tard picasso à andré malraux.
ses amis sont réservés sur son nouveau style qui anticipe le cubisme et cette nouvelle approche de la maison close. il faudra plusieurs années avant que le tableau soit accepté par un large public. il est exposé en 1916 au salon d'antin. puis jacques doucet l'acquiert, sur les conseils d'andré breton, avant que le tableau ne traverse l'atlantique pour entrer dans les collections du moma (1937), qui le conserve depuis lors.
la carrière publique du tableau peut commencer et naître la légende de picasso.
cet essai retrace l'histoire du plus célèbre tableau de picasso, des arcanes de sa conception aux interprétations contemporaines. on admet généralement que les demoiselles d avignon ont changé le cours de la peinture au xxe siècle.
De « Chanel N° 5 » à « Opium », d' « Arpège » à « Joy », de « l'Air du temps » à « Shalimar », chaque parfum célèbre cache une histoire passionnante.
En quinze chapitres, Anne Davis et Bertrand Meyer-Stabley, longtemps journalistes à ELLE, nous dévoilent les secrets des fragrances cultes, les coulisses des grandes maisons de couture ou de parfum, le travail des plus grands « nez ».
On découvre comment Madame Carven, Coco Chanel, Christian Dior, Jean Paul Gaultier, Jeanne Lanvin, Nina Ricci, Marcel Rochas ou Yves Saint Laurent ont exprimé leur style dans leurs parfums. On renoue avec l'âge d'or des maisons Caron, Guerlain, Hermès, Roger & Gallet.
On retrouve sans faille ces effluves mythiques qui sont presque des oeuvres d'art, la quintessence de la parfumerie française.
Cinq nouveaux parfums ont été ajoutés : Ambre sultan (Serge Lutens), Angel (Thierry Mugler), Chypre (Coty), Trésor (Lancôme) et Eau d'Hadrien (Annick Goutal).
Jonathan Cott, journaliste à Rolling Stone et biographe de Bob Dylan, a réuni dans ce livre trente et une des plus importantes interviews accordées au long de sa carrière par le créateur de « Like A Rolling Stone ». Ces témoignages directs permettent d'approcher et de mieux connaître cet artiste capital du XXe siècle qui n'a cessé de se métamorphoser au fil des décennies, de ses débuts folk en 1962 à New York jusqu'à nos jours où il est revenu au sommet. Outre six entretiens parus dans Rolling Stone, on trouvera ici la mythique interview avec Nat Hentoff de Playboy en 1966, un échange digne d'une pièce de théâtre avec Sam Shepard en 1987 et de nombreux autres textes où revivent les paroles, la musique et la vie de Dylan. Dylan par Dylan offre les indispensables clés pour entrer dans l'oeuvre légendaire d'une personnalité aussi complexe que géniale.
Quelques extraits :
« Je fuguais tout le temps parce que je n'étais pas libre. J'étais constamment sur mes gardes. En quelque sorte, à ce moment-là, je savais déjà que les parents font ce qu'ils font parce qu'ils sont coincés. S'ils se font du souci pour leurs enfants, c'est par rapport à eux. C'est-à-dire qu'il veulent que leurs enfants leur fassent plaisir, et ne les mettent pas dans l'embarras - pour qu'ils puissent être fiers d'eux. Ils veulent qu'on devienne ce qu'ils ont décidé à votre place. C'est pour ça que j'ai commencé à fuguer à dix ans. » À Nat Hentoff, The New Yorker, 1964.
« Il n'est pas nécessaire d'écrire pour être un poète. On peut travailler dans une station-service et être un poète. Je ne me considère pas comme tel, parce que je n'aime pas le mot. Je suis un trapéziste. » À Nora Ephron et Susan Edmiston, Positively Tie Dream, 1965.
« Le but le plus élevé de l'art est d'inspirer. Que peut-on faire d'autre ? Que peut-on donner aux autres en dehors de cela ? » À Jonathan Cott, Rolling Stone, 1978.
Cette biographie se compose du récit de la vie de Beethoven, d'un choix de ses textes, de ses lettres, de ses pensées. La vie de cet homme qui a toujours souffert est racontée depuis son enfance triste et misérable jusqu'à la longue maladie qui le conduisit à la mort. Elle apparaît comme l'histoire d'un désir de joie, implacablement trahi par un destin contraire, qui s'est manifesté par de continuelles et cruelles maladies, par cette surdité qui l'atteignit jusquà l'âge de vingt-cinq ans pour le torturer jusqu'à la mort : elle devint totale au moment où Beethoven composait les plus belles de ses oeuvres, notamment ses célèbres symphonies, et le laissa « muré en lui-même », seul comme il arrive à peu d'hommes de l'être, sans amour, et et jusqu'à la dernière minute plongé dans une extrême misère.
L'intention de Romain Rolland est de faire respirer aux hommes « le souffle des héros ». C'est un portrait moral qu'il dresse du compositeur : « J'appelle héros seuls ceux qui furent grands par le coeur. » C'est l'héroïsme qui permit à Beethoven d'être plus fort que son propre destin.
De grands artistes l'ont représenté, de Véronèse à Renoir, de Chardin à Courbet. Bondissants ou endormis, inquiétants ou ronronnants, ces félins se promènent à travers l'histoire de l'art, jouant avec les enfants, croquant des oiseaux ou se prélassant sur un sofa. Des postures de divas ? Non, car si les peintres ont aimé les chats, bien souvent ils ont su respecter la discrétion de leurs modèles qu'ils sont parfois allés jusqu'à les placer dans l'obscurité d'une cheminée ou d'une alcôve.
Le chat serait donc du domaine de l'intime et c'est le lien particulier unissant des poètes de la couleur à leur félin de compagnie qui est l'objet de ce livre. Les propriétaires de chats, quels qu'ils soient, ont tous en commun un amour inconsidéré pour cette race d'animaux, à la fois énigmatique et troublante.
Pour s'en convaincre, il suffit de se pencher sur la relation que Pablo Picasso, au regard magnétique, Salvador Dali, le fou génial ou encore Henri Matisse, le sage entretenaient avec leurs chats pour s'apercevoir qu'elle est source de fascination. Et lorsque l'animal devient omniprésent dans une oeuvre au point d'en faire partie intégrante - il rentre alors dans l'histoire de la peinture, comme si artiste et chat étaient presque des âmes-soeurs, des jumeaux, des frères, en un mot, de merveilleux comparses. Certes les femmes-peintres, Marie Laurencin, Suzanne Valadon n'imaginaient pas la vie sans eux. Mais leurs confrères, de Bonnard à Van Dongen, ne furent pas en reste. Noirs, roux, tigrés, persans, siamois ou de gouttière, ils se prélassèrent dans l'histoire de la peinture, tout en étant aux premières loges des mouvements artistiques.
Chats d'artistes nous promène à travers une impressionnante galerie d'artistes.
Cette édition rassemble pour la première fois l'ensemble des écrits sur l'art que Huysmans publia entre 1867 et 1901. Elle ne comprend pas moins de 40 textes inédits.
Découvreur de l'Impressionnisme et révélateur de nombreux talents, l'auteur d'À rebours a contribué par sa critique d'art à l'évolution des idées esthétiques au tournant des XIXe et XXe siècles et au renouveau de la peinture moderne. Le premier, il a su saisir l'importance du courant impressionniste, apprécier les couleurs vives et comprendre la révolution qui s'opérait brutalement dans la peinture. De suite, il a compris que nombre de ces artistes passeraient à la postérité.
De l'art flamand et hollandais des XVIIe et XVIIIe siècles à l'impressionnisme et au symbolisme, de Monet, Manet, Pissaro, Caillebotte à Gauguin, Cézanne, Seurat, Rops, Redon, c'est un panorama des plus brillants de l'histoire de l'art qui est livré à travers cette importante somme.
Plus tard, Huysmans se passionnera pour le symbolisme, avec Gustave Moreau, Odilon Redon et Félicien Rops. Sa conversion coïncidera avec la redécouverte de la peinture des primitifs allemands, à commencer par le plus célèbre d'entre eux : Matthias Grünewald.
Dans ces textes, Huysmans, peintre du langage, pulvérise la pensée au delà de toute notion de genre. À la frontière de la critique d'art et de la littérature, ces écrits esthétiques, qui prennent place à côté de ceux de Diderot, Stendhal ou Baudelaire, constituent le témoignage singulier d'un esthète du xixe siècle sur la peinture, en même temps qu'une invitation à relire une oeuvre littéraire sous une approche picturale.
- Nouvelle édition de l'Histoire de l'Art d'Élie Faure en un volume, monument de la critique esthétique avec une couverture inédite. La première édition était arrivée à épuisement.
Vaste fresque qui va de la préhistoire au début du XXe siècle, cette célèbre Histoire de l'Art n'avait jamais été publiée à ce jour en un seul volume. Issu des cours à l'Université populaire qu'Élie Faure donnait à Paris, ce projet, commencé en 1909, et repris plusieurs fois à chaque réédition avec des ajouts et des compléments, se présente comme une synthèse majeure de tous les arts des différentes civilisations. Cet ensemble symphonique s'impose par la hauteur de ses vues, l'immensité de son savoir et la profondeur de ses analyses. Élie Faure ne connaît nulle limite ni dans le temps ni dans l'espace. Tout ce qui relève de l'esprit créateur de l'homme le passionne. Le récit se décompose en quatre parties :
L'Art antique, L'Art médiéval, L'Art renaissant et L'Art moderne. Si les grandes disciplines telles l'architecture, la sculpture et la peinture sont largement mises à l'honneur, Élie Faure s'intéresse aussi à d'autres formes d'art qui relèvent du quotidien ou de la cérémonie. Dans un style profondément lyrique, il compose de vastes tableaux qui frappent les imaginations et se font écho par un jeu de correspondances.
Oeuvre majeure d'Élie Faure, écrit Dominique Dupuis-Labbé, l'Histoire de l'Art est un poème lyrique autant qu'un traité d'esthétique, un roman de l'humanité créatrice depuis les origines jusqu'aux années vingt et trente, et une méditation autant qu'une exploration passionnée, et n'a rien à voir avec ce qu'il appelait un catalogue sec des oeuvres plastiques des hommes' .
189 illustrations reproduisent les oeuvres les plus représentatives de chaque époque et de chaque civilisation. Des tableaux synoptiques et un index accompagnent le texte.
Avant d'être l'homme politique que l'on sait et le ministre des Affaires étrangères de la Ve République, Roland Dumas fut l'avocat de nombreuses personnalités, parmi lesquelles Picasso avec qui il a entretenu une longue amitié. Il a eu l'occasion maintes fois d'échanger avec le peintre. C'est son témoignage qu'il veut aujourd'hui exprimer. Cet essai revient sur les différents aspects de leur relation de leur première rencontre à la construction de cette amitié solide. Il est arrivé plusieurs fois à Roland Dumas de défendre Picasso à l'occasion de procès. Il venait souvent le voir dans sa maison de Mougins où Picasso vivait avec Jacqueline, sa dernière femme. Il a ainsi pu observer l'artiste à l'oeuvre dans son atelier, comprendre l'état d'esprit qui dominait chez le "dernier Picasso" et partager avec lui des échanges sur l'art. Picasso a notamment confié une mission délicate à Roland Dumas : s'assurer de l'arrivée de Guernica en Espagne au lendemain de la chute du régime franquiste. Ce fut une affaire diplomatique délicate puisque le tableau se trouvait au MoMA à New York et que plusieurs institutions espagnoles réclamaient le chef-d'oeuvre. C'est un des thèmes du livre qui évoque aussi le Musée imaginaire de Roland Dumas et le regard de François Mitterrand sur la peinture de Picasso. C'est Mitterrand qui a inauguré le musée situé à l'hôtel de Salé. Voilà autant de sujets évoqués dans ce livre riche et fervent.
En un tableau saisissant, Jacob Burckhardt (1818-1897) décrit dans La Civilisation de la Renaissance en Italie la plus grande révolution culturelle de l'Occident moderne.
Son essai - répondant à La Renaissance de Michelet - compte parmi les chefs d'oeuvre historiques du XIXe siècle. Burckhardt a profondément influencé notre manière de percevoir la Renaissance en insistant sur l'émergence de nouvelles formes politiques autour de la Cité et sur l'affirmation de l'individu au centre de la société. A travers la description des fêtes et des machines de guerre, l'analyse des principes de l'éducation, des sciences, de la religion, il recrée ce monde des républiques italiennes du Quattrocento, où la politique et l'administration étaient considérées comme des arts.
Dans sa préface, Robert Kopp retrace la genèse et la fortune de ce livre célèbre et rappelle l'étonnante modernité de Burckhardt, professeur à l'Université de Bâle et ami de Nietzsche. Il montre notamment que Burckhardt est à l'origine de l'histoire culturelle, croisant avec bonheur différentes disciplines.
25 femmes admirablement déterminées ! Elles ont osé, créé, innové et travaillé d'arrache-pied pour s'imposer dans le monde de la mode et du luxe. Robes, cosmétiques, parfums, joaillerie... Elles ont aussi tenu tête aux hommes et rien ne leur a résisté !
Elles se sont moquées des tabous et des conventions et leur success story est un palpitant tableau de plus d'un siècle de fashion-business. Elles nous entraînent ici dans la grand-messe des collections, nous font assister au lancement d'un parfum, à leurs combats de titans pour faire jaillir la beauté, que ce soit celle d'une parure ou d'une ligne de maquillage.
Jeanne Lanvin, Coco Chanel, Elsa Schiaparelli, Mme Grès, Nina Ricci, Carven, Donatella Versace, Sonia Rykiel, Laura Ashley, Chantal Thomass, Vivienne Westwood, Diane de Fürstenberg, Stella McCartney, Helena Rubinstein, Elizabeth Arden, Estée Lauder, les soeurs Carita, Hélène Rochas, Annick Goutal, Gloria Vanderbilt, Lolita Lempicka, Jeanne Toussaint, Paloma Picasso, Victoire de Castellane... chacune a sublimé la femme à sa manière. Mais connaît-on l'envers du décor forgé de sacrifices personnels et d'humiliations ?
À travers leur destin, Bertrand Meyer-Stabley, longtemps journaliste à Elle et Laurence Catinot-Crost, historienne de renom, nous entraînent vers les sommets de l'élégance.
Cette Vie de Michel-Ange parue en 1906 occupe une place éminente dans la série des biographies de Romain Rolland (ses « Vies des hommes illustres »), dans laquelle figurent notamment Beethoven et Tolstoï. Romain Rolland y déploie avec son art habituel une analyse subtile du caractère héroïque de Michel-Ange (1475-1564), un des créateurs les plus puissants du XVIe siècle. Rolland met en exergue les contradictions entre l'affaiblissement de la volonté et la puissance du génie. Il conte cette vie depuis l'enfance jusqu'à la mort en rappelant combien elle fut marquée par la solitude et la souffrance : en témoignent les nombreux récits des contemporains et les écrits de Michel-Ange lui-même, tant ses lettres que ses poèmes, abondamment cités. Immense sculpteur (le David), peintre de génie (la chapelle Sixtine), Michel-Ange est, dit Rolland, un vainqueur qui fut aussi un vaincu. Et c'est toute l'Italie de la Renaissance, à la fois effrayante et grandiose, qui revit dans ces pages.
La Vie de Michel-Ange se révèle une pièce essentielle dans la redécouverte de l'oeuvre de Romain Rolland qui s'opère aujourd'hui. La présentation de Jean Lacoste le rappelle avec brio.
Dix ans apre`s sa mort, il est temps de revisiter la vie et l'oeuvre du couturier le plus singulier de son sie`cle. Saint Laurent et ses collections, Saint Laurent et ses muses, Saint Laurent et ses parfums, Saint Laurent et ses maisons. Mais aussi Saint Laurent et ses de´pressions, Saint Laurent et ses addictions, Saint Laurent et ses amants.
Entre ombre et soleil, cet essai biographique nous plonge dans la tension e´trange qui a marque´ son existence, entre l'esthe´tisme sublime´ deses journe´es, sa maison de couture pleine de rituels, son appartement viscontien et ses nuits, ses exce`s, ses de´mons, sa relation passionnelle avec Pierre Berge´.
Qui e´tait le ve´ritable Yves Saint Laurent ? Un personnage aux multiples facettes : un de´prime´ chronique aux sautes d'humeur impre´visibles ; un amoureux du silence et de la solitude, un adepte du voyage autour de la chambre qui refusait de sortir de chez lui, hormis au Maroc. Mais aussi un homme de clan qui avait besoin sans cesse d'une cour de de`les, condamne´ a` la cre´ation perpe´tuelle d'ou` il cherchait a` s'e´vader par les arti ces ; un frustre´ que ne consolait pas le co^te´ e´phe´me`re de ses cre´ations. Il fut en n un sensible exacerbe´ que la moindre manifestation d'a ection bouleversait et un hypernerveux qu'un manquement au travail pouvait faire sortir de ses gonds violemment.
Longtemps journaliste a` Elle, Bertrand Meyer-Stabley nous replonge dans quarante ans de cre´ation au parfum de scandale. D'Oran a` Paris, de Marrakech a` la Normandie, il signe le roman du dernier monstre sacre´ de la couture qui porta sa fe^lure a` sa boutonnie`re, et qui, par les divagations de son crayon, laissa s'e´chapper ses re^ves au l de ses de´ le´s.
Ecrivain, cinéaste et historien du cinéma, Noël Herpe a été notamment commissaire en 2017, à la Cinémathèque française, de l'exposition consacrée au cinéaste Henri-Georges Clouzot (Le Corbeau, Quai des Orfèvres, Les Diaboliques...). À cette occasion, il a été amené à voyager dans toute la France, de Niort (ville natale de Clouzot) à Cancale (berceau de sa propre famille), en passant par Aix-en-Provence, Besançon ou Bergerac .... C'est à un véritable état des lieux de la cinéphilie hexagonale qu'il nous convie dans Souvenirs-écran, mêlant à des souvenirs intimes, ou à des réminiscences de Clouzot, un regard volontiers mélancolique, caustique, drolatique, sur le « paysage culturel » d'aujourd'hui. Traversé par une passion persistante de la littérature (Mauriac, Gracq...) et du cinéma (de René Clair jusqu'à Rohmer), le récit s'ouvre en même temps à la diversité d'un pays où s'estompent les maîtres anciens.
En 1935, Le Corbusier fut appelé en Amérique du Nord pour une série de conférences. Il partit une année entière.
L'Amérique fut pour Le Corbusier une passionnante révélation. Il nota ses impressions de voyage qui forment le présent livre, où il fait oeuvre de poète et de technicien. Les pages consacrées à New York comptent parmi les plus importantes consacrées à cette ville. Il analyse avec réalisme et compétence le phénomène américain, et dégage des enseignements précieux pour sa conception de la « ville radieuse ». « New York est une belle et digne catastrophe. Les Américains méritent d'être aimés. C'est ici le pays d'un grand tumulte, d'une grande activité, d'une grande action, de toutes les choses possibles. » Lors de ce voyage un monde était en train de naître. C'est cette époque fraîche et jeune que Le Corbusier a voulu saisir, comme « quand les cathédrales étaient blanches ».
Véritable aventurière du monde moderne, Gabrielle Chanel a habillé son siècle de sa fulgurante créativité. Ses choix et ses dégoûts très sûrs ont engendré un style devenu légendaire.
C'est ce style, associé à une vie personnelle romanesque et à l'histoire mouvementée d'une maison célébrissime, qu'analyse magistralement cet ouvrage sous toutes les coutures. C'est la « grammaire » de Mademoiselle Chanel, selon le mot de Karl Lagerfeld, qu'il décrypte pour en dégager les formules essentielles.
Les auteurs retracent ce parcours fascinant, marqué du sceau permanent de l'innovation et de ses éclatantes intuitions. Ne laissant rien au hasard, ils passent au crible toutes les collections, depuis l'origine, avec ces pièces emblématiques que sont devenus la veste cardigan, le tailleur, la petite robe noire, et sans omettre leurs prolongements imaginés par l'actuel directeur artistique, Karl Lagerfeld. A ces inoubliables créations, s'ajoutent d'innombrables parfums, bijoux, sacs, chaussures qui portent à jamais l'empreinte de Mademoiselle.
Cet essai très complet est une invitation au luxe mais aussi une plongée dans les coulisses de la rue Cambon. C'est un véritable « Chanel mode d'emploi » qui « déshabille » intégralement la grande-prêtresse des temps modernes.
Du Ritz à la fashion-week, Lynda Maache , qui travailla chez Chanel, et Bertrand Meyer-Stabley, longtemps journaliste à Elle, nous donnent ici la plus fascinante leçon de Look.
Damia (1889-1978) fut la grande chanteuse française réaliste d'avant-guerre et connut une réputation internationale. Cette biographie retrace son destin romanesque et singulier.
Née à Paris dans un milieu populaire, Marise Damien, dite Damia affirme très tôt son goût de l'indépendance ; adolescente rebelle, elle fréquente les milieux interlopes qui se mêlent à Paris, joyeuse capitale de la fête et du plaisir à la veille de la Grande Guerre. Elle danse, chante. On la remarque, et cette beauté intemporelle devient au temps des Années folles une véritable idole dont la célébrité dépasse les frontières de l'hexagone. Sur scène, son jeu envoûte. Damia a inventé sa propre dramaturgie, marquée par l'expressionnisme allemand : elle a le geste épuré, son corps drapé de noir mis en lumière, le regard magnétique saisissant l'auditoire subjugué par sa voix grave et mélancolique qui fait merveille dans La Veuve ou Les Goélands. Juliette Gréco et Barbara lui doivent beaucoup, moins cependant qu'Edith Piaf qui a tout pris d'elle, surtout à ses débuts. Actrice, elle tourne avec Abel Gance et Sacha Guitry.
Femme hardie, Damia est aussi vulnérable : elle s'adonne à l'opium, à la cocaïne et boit trop. Maîtresse de la danseuse Loïe Fuller, de la décoratrice Eileen Gray, elle s'étourdit avec des amants d'un jour, parfois pygmalions inspirés. Proust la connaît, Mauriac ira l'écouter à Bobino et Colette la fréquente, ainsi que Federico García Lorca, Simenon ou Jean Genet qui s'en inspire pour camper sa Divine dans Notre-Dame des Fleurs.
Grâce à de nombreux inédits, Francesco Rapazzini dévoile dans cette biographie de Damia, qui a obtenu le prix Pelléas, le destin extraordinaire de la grande chanteuse réaliste. Sous sa plume surgissent une époque et un monde, le music-hall, où se côtoyaient sans façon artistes, hommes politiques, écrivains, peintres...
Fruit de plusieurs années de recherche, ce livre retrace toute l'histoire du tableau L'Origine du monde, des arcanes de sa création en 1866 jusqu'à son entrée au musée d'Orsay en 1995. Conçu à l'origine pour Khalil-Bey, collectionneur ottoman résidant à Paris, le tableau de Gustave Courbet a connu un itinéraire des plus extraordinaires que Thierry Savatier éclaire d'un jour nouveau. L'ouvrage s'appuie sur de nombreuses archives publiques et privées françaises, anglaises, hongroises et américaines, et dévoile un pan secret à ce jour : le transfert du tableau en 1945 de Hongrie vers l'Union soviétique, où après bien des drames son propriétaire le baron Hatvany parviendra à le récupérer. Au début des années 1950, L'Origine du monde revient en France, acquis par Jacques Lacan, avant d'être livré au public. De nombreuses personnalités des XIXe et XXe siècles ont croisé le chemin du tableau : Théophile Gautier, Sainte-Beuve, Edmond de Goncourt, Sylvia Bataille, Alain Cuny, Marguerite Duras, Claude Lévi-Strauss, Dora Maar, René Magritte...
Scandale majeur de l'histoire de l'art, objet de fascination et de répulsion, cette oeuvre, offerte à toutes les interprétations, marque une date de rupture dans l'aventure de la peinture occidentale, qui justifie pleinement cette première « biographie » à part entière.
Instinctive, spontanée, la danse ne connaît d'autres lois que celles de l'inspiration.
C'est le geste de l'enfant, du prisonnier libéré, de la ménade, du fou de Dieu. Le ballet, lui, ne date que de quelques siècles : c'est une invention de l'Italie de la Renaissance et de la France de Louis XIV. Il conjugue toutes les disciplines : le théâtre, la poésie, la musique, les arts plastiques et une chorégraphie originale.
Le ballet a connu de multiples métamorphoses au cours des siècles. Chaque époque l'a réinterprété en fonction des goûts esthétiques du moment.
Noverre le Novateur élargit la science de la danse au XVIIIe siècle, avant que le romantisme renouvelle l'art du ballet avec Giselle et Le Lac des cygnes. Le XXe siècle sera lui aussi très fécond particulièrement à l'époque des ballets russes et suédois et les grands chorégraphies ne manquent pas : de Diaghilev et Balanchine à Pina Bausch et Philippe Decouflé en passant par Roland Petit, Serge Lifar et Maurice Béjart.
Alors qu'il avait seize ans, Marcel Schneider a eu une révélation en découvrant les ballets russes.
Depuis cette passion ne l'a jamais quitté. Il livre dans cet album la somme d'une vie. Tous les ballets y sont analysés : classiques, romantiques, russes, modernes...
Une invitation à la beauté, aux mystères des corps, à l'expression suprême de la grâce.
Jacques-Emile Blanche, fils du célèbre docteur parisien Émile Blanche, fut l'admirable portraitiste des grandes figures du XXe siècle: Proust, Joyce, Stravinski et tant d'antres...
L'approcher, c'est découvrir l'oeuvre multiforme d'un écrivain, d'un mémorialiste et d'un critique de son temps, attentif à toutes les inventions artistiques et littéraires, et même aux avant-gardes. Sa curiosité le pousse à s'intéresser particulièrement au monde anglo-saxon. Ses relations sont. innombrables: Virginia Woolf, Henry James, D. H. Lawrence, Thomas Hardy, George Moore, James Joyce avec lequel il s'entretient longuement.
Il peint les visages d'hommes encore inconnus: Proust, Gide, Barrès, Couteau, de femmes aussi: Colette, Anna de Noailles. Certains reviendront sous son pinceau, d'autres s'y ajouteront: Mallarmé, Valéry, Claudel, Bergson, Rodin, Max Jacob, Maurice, Montherlant, Giraudoux, Morand, Drieu La Rochelle, Radiguet, René Crevel... Des musiciens: Debussy, Poulenc, Darius Milhaud, Arthur Honegger. Des danseurs enfin: Nijinski, Ida Rubinstein.
Blanche fut aussi un peintre de paysages de Normandie ou d'Angleterre et d'atmosphères d'intérieurs, qui révèlent les nombreuses facettes de son talent. Dans cette première biographie très documentée et richement illustrée, qui s'appuie notamment. sur le journal inédit de Blanche ainsi que sur sa correspondance, Georges-Paul Collet. fait revivre cette vie hors du commun, marquée par la rencontre de géants de la littérature.
Wagner est une maladie, qui a vite pris un essor pandémique : Nietzsche a été le premier à le dire, confirmé par Barrès, Claudel, Thomas Mann et tant d'autres. Dès la création du Festival de Bayreuth, les écrivains n'ont cessé d'être fascinés par cette formidable machine à jouir, dont la foncière obscénité est dédouanée par les plus hautes garanties de l'Art total, qui, ainsi que nul n'en ignore, élève et purifie tout ce qu'il touche. Église, bordel et hôpital tout ensemble, non seulement on n'a pas honte d'y aller, mais on s'en vante, l'équipée sexuelle camouflant ses spasmes inavouables dans le noble drapé du sacrement et de la cure. On en espère la grâce ou la guérison, mais on vient surtout pour s'offrir sans avoir à rougir au mascaret érotique que fait déferler une musique dont on dirait qu'elle est la première, et peut-être la seule, à pousser à ce point littéralement inouï la capacité de l'expression sonore à exprimer et susciter le désir.
Au-delà de leurs variations, les textes littéraires ici analysés ont tous en commun de présenter des exemples de ces pathologies que provoque l'oeuvre wagnérienne, censée pourtant y remédier. C'est toute l'ambivalence de ce que les Grecs appelaient pharmakon : à la fois ce qui inocule le mal et en délivre.
Parmi les auteurs évoqués, on retrouve : Élémir Bourges, Robert Godet, Péladan, Gabriele D'Annunzio, Teodor de Wyzewa, Blasco Ibanez, Henry Céard, D.H. Lawrence, Arthur Schnitzler et bien d'autres encore...
La haute joaillerie a son histoire : ses plus anciennes dynasties, peuplées de créateurs hors pair, l'ont écrite à force d'ingéniosité, d'inventivité et de défis artistiques.
Réputés pour l'originalité de leur style, leur puissant savoir-faire, les grandes maisons joaillières acquirent leur réputation à travers les commandes des souverains et de l'aristocratie. Louis XIV, Marie-Antoinette, les tsars de Russie, des maharadjas, Napoléon (qui choisit Chaumet pour créer le diadème du sacre de Joséphine), le duc et la duchesse de Windsor (à l'origine de bijoux mythiques comme la panthère de Cartier), tous contribuèrent à lancer des modes qui stimulèrent la création des orfèvres. Ceux-ci tissèrent ainsi des liens étroits entre les lapidaires, les bijoutiers et les sertisseurs.
Si Van Cleef & Arpels confectionna la couronne de l'impératrice d'Iran Farah Pahlavi, Mellerio fut le joaillier préféré des reines et Cartier, surnommé par le roi d'Angleterre Edouard VII, « le joaillier des rois, le roi des joaillier » fut leur égal.
Buccellati, Fabergé, Harry Winston, Boucheron, Garrard, Lalique, Tiffany, Piaget, Bulgari, Fred, Mauboussin parvinrent, au terme de recherches acharnées, à mêler l'élégance discrète, le raffinement, le goût de l'innovation, le design, à des mécaniques horlogères de plus en plus complexes, à des techniques de plus en plus sophistiquées. Ils ne cessèrent de chercher et de chérir les pierres les plus exceptionnelles pour donner naissance à des pièces incomparables de beauté.
À travers la saga de ces quinze maisons magnifiques, Bertrand Meyer-Stabley, longtemps journaliste à Elle, et Laurence Catinot-Crost, historienne de renom, nous racontent l'histoire des joyaux les plus mythiques.