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Une histoire du camouflage militaire : XIXe-XXIe siècles
Ivan Cadeau
- Nouveau Monde
- Histoire
- 18 Septembre 2024
- 9782380945379
Si le camouflage était pratiqué par les chasseurs néandertaliens et si l'on en trouve trace aux époques médiévale et moderne, l'utilisation de la dissimulation à des fins militaires apparaît très tardivement en Occident. La mise au point par l'ingénieur Paul Vieille d'une poudre sans fumée en 1884-1885 constitue un jalon décisif : les soldats ont désormais besoin non plus d'être repérés, mais d'être les moins visibles possibles.
La Grande Guerre est le moment fondateur du camouflage employé comme une arme à part entière. Il vise ni à neutraliser ni à détruire, mais bien à tromper. Chars et camions, avions, navires, lieux de production : tout au long du XXe siècle et jusqu'à nos jours, en Europe comme au Viêt Nam ou en Irak, il s'agit de dissimuler et de confondre.
S'appuyant sur les acquis de la recherche, sur une riche iconographie et sur nombre de citations et d'exemples, telle la fameuse construction d'un faux Paris, Ivan Cadeau propose une histoire très accessible du camouflage, et au-delà. En effet, s'intéresser au camouflage revient aussi à rendre compte des changements dans les manières de faire la guerre ou encore à se plonger dans les techniques de défense à son encontre : technologies infrarouges, radars, capteurs... Reste que de nos jours encore, les armées font usage des procédés les plus simples.
Officier supérieur et docteur en histoire, Ivan Cadeau est chef du bureau doctrine, opérations et renseignement au Service historique de la Défense. Il enseigne notamment aux cadres de l'armée de terre. Spécialiste des guerres d'Indochine et de Corée, il est l'auteur de nombreux articles et livres. Son dernier ouvrage est consacré à la bataille d'Okinawa (Perrin, 2023). -
La dernière grande bataille de la Seconde Guerre mondiale.
" Typhon d'acier ". C'est ainsi que la bataille d'Okinawa est surnommée. Le déluge de feu que les forces américaines font pleuvoir sur les défenseurs japonais de l'île entre les mois d'avril et de juin 1945 semble en effet justifier cette appellation. Pour les États-Unis, il s'agit de s'emparer d'un tremplin avant le déclenchement de l'opération finale : la conquête du Japon. Pour ce dernier, au contraire, le but est de provoquer un tel bain de sang parmi les GI's et les Marines que Washington renonce à son projet d'invasion, mais accepte également d'abandonner le principe de capitulation sans condition qui permettrait la sauvegarde des institutions impériales. Pour ces raisons, les combats qui se déroulent dans les airs, sur terre et sur mer dans l'archipel des Ry?ky? prennent un caractère acharné et sans pitié. Pour la première fois de l'histoire, des vagues de centaines d'avions kamikazes sont lancés contre la flotte américaine sous les yeux incrédules des marins de la Navy. Les soldats de la 32e armée japonaise, retranchés dans l'incroyable système défensif qu'ils ont construit, entendent vendre chèrement leur vie, et la capture de chaque colline, de chaque crête fait l'objet de pertes extrêmement élevées chez les deux adversaires. Quelque peu éclipsée par le largage des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, la bataille d'Okinawa mérite pourtant d'être mieux connue, non seulement par ses aspects titanesques, mais aussi parce qu'elle constitue la dernière grande bataille de la Seconde Guerre mondiale et clôt ainsi, dans le sang, un cycle commencé à la fin des années trente. -
Saigon, avril 1956 : la France quitte le sol vietnamien. Près d'un siècle après la conquête, au terme de dix années de guerre et de centaines de milliers de morts, la page de l'Extrême-Orient français se referme.
Au printemps 1940, l'effondrement de la France sonne le glas de l'Indochine française. L'intrusion japonaise et le réveil des nationalismes locaux bouleversent les rapports que la métropole entretient avec le Vietnam, le Laos et le Cambodge. Après 1945, cependant, les Français ne saisissent pas l'ampleur des changements survenus au cours du second conflit mondial chez les peuples colonisés. Au Vietnam, les revendications du Viêt-minh sont en totale opposition avec la politique menée depuis Paris. Fin 1946, la rupture est consommée : la guerre d'Indochine commence. Elle va durer neuf ans. Neuf ans de guerre sans front, et au cours desquels le corps expéditionnaire français ne parvient pas à vaincre un ennemi insaisissablemais omniprésent.
Face à la tactique de guérilla du Viêt-minh, notamment, le matériel moderne de l'armée française se révèle peu adapté. Embuscades et pièges démoralisent les soldats et le haut commandement perd progressivement l'initiative du combat. En mai 1954, la défaite de Diên Biên Phu porte le coup de grâce aux forces du corps expéditionnaire et accélère la fin des hostilités.
Les officiers français sortent profondément marqués de ce combat, meurtris par l'indifférence, le mépris et l'opprobre dont ils se sont sentis victimes de la part de la nation. Nombreux sont les cadres bien décidés à ne plus revivre l'humiliation de l'expérience indochinoise, alors qu'une nouvelle guerre les attend sur un autre théâtre d'opérations,en Algérie.
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Du 13 mars au 7 mai 1954, l'armée française livre à Diên Biên Phu la dernière bataille de la guerre d'Indochine. Cinquante-six jours durant, des combats acharnés opposent les troupes de l'Union française aux soldats de l'armée populaire vietnamienne. Après plus de 5 mois de lutte l'armée française capitule mais le bilan est terrible : 8 000 morts du côté vietnamien, 2 000 côté français, sans oublier 10 000 prisonniers français dont 3 000 seulement reviendront de l'enfer de la jungle.
À l'appui d'archives et de témoignages inédits, Ivan Cadeau dévoile une autre réalité de cet événement capital qui précipita la fin de la guerre d'Indochine. Il raconte également la chasse aux responsables, ouverte dès 1955, et qui fait encore débat aujourd'hui. -
Surnommé « guerre oubliée », le conflit qui éclate en Corée aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale reste largement méconnu, alors qu'il compte parmi les plus meurtriers du XXe siècle. Pour la première fois, Ivan Cadeau raconte l'invasion de la Corée du Sud par sa voisine du Nord, ainsi que l'intervention de l'ONU sous l'égide de MacArthur, qui transforme cette guerre en conflit international. La première confrontation des deux blocs, Est et Ouest, commence alors.
Rigueur de l'analyse et témoignages directs éclairent cet affrontement qui, soixante ans plus tard, dure encore dans les faits.
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Quatre années avant la retentissante défaite de Diên Biên Phu, moins connus mais tout aussi meurtriers, les combats qui de déroulent au mois d'octobre 1950 de part et d'autre de la route coloniale n° 4 à la suite de l'évacuation de Cao Bang, conduisent au premier désastre du corps expéditionnaire français d'Extrême-Orient. Ce revers sanctionne une mauvaise conduite de la guerre par les gouvernements de la IVe République, et une stratégie opérationnelle incohérente menée, en Indochine, par les plus hautes autorités civiles et militaires. Mais les hésitations, les tergiversations et les oppositions individuelles qui caractérisent, du côté français, la première phase du conflit entre 1946 et 1950 va se payer du prix du sang de soldats qui, en sous-effectifs et mal équipés, font face à un adversaire de plus en plus nombreux et de mieux en mieux instruit. Le Viêt-Minh et son bras armé, l'armée populaire du Vietnam, bénéficient en effet à partir de 1949 de l'aide conséquente du « grand frère chinois » et de ses conseillers militaires. La bataille de la zone frontière, appelée aussi « de la route coloniale 4 » ou « de Cao Bang » porte ainsi les germes de la catastrophe qui, au mois de mai 1954, accélèrera la conclusion de la première guerre d'Indochine.
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Le premier portrait nuancé d'une gloire française : le Maréchal de lattre.
" Ce guerrier est un éducateur ", déclarait Édouard Herriot, le mardi 15 janvier 1952, en hommage à Jean de Lattre de Tassigny, disparu quelques jours plus tôt. " Guerrier ", d'abord, car sa carrière militaire, commencée en 1908, englobe les conflits de l'armée française au XXe siècle, des champs de bataille de la Première et de la Deuxième Guerre mondiale aux théâtres d'opérations extérieurs, du Maroc à l'Indochine. " Éducateur ", ensuite, parce que cette dimension est indissociable de l'oeuvre de De Lattre. La volonté d'instruire et d'encadrer la jeunesse apparaît dans les nombreux commandements qu'il occupe, comme chef de peloton de cavalerie ou comme général, placé à la tête de la 1re armée française.
Quant à la personnalité du maréchal de Lattre, elle continue bien après sa mort à susciter les plus vifs commentaires, les uns mettant en avant ses atouts - animateur hors pair, travailleur infatigable -, les autres préférant relever ses défauts - ses colères, sa vindicte, son goût du faste. Il n'en fut pas moins un chef de guerre exceptionnel, et c'est sans doute là qu'il convient de trouver sa plus grande qualité, dans l'encadrement et le commandement de la troupe, dans son aptitude à susciter l'adhésion et à mener les hommes. -
Les enseignements de la guerre d'indochine. rapport du general ely, tome 1
Ivan Cadeau
- Service Historique De La Defense
- 1 Avril 2011
- 9782110980595
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Les enseignements de la guerre d'indochine (1945-1954) rapport du gal ely, tome 2
Ivan Cadeau
- Service Historique De La Defense
- 10 Décembre 2012
- 9782111290525
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Le genie au combat - indochine 1945-1956
Ivan Cadeau
- Service Historique De La Defense
- 13 Novembre 2013
- 9782111290549
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Il y a près de soixante ans maintenant, l'armée française livrait, à Diên Biên Phu, la dernière bataille rangée de son histoire. Cinquante-six jours durant, des combats acharnés opposent les troupes de l'Union française aux soldats de l'armée populaire vietnamienne. Depuis lors, ces trois syllabes sont synonymes de courage et de sacrifice.
Côté français, cette bataille perdue, qui se solde par la chute du camp retranché de Diên Biên Phu, le 7 mai 1954, précipite la fin de la guerre d'Indochine. Elle provoque aussi un réel traumatisme en même temps qu'une prise de conscience de l'opinion publique française, qui s'interroge sur les raisons qui ont conduit à l'anéantissement de 17 bataillons, parmi les meilleurs, et à la perte de 15 000 hommes ? morts, blessés, prisonniers ? commandés par le général de Castries.
À l'appui d'archives et de témoignages inédits, Ivan Cadeau donne à voir une autre réalité de cet événement capital, notamment à travers la chasse aux responsables qui s'est ouverte dès 1955 et qui fait encore débat aujourd'hui. Il montre encore que, comme l'écrira le général Ely, « si par une chance inespérée, Diên Biên Phu n'était pas tombé, si seulement la place avait été dégagée par une intervention aérienne américaine, le choix fait par le général Navarre ne serait-il pas considéré encore aujourd'hui comme un trait de génie ? »
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Dictionnaire de la guerre d'Indochine
François Cochet, Rémy Porte, Ivan Cadeau
- Perrin
- 21 Octobre 2021
- 9782262087005
L'historiographie de la guerre d'Indochine s'enrichit pour la première fois d'un dictionnaire embrassant l'essentiel des thèmes du conflit qui, entre 1945 et 1954, marque pour l'Empire français les débuts de la décolonisation. Les recherches effectuées par une cinquantaine de spécialistes civils et militaires débouchent sur la rédaction d'un millier d'entrées permettant d'éclairer des sujets ou des figures qui bien souvent ne sont traités que de manière succincte dans la plupart des ouvrages. Dans cette perspective, le Dictionnaire de la guerre d'Indochine constitue un document de travail exceptionnel et unique pour tous ceux qui se passionnent pour cette période, qui trouveront, dans ses pages, réponses à nombre de questions. La richesse de l'ouvrage tient en la grande diversité des thèmes traités : les aspects militaires et techniques du conflit et côtoient des notices culturelles ou littéraires relatives à la guerre. Les nombreuses entrées présentant le contexte international et les biographies succinctes des responsables politiques et militaires, partisans ou opposants, permettent, par ailleurs, une meilleure compréhension des événements qui ont secoué la péninsule indochinoise. Afin d'éviter une lecture trop « franco-française » de l'histoire, une attention particulière a été portée aux entrées intéressant les pays de l'ex-Indochine française, et principalement les mouvements politiques et personnages qui ont agi pour l'indépendance du Vietnam. Le rôle des États-Unis, ou encore de la Chine, fait aussi l'objet de développements.
Le Dictionnaire de la guerre d'Indochine vient combler un manque et apporte une contribution essentielle à l'historiographie de la guerre, du début de l'engagement des Français, en 1945, à leur départ définitif du Vietnam, deux ans après la défaite de Diên Biên Phu. Il représente un indispensable référent pour tous ceux qui travaillent sur le sujet ou souhaitent simplement développer leur connaissance.
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La guerre d'indochine - de l'indochine francaise aux adieux a saigon 1940-1956
Cadeau Ivan
- Tallandier
- 16 Avril 2015
- 9791021010192
Saigon, avril 1956 : la France quitte le sol vietnamien. Près d'un siècle après la conquête, au terme de dix années de guerre et de centaines de milliers de morts, la page de l'Extrême-Orient français se referme. Au printemps 1940, l'effondrement de la France sonne le glas de l'Indochine française. L'intrusion japonaise et le réveil des nationalismes locaux bouleversent les rapports que la métropole entretient avec le Vietnam, le Laos et le Cambodge. Après 1945, cependant, les Français ne saisissent pas l'ampleur des changements survenus au cours du second conflit mondial chez les peuples colonisés. Au Vietnam, les revendications du Viêt-minh sont en totale opposition avec la politique menée depuis Paris. Fin 1946, la rupture est consommée : la guerre d'Indochine commence. Elle va durer neuf ans. Neuf ans de guerre sans front, et au cours desquels le corps expéditionnaire français ne parvient pas à vaincre un ennemi insaisissable mais omniprésent. Face à la tactique de guérilla du Viêt-minh, notamment, le matériel moderne de l'armée française se révèle peu adapté. Embuscades et pièges démoralisent les soldats et le haut commandement perd progressivement l'initiative du combat. En mai 1954, la défaite de Diên Biên Phu porte le coup de grâce aux forces du corps expéditionnaire et accélère la fin des hostilités. Les officiers français sortent profondément marqués de ce combat, meurtris par l'indifférence, le mépris et l'opprobre dont ils se sont sentis victimes de la part de la nation. Nombreux sont les cadres bien décidés à ne plus revivre l'humiliation de l'expérience indochinoise, alors qu'une nouvelle guerre les attend sur un autre théâtre d'opérations, en Algérie.
Officier et docteur en histoire, spécialiste des guerres d'Indochine et de Corée, Ivan Cadeau enseigne auprès de différents organismes de l'armée de terre et est notamment l'auteur de Diên Biên Phu (Tallandier, 2013).