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Sciences humaines & sociales
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Victor Dojlida (1926-1997), fils d'un mineur polonais immigré en Lorraine, s'engage dans la Résistance à 16 ans, ce qui lui vaut d'être déporté en 1944 dans les camps de Struthof, de Dachau puis de Buchenwald. Lorsqu'il revient en Lorraine en 1945, il constate que le policier Reuter qui l'a arrêté et le juge Chiny qui l'a livré aux SS sont encore en poste : l'heure est à la réconciliation nationale. Mais Victor n'est pas du genre à se réconcilier avec ses bourreaux. En 1946, il rosse Chiny, qui n'ose se plaindre, craignant d'attirer l'attention sur son passé de collabo. La même année, il inflige une rude correction à Reuter. Mais celui-ci porte plainte et, cette fois, Victor est condamné à une amende et à un mois de sursis, ce qu'il ressent comme une profonde injustice. En janvier 1947, il braque la paye des ouvriers de l'usine sidérurgique locale, dont les actionnaires et les dirigeants ont abondamment contribué à l'effort de guerre allemand. Il est arrêté le lendemain. C'est le début d'une longue plongée dans l'enfer carcéral, qui va durer quarante-quatre ans, ponctués de plusieurs tentatives d'évasion - avec une brève parenthèse de quatorze mois de liberté en 1960-1962. Quand il sort définitivement de prison en 1989, sa vie est derrière lui. C'est le récit qu'il a fait de ses tribulations à deux visiteurs de prison, Françoise Capéran et Guy Morel, que contient ce livre, qui fait suite à ses mémoires de résistant, parus en 2020 sous le titre Le Dzikus. Ce document et le riche apparat de notes qui l'accompagne retrace le destin singulier d'un homme que les institutions judiciaire et pénitentiaire ont tout fait pour briser, mais qui est resté toujours debout. De même que Le Dzikus était une précieuse contribution à l'histoire de la Résistance et de la déportation, De Dachau aux cachots de la république jette une lumière crue sur le système carcéral français de la seconde moitié du XXe siècle, que Victor Dojlida a presque entièrement passé enfermé. Ce récit est précédé d'une notice décrivant la découverte de ce document, ainsi que d'une préface de maître Henri Leclerc, ancien président de la Ligue des Droits de l'Homme et actuel président d'honneur de cette association, qui a bien connu Victor Dojlida en tant qu'avocat pénaliste.
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Yves Pagès, auteur des Petites Natures mortes au travail, nous entraîne en 1910, au temps des " apaches " et des " anarchos ", au coeur d'un Paris populaire aujourd'hui éteint.
Il y suit les traces d'un ouvrier cordonnier qui, bardé de cuir et hérissé de clous, tua un policier et en blessa grièvement quelques autres dans la rue Aubry-le-Boucher. Ce fait divers défraya la chronique et engendra une polémique virulente qui se conclut par une émotion populaire d'une rare intensité : des milliers de rebelles dansèrent la carmagnole sur le boulevard autour du cou tranché du meurtrier, victime à leurs yeux d'infâmes manigances policières.
Car la haine viscérale qui animait l'homme aux brassards de fer était alors largement répandue, parmi le peuple, à l'égard d'une police dont la vile besogne consistait surtout à protéger les repus. L'acte vengeur de Liabeuf suscita donc, dans la foule ouvrière, la plus vive sympathie - aux cris de : " Vive Liabeuf et mort aux vaches ! "
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Florence insurgee - le tumulte des ciompi (1378)
Machiavel Nicolas
- Insomniaque
- 22 Octobre 2021
- 9782376231011
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Wooblies & hobos ; les industrial workers of the world ; agitateurs intinérants aux Etats-Unis ; 1905-1919
Joyce Kornbluh
- Insomniaque
- 7 Janvier 2012
- 9782915694574
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Le communalisme ; les communautés affinitaires et dissidentes, des origines jusqu'au XXe siècle
Kenneth Rexroth
- Insomniaque
- 17 Mai 2019
- 9782376230069
Les communautés affinitaires dissidentes remontent à la plus haute antiquité. C'est leur histoire tumultueuse, semée de persécutions, que Kenneth Rexroth relate dans ce livre, publié aux États-Unis en 1974, au soir de sa vie de poète et d'en-dehors.
Les millénaristes du Moyen Âge et de la Renaissance puis les communautés utopiennes des deux derniers siècles ont incarné la quête optimiste, souvent ardue, du partage des ressources et des émois, inspirée par le rejet de l'ordre établi. Ces courants très divers - ascétiques ou orgiaques, mystiques ou « matérialistes » - constituent une tendance historique constante que Rexroth nomme le communalisme Jusqu'au temps des Lumières, c'est sous la bannière de la vérité divine que s'accomplirent toutes les expériences communalistes. Retour aux traditions chrétiennes originelles ou révélation de la cité idéale, l'argument religieux a longtemps fondé toute exigence de justice sociale et articulé toute pratique collective subversive - des Frères du Libre Esprit aux tendances communistes de la Révolution anglaise.
Ce récit montre ensuite comment une foi teintée de messianisme a continué d'imprégner les tentatives de mise en commun, même quand elles étaient laïques et « scientifiques » - comme celle des fouriéristes, icariens et autres anarchistes, à une époque où la révolution ne semblait pas impossible. Rexroth évoque aussi longuement les communautés affinitaires qui se sont formées aux États-Unis jusqu'en 1974, sujet méconnu en France.
Ce livre sortira, en France, en mai 2019 - en un printemps qui suivra un « hiver du mécontentement » (bien entamé à ce jour) et pourrait fort bien le prolonger. Ces périodes de troubles sociaux sont généralement propices aux interrogations, notamment celles de la jeunesse, sur la nature inégalitaire et grisâtre, coercitive et lacrymogène de la société - ce manuel d'histoire subversive, très instructif à cet égard, tombera donc à pic.
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"Vous savez maintenant qui je suis : un révolté vivant du produit des cambriolages. De plus, j'ai incendié plusieurs hôtels et défendu ma liberté contre l'agression d'agents du pouvoir. J'ai mis à nu toute mon existence de lutte ; je la soumets comme un problème à vos intelligences. Ne reconnaissant à personne le droit de me juger, je n'implore ni pardon, ni indulgence. Je ne sollicite pas ceux que je hais et méprise. Vous êtes les plus forts ! Disposez de moi comme vous l'entendrez, envoyez-moi au bagne ou à l'échafaud, peu m'importe ! Mais avant de nous séparer, laissez-moi vous dire un dernier mot."
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Le dzikus ; mon adolescence dans la Résistance, des hauts-fourneaux à Buchenwald
Victor Dojlida
- Insomniaque
- 22 Octobre 2020
- 9782376230090
Victor Dojlida (1926-1997), né en Pologne, a grandi dans un coin de Lorraine minier et industriel. Au sortir d'une enfance pauvre, il est confronté à l'occupation allemande et se révolte face aux exactions des nazis et de leurs supplétifs de la police française.
Hardi et dégourdi, Victor, alias le Dzikus (le sauvageon, en polonais), devient d'abord contrebandier pour nourrir sa famille et ses voisins, puis passeur, aidant des prisonniers de guerre évadés à sortir d'Allemagne. Il entre ensuite dans la Résistance à 16 ans, sous les couleurs des FTP et s'y distingue par son courage et ses faits d'armes.
Il est arrêté par la police en février 1944 et déporté à Dachau et à Buchenwald. Il survit aux tourments barbares des SS, à la faim et au typhus, mais de nouvelles tribulations - et de nouvelles trahisons - l'attendent à son retour en Lorraine... Ce récit trépidant et sans fard s'arrête là.
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Le grand massacre du 4 juin ; liste de 202 des victimes de la repression à Pékin le 4 juin 1989, dressée par les Mères de Tian'anmen
Les Meres De Tian'An
- Insomniaque
- 12 Avril 2019
- 9782376230052
Le 4 juin 1989, l'armée chinoise réprimait par un carnage le vaste mouvement de contestation qui avait fait naître à Pékin l'espoir d'une démocratisation, et dont l'épicentre se trouvait sur la place Tian'anmen, occupée par des dizaines de milliers de protestataires.
Trente ans plus tard, on estime à plusieurs milliers le nombre de personnes tuées au cours de l'intervention des divisons blindées et d'infanterie, rameutées des provinces par le pouvoir post-maoïste pris de panique. Il en existe une liste partielle de 202 noms, établie par le collectif des Mères de Tian'anmen et très instructive quant à la diversité sociale des victimes, la férocité des bourreaux et les moyens militaires employés pour écraser une révolte de citadins sans armes.
Pour commémorer ce Grand Massacre (c'est le nom par lequel les dissidents chinois désignent la répression), L'INSOMNIAQUE, qui a déjà fait paraître plusieurs ouvrages critiques sur la Chine, publie cette liste, présentée par Hervé Denès, connaisseur averti de la société chinoise.
Elle vient explicitement compléter un recueil de témoignages sur cette tragédie historique déterminante, compilé par la sinologue critique Marie Holzman, qui paraîtra en même temps au éditions Globe.
Si l'introduction de Hervé Denès permet de situer l'événement dans son contexte historique, la liste vaut, quant à elle, tous les récits. Si certains cas répertoriés ne sont guère renseignés, notamment en raison de la chape de plomb que fait peser le pouvoir sur la parole, cette liste abonde en anecdotes à glacer les sangs, qui donnent à voir toute la férocité dont est capable un État quand il a décidé de mettre au pas la société civile.
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Le réveil sonne : première humiliation de la journée ; 144 raisons d'abolir le travail salarié
Collectif
- Insomniaque
- 12 Mai 2015
- 9782915694802
Ce petit livre est un recueil de citations poétiques, philosophiques, politiques, graphiques. tirées de la littérature savante ou populaire, des chansons ou des proverbes, des pamphlets ou des méditations d'auteurs célèbres aussi bien qu'anonymes ou très méconnus. Toutes déplorent, dénoncent, vitupèrent, critiquent, raillent le joug que portent les femmes et les hommes de ce temps : le travail salarié - sa monotonie, son iniquité, sa pénibilité, son néant. Ces citations sont ordonnées de sorte à décrire d'abord la pesanteur du système salarial, racine du mal, puis les vicissitudes de l'esclavage au quotidien, opposé au sain goût de la paresse, et enfin le refus, la révolte contre le travail, l'utopie d'un monde sans salariat. Ces miscellanées, d'une lecture aisée, rassemblent des formules glanées chez des auteurs conservateurs ou progressistes, sérieux ou fantaisistes, individualistes ou collectivistes (de Prévert à Claudel, de Marx à Nietzsche, de Céline à Vaneigem) qui tous ont pour point commun de s'être un jour désolés de la servitude plus ou moins volontaire qui rend la vie des hommes si fades quand elle est confisquée par un travail répétitif et aliénant. Offrant un plaisant avantgoût de la résistance possible à une telle ignominie, ce vade-mecum du non-travailleur réjouira tous ceux qui ne communient pas dans le culte du turbin et savent que la liberté ne sera qu'un vain fantôme tant qu'on perdra sa vie à la gagner.
Ce recueil est de même lignée que Travailler, moi ? Jamais ! de Bob Black, publié à l'Esprit frappeur avec un joli succès en 1997 dans une traduction de Julius Van Daal, membre fondateur du collectif L'insomniaque, et depuis réédité en 2010 par L'Insomniaque, toujours avec succès. Il traite à sa façon le même problème que Putain d'Usine, de J. P. Levarray, autre succès notable de L'insomniaque. Dans un temps où le système salarial peine à intégrer la jeunesse, une bonne part de celle-ci a tendance à s'en détourner, cherchant d'autres modes de survie et de nouvelles voies vers la réalisation de soi. Voici, modestement mais malicieusement, de quoi alimenter cette quête.
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Ce recueil de lettres et de témoignages retrace une vie passée principalement derrière des barreaux. Né en 1955, Thierry Chatbi a connu la maison de correction dès l'enfance, puis dans des centres pour jeunes détenus pendant son adolescence. Par la suite, il a été enfermé dans des maisons d'arrêt avant d'aller pourrir dans des centrales de haute sécurité. Sa singularité, c'était sa lucidité ; il savait ce monde gouverné par et pour les nantis et ne voulait pas trimer pour quelques miettes. Très jeune, il a opté pour l'illégalité, au risque d'être enfermé.
Thierry Chatbi a payé ce choix au prix fort : plus de 25 ans de prison. Son refus de se faire exploiter s'est mué en refus de se soumettre à l'administration pénitentiaire. Il a pris une part active aux mouvements de prisonniers des années 1980. Son engagement l'a conduit à passer plus de treize ans dans les quartiers d'isolement, dont il n'a cessé de dénoncer l'existence.
Thierry Chatbi avait une haute idée de la liberté. À tel point qu'après son ultime sortie de prison, il s'est suicidé en 2006, préférant la mort au renoncement.
On trouvera dans cet ouvrage des textes de Thierry Chatbi adressés à des journaux et à des émissions de radio, ainsi qu'une correspondance avec sa professeur de français. On y trouvera aussi des interviews de quelques-uns de ses amis sur les combats de Thierry Chatbi. Ces textes ont été rassemblés, choisis et organisés par Nadia Menenger, proche amie de Chatbi et animatrice d'émissions de radio consacrées aux problèmes carcéraux.
Il était paru une première édition de cet ouvrage en 2009. Nous en publions en 2015 une version augmentée de 16 pages.
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Alors que le pourrissement de ce monde n'en était qu'à ses prémices, les situationnistes surent mettre à nu une société hypnotique, soumise au mensonge totalitaire de l'économie et détournant les hommes de leur destin de jouissance, de la vie elle-même.
Dans le champ de ruines d'une civilisation suicidaire, l'agglomérat de tours en papier cimenté par les servilités quotidiennes n'en finit plus, désormais, de s'effondrer. l'absurdité si visible des massacres et des dévastations, perpétrés par le culte du rentable et par ses faux ennemis, incite plus que jamais à la construction de nouvelles situations, à la création d'un monde nouveau - libre et passionnant.
Jusqu'à présent les êtres humains se sont contentés de contempler le spectacle de la fin du monde il s'agit maintenant de précipiter la fin du monde du spectacle, afin de ne pas disparaître avec lui.
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Ahou ! ahou ! ahou ! novembre 2018-avril 2019 : les dos prennent la parole (et les échines se redressent)
Collectif
- Insomniaque
- 21 Août 2019
- 9782376230076
Livre d'actualité et de combat, il devrait éveiller la curiosité des nombreuses personnes qui se sont intéressées au mouvement des Gilets jaunes. Livre d'images (toutes en quadri) et de brefs commentaires (avec une saynète bouffonne ou le père Ubu dialogue avec le père Duchesne), il est destiné à tous, et notamment un lectorat populaire qui fréquente davantage les rayons livres des hypermarchés que les librairies de centre-ville.
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Les deux historiettes que contient ce petit livre témoignent chacune à leur manière de l'impact que peut avoir dans un pays en souffrance - en l'occurrence, le Cambodge - la présence d'un corps expéditionnaire humanitaire censé y dispenser un peu de bien-être et de valeurs démocratiques. L'auteur, qui en fut, a assisté, mi-amusé, mi-effaré, à ce cirque où se côtoyaient les plus véreux des Cambodgiens - mais dont les vices étaient bon enfant - et les "humanitaires", civilisateurs corrompus dans l'âme quant à eux... Car le but profond de ces "forces du bien" et autres apôtres de la libre entreprise n'était pas vraiment de venir en aide aux plus pauvres d'entre les pauvres, mais plutôt d'empocher des salaires mirobolants et de jouir d'une vie de château au milieu d'un océan de misère: charity-business bien ordonné commence par soi-même...
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ô juste, subtil et puissant venin ! l'exil et autres écrits en Anarchie
Julio Camba
- Insomniaque
- 11 Mars 2016
- 9782915694888
Nous avons choisi de traduire et de publier une sélection de ses textes anarchistes de jeunesse, ceux qui cadrent le mieux avec notre catalogue. La moitié du recueil est occupé par L'Exil, un récit savoureux et plein de sagesse, écrit à 18 ans avec la maîtrise d'un littérateur chevronné, qui décrit par fragments joliment assortis son aventure argentine. Le reste est un choix de chroniques données à Tierra y Libertad, à El Rebelde et à El País, qui procurent un aperçu de la maîtrise qu'à l'auteur de la forme brève, mais aussi de son sens de la formule et de son anticonformisme caustique. Le recueil est préfacé par Julián Lacalle, qui a réédité avec succès en Espagne, à l'enseigne de Pepitas de Calabaza, le recueil complet des écrits anarchistes de Camba, ainsi qu'un choix de ses meilleures chroniques ultérieures.
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Les giménologues, a Zaragoza o al charco ! Aragon 1936-1938 ; récit des protagonistes libertaires
Les Gimenologues
- Insomniaque
- 19 Mai 2016
- 9782915694901
Le 19 juillet 1936, Saragosse tombe aux mains des troupes franquistes soulevées contre la république espagnole. La chute de la « perle anarchiste » représente une terrible catastrophe pour le camp libertaire. En Catalogne et en Aragon, des volontaires se mobilisent pour reprendre la ville - et, pour la plupart, l'offensive ne peut se dissocier de la mise en oeuvre du communisme libertaire.
C'est ce que retrace cet ouvrage, ancré dans des récits d'hommes et de femmes engagés à divers titres dans ce processus à la fois militaire et révolutionnaire, que les anarchistes se retrouveront peu à peu seuls à poursuivre.
Chercheurs autodidactes mais extrêmement lettrés et méticuleux, les Giménologues ont rencontré ces rescapés - ou leurs enfants -dans la foulée d'un premier livre traitant de la révolution espagnole, Les Fils de la Nuit, élaboré autour des souvenirs d'Antoine Gimenez et également coédité par L'insomniaque. Les deux tirages ont été rapidement épuisés (3500 exemplaires écoulés) en 2006 et ce livre culte reparaît sous une nouvelle présentation chez Libertalia en même temps qu'A Zaragoza o al charco.
Ces témoins se nomment Engracia Galván, fille de Florentino, membre du Conseil d'Aragon ; Petra Gracia, jeune libertaire de Saragosse (et future mère du théoricien anarchiste Tomás Ibánez) ; Emilio Marco, milicien de la colonne conduite par Antonio Ortiz ; Hélios Peñalver, fils de Juan, centurion d'Emilio ; Isidro Benet, du Groupe international de la colonne Durruti, et son fils César ; Antoine, fils de Manolo Valiña, homme d'action de la CNT-FAI.
Dans la continuité des Fils de la Nuit, les Giménologues tentent une nouvelle fois d'articuler les histoires particulières et l'analyse des questions collectives. Ils ont ajouté des développements de leur cru sur la nature du projet communiste libertaire, ainsi que sur la polémique, encore entretenue de nos jours, à propos d'une supposée cruauté spécifique des anarchistes espagnols.
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Rédigée à la Bastille en 1787, cette déclaration de guerre contre Dieu est aussi un appel à jouir sans limites. Sa frémissante beauté sacrilège heurte de front non seulement les dogmes du clergé mais aussi tous les moralismes passés, présents et à venir - tel celui qui, gentiment saupoudré d'hédonisme marchand, corsète encore de nos jours les chairs ey les désirs Cette diatribe déicide est l'une des rares oeuvres en vers de l'auteur de Justine. Ces alexandrins ravissent par leur ton si singulièrement sadien - ces termes crus, cette amère satire qui se mêlent aux vertiges de la pensée libre. On y retrouve surtout les principaux thèmes impies qu'il développera dans sa Philosophie dans le boudoir et qui, agrémentés de scènes libertines, sont indissociables de la meilleure partie de son oeuvre romanesque.
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Le scandale de Strasbourg ; mis à nous par ses célibataires, même
André Bertrand, André Schneider
- Insomniaque
- 9 Mars 2018
- 9782376230014
En 1966, un groupe de contestataires fut élu à la tête de l'A.F.G.E.S. branche strasbourgeoise de l'U.N.E.F. Leurs sympathies allaient aux anarchiste, aux dadaïstes. Leurs contacts avec l'Internationale situationniste débouchèrent sur la parution du célèbre pamphlet De la misère en milieu étudiant. Ces étranges élus syndicaux réclamaient la dissolution de leur syndicat et dilapidèrent ses fonds en fêtes et en propagande subversive. Ce fut un immense scandale, relayé largement par la presse de l'époque.
Ce scandale est expliqué et raconté ici pour la première fois en détail par deux de ses principaux acteurs. Les documents et les témoignages qui étayent leur récit dévoilent les dessous de cette aventure qui propulsa les situationnistes sur le devant de la scène médiatique.
André Schneider était président de l'A.F.G.E.S. et présida surtout à la subversion de cette institution syndicale. André Bertrand est l'auteur de la bande dessinée Le Retour de la colonne Durruti, dont la parution à grand tirage fut également financée par l'A.F.G.E.S. Tous deux ont été extrêmement actifs lors du scandale, avec leur camarade et mentor (et cofondateur de L'insomniaque), depuis décédé, Daniel Joubert.
Ils se sont enfin décidés à relater en détail le scandale, partant de son contexte pour finir par ses conséquences sur l'évolution de l'Internationale situationniste. Leur témoignage est abondamment illustré d'images de toute sorte.
Le texte est préfacé par Pascal Dumontier, historien et auteur de l'essai Les Situationnistes et Mai 68 - Théorie et pratique de la révolution (Gérard Lebovici, 1966-1972).
Non sans une certaine ironie, l'université de Strasbourg a organisé une semaine de commémoration du scandale en novembre 2016, intitulée Trajectoire situationniste - preuve que cet événement fondateur n'a pas sombré dans l'oubli. Il est à noter que ce livre paraîtra au moment où l'on commémorera, avec plus d'éclat mais sans doute avec plus de sévérité que de nostalgie, le soulèvement de Mai 68, dont le « coup de Strasbourg » fut à la fois le prélude et le ferment.
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La piraterie connaît un regain en Afrique. Mais c'est celle qui a sévi au large des côtes somaliennes qui a causé le plus de dommages et longtemps retenu l'attention des médias, prompts à forger une figure maléfique, accusée de menacer le bien-être des consommateurs occidentaux : le pirate somalien, barbare exotique mû par le plus vil appât du gain.
Or ces nouveaux flibustiers sont, à l'origine, des pêcheurs spoliés de leur gagne-pain, car l'éclatement de l'État somalien a attiré d'autres prédateurs, autrement redoutables, sans que la « communauté internationale » s'en émeuve : flottes de pêche usant de méthodes industrielles illicites, mafias sous-traitant le « stockage » des déchets toxiques de l'Occident en les immergeant dans l'océan. Ainsi les rapines des pirates relèvent en fait de la légitime défense.
Si leur armement est aussi dérisoire que leurs abordages sont audacieux, la coalition de leurs ennemis jouit d'une écrasante maîtrise technique du combat naval - mais ces puissances maritimes surarmées peinent à éradiquer la piraterie dans l'océan Indien.
En effet, croisade antipirate ou pas, tant que rien ne sera fait pour protéger la mer elle-même, le problème renaîtra. Et les vocations de pirates refleuriront, et pas seulement en Somalie.
Tant que les requins du business séviront sur les sept mers pour y semer la mort et le néant, le menu fretin se sentira pousser des dents de piranhas.
Le présent ouvrage, rédigé par le collectif parisien Ikashato, se compose d'un exposé général du contexte et de la nature de la piraterie recrudescente dans l'océan Indien, suivi d'une description des mesures militaires et juridiques prises par les puissances pour combattre ce « fléau ». On y trouvera aussi des comptes rendus sporadiques de deux procès de pirates qui se sont tenus en France et le témoignage de l'un des « pirates », relâché après avoir moisi quelque temps dans les prisons de ce pays.
Cette édition augmentée contient en outre un compte rendu du procès qui se tint aux Assises de Rennes en octobre 2013, quelques mois après la première édition de ce livre (en cours de traduction anglaise et d'édition chez Black Cart, aux États-Unis) - ainsi qu'un texte décrivant les tribulations des pirates somaliens dans les prisons françaises.
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Inspiré des Pièces de vieillesse de Rossini, cet ouvrage aurait pu s'appeler « Chine de vieillesse », la Chine étant le pays auquel Jacques Pimpaneau a consacré la plus grande partie de son existence. Ni autobiographie, ni livre d'érudition, l'ouvrage est le récit d'un parcours, commencé par l'étude du chinois à Paris et un séjour à l'Université de Péking à la fin des années 1950, pour aboutir à ce qui reste important pour l'auteur, ce qu'il a retenu de la culture chinoise après avoir tout oublié. Outre les anecdotes et réflexions dont regorge ce livre, y sont aussi évoqués les écrivains et les artistes qu'il a connus - ceux qui ont marqué son regard sur la Chine et à qui il doit de n'avoir été ni maoïste ni sinologue, mais simplement, d'après nombre de ses anciens étudiants, un professeur excentrique, pour qui « les différences entre les cultures sont bien moindres que celles qui existent partout entre classes sociales ».
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Le suspect de l'hôtel Falcon ; itinéraire d'un révolutionnaire espagnol
Charles Reeve, Raul Ruan Bellido
- Insomniaque
- 15 Mars 2011
- 9782915694529
Grand format 13.20 €Indisponible
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Hommes de mais, coeurs de braise - cultures indiennes en rebellion au mexique
Collectif
- Insomniaque
- 26 Août 2002
- 9782908744576
Depuis 1994 et le succès tactique des escarmouches zapatistes, les indiens du mexique sont entrés en effervescence.
Cette réaction de défense des communautés a fait tache d'huile, s'appuyant sur la tradition comme sur l'utopie, échappant presque toujours aux carcans idéologiques. le mexique indien se cabre, s'organise et nous parle : l'exigence rêveuse d'une autonomie réelle pour les cultures indigènes s'est faite grondeuse, souvent frondeuse. des voyageurs, s'extirpant d'une europe putréfiée, ont été séduits par cet assaut - si lointain, si proche - contre l'ordre marchand.
Ils laissent conter les hommes et femmes de maïs qui sont la poésie et la sagesse mêmes. la machette hors du fourreau, ces partisans de la communauté humaine réfutent en actes le nihilisme marchand d'un monde-machine qui s'obstine partout à traquer la vie.
Grand format 10.20 €Indisponible