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Yves Pourcher
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Voici, inédits, commentés, les carnets secrets de la fille de Pierre Laval. Ils révèlent la société clandestine, au milieu des années 60, des puissants des riches et des célèbres nostalgiques de Vichy. Et comment, en France, cette mémoire noire a façonné les jeux de pouvoir.
Elles se nomment Arletty, Coco Chanel, Louise de Vilmorin. Ils s'appellent Paul Morand, Jean Jardin, Marcel Jouhandeau, Roger Peyrefitte, André Fraigneau. On y croise les Brissac, La Rochefoucauld, Ornano, Brantes. Et René Bousquet y rencontre Henri Sauguet, Pierre Bergé.
Cette société riche, puissante, célèbre se presse dans le superbe appartement parisien ou l'un des trois châteaux de Josée Laval de Chambrun, la fille de Pierre Laval. Mais ce théâtre de mondanités cache un cercle de nostalgie, celle de la Collaboration.
Ce livre majeur révèle comment, dans les années 1960, s'est perpétuée activement la mémoire de Vichy afin que le passé noir de la France ne passe pas, afin qu'il dure et qu'il se banalise pour devenir un levier de pouvoir.
Une contribution décisive du grand historien Yves Pourcher. -
Ministres à Vichy, chefs de police, patrons de presse, speakers de radio, acteurs de cinéma ou simples quidams, ils sont partis au mois d'août 1944 dans les wagons de l'ennemi, puis ils se sont cachés. Leur exil a duré 45 ans pour certains ! Yves Pourcher nous offre ici une galerie de naufragés de l'histoire.
Août 1944. La veille encore, ils étaient ministres, chefs de police, patrons de presse ou vedettes de cinéma. Mais les voilà qui fuient. Ils quittent la France dans les wagons de l'ennemi. Les uns mourront en exil. Les autres reviendront pour chercher refuge dans l'oubli. Certains finiront traqués et jugés. Leurs noms ? Abellio, Bonnard, Déat, Céline, Darquier de Pellepoix... Leurs fautes ? La glorification de Hitler, l'administration de Vichy, la formation des miliciens, la répression des résistants, la déportation des Juifs. Leurs lieux de fuite ? L'Allemagne écrasée et, de là, la Suisse neutre, l'Espagne franquiste, l'Argentine péroniste mais aussi les couvents retirés des Alpes.
Il fallait Yves Pourcher pour exhumer les archives, les témoignages, les correspondances qui dévoilent l'après-guerre des collabos, les chefs et les seconds couteaux, les célébrités et les anonymes. Dans cette galerie des naufragés de l'histoire, où se mêlent le déshonneur et la nostalgie, le reniement et l'endurcissement, les ultras côtoient les lâches et les profiteurs acharnés, les fascistes incurables. Qu'ils se fassent précepteur des riches, marchand d'huîtres, maître-nageur, rubricard de presse, auteur de science-fiction ou écrivain maudit, ils fuient devant le rouleau de l'opprobre, connaissent la malédiction des vaincus, ruminent leur passé, redoutent l'heure de leur condamnation. Autant d'existences pathétiques à la mesure d'autant de complicités criminelles.
Une enquête inédite et totale. Un livre magistral. Une grande leçon d'histoire sur la France d'hier. -
En 1945, le nageur Jacques Cartonnet, champion du monde, est condamné à mort par contumace. Que lui reproche-t-on ? Son appartenance à la Milice et surtout la dénonciation de son rival, Alfred Nakache, déporté avec sa femme et sa fille. Cartonnet, lui, se cache en Italie. Pour raconter cette histoire, il faut revenir aux sources : les archives judiciaires et la presse sportive. Se dessine alors une carrière qui propulse un jeune nageur aux sommets de la natation mondiale, puis s'effondre. Paralysé par la compétition, Cartonnet est à la dérive. La rumeur d'homosexualité court. Il se perdrait dans les plaisirs... Pour rapporter cette faillite, les témoins se suivent: Amis, nageurs, entraîneurs, journalistes... Mais une voix se distingue. Celle d'un professeur de philosophie qui, pour sa thèse, tente de comprendre l'individu. Qui est donc ce Cartonnet ? Seul dans son coin, cet homme traqué parce que juif, nous apporte enfin la vérité.
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L'histoire ici rapportée est inédite. Elle reconstitue la passion exceptionnelle qui a uni Pierre Laval à sa fille Josée, à partir des carnets intimes qu'elle a tenus jour après jour.
Josée a suivi son père dans la formidable ascension qui l'a porté au sommet de l'État. À côté d'un Laval secret et taciturne, Josée est entrée dans une ronde mondaine qui l'amène à fréquenter les plus hautes personnalités de la société française de l'entre-deux-guerres. Elle accompagne son père dans ses voyages officiels à Washington, Rome et Moscou. En 1935, grâce à son mariage, elle devient comtesse de Chambrun.
Mais, en 1940, l'histoire tourne au tragique. Profitant de la défaite, Laval revient au pouvoir. Josée fréquente alors les autorités allemandes et les autres acteurs de la collaboration. Le récit de ses mondanités donne un nouvel éclairage sur les années d'Occupation. Dans un absolu filial, Josée soutient son père jusqu'à son exécution le 15 octobre 1945.
Et pour la première fois, le procès Laval est raconté par sa fille.
Après la guerre, Josée regroupe autour d'elle un petit groupe de fidèles. Dans ce Vichy après Vichy, on croise Jean Jardin, René Bousquet, Paul Morand, Marcel Jouhandeau, Arletty, Coco Chanel, mais aussi Emmanuel Berl, Edmonde Charles-Roux et bien d'autres.
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Jérôme Charbonel est un simple paysan vivant avec sa mère et sa tante jusqu'au jour où il est appelé au front. Il se retrouve plongé dans le quotidien des tranchées où il perd deux de ses frères d'armes. Pour supporter sa douleur, Jérôme se réfugie dans les étoiles qu'il observe chaque soir comme il le faisait à la ferme. Blessé et amputé d'un bras, il est envoyé en convalescence dans le petit port de Palavas-les-Flots, avant de revenir chez lui. Mais sa vie ne sera plus jamais la même.
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Cela vaut pour toutes les guerres : les tranchées de Capharnaüm.
14-18 les a bourrées d'hommes, de chevaux et de fer. Face à face de l'horreur !
Mais à côté de ce gigantesque enterrement, l'auteur décrit la couleur des cheveux des fils, des pères, des amants, le goût du pain et la lumière des saisons. Pour que l'oubli ne frappe jamais.
Une écriture illuminée.
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Les récits s'enchaînent, forment une ronde, des boucles à travers le temps, d'une guerre à l'autre, de l'illusion à la désillusion. Le carrousel passe du chauffeur de voitures de luxe à l'agent secret, du tailleur de martingales au groom de l'Hôtel du Parc à Vichy, de l'aventurière du Shanghai Club à un grand sorcier de la finance ayant fait fortune dans le commerce de l'opium. Jusqu'à un certain Georges Dewalter, tout droit sorti du roman L'Homme à l'Hispano, de Pierre Frondaie, que nous rééditons comme en écho et qui inaugure et boucle le cercle.
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15 octobre 2015 - 70e anniversaire de l'exécution de Pierre Laval
" Moi, Josée Laval, dont le nom aujourd'hui fait si peur à certains, j'ai été, dans l'entre-deux-guerres et pendant ces années si passionnantes de l'Occupation, une des reines de Paris. La seule qui ait vraiment compté, la seule qu'on ait autant couverte de fleurs et de cadeaux, de compliments et de louanges, et la seule qui, par sa présence, faisait frémir ou trembler les assistances et les soirées. "
Elle avait aimé son père jusqu'à la folie. Partis de rien, ils s'étaient élevés ensemble dans le grand monde. Pacifiste et homme de gauche, Laval devint la figure noire de la collaboration. Son procès et sa mort furent qualifiés de " crime judiciaire ". Spectre des années noires, sa fille erra ensuite en solitaire dans la France d'après guerre.
Moi, Josée Laval est une pierre lancée à nos figures qui rappelle une histoire terrible dont on a honte. -
Le radio-traître ; Jean Hérold-Paquis, la voix de la collaboration
Yves Pourcher
- Alma Editeur
- 12 Septembre 2019
- 9782362794179
Se fondant sur des archives exceptionnelles - notamment celles de l'INA et du procès de 1945 - Yves Pourcher analyse la trajectoire d'un petit journaliste agité prêt à tout pour se hisser en haut de l'affiche. Localier magouilleur dans les journaux de Nancy, il devient polémiste politique à Paris. Jean Hérold découvre la radio et ses effets dévastateurs. Sa voie est tracée. Il sera le relais et l'amplificateur de tout ce qui râle et dénonce. D'abord soutien de l'Action française puis animateur du service français de Radio Saragosse, au micro des Franquistes.
Après la défaite, Hérold-Paquis entre au service de Vichy où son zèle et son agressivité finissent par déranger. Le Maréchal est trop mou ? Hérold-Paquis rejoint les nazis, nouveaux maîtres de Radio-Paris. Après le débarquement, il fuit en Allemagne où il continue son métier de speaker enragé. Arrêté, il est jugé, condamné à mort et fusillé le 11 octobre 1945. À 33 ans.
Cette histoire est aussi celle des années conquérantes de la radio, l'influenceur le plus puissant de la période 1930-1940. Yves Pourcher en restitue de manière très vivante la profusion, l'inventivité aussi bien que les ambiguïtés. De quoi faire réfléchir, à l'heure tout aussi vertigineuse des réseaux sociaux et des infox...
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Une enquête sur Vichy et la Collaboration à partir d'archives inédites.
L'histoire de Vichy ne s'arrêtera jamais. Trop de dissimulations et de mensonges ont fini par engloutir les mémoires.
Yves Pourcher a fouillé au coeur de cet entrelacs. Il a traqué des personnages et reconstitué leurs parcours.
Les flashs claquent sans cesse tout au long de son enquête :
- Pétain a-t-il voulu faire assassiner Laval le 13 décembre 1940 ?
- Combien gagne Simone Signoret quand elle travaille au journal collabo Les Nouveaux Temps ?
- Que fait Paul Morand au cabinet Laval ?
- À quoi joue Gaston Bergery à Ankara ?
- Qui est Wladimir Sokolowsky, cet agent double à la solde des nazis et des Soviétiques ?
- Comment, après sa condamnation à mort, Laval a-t-il pu obtenir une ampoule de cyanure pour mettre fin à ses jours ?
- Et pourquoi sa fille est-elle reçue, après la guerre, à l'ambassade d'Israël ?
Toutes ces révélations nous intriguent ou nous bouleversent. Comme si, dans ce théâtre crépusculaire, les ombres s'étaient soudain mises à parler. -
En 1923, un jeune homme aux cheveux bruns et aux yeux noirs quitte sa province et débarque à Paris. Il y trouve les lumières des salons, l'ambiance des cocktails et des bals, le sourire des femmes. Trois d'entre elles l'attirent, l'entraînent, le protègent : Bettina, une belle américaine, manequin chez Schiaparelli, Lili de Chambure et Josée Laval. Réceptions, champs de courses, défilés de mode, dîners dans des hôtels particuliers, nuits interminables. L'hiver, il skie à Saint Moritz et séjourne l'été à Deauville, à Cannes ou à Antibes. Chez les Bourdet, les Faucigny-Lucinge, les José Maria Sert, Lucien rêve face à la mer et navigue sur les yachts des Rothschild et de Daisy Fellowes. Les robes ont pris les couleurs des fleurs, Lelong, Chanel, Balenciaga, les ont dessinées. Lucien travaille pour le magazine Vogue. Les années filent, oisives, douces. Chaque soir, l'orchestre joue : Jazz, tangos, valses, les têtes tournent. Soudain, l'histoire s'accélère. Lucien entre au service de celui que Bettina a épousé : Gaston B., député, chef de parti, personnalité ambiguë qui oscille entre la gauche et la droite et, pour finir, passe au fascisme. Il connaît aussi un journaliste, agent secret, Jean Fontenoy, mari de la belle aviatrice, Madeleine Charnaux. Avec lui, il fume l'opium. Les lumières des années trente s'éteignent. Dernière soirée à l'ambassade de Pologne, bal rose de Philippe de Rothschild, l'été 1939 s'achève. La guerre éclate. Paris est occupé. Pétain et Laval s'installent à Vichy. Lucien court après les lumières de la collaboration et le champagne coule encore. Sacha Guitry et Serge Lifar paradent, Cocteau passe et salue le sculpteur d'Hitler, Arno Breker. Lucien suit Gaston B., nommé ambassadeur à Moscou puis à Ankara. Il fréquente l'ambassadeur d'Allemagne, Von Papen, s'installe à Therapia, au bord du Bosphore. L'Histoire hésite : victoire ou défaite allemande ? Stalingrad retentit comme un cri. Les cartes ont changé de mains. De retour à Paris, Gaston B. est arrêté. Lili de Chambure est morte à Ravensbrück. José de Chambrun s'enferme dans son appartement de la place du Palais Bourbon. Mais le pire reste à venir : les regrets, ceux d'une vie gâchée et de l'insupportable lâcheté. Tout, désormais, paraît faux, vide, inutile. La vie n'a plus aucun sens.
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Votez tous pour moi ! les campagnes électorales de Jacques Blanc en Languedoc-Roussillon (1986-2004)
Yves Pourcher
- Presses De Sciences Po
- Academique
- 25 Novembre 2004
- 9782724609523
Votez tous pour moi ! n'est pas un manuel pour futurs candidats, il raconte comment le futur élu doit rire, serrer les mains, toucher et parler sans cesse.
Pendant dix-huit ans, Yves Pourcher a suivi un homme politique, l'UDF puis UMP Jacques Blanc. À chaque échéance électorale, il l'a accompagné dans les villages les plus reculés de la Lozère, de l'Hérault, du Gard, de l'Aude et des Pyrénées-Orientales. En ethnologue qui observe, il a tenté de saisir cette mystérieuse alchimie qui fait du candidat un élu, après des kilomètres sous la pluie, des banquets républicains jusqu'à plus soif, des mains serrées sur les marchés, des couchers à point d'heure.
Six élections législatives et sénatoriales, quatre régionales. L'affrontement est passionné. Face à face, Jacques Blanc et le tout-puissant maire de Montpellier, Georges Frêche. En coulisse, les négociations avec le Front national, les rendez-vous politiques, les interviews des journalistes, les repas privés. Pour le lecteur, l'occasion de voir de l'intérieur comment se construit une action politique, comment on gagne une élection, mais aussi comment on la perd.
Tenu sous la forme d'un carnet avec ses dates et sa géographie, Votez tous pour moi ! est un documentaire unique sur la politique d'aujourd'hui, telle qu'elle se joue au quotidien, loin des médias.
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Les maîtres de granit ; les notanles de Lozère du XVIIIe siècle à nos jours
Yves Pourcher
- Tallandier
- 18 Mai 2017
- 9791021027350
En Lozère, la terre, la religion et la parenté tiennent les hommes d'une main de fer. L'ordre du granit fixe les droits et les rangs. Les maîtres du pays grandissent sur les domaines et commandent dans la langue des paysans. Alors, dans l'aire du clocher et du château, les siècles s'usent sans rien changer.
Être notable sur cette terre de granit, c'est se soumettre à des rites et veiller à ne jamais déroger.
Yves Pourcher retrace, depuis le XVIIIe siècle, le parcours initiatique de ces élites accompli sous la tutelle vigilante de l'Eglise et des familles. Il nous montre leur extraordinaire capacité de résistance aux grands chocs historiques qui ébranlent la France. La justice change ? Ici, les coutumes l'emportent. La conscription réclame des hommes pour les armées du roi, de l'empereur ou de la République. On la fuit. Il faut aller à Paris pour réussir. Chacun garde un bout de terre car le Lozérien sait trop le prix des choses pour les abandonner. Et du village au canton, des lignées politiques se forment dans les passions électorales. Ici, les Chambrun, les Las Cases, et là les Giscard, Ramadier et autres Mendras se succèdent de père en fils comme maire, conseiller général ou député.
Telle est cette Lozère des notables, conservatoire étonnant des coutumes qui semblent d'un autre âge.
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Été 1888. La jeune Reine Folcher quitte Sète et part vivre à Tunis. Éprise de liberté, elle y découvre les charmes de la Tunisie coloniale et se laisse séduire par un riche notaire. De cette union, naît un enfant illégitime, Clément, que Reine va élever seule. Lorsque la guerre éclate, il est incorporé dans un régiment de zouaves qui va être engagé au coeur de l'effroyable bataille de la Marne. Dès le début de l'automne, Reine apprend la tragique nouvelle de son décès et s'isole alors dans sa douleur. Deux ans plus tard, elle reçoit de mystérieuses lettres lui annonçant que Clément est mort dans d'étranges circonstances.. Reine retrouve le père de Clément et ensemble, ils se lancent dans une longue et pénible enquête dans le Nord de la France. Mais le silence de l'armée et la peur des populations envers certains personnages douteux sont autant d'obstacles à surmonter avant d'entrevoir la vérité..
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D'où vient le succès en politique ? Les foules qui acclament, les mains qui applaudissent, les têtes qui opinent ? Qu'est-ce qui fait qu'un(e) candidat(e) finit par posséder cette aura mystérieuse que l'on appelle le charisme ? Les idées, le programme, le soutien d'un parti sont ici d'un faible secours: il ne s'agit pas seulement de proposer ou d'opposer, mais de séduire, d'incarner, voire de subjuguer. Nos temps de défiance laissent, dit-on, peu de chances aux coups de foudre. Et pourtant, l'espace d'une campagne ou d'un " état de grâce ", on cède encore aux théâtres du pouvoir, à ces étranges parades où se donnent rendez-vous des talents singuliers, des publics toujours plus exigeants et de vieilles croyances devenues méconnaissables. C'est cet univers qu'explore ici Yves Pourcher. On y rencontre aussi bien les prétendants d'aujourd'hui (Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal, Jean-Marie Le Pen, etc.) que les grandes figures d'hier (De Gaulle, Churchill, Kennedy...) et quelques autres (Mussolini, le Négus, Jean-Paul II ... ).
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Les jours de guerre - la vie des francais au jour le jour 1914-1918
Pourcher Yves
- Pluriel
- 9 Janvier 2008
- 9782012794245
Voici une autre histoire de la guerre 1914-1918, celle des départements, celle des anonymes qui sont loin du front, celle des jours interminables où chacun attend la paix en redoutant les ravages des armes. En puisant dans les fonds immenses des archives nationales, départementales ou militaires, des correspondances privées et des journaux intimes, Yves Pourcher nous fait entrer dans les villages, les ateliers et les maisons. Les jours de guerre ont la belle apparence du quotidien et du sensible. Avec des pleurs et des rires, du travail harassant, des fortunes perdues et d'autres amassées, des amours fébriles et de terribles solitudes. Comme la plus profonde des blessures, les jours de guerre marquent le siècle : jours de peine, jours de mémoire, la mort des terroirs tués comme les hommes. Assurément, la fin d'une France.