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Tal Bruttmann
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Auschwitz est devenu le symbole des camps de concentration et de l'assassinat de masse, occupant aujourd'hui une place centrale d'un point de vue tant mémoriel qu'historique. Marqué par le gigantisme, qu'illustrent en premier lieu les chiffres -; 1,3 million de personnes acheminées là depuis toute l'Europe, dont 1,1 million y meurent -;, le site fut à la fois le plus important des camps de concentration et le plus meurtrier des centres de mise à mort de la " solution finale ".
Pourtant, il s'agit d'un lieu d'une rare complexité, constitué d'une multitude d'espaces -; camps de concentration, centre de mise à mort, industries de tous types -; articulés autour de la ville d'Auschwitz, choisie par le régime nazi pour devenir un modèle de développement urbain et industriel au sein du IIIe Reich.
C'est dans cet espace que se sont croisées et concentrées les politiques répressives contre différentes catégories de populations (Polonais, Tsiganes, Soviétiques...), les politiques d'assassinat, mais aussi les politiques de colonisation et de développement industriel, faisant d'Auschwitz une quintessence des projets nazis. -
Un album d'Auschwitz : comment les nazis ont photographié leurs crimes
Tal Bruttmann, Stefan Hördler, Serge Klarsfeld, Christoph Kreutzmüller
- Le Seuil
- 27 Janvier 2023
- 9782021491067
Entre mi-mai et début juillet 1944, des centaines de milliers de Juifs de Hongrie sont déportés à Auschwitz-Birkenau. Pour montrer à leur hiérarchie la « bonne mise en oeuvre » de cette opération logistique d'envergure, des SS photographient les étapes qui mènent de l'arrivée des convois jusqu'au seuil des chambres à gaz, ou au camp pour la minorité qui échappa à la mort immédiate. Ces photographies, connues sous le nom d'« Album d'Auschwitz », ont été retrouvées par une rescapée, Lili Jacob, à la libération des camps, avant de servir de preuves dans différents procès et de faire l'objet de plusieurs éditions. Certaines de ces photographies sont même devenues iconiques. Par-delà l'horreur dont elles témoignent, ces images restent pourtant méconnues et difficiles d'interprétation. Ce livre permet d'y jeter un regard neuf. Préfacé par Serge Klarsfeld, fruit de cinq années de recherches franco-allemandes, il analyse l'album dans ses multiples dimensions. Pour quelle raison a-t-il été réalisé et quand ? Comment a-t-il été constitué ? Que peut-on voir, ou ne pas voir, sur ces photographies ? Trois historiens reconnus et spécialistes de la persécution des Juifs d'Europe, Tal Bruttmann, Stefan Hördler, Christoph Kreutzmüller, ont mené un remarquable travail d'enquête, recomposant les séries de photographies, analysant des détails passés inaperçus, permettant un travail d'identification et de chronologie inédit. Dans le même temps, c'est une véritable réflexion sur l'usage des images et de la photographie, de leur violence potentielle mais aussi de leur force de témoignage et de preuve que les historiens proposent. Ce faisant, ils élargissent la connaissance tout en redonnant vie, mouvement et dignité aux personnes photographiées quelques minutes avant une mort dont elles n'avaient pas idée.
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Les 100 mots de la shoah
Tal Bruttmann, Christophe Tarricone
- Que sais-je ?
- Que Sais-Je ? Les 100 Mots
- 9 Septembre 2020
- 9782715404588
La Shoah occupe une place centrale dans la mémoire commune.
Or, il y a un gouffre entre la manière dont les historiens l'étudient et la manière dont le grand public en parle. C'est pourquoi Tal Bruttmann et Christophe Tarricone se proposent de définir avec la plus grande rigueur scientifique des termes et des notions qui, à bien des égards, sont « piégés ».
Qui sait par exemple que, depuis plusieurs décennies, les historiens utilisent l'expression « centre de mise à mort » plutôt que « camp d'extermination » ? « Shoah » et « Holocauste » sont-ils strictement synonymes ? Que recouvre réellement le concept de Lebensraum ?
En faisant le point sur le vocabulaire, mais aussi sur les acteurs, les lieux et les sources, ces 100 mots tentent d'approcher une réalité qu'aucun mot ne peut dire.
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Les enfants cachés des tilleuls : 1935-1946
Dominique Lardet
- Pu De Grenoble
- Résistances
- 6 Juin 2024
- 9782706155116
Au pied du Vercors, Prélenfrey est un exemple de résistance. En juillet 1944, le silence de tout ce village sauva les enfants et adultes juifs cachés notamment au préventorium Les Tilleuls.
80 ans plus tard, des cahiers oubliés, écrits par des enfants des Tilleuls, ressurgissent. Pleins de vie et d'humour, ils reflètent l'initiative de deux frères : l'aîné est un narrateur passionné, tandis que le cadet insuffle un esprit d'éclaireur. Les pages des cahiers, véritables trésors par la richesse de leurs reportages, font revivre ce microcosme chaleureux et dynamique, bientôt confronté à la guerre. De nouveaux enfants juifs arrivent en 1943 au préventorium, tandis que le village accueille des familles. Tous vivront là-haut un hiver glacial et seront mêlés, l'été suivant, à l'assaut du Vercors et à la Libération. Ce livre, fait de petite et de grande histoire, pourrait être une fiction tant sa matière est romanesque. Il est surtout un témoignage exceptionnel de vie et d'espoir au coeur d'une période noire. -
Du sang dans la clairière : Mont-Valérien 1941-1944
Tal Bruttmann, Efix, Antoine Grande
- Éditions Ouest-France
- 6 Octobre 2023
- 9782737389375
Au lendemain de la défaite de 1940, un petit groupe de jeunes gens se réunit. Parmi ces filles et ces garçons, beaucoup d'étrangers, de Juifs et de communistes, pour qui la défaite ne peut être une fatalité. Dans les rues de Paris ils commencent à coller des affiches hostiles à l'occupant allemand. Leur engagement et leurs actions s'intensifient au même rythme que la répression. Aux condamnations à mort prononcées par les tribunaux allemands à l'encontre des résistants et aux exécutions d'otages, ils répondront bientôt par les armes, eux aussi. Place aux attentats et à la lutte armée jusqu'à l'assassinat du colonel SS Julius Ritter. Puis il y a les arrestations, le procès, la prison et pour certains, la clairière... Ils furent 1000 hommes à perdre la vie au Mont-Valérien entre les mois de mars 1941 et août 1944. Parmi ces hommes, Marcel RAJMAN, Juifs polonais FTP - MOI, exécuté dans la clairière de la forteresse le 21 février 1944 comme 22 des 23 membres du groupe Manouchian dit de « l'Affiche rouge ». À travers le récit de son aventure le lecteur appréhende les mécanismes d'entrée en Résistance et leur structuration politique et sociale, la répression allemande, l'engagement des étrangers, les persécutions exercées à l'encontre des Juifs, la collaboration française et le rôle du Mont-Valérien, principal lieu d'exécution allemande, pendant la Seconde Guerre mondiale.
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C'est en grand magistrat, spécialiste des cold cases, que Jacques Dallest, de retour dans sa région natale, instruit soixante-cinq ans plus tard l'une des pages les plus noires de l'Épuration. Une révélation sismique sur la face cachée de notre histoire récente. Bouleversant. Salutaire.
Été 1944. L'Épuration commence, dans le sillage de la Libération. Une page sombre de l'histoire de France est en train de s'ouvrir. En Haute-Savoie, quatre-vingt-dix-sept miliciens sont arrêtés et jugés. Soixante-seize d'entre eux seront fusillés dans les heures suivantes. Nulle part ailleurs l'Épuration n'aura été si radicale, si sanglante. Avec effroi et minutie, Jacques Dallest en restitue l'horreur et l'ampleur.
C'est avec l'oeil du magistrat, mais aussi de l'enfant du pays, qu'il revient sur les événements troubles de la période et sur le plus grand procès, par le nombre des accusés, jamais ouvert alors. La Milice de Haute-Savoie, police paramilitaire de Vichy, a été l'une des plus actives de France. Mais cette sentence, quoique attendue, était-elle juste ?
Pour la première fois, un procureur général s'empare du dossier et réalise une étude factuelle, sans parti pris, s'appuyant sur de nombreuses archives et des témoignages inédits.
Un grand livre d'histoire contemporaine aux fortes résonances actuelles. -
Dans ce livre écrit à son retour de déportation, Max Goldman, connu également sous son nom de plume, Maxime Gam, raconte ce qu'il a vécu dans les camps allemands. Il nous livre une description poignante du transport et de la vie dans les camps (Buchenwald et satellites) ainsi qu'une narration détaillée de la marche de la mort. Nous sommes à près de 80 ans de la fin de la guerre. Les années passant l'oubli s'installe. Il a paru important de rendre public ce document qui jusqu'à aujourd'hui était resté dans le strict cadre familial.
« Nous arrivons à Buchenwald, «Forêt des Hêtres», ainsi se nomme ce lieu, «mûrs» pour la Mort et le Four Crématoire : on n'avait guère besoin de nous faire passer par la Chambre à Gaz, il suffisait de laisser en quelque sorte s'éteindre le flambeau à peine vacillant de notre existence ; nous n'étions plus que de vrais moribonds, des spectres. Notre volonté, longtemps raidie en présence de l'ennemi, pour sauver la face de notre dignité, de notre amour-propre, tenant toujours tête à l'adversaire, tout cela, au cours de ce voyage où, enfermés, à l'écart de nos ennemis, n'étant plus pour eux un «spectacle», s'est effondrée d'un coup et dès notre arrivée à Buchenwald, plusieurs d'entre nous ne purent se ressaisir. Ils s'éteignirent sans même avoir eu besoin de connaître de nouvelles épreuves, ils avaient leur «compte». C'est ainsi que ce voyage a constitué pour beaucoup d'entre nous l'épreuve fatale ». -
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100 mots de la Shoah
Tal Bruttmann, Christophe Tarricone
- Que sais-je ?
- Que Sais-je ?
- 30 Mars 2016
- 9782130729648
La Shoah occupe une place centrale dans nos sociétés, tant d'un point de vue médiatique que politique ou mémoriel. Il existe pourtant un gouffre entre la maniére dont les historiens l'étudient et la maniére dont le grand public en parle.
L'objectif de ce livre est donc de définir avec la plus grande rigueur scientifique des termes et des notions qui, bien des égards, sont « piégés ».
Par exemple, qui sait que, depuis cinquante ans, les historiens utilisent l'expression « centre de mise à mort » plutôt que « camp d'extermination », contradiction dans les termes puisqu'un camp est destiné à regrouper une population alors que l'extermination est un processus immédiat ?
Ces 100 mots de la Shoah ont donc pour but non seulement d'éclairer certains aspects historiques, de préciser des notions et de faire le point sur l'historiographie, mais aussi de présenter des exemples concrets (pays, lieux) en abordant des personnes (bourreaux comme victimes) et des oeuvres (témoignages comme fictions).
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Le genre humain n.52 : pour une microhistoire de la Shoah
Tal Bruttmann, Ivan Ermakoff, Nicolas Mariot, Claire Zalc
- Le Seuil
- Le Genre Humain
- 27 Septembre 2012
- 9782021044102
L'observation de la destruction des Juifs d'Europe à la loupe permet de penser le processus de mise à mort autrement, d'éclairer différemment les relations entre victimes et bourreaux, de replacer les comportements individuels dans leurs environnements sociaux pour conférer à ceux-ci une valeur explicative propre, de renouveler l'histoire de la Shoah.Ce volume aborde l'histoire des persécutions antisémites et de la Shoah à partir d'un angle local. Cette démarche micro-historienne parcourt l'ensemble de cette livraison du Genre humain. Ainsi, il ne s'agit pas uniquement d'identifier et de compter parmi les victimes combien ont été spoliés, cachés, arrêtés ou déportés, mais encore de savoir qui ils étaient et en quoi ils se distinguaient (ou non) de ceux qui ne l'ont pas été. Procédant ainsi, on se donne les moyens de comparer des trajectoires individuelles ou familiales sinon laissées à leur singularité, mais également de dépasser les jugements psychologiques quant aux comportements et actions des personnes observées. Les choix effectués ne sont plus pensés comme des décisions morales censément effectuées en toute connaissance de cause, ni évalués au prisme des catégories de jugement des historien(ne)s ou de ses lecteur(rice)s, mais rapportés au contexte familial, social, économique ou répressif dans lequel ils prennent place. Le changement d'échelle mené de la sorte permet ainsi de rompre avec la seule logique individuelle et nominale, avantage considérable lorsqu'on traite de questions controversées et enjeux de mémoireIl éclaire d'un jour nouveau la place du " moi " dans sa relation avec l'écriture historienne.
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Au bureau des affaires juives ; l'administration française et l'application de la législation antisémite, 1940-1944
Tal Bruttmann
- La découverte
- L'espace De L'histoire
- 24 Mai 2006
- 9782707145932
mise en place par le gouvernement de vichy dès l'été 1940, la politique antisémite est officiellement lancée avec le statut des juifs en octobre 1940.
dès lors, l'antisémitisme devient une norme pour l'ensemble des administrations françaises - centrales comme locales - qui participent toutes, à des degrés divers, à sa mise en oeuvre. il ne s'agit pas là des professionnels de l'antisémitisme, tels que le furent les agents du commissariat général aux questions juives, mais bien des fonctionnaires de toutes catégories : agents des préfectures, policiers, personnels judiciaires ou encore employés municipaux, tous se sont vu confier des prérogatives visant à " épurer " la société française des juifs.
ce livre apporte un éclairage original sur cette dimension essentielle et paradoxalement mal connue du régime de vichy. s'appuyant notamment sur des archives jusque-là négligées, l'auteur s'intéresse tout d'abord à la manière dont le gouvernement a défini et mis en place, en quelques mois, les bases de la politique antisémite. puis, en analysant en particulier la langue administrative, les méthodes de travail, les instructions et leur application, il rapporte précisément la façon dont les fonctionnaires se sont adaptés, le plus souvent sans états d'âme, à leur nouvelle tâche.
leurs missions en matière de politique antisémite furent considérables, au premier rang desquelles le contrôle et le fichage de la population juive. c'est cette activité des administrations dans ce qui fut la zone libre, puis la zone sud à la suite de son occupation par les allemands et les italiens, que l'auteur évoque dans ce livre, à travers de nombreux exemples locaux.
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Après des décennies de recherche, l'historien anglais David Cesarani (1956-2015) a réévalué l'histoire de la Shoah en démontrant que l'extermination des Juifs par Hitler n'était ni planifiée ni inévitable. Ouvrage d'une autorité manifeste, cette synthèse profondément bouleversante est traduite pour la première fois en français.
Dans ce récit chronologique qui analyse des thématiques spécifiques - la Judenpolitik, les pogroms de 1938-1939, l'opération Barbarossa, la " Solution finale ", la guerre totale, etc. -, David Cesarani montre comment, dans les pays occupés par l'Allemagne, la persécution s'est déroulée de manière erratique, souvent tributaire d'initiatives locales. Il insiste sur le fait que c'est souvent plus la cupidité que l'antisémitisme qui incita des gens à se rallier à la volonté des occupants allemands. La peur d'avoir à restituer les biens volés joua un rôle dans l'hostilité qui continua à s'exprimer. Il rappelle ou dévoile aussi les réactions, comportements, initiatives ou reculs, aveuglements volontaires ou pas, des puissances mondiales face à ce qui était à l'oeuvre, dès 1933 et qui aurait pu être évité.
À partir de travaux historiques, d'archives d'autorités nationales ou locales, de rapports ou d'ouvrages de diplomates, journalistes ou personnalités de l'étranger, de témoignages directs (Journaux, Mémoires, correspondances), David Cesarani nous transporte dans la vie quotidienne de ceux qui évoluèrent d'un patriotisme sincère à l'incrédulité des premières mesures antijuives, jusqu'à l'ultime stade d'une persécution inouïe. Au lendemain du 8 mai 1945, des milliers de ces Juifs déportés furent maintenus dans les camps réservés aux " personnes déplacées ". Des milliers d'autres furent empêchés par la Grande-Bretagne de rejoindre la Palestine. Ceux qui retrouvèrent leur pays d'origine allaient devoir livrer bataille pour récupérer leurs biens, leurs enfants qui avaient été cachés dans des familles chrétiennes, leurs défunts. Et tous avaient à réparer les plaies de leur humanité si longtemps brisée. -
« aryanisation » économique et spoliations en Isère (1940-1944)
Tal Bruttmann
- Pu De Grenoble
- Resistances
- 17 Mai 2010
- 9782706115554
L'un des volets de la politique antisémite mise en oeuvre par l'Etat français entre 1940 et 1944 contre les Juifs de France fut l'organisation de leur dépossession.
Da le cadre de la politique d'"aryanisation" économique, les entreprises, commerces biens immobiliers furent systématiquement spoliés par l'action des administrations françaises sur l'ensemble du territoire. Cet ouvrage, qui conclut les travaux de la Commission d'enquête mise en place par la ville de Grenoble sur la spoliation des Juifs sous Vichy, s'attache à mettre en lumière ce processus tel qu'il s'est déroulé dans le département de l'Isère et répondre à un certain nombre de questions: quelle fut l'ampleur des biens touchés? Quelles furent les conséquences de cette politique d'exclusion pour les victimes, alors que parallèlement se mettait en place la "solution finale"? Comment, enfin, s'effectuèrent, après la libération, les restitutions ordonnées par la République?
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Les persécutions raciales en Isère sous l'occupation allemande
Tal Bruttmann
- Pu De Grenoble
- Resistances
- 21 Septembre 2018
- 9782706110368
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La France anti-juive de 1936 ; l'agression de Léon Blum à la Chambre des deputes
Tal Bruttmann, Laurent Joly
- Éditions des Équateurs
- 1 Juin 2006
- 9782849900451
6 juin 1936.
léon blum présente son gouvernement à la chambre des députés. du haut de la tribune, xavier vallat, l'un des chefs de l'opposition, interpelle le nouveau président du conseil : " pour la première fois, ce vieux pays gallo-romain sera gouverné par un juif. " le propos suscite un tumulte incroyable sur tous les bancs. la gauche proteste tandis que la droite soutient bruyamment l'orateur. l'incident est abondamment commenté dans les milieux politiques et la presse du lendemain.
comme il s'en vante clans son discours, le député a osé " dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas " il est insupportable qu'un " juif " et un " socialiste " dirige le pays. les jours qui suivent, vallat reçoit près de 250 courriers de félicitations, précieusement conservés dans ses archives personnelles. ces réactions saisies sur le vif offrent un témoignage unique et inédit sur l'antisémitisme français des années 1930.
tous les griefs et les fantasmes antijuifs " populaires " sont ici reproduits et analysés pour la première fois. l'événement marque durablement les esprits. a partir de 1936, xavier vallat fait désormais figure de " héros " pour les antisémites du pays.
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Le livre en bref
Le premier livre de référence sur la déportation, une somme sans équivalent sur un phénomène qui n'en finit pas d'alimenter la " guerre des mémoires ".
Le livre
Réunissant les plus grands spécialistes de la question, Déportés et déportation s'impose comme une synthèse incontournable, tant par la rigueur de ses analyses que par ses conclusions pionnières, souvent dérangeantes.
Un prisonnier de droit commun envoyé dans un camp d'internement allemand est-il un déporté ? Non, selon les textes législatifs de 1948, qui excluent également les victimes du STO. Au regard de la loi française, seuls les juifs, les résistants et les " politiques " qui ont vécu la réalité concentrationnaire peuvent être désignés sous ce terme. De quoi dresser les groupes de victimes les uns contre les autres et faire de la déportation un motif de crispation mémorielle.
Comparant les politiques de déportation nazies à celles mises en ouvre par Staline, Mao ou Milosevic, les auteurs ouvrent des pistes jusqu'alors inexplorées sur les notions de crime de masse et de génocide. Autant de regards croisés qui font de cet ouvrage une mine d'informations autant qu'un modèle d'histoire comparée.
Les auteurs
Chargé de recherche au CNRS, Laurent Joly est notamment l'auteur de Vichy dans la " Solution finale " (Grasset, 2006).
Directrice de recherche au CNRS, Annette Wieviorka est l'auteur de nombreux ouvrages sur la Shoah, dont Auschwitz expliqué à ma fille (Seuil, 1999).
Spécialiste de la collaboration, Tal Bruttmann a publié en 2003 La Logique des bourreaux, 1943-1944 (Hachette Littératures). -
Auschwitz : L'image comme source
Tal Bruttmann, Christoph Kreutzmüller
- Le Seuil
- 22 Août 2025
- 9782021596465