Sophrone de Jérusalem : un moine, au siècle de Mahomet, ermite, poète, orateur, voyageur, lutteur, enfin patriarche de Jérusalem. Un jeune théologien, dominicain autrichien, Christoph von Schönborn, nous introduit en un milieu coloré, violent, perturbé, profondément vivant et en dégage des leçons très actuelles. Sophrone écrit dans un style prenant et souvent lyrique, avec une grandiose vision des choses, où la contemplation des mystères divins reste inséparable de la vie intérieure et de l´engagement dans la cité des hommes. Souvent il commente la liturgie du jour. En faisant la synthèse théologique latente sans les écrits et les actes de Sophrone, l´auteur présente les lumières d´un homme quotidiennement aux prises avec la politique de Byzance, l´invasion musulmane, les querelles de personnes et les rivalités d´Eglises. D´autre part il n´es pas jusqu´aux problèmes de la vie monastique qui n´en puissent tirer de profondes leçons. L´analyse de la coopération de Dieu et de l´homme dans la croissance et l´épanouissement du chrétien, la « divinisation » dans la « synergie », conçues par saint Sophrone selon la tradition méditative et pratique du monachisme oriental, est décrite avec tact et soin. Cette étude intéresse le renouveau de la vie religieuse, l´animation vraie de la liturgie, le dialogue oecuménique, les grands problèmes théologiques et humains. Elle réjouira les fervents de l´admirable pensée dogmatique et mystique des Pères orientaux.
L'Evolution a-t-elle un sens et une finalité ? Dans son nouveau livre Hasard ou plan de Dieu ? le cardinal Schönborn considère la Création et l'Evolution du point de vue de la Foi chrétienne et de la Raison humaine, en se démarquant d'emblée du créationnisme fondamentaliste qui fait une interprétation erronée des récits bibliques. Loin de critiquer toute exploration scientifique de l'univers, le théologien met en garde contre la trop grande importance accordée au darwinisme, et il dénonce les courants matérialistes de l'évolutionnisme idéologique qui remettent en cause la Foi chrétienne en la Création.
A l'heure où de nombreux croyants, qui avaient mis leur espoir dans le renouveau d'une église plus forte, plus attrayante, sont tentés par le "démon de l'acédie", mêlant sentiment de frustration et aridité spirituelle, Mgr Christoph Schönborn invite à un retour aux sources.
En se référant constamment à l'écriture, aux Pères, aux saints (dont la petite Thérèse proclamée récemment docteur de l'église), en mettant très largement à contribution le Catéchisme de l'église catholique, l'archevêque de Vienne propose aux fidèles, mais aussi aux membres du clergé (il s'agit ici du texte de la retraite prêchée au Vatican en 1996) d'élargir leur vision de l'église en revisitant son histoire, de sa "préfiguration dès l'origine du monde" à sa "consommation dans la gloire".
Une église centrée sur le Christ et les vertus théologales, "ancrée dans le ciel", consciente de son statut de pèlerin, est seule à même de susciter un nouvel élan d'espoir à la veille du grand Jubilé de l'an 2000.
" Lorsqu'est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme et soumis à la loi de Moïse, afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi et pour que nous soyons adoptés comme fils." (Gal 4, 4-5).
Cette affirmation centrale dans l'annonce de l'apôtre Paul est le fil rouge de cette christologie proposée par le cardinal Schönborn. Fruit de son enseignement et de trente année d'étude du mystère du Christ ce texte développe la conviction de foi : Jésus de Nazareth est Messie d'Israël, Fils du Dieu vivant (Mt, 16, 16).
Le livre suit le déploiement du Credo :
- La préexitence du Fils de Dieu et son envoi.
- L'incarnation : conçu du Saint Esprit, né de la vierge Marie.
- L'humanité et les mystère de Jésus.
- La rédemption.
- Descendu dans le royaume de la mort.
- Il est assis à la droite de Dieu le Père Tout-Puissant.
« Le message du christianisme est le message de la miséricorde divine et l'Église a pour mission urgente de l'annoncer car le monde en a besoin aujourd'hui plus que jamais.
En même temps, la notion de miséricorde soulève bien des questions.
Qu'est ce que la miséricorde exactement ?
N'est-ce pas un signe de faiblesse que de dépendre de la miséricorde de Dieu ?
Que devient alors notre liberté ?
Envers qui Dieu se montre-t-il miséricordieux ?
Comment est-ce compatible avec la justice divine ?
Devons-nous nous aussi être miséricordieux ?
Comment Jésus a-t-il compris son enseignement sur le père miséricordieux ?
Comment l'a-t-il vécu ? Comment pouvons-nous, aujourd'hui, vivre concrètement ce que Jésus nous a dit et montré par sa propre vie ?
L'annonce de notre foi implique que l'on réfléchisse à toutes ces questions. » Cardinal Christoph Schönborn
« Ni le rigorisme, ni le laxisme ne sont vérité. L'Évangile choisit une autre voie : accueillir, accompagner, intégrer, discerner. Tout ce qui est écrit dans l'exhortation - et je reprends les mots d'un grand théologien, le cardinal Schönborn, qui l'a présentée - tout est thomiste, du début à la fin. C'est la doctrine sûre. Mais nous voulons, si souvent, que la doctrine sûre soit dotée de cette mathématique sûre qui n'existe pas, ni avec le laxisme, peu regardant, ni avec la rigidité. » A plusieurs reprises, le pape François a indiqué que pour la juste interprétation de l'exhortation Amoris Laetitia, il fallait se référer au cardinal Schönborn. Dans un long entretien avec Antonio Spadaro, directeur de la Civilta Cattolica, dont le contenu est relu et approuvé par le Vatican, le cardinal Schönborn revient sur les points névralgiques de cette exhortation apostolique qui suscite beaucoup de commentaires. Après avoir circonscrit la perspective du pape et éclairé la démarche du document, il expose la manière dont le Pape traite l'intégration des divorcés-remariés, avec dans certains cas l'aide des sacrements. Il manifeste en quoi l'Eglise évolue de façon homogène par rapport à ses précédents enseignements sur la famille. Nous sommes dans la conversion pastorale mise en oeuvre par le pape François, initiée par Jean-Paul II et Benoît XVI.