Thérèse de l'Enfant Jésus ou Thérèse de Lisieux (1873-1897) est l'une des saintes les plus populaires dans l'Église catholique et au-delà. Entrée au Carmel de Lisieux à quinze ans, morte à vingt-quatre ans, elle a laissé trois écrits autobiographiques. Ils furent, publiés de manière posthume, quelque peu tronqués et refondus en un tout, sous le titre Histoire d'une âme. Ce livre connut d'emblée un succès immense, car il peignait de l'intérieur cette « enfance spirituelle » que le Christ évoque dans l'Évangile et qu'il est impossible d'inventer sans la vivre.
Les Manuscrits autobiographiques, parus en 1957, restituent le texte original des trois écrits laissés par Thérèse. Elle y apparaît avec sa spontanéité, sa sensibilité, un ton inimitable et même une sorte de fantaisie. Mais on y trouve aussi l'épreuve des ténèbres qu'elle dut traverser dans les derniers mois de sa vie - et qui disent la véritable dimension de son « combat » spirituel.
Thérèse de Lisieux ou Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897) est l'une des saintes les plus populaires dans l'Église catholique et au-delà. Elle a laissé trois manuscrits autobiographiques qui ont connu un succès immense.
Lire Thérèse, c'est écouter un être qui s'abandonne au dénuement et se laisse ballotter vers cette sainteté qui rend l'être poreux au monde. La vie en communauté, les défaillances de la foi, la maladie qui ronge : elle traverse les épreuves comme un petit chevalier qui s'arme de l'enfance et s'en tient à sa « petite voie » pour franchir les reliefs imprévisibles du royaume intérieur.
Le radicalisme tranquille de sa confiance fait presque peur ; elle n'a l'air de rien mais elle arpente vaillamment cette frontière où l'homme s'approche au plus près de l'humain et de la compassion.
Plutôt qu'à un modèle, le parcours de cette jeune femme renvoie, au-delà de la croyance et des dogmes, à ce cheminement aux confins de notre singularité vers l'autre.
Choix de textes par Patrick Autréaux.