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Né au bon moment
David Lodge
- Rivages
- Rivages Poche : Bibliothèque Étrangère
- 27 Septembre 2017
- 9782743640750
Comment devient-on David Lodge ? Pourquoi choisit-on le rire comme langage absolu, la comédie comme ligne de vie (et de fuite) ? Dans ce livre, notre Anglais préféré se dévoile comme jamais, avec une pudeur et une simplicité bouleversantes. Loin des mémoires tournant à l'autocélébration, Lodge rend hommage aux autres, à ceux qui ont traversé sa vie et ce morceau de siècle avec lui, gamin anglais né en 1935. Au-delà du roman d'une vie, ce livre raconte le parcours d'un catholique profondément irrévérencieux, mais aussi habité par le doute et le paradoxe.
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Lorsque l'Armée rouge menace de s'emparer de la Crimée, Martin et sa mère fuient en Europe de l'Ouest.
C'est à Cambridge que le jeune héros va faire ses études. Il y côtoie des Anglais, tel son ami Darwin, mais aussi des Russes, plus ou moins anglophiles. Il y retrouve surtout Sonia, sa jeune et intelligente cousine. Est-ce pour l'impressionner qu'il décide de transcender sa nature et imagine un projet inutile et fou ?
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L'original de Laura ; c'est plutôt drôle de mourir
Vladimir Nabokov
- Gallimard
- 23 Avril 2010
- 9782070125791
Ce roman, comme presque tous les autres, Nabokov l'avait entièrement visualisé. Cette technique lui permettait d'écrire dans l'ordre ou le désordre, selon les aléas de la composition. Pour Laura, dès 1976, à en croire son éditeur américain, tout était là : personnages, scènes, détails. Il ne restait plus à Nabokov qu'à écrire, à battre les fiches comme des cartes à jouer, pour se les distribuer à lui-même sous la forme d'un roman. Mais la mort le prit de vitesse.
Puis il y eut les discussions homériques pour savoir si, selon le souhait de Nabokov, il fallait brûler ces fiches. Après des années d'incertitude, Dmitri, son fils, décida de les publier. Mais comment ? Fiches bristol minutieusement noircies au crayon à papier, brève succession de chapitres s'effilochant parfois en séquences rhapsodiques, paragraphes écourtés à l'improviste : Laura se présentait comme un vertigineux puzzle littéraire.
L'intrigue ? Le personnage principal, Philip Wild, est un brillant neurologue, effroyablement gros et terriblement laid. Il est tourmenté par sa jeune épouse, Flora, coquette aux moeurs volages et aux « fesses étroites d'un charme ambigu et irrésistible ». Or Flora sert de modèle à l'un de ses amants, auteur d'un super-bestseller intitulé My Laura dans lequel l'héroïne trouve la mort « de la façon la plus folle du monde ».
Le sous-titre de L'Original de Laura est « mourir est amusant ». Nabokov sentait l'approche de sa propre mort et s'était jeté à corps perdu dans une oeuvre aux tonalités tout à la fois sombres et drolatiques. Mais l'insoutenable extase était-elle bien la sienne ? « Je ne peux pas pardonner la censure de la mort », avait-il un jour écrit. Et dans une annexe destinée à son plus grand roman russe, Le Don, il avait déjà postulé que « la tristesse d'une vie interrompue n'est rien par comparaison à la tristesse d'une étude interrompue ».
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