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La Dragonne
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Un trio composé d'un père, d'une mère et de leur fils a pour seul domicile une voiture roulant vers le Nord. Destination improbable qui voit bientôt le road-movie tourner au drame, raconté par l'enfant qui s'adresse à sa mère : le monologue du fils dès lors se fait hypnotique pour progressivement se muer, au fil de ce récit d'une rare intensité, en une incantation fervente et douloureuse. Premier livre d'Antoine Mouton, « Au nord tes parents » a reçu en 2004 le Prix des Lycéens de la Région PACA et a rencontré un large écho, tant auprès de la critique que du public. Il a également fait l'objet de plusieurs adaptations théâtrales, dont l'une a notamment été jouée au Festival d'Avignon.
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Initiant une démarche pour le moins singulière, l'auteur est parti à Montevideo sur les traces d'Henri Calet, écrivain mythique dont peu savent qu'il eut une première vie « inavouable » en Uruguay. Entre confession et reportage, c'est donc cette première vie qui nous est ici relatée. Ce livre est en outre enrichi de 3 lettres inédites d'Henri Calet, ainsi que d'un cahier de 5 photographies couleur de Lin Delpierre, prises à Montevideo.
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Dans une ville du Chili oppressée par la dictature de Pinochet, une boucherie de quartier est le théâtre de curieuses rencontres : des réunions obscures s'y tiennent, des passions s'y nouent... Un enfant aveugle, une institutrice et un boucher fort en gueule composent ainsi le trio majeur de cette fable teintée d'humour et de poésie. Mais derrière l'apparente naïveté s'esquisse une condamnation sévère des régimes totalitaires... Gaetaño Bolán est né en 1969 à Arica, au Chili, où il vit après plusieurs années passées en France. Largement salué, ce premier roman a bénéficié d'un vaste bouche à oreille, et a été récompensé par plusieurs prix littéraires.
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La première année de la vie d'un bébé, vue par les yeux de son père. Ce récit s'attache avec tendresse à recenser les mille détails qui chamboulent le quotidien tout en explorant, de manière plus « philosophique », les données nouvelles auxquelles est confronté un jeune père. Les lecteurs ayant goûté aux joies de la paternité savoureront sans aucun doute ce livre tout en nuances, bien loin des lieux communs ressassés d'ordinaire.
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Trentenaire à la dérive, Berthe n'a prise sur rien : elle pointe chez Pôle Emploi, ne parvient pas à joindre les deux bouts ; elle ne vit plus avec son enfant. Elle s'accroche, voudrait simplement être heureuse. Pourtant elle va s'enfoncer dans la nuit... Âpre et tendu, ce deuxième roman d'Antoine Mouton, aux allures de constat social, dresse le portrait d'une jeune femme que l'époque et la vie n'épargnent pas.
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Neuf ans d'écart entre un prof et sa jeune élève, pas même majeure. Ont-ils le droit de tomber amoureux et de vivre leur passion au grand jour ? Équation en apparence insoluble. Tout en questionnant subtilement un tabou bien connu, ce roman de Florent Kieffer ausculte avec humour la période qui entoure le passage à l'âge adulte. L'auteur s'y livre à une satire mordante du milieu enseignant. Gardant toujours une ironie affectueuse - mais sans pitié - à l'égard de son double romanesque, il entremêle avec malice les récits de ses tribulations amoureuses, artistiques, sexuelles, professionnelles.
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San Diego, Californie, fin des années 2000. Dylan est un jeune type né à deux pas de la plage, qui partage son temps entre le surf et les potes. Il erre surtout de bars en maisons closes, avide de coke et de sensations fortes. Amateur de strip-tease, il se laisse griser par le parfum de barbe à papa des filles qu'il ramène chez lui pour un soir. Mais il tombe un jour sur le cadavre de l'une d'elles. À ses côtés, une mallette pleine de billets, dont il s'empare sans réfléchir. Celle-ci appartient à un caïd de la pègre, ultra violent, qui va tout faire pour la récupérer... Véritable plongée dans l'enfer des gangs, ce roman brutal prend le lecteur à la gorge pour ne plus le lâcher. Situé à mi-chemin entre polar urbain et dirty realism, il fascine également par son exotisme vénéneux, jonglant habilement avec les codes de la street culture californienne, des plus clinquants aux plus sombres : surf et tatouages, dope et gangsta rap, sea, sex & sun...
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Récit mélancolique, parfois doux-amer, « Quartier » dresse la chronique de ces friches industrielles laissées à l'abandon, qui font mourir les quartiers alentour, les commerces, les bistrots. Le ton nostalgique qu'adopte l'auteur laisse bien entendre que c'est un peu de notre enfance qui s'en va avec ces murs que l'on casse, ces rideaux métalliques que l'on tire, ces péniches rouillées qu'on laisse à quai.
Procédant par touches impressionnistes, cette prose délicate renoue avec le ton des premiers romans de l'auteur, tels « Meuse l'oubli » ou « Le Café de L'Excelsior ». L'ensemble est accompagné de 22 photographies N & B de Richard Bato, plasticien lorrain né en 1952.
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Pascal Leclercq s'attache à construire un monde à la fois drôle et inquiétant, peuplé de personnages qui apparaissent comme autant de variations autour d'un moi sans cesse réinterrogé. La poésie se fait ici profuse, sorte de prose viciée de l'intérieur, qui remue le terreau de la langue, creuse, s'ingénie à brouiller les pistes. Le travail pictural de Jac Vitali, quant à lui, ne se contente pas d'accompagner les poèmes : il s'en approprie les détours, les dédales, invente une architecture singulière qui explore le contraste entre fixité radicale et voyage onirique. Textes et peintures s'assignent ici un même but : traquer, à travers la matière qui leur est propre, les fantômes et les animaux noirs.
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Imprégné du style des grands nouvellistes américains, voici un livre à l'écriture cinématographique où se croisent des personnages à la dérive, en quête d'amour et de reconnaissance... L'humeur est poisseuse, mais souvent drôle aussi, tandis que les drames, petits ou grands, se jouent dans l'intimité. Avec ces nouvelles, Fabien Sanchez nous berce d'une longue complainte : celle d'un blues rauque, enfumé, qui dit la douleur et la joie d'être en vie.
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Benoît Fourchard met en scène des personnages ordinaires, aux habitudes bien réglées. Mais confrontés à des situations insolites, ceux-ci en viennent à perdre les pédales. Le livre est construit comme un roman choral : un fil ténu tisse les nouvelles entre elles, pour ne se dénouer que dans les toutes dernières pages. Le ton grinçant et l'humour, souvent très noir, mettent en évidence l'effarement de ces êtres solitaires, égarés entre rêve et réalité.
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Ce matin, monsieur bobbie quitte la grande maison pour faire sa promenade dans les rues de la ville.
La même promenade, très exactement, que tous les jours précédents. ce qu'il ne pouvait prévoir, c'est le cortège bruyant de la manifestation, cette foule joliment compacte et les slogans attrayants. intrigué, il s'approche. jusqu'à se faire happer. dès lors, tout bascule pour monsieur bobbie.
Cette courte histoire nous plonge dans l'univers du bizarre monsieur bobbie, personnage tout droit sorti d'un film de jacques tati.
Avec une grande économie de moyens, antoine choplin construit une fable drôle et désenchantée, métaphore à peine décalée de notre monde moderne et de ses chimères.
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Après une quinzaine d'années de collaboration, le poète Pascal Leclercq et le plasticien Jac Vitali poursuivent leur voyage onirique. Leur nouvel opuscule, aux allures d'album vinyle, se nomme « Hélium » : un faux journal, une vraie poésie, une vraie malice, une fausse noirceur, un faux poète, un vrai peintre, un faux éditeur - ou le contraire. Pascal Leclercq inhale de l'hélium et l'on ne sait plus si l'on doit rire de sa voix déformée, qui parle avec légèreté de choses graves et avec gravité de choses légères. Quant à Jac Vitali, il donne corps à ce gaz volatil, lui tisse un cocon de mémoire et de couleurs. Mais au bout du compte, cette matière ne demeure-t-elle pas insaisissable, même lorsqu'elle prend la forme d'un livre ?
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New York, milieu des années 70. Les rencontres se font au piano-bar. Entre Max Zajack, apprenti-écrivain abonné aux petits boulots et Olivia, brune énigmatique et sensuelle, c'est le coup de foudre. Ils se jettent à corps perdu dans une relation torride.
Mais ces débuts idylliques vont prendre une tournure inattendue : Olivia, éternelle insatisfaite, s'avère peu à peu incontrôlable, au grand dam de Max, lui-même victime de ses démons intérieurs. Les voilà consumés par le feu d'une passion toxique et addictive, sur fond de sexualité exacerbée. Pourront-ils sortir indemnes de cette spirale infernale ?
Voilà enfin réédité, assorti d'une nouvelle traduction, l'un des romans phares de Mark SaFranko. Issu de la scène indépendante new-yorkaise, dans le sillage des Fante, Miller et autre Bukowski auxquels il a souvent été comparé, cet infatigable puncheur nous livre avec "Putain d'Olivia" une histoire fiévreuse et déglinguée comme il en a le secret. -
Figure emblématique de l'underground new-yorkais, Mark SaFranko excelle dans le domaine de la nouvelle, ces fameuses short stories qu'il distille telle une liqueur forte. Comme toujours chez l'auteur, on retrouve dans plusieurs textes des personnages de losers magnifiques, empêtrés dans leurs contradictions. Mais ce nouveau livre invite également le lecteur dans des contrées inédites, qui flirtent avec le polar ou le rêve éveillé. Foncièrement attaché aux êtres humains et à leurs fragilités, SaFranko se pose en observateur de la société américaine, tout à la fois séduisante et déglinguée. Son sens du détail fait mouche, sans jamais céder à la facilité. Avec « Léger glissement vers le blues », il procède à un pas de côté : le blues n'est pas tant ici la musique que les bleus à l'âme, ces petites écorchures qui nous fondent et nous définissent.
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Un ami trop grand : lettre à Jean-Claude Pirotte
Claude Andrzejewski
- La Dragonne
- 7 Octobre 2022
- 9782375840115
Ceux qui l'ont lu, et mieux encore ceux qui l'ont rencontré, savent que Jean-Claude Pirotte (1939-2014) était un écrivain majeur et un personnage hors norme. Il avait fait du vagabondage un art de vivre, arpentant l'Europe en tous sens. Grand buveur devant l'Éternel, il aimait aussi à fréquenter les bistrots avec ses amis. Mais son compagnonnage s'avérait souvent périlleux pour qui s'y frottait, tant l'ogre avait soif ! En outre, aux yeux d'un jeune auteur rempli de foi et de doute, la figure tutélaire pouvait apparaître, malgré elle, bien encombrante... Claude Andrzejewski a entretenu avec l'homme de lettres une longue amitié, quasi filiale, pour le meilleur et parfois pour le pire. Sur le mode du récit intime - mais sans volonté biographique -, il nous révèle à quel point il a été transformé par cette relation, qu'il parvient à rendre dans toute sa belle complexité.
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Découvrez J'ai glissé sur le monde avec effort, le livre de Fabien Sanchez
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Je suis une femme.
Ni belle ni laide. J'ai trente ans, quarante ans, cinquante ans. Je ne me lave jamais. Je vis dans la crasse. Depuis que j'ai quatorze ans, je brûle. Le feu me ronge de l'intérieur. Alors ce feu, je le prends et je m'en sers pour nettoyer le monde. Je ne peux pas m'en empêcher, je brûle. C'est maladif. Je suis pyromane. Je ne parle pas. Mon langage à moi, c'est le feu. Et depuis que je suis gamine, j'ai tout brûlé : des papiers, des broussailles.
Des voitures, des forêts. J'ai aussi brûlé des vies humaines. Et je vais devoir payer pour ça. Je vais devoir rendre justice avec mon âme. Je m'appelle Katie Oison. Ceci est mon histoire.