Littérature
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D'un coup, sèchement, par un simple appel, Vincent l'apprend : Karen est morte, Karen s'est tuée au volant. Singulièrement, ce qui aurait dû le démanteler sur place, l'annihiler, ne le touche qu'à peine. La mort de Karen n'ouvre pas un gouffre mais cerne les contours d'une absence : Vincent Delporte, claviériste et compositeur, amateur de Haydn, n'aimait plus sa femme, Karen, star du street art. Et c'est à l'exploration subtile, nuance après nuance, de cet état d'être que va se livrer l'auteur, tout au long de ce roman. Peine perdue, un titre qui n'aura jamais autant convenu à un livre, car Vincent va chercher en lui sa peine comme on remue le fouillis d'un tiroir, inventorie le vrac d'un grenier, à la recherche d'un objet perdu. Il n'y trouvera qu'« une mélancolie brumeuse qui, à la manière d'un doux clapot, lui lèche les rives de l'âme ». Un manque lancinant, néanmoins, qui va l'amener à remonter le cours de leurs vies, objet après souvenir, d'instant en rencontre. Au fil de la route, reprise au sein d'un groupe vedette, on le voit retisser des liens rompus, affectifs et familiaux, réactiver des liaisons anciennes, mesurant ainsi le temps écoulé, l'usure des corps et le fléchissement des âmes. Sentant qu'il a sûrement été dépossédé d'une part de lui-même par l'ascendant de sa défunte femme, il se piste, tente de refaçonner ce qui serait sa vraie personnalité. En vain. L'impasse intérieure est là, qui ne donne que sur l'absence. Le coeur n'est pas un objet en consigne, à retrouver intact, c'est un muscle qu'on a tort de laisser fondre. Et le retendre ne sera que peine perdue : une lente déploration romanesque et désenchantée sur le temps et l'usure sournoise des amours.
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C'était le temps des derniers terrains vagues que les enfants des gens vagues transformaient en aires de jeux.
En 1983, la france rangeait encore sa main d'oeuvre dans des cages à poules à la périphérie des grandes villes. les deux uniques pôles de rassemblement devenaient le supermarché local et la télévision dans les foyers. ça ressemblait encore à du confort moderne. la fatigue du labeur ne laissait que peu de place au questionnement métaphysique et à l'ennui. les trente glorieuses étaient mortes depuis dix ans, provoquant d'énormes fissures dans l'avenir, mais l'édifice donnait l'illusion de tenir encore.
Marco belloni, la trentaine, magasinier, n'avait aucunement conscience de tout cela. il travaillait pour gagner sa vie dans une usine de moules de plastique. pas d'amour, pas d'idéal politique, pas de grand projet, juste de l'attente. l'attente de la sonnerie de fin de journée pour voir passer la seule fille potable de l'usine, aller voir bruce lee au cinéma, se prendre pour un autre parce qu'être lui-même n'a rien de reluisant.
C'est au croisement de cette illusion et d'une scène de rue nocturne que marco va devenir assassin, qu'il va prendre dans ses bras une fille comme il en rêve. elle va lui entrouvrir la porte sur un autre monde, cruel, saignant, à risques, imprévisible et haletant. libre à lui de la suivre. on dira ça, mais c'est un brin lourdingue. . quand on trisse avec des proxos au cul, c'est exactement le genre de discours qui vous plombe.
Or faut être hyper mobile, sinon les perdreaux vous repêchent au fond du rhône avec un chargeur de bastos dans le buffet.
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« On ne soupçonne pas le pouvoir d'une chanson parce qu'on ne lui en prête aucun. On se gargarise de grands classiques littéraires, picturaux, cinématographiques, pas de chansons. Pourtant, c'est le seul véhicule à sentiments qui nous désarme. Quand on ne se remémore un livre, une peinture, un film, on se rappelle de l'oeuvre de quelqu'un. Quand on se souvient d'une chanson, on se rappelle de soi : telle chanson, le premier flirt, telle autre des vacances, une saison heureuse, un coup dur ou, plus largement, la mélancolie, le courage, l'insouciance...Même Groszman qui aligne les chansons dans des colonnes à chiffres, fredonne des refrains qui le chamboulent. Même ma femme, en ce moment, doit faire un effort pour lutter contre des mélodies qui lui rappellent qu'elle m'a aimé ».
Depuis la fusion de Pandora et BMI, depuis que sa maison de disques est devenue une Major tentaculaire au service du profit, Jacky Bonaventure, directeur du catalogue, s'attend chaque matin à être licencié. Grande est sa surprise lorsqu'il se voit confier par son patron une mission des plus singulières : retrouver Alex Elzen, ex-rockstar égaré, en vue de reformer un duo à succès. Jackpot garanti. Seulement Alex est aux abonnés absents et la tâche s'avère plus compliquée que prévu. A mesure que son enquête progresse, la fréquentation du passé du mythique musicien va donner à Jacky un élan de vie insoupçonné... -
Le Loup au crépuscule
Kent Nerburn, Charles Pommel
- Editions Du Sonneur
- La Grande Collection
- 3 Octobre 2024
- 9782373853117
Le Loup au crépuscule raconte le drame des pensionnats, des orphelinats et des asiles dans lesquels des dizaines de milliers d'enfants des communautés autochtones ont été assimilés de force.
Le Loup au crépuscule est le deuxième volet de la trilogie consacrée par Kent Nerburn à Dan, vieil Indien lakota vivant dans une réserve du Dakota. Après avoir évoqué, dans
Ni loup ni chien (Les Éditions du Sonneur, 2023) la façon - douloureuse, vorace et violente - dont les États-Unis se sont construits aux dépens des Amérindiens, Kent Nerburn s'attache, dans Le Loup au crépuscule, à raconter le drame des pensionnats, des orphelinats et des asiles dans lesquels des dizaines de milliers d'enfants des communautés autochtones ont été assimilés de force et où ils étaient victimes d'horribles sévices. Car Dan, qui fut l'un d'eux, demande à Nerburn de l'aider à découvrir ce qui est arrivé à sa soeur Yellow Bird, disparue près de quatre-vingts ans auparavant. Nerburn part dès lors à la recherche de documents et d'indices pour aider le vieil homme à résoudre un mystère qui l'a hanté toute sa vie.
Le Loup au crépuscule s'inscrit dans la dénonciation de cet épisode tragique de l'histoire du continent nord-américain qui s'appuyait sur un réseau de milliers d'écoles gérées par le gouvernement ou des institutions religieuses, ayant comme objectif l'assimilation culturelle et la spoliation des territoires des peuples autochtones - dénonciation lancée il y a près d'une trentaine d'années en vue d'obtenir une reconnaissance de ces crimes, des excuses ainsi qu'une réparation. -
Peu après l'Indépendance des États-Unis, le jeune Angel Woolsack grandit sous la férule d'un père prédicateur fanatique au sein d'une communauté misérable de l'Ohio. Samuel, le fils un peu plus âgé d'un autre religieux, devient comme son frère. Tous deux s'enfuient vers les marches de la Floride, sur la piste du grand frère de Samuel, Reuben, qui s'y serait fait un nom. Sur ce territoire espagnol et encore sauvage, tout semble possible pour un jeune ambitieux comme Angel, porté par une foi fervente et une absence totale de scrupules. C'est le début d'une épopée sauvage inspirée du destin extraordinaire des frères Kemper.
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Ces liens qui nous enchaînent
Kent Haruf
- Robert Laffont
- Pavillons Poche
- 21 Septembre 2023
- 9782221271742
Le tout premier roman de l'auteur de Nos âmes la nuit, écrivain de l'Amérique des plaines, désormais en poche.
Un premier roman brillant. The New York Times Book Review Colorado, janvier 1977. À l'hôpital où elle est alitée, Edith Goodnough, quatre-vingts ans, reçoit la visite d'un officier de police. Elle est accusée de meurtre. Un sac d'aliments pour volaille éventré et un vieux chien attaché dehors un froid après-midi de décembre constituent les indices qui l'accablent. Ses mobiles ? La dureté du milieu agricole et une famille aussi impitoyable que la prairie en hiver.
Kent Haruf nous livre dans son premier roman, acclamé par la critique, l'histoire bouleversante d'une femme des Hautes Plaines à travers les mots de son voisin, Sanders Roscoe : une enfance marquée par les corvées, la mort d'une mère, la violence d'un père enchaîné à ses enfants. L'histoire d'une femme qui a sacrifié son bonheur à sa famille et qui, enfin, reprend sa liberté.
Kent Haruf est un infaillible médium pour qui le coeur humain n'a pas de secret. François Busnel -
« Nos âmes la nuit est l'un des plus beaux livres sur les blessures de l'âge et les affres du vieillissement, les amours renaissantes, le courage de vivre libre. C'est l'histoire de deux solitudes qui se rencontrent. Un homme et une femme glissent dans l'existence sans que rien ne leur arrive et, soudain, se rapprochent. Peut-être parce qu'ils n'ont pas encore eu leur ration d'imprévu. Un jour, Addie, soixante-dix printemps, veuve depuis longtemps, frappe à la porte de l'un de ses voisins, Louis, veuf lui aussi. Accepterait-il de passer la nuit avec elle, de temps à autre, simplement pour parler ? Rien d'autre. Oui, c'est sans doute la plus extravagante proposition que l'on puisse faire. Car il ne s'agit pas de sexe mais seulement de passer le cap des nuits, d'échapper à l'angoisse des ténèbres. En parlant. En se tenant la main. » François Busnel Hymne à la tendresse et à la liberté parcouru d'un grand vent d'humour, Nos âmes la nuit est l'oeuvre qui a fait connaître Kent Haruf au grand public, quelques mois après sa mort. Ce livre-testament est aujourd'hui un film événement sur Netflix, avec Robert Redford et Jane Fonda dans les rôles principaux.
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Ni loup ni chien est un road-trip qui nous emmène au coeur du Dakota américain d'aujourd'hui.
Préface de Robert Plant Illustrations de Baudoin Dan, un vieil Indien lakota, veut écrire un livre sur son histoire et celle de son peuple. Pour ce faire, il contacte l'écrivian Kent Nerburn. Tout au long de l'expédition, qui les mène des villes délabrées des réserves indiennes jusqu'au monument historique érigé en l'honneur de Sitting Bull en passant par les prairies infinies du Dakota, Dan se livre. Tantôt incité par la situation, tantôt par un lieu, un acte ou une parole, il tisse son histoire et celle de son peuple avec une verve étonnante. Empreints de spiritualité et de douleur, mais aussi d'humour, ces récits se situent à la frontière littéraire entre les mémoires, la philosophie et l'anthropologie.
Ni loup ni chien, qui retrace le destin d'un vieil Indien lakota et de ses ancêtres, est une histoire à la fois intime et universelle revenant sur la façon - douloureuse, vorace et violente - dont les États-Unis se sont construits, histoire racontée avec simplicité, honnêteté, rage et humour. Ce n'est pas un livre sur la spiritualité indienne - même s'il en est pétri - mais bien un dialogue véridique, fougueux et réconciliateur, dont Robert Plant, l'un des membres du groupe Led Zeppelin et grand voyageur, clame qu'il en a fait son " compagnon pour comprendre les États-Unis d'hier et d'aujourd'hui ". -
Un roman si puissant, si délicat et si jouissif qu'il a le pouvoir d'exalter le lecteur. The New York Times.
Kent Haruf nous entraîne au coeur de cette Amérique profonde que l'on ne connaît pas assez. Nous sommes dans un bled perdu du Colorado : dans le bruissement des éoliennes et le piétinement des troupeaux, des destins se croisent. Une lycéenne demi-indienne de dix-sept ans, enceinte d'un garçon parti sans laisser d'adresse, est jetée à la rue par sa mère. Un prof du lycée du coin tente de s'en sortir avec deux gamins sur les bras après la fuite de sa femme dépressive. Ce petit monde se retrouve bientôt dans la ferme des McPheron, deux vieux célibataires aux mains calleuses mais au coeur en or.
Dans l'attention minutieuse qu'il porte à ses personnages et à leur vie quotidienne, Haruf, tout en émotion contenue, n'est pas sans faire songer au grand Richard Yates. On n'oubliera pas de sitôt la poussière soulevée par les vieux pick-up sillonnant les grandes plaines. -
Sauvé de l'orphelinat par une famille bourgeoise et aimante, Isaac devient artiste peintre. Il se consacre à son art sur la côte sauvage de Floride dont la luxuriance le fascine. Un jour de 1914, tandis qu'il navigue dans la baie voisine, il rencontre Kemper, une héritière rebelle à la famille étouffante dont il tombe immédiatement amoureux.
Tous deux se construisent un refuge sur la côte du Golfe, loin des bruits du monde. Mais le bonheur est de courte durée : les drames qui déchirent la famille de Kemper et la Première Guerre mondiale mettent en danger leur union.
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Même les fantômes ont un coeur...
1836. Dans un petit village de Prusse, Hanne, enfant de la nature, sent son destin de femme peser sur elle comme un fardeau. Entre corvées, sermons et injonctions, comment ne pas dépérir dans cette communauté rigoriste où tout lui rappelle sans cesse sa différence ?
Mais par un jour de neige et de brume émerge une silhouette. Thea sera un coup de foudre, une révélation. Deux âmes soeurs qui se trouvent, un amour qui se scelle. Et pour Hanne, une planche de salut.
Cette harmonie est cependant brisée par une annonce qui bouleverse l'existence de tous : le roi a consenti à l'exode de ces luthériens depuis longtemps persécutés. Exode lointain, sur des terres encore vierges, celles du sud de l'Australie. L'interminable traversée n'est pas sans danger, et l'avenir de la communauté est semé d'incertitudes. Malgré le lien indéfectible qui les unit, Hanne et Thea parviendront-elles au bout de l'aventure ? -
À Holt, bourgade des plaines arides du Colorado, voici les frères Harold et Raymond McPherson, vieux cow-boys célibataires aux mains calleuses et au coeur d'or. Avec leurs encouragements, leur protégée, Victoria, maman d'une petite Katie âgée de deux ans, part s'installer en ville pour reprendre ses études. Malgré la solitude, la vie suit son cours dans le bruissement des éoliennes et le piétinement des troupeaux. Jusqu'à ce que le malheur frappe, implacable.
Au rythme lancinant d'une ballade folklorique traditionnelle, Kent Haruf explore avec sobriété et pudeur les passions et les tragédies humaines. Dans une prose d'une simplicité poétique, celui qui fut le chantre de son Colorado natal célèbre la force de l'espérance et l'élégance du coeur. -
Texte traversé par le désir, le corps, le deuil et la mélancolie, qui parle de la fin d'un amour, de l'absence, du départ de l'homme qui retourne chez lui, en Argentine. La femme fuit son appartement, dort à l'hôtel, il l'appelle au téléphone, chaque nuit, puis elle bloque son numéro. Elle revient chez elle, essaie de vivre. Puis un jour.... il est là. Les dessins de Kent accompagnent ce texte, ils dialoguent dans un récit intermittent jour/nuit fait de présence et d'absence à la fois. Un spectacle musical accompagne ce texte.
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La ville de Holt a confié à Jack Burdette la gestion de la plus importante de ses entreprises : la coopérative agricole, dont il s'empresse de détourner l'argent. Puis ce grand charmeur disparaît subitement, abandonnant sa femme, Jessie, enceinte, et ses deux enfants. La vengeance des habitants s'abat alors sur Jessie, qui a tout pour déplaire. Chaque samedi soir, après avoir enfilé une robe rouge qui moule ses formes parfaites, elle s'installe au pub et danse avec les hommes de Holt. Huit ans plus tard, l'enfant terrible a tout perdu et revient, décidé à regagner le coeur de sa femme...
Kent Haruf explore avec sobriété et pudeur les passions humaines ; son écriture, tout en délicatesse, est la marque d'un rare talent d'écrivain.
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Janvier 1819. Le capitaine de vaisseau Adam Bolitho appareille pour Freetown, capitale de la Sierra Leone tristement renommée pour son trafic d'esclaves. L'Onward, vaisseau de Sa Majesté britannique, doit y délivrer des ordres scellés à l'officier supérieur en poste. Pourquoi tant de mystère, pourquoi une telle urgence ? Et pourquoi précisément l'Onward, à peine sorti du combat sanglant qu'il a livré sur les côtes barbaresques contre le Nautilus ?
D'autant qu'en Sierra Leone, la traite des Noirs est désormais interdite. Mais elle reste encore largement répandue.
Et dans tous les ports, nombre de navires attendent leur démantèlement, laissant leurs officiers et une foule de marins à quai. Sans le vouloir, Adam Bolitho éveille donc tensions et jalousies.
Ultime rebondissement : lors de la traversée du retour, l'équipage de l'Onward découvre les débris d'une frégate amie. Des corps sont éparpillés dans les eaux infestées de requins, mais aucun ennemi n'est en vue. Qui peut bien être l'auteur de ce massacre ?
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1774, en Angleterre. Richard Bolitho et Martyn Dancer doivent valider leur nouveau statut d'officiers du roi par un voyage entre Plymouth et Guernesey. Ce qui devait être une simple traversée de routine va se transformer en périple riche d'aventures.
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Le capitaine de frégate Richard Bolitho, en ce mois de janvier 1782, aurait dû être porté par la seule fierté d'aller prêter main-forte aux corsaires de la Révolution américaine naviguant au large des Caraïbes. Las !, son équipage est au bord de la mutinerie. Ces hommes, gueux, meurtriers ou paysans arrachés à leur terre à coups de gourdin, vont côtoyer le pire : chefs hagards couverts de débris humains, compagnons au ventre ouvert s'arrachant les entrailles pour en finir, membres tranchés glissant dans la mélasse pourpre... Oui, le jeune Bolitho aurait dû être fier. En aura-t-il seulement le temps ? « Nul doute n'est permis : nous avons pris le large avec un vrai, un grand écrivain d'aventure. » Michel Le Bris « ... le maître incontesté du roman d'aventures maritimes. » The New York Times
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Islande, 13 mars 1828. Agnes Magnúsdóttir est reconnue coupable de l'assassinat de Natan Ketilsson, son amant, et condamnée à mort. En attendant son exécution, la prisonnière est placée comme servante dans une ferme reculée. Horrifiés à l'idée d'héberger une meurtrière, le fermier, sa femme et leurs deux filles évitent tout contact avec Agnes, qui leur inspire autant de peur que de dégoût. Au fil des mois, elle devra apprendre à vivre au sein de cette famille hostile. Malgré les peurs réciproques, la violence, les préjugés, les colères et la mort annoncée.
Et la vérité qu'Agnes voudrait pouvoir faire entendre alors que personne ne semble prêt à l'écouter.
Construit comme un suspense psychologique, ce premier roman est noir comme le chagrin et les corbeaux qui surplombent les sommets enneigés.
Olivia de Lamberterie - ELLE Un roman touchant, historiquement fouillé et très bien écrit.
Ouest France -
Février 1818. La marine anglaise sort épuisée de trente ans d'incessants conflits, et le capitaine de vaisseau Adam Bolitho, qui vient de quitter le commandement de l'Athéna, n'aspire qu'à une seule chose : se marier avec sa douce Lowenna. Mais l'Amirauté a d'autres ambitions, et lui confie le commandement d'une frégate flambant neuve dont la première mission n'est pas la guerre, mais la diplomatie.
Adam reprend la mer, conscient de la jalousie et de l'ambition qui règnent chez ses officiers, de l'inquiétude de ses aspirants et, enfin, de la proximité du vieil ennemi. C'est seulement lorsque le Nautilus, une frégate française, est offert en sacrifice que tous découvrent combien la fraternité des gens de mer est plus forte que tous les souvenirs amers nés d'un océan de sang et de décennies de guerre.
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1817. Le moindre estuaire, le port le plus modeste, sont envahis de vaisseaux fantômes, tous plus célèbres les uns que les autres, mais en surnombre maintenant que la guerre est finie. Adam Bolitho, quelques mois seulement après la bataille d'Alger, peut-être la dernière grande bataille sous voiles, est relevé du commandement de la frégate Le Sans-Pareil. En ces temps de paix fragile, alors qu'il brûle de connaître les nouvelles instructions de l'Amirauté, mais aussi de revoir la belle et sauvage Lowenna, il se voit proposer l'Athéna, vaisseau de soixante-quatorze, comme capitaine de pavillon du vice-amiral Graham Bethune. Et cette fois, c'est aux Antilles que son destin l'entraînera.
Mais dans ces eaux que hante encore le souvenir de son oncle Richard, où l'on combattait autrefois un ennemi devenu un allié douteux, ce sont des négriers qu'il faut désormais traquer : des renégats qui n'arborent aucun pavillon, pour qui les lois et tous les Actes du Parlement ne sont que des chiffons de papier, des hommes sans visage prêts à prendre tous les risques.