Oui l'Église est en crise. Non, l'Évangile n'a pas dit son dernier mot. Face à un monde croulant sous les fausses promesses usées de la surhumanité, c'est au contraire lui la nouveauté. Et qui vaut autant pour les incroyants que pour les croyants. Un appel à la vraie vie.
Réseaux sociaux, neurosciences, intelligence artificielle... À l'heure des nouvelles technologies, le message de l'Évangile paraît d'un autre âge. Le christianisme semble en déclin. L'homme postmoderne se tourne vers des croyances de substitution. Peu à peu, il en vient à affirmer que toutes les religions se valent. Il se détourne des valeurs traditionnelles et ne cherche qu'à satisfaire ses désirs individuels.
Comment les chrétiens d'aujourd'hui peuvent-ils alors intéresser leurs contemporains à la Bonne Nouvelle ? Et comment l'Église, qui est signe et anticipation du Règne de Dieu, peut-elle évangéliser ? En laissant la parole à Jésus lui-même, nous répond avec discernement, éloquence et profondeur, dans ce livre rare, Mgr Roland Minnerath.
Cette parole de Jésus, forte et lumineuse, n'a pas pris la moindre ride. Elle constitue un enseignement moral indépassable. Elle est un appel adressé à notre liberté. Elle dessine les contours de l'humain universel. L'appel de Jésus à la conversion en vue du Règne de Dieu est absolument actuel. Jésus, avenir de l'homme, offre une espérance pour le monde qui se disloque au lieu de converger et de s'unir dans la richesse de sa diversité.
Un mouvement est en cours depuis le concile Vatican Il qui, en revenant aux sources de l'initiation chrétienne, a déjà permis de rétablir la séquence des trois sacrements que sont le baptême, l'eucharistie et la confirmation.
Il s'agit de passer de la doctrine, clairement exposée par le Magistère, au changement de nos pratiques pour parvenir à une administration de ces sacrements au plus jeune âge alors que la confirmation est souvent reportée à l'adolescence. Le résultat est que beaucoup de jeunes abandonnent le contact avec la vie de foi avant même d'être confirmés. Beaucoup de diocèses dans le monde reviennent à un âge plus précoce. Pour bien expliquer le sens de notre sacrement de la confirmation et les enjeux d'un renouveau de sa pratique pastorale, on se plongera dans les sources scripturaires et patristiques de l'initiation chrétienne. On suivra le développement de la confirmation en Occident. On examinera les textes magistériels qui invitent à se réapproprier toute la richesse théologique et liturgique de la confirmation dans sa relation avec le baptême et l'eucharistie. L'enjeu pastoral en est fondamental.
Le thème de la primauté de l'évêque de Rome a reçu une attention continue ces dernières années dans les dialogues oecuméniques. Qu'il suffise de rappeler les travaux de la Commission internationale anglicane-catholique romaine sur L'autorité dans l'Église, ceux du Groupe des Dombes où catholiques et protestants se sont penchés sur Le ministère de communion dans l'Église universelle (1985), l'annexe au Sixième Rapport du dialogue Église catholique - Conseil oecuménique des Églises sur L'Église locale et universelle, 1990, ou le document du Comité mixte catholique-orthodoxe en France sur La primauté romaine dans la communion des Églises (1991), outre les nombreux symposiums académiques sur la question de la primauté au premier et au deuxième millénaire.
La primauté de l'évêque de Rome est actuellement au centre des discussions de la Commission Mixte Internationale pour le dialogue théologique entre l'Église catholique et l'Église orthodoxe.
Il y a quelques années, le pape Jean-Paul II publiait son encyclique Ut unum sint (1995), invitant les Églises et les communautés ecclésiales à exprimer leur point de vue sur le nécessaire ministère d'unité au service de l'Église entière. Jean-Paul II invitait à distinguer entre le contenu essentiel de la primauté et les modes de son exercice.
Entre catholiques, orthodoxes et anglicans, il est clair que le premier siège est celui de Rome. Il s'agit encore de préciser « quel est son rôle spécifique dans une ecclésiologie de communion » comme le dit le document de Ravenne adopté en 2007 par la Commission Mixte Internationale.
Le dialogue avec l'Orthodoxie a mis en lumière que, pour l'Orient, la primauté - à tous les niveaux : diocésain, provincial, patriarcal, universel - est toujours articulée à la synodalité, dans une tension féconde alimentée à la communion trinitaire et eucharistique.
Dans le contexte nouveau où vit le monde globalisé, la communion des Églises du Christ est plus que jamais un but à atteindre, en fidélité à la volonté du Seigneur.
Textes bibliques et conciliaires choisis et introduits par Mgr Roland Minnerath, Archevêque de Dijon.
Qui a prêté assez d'attention à Léon XIII lorsqu'il a rappelé que l'homme passe avant l'outil et la production ? Qui a suivi Pie XI lorsqu'il a formulé le principe de subsidiarité qui est tronqué même dans l'Europe qui l'a inscrit dans son traité de Maastricht ? Qui a écouté Jean Paul II lorsqu'il lançait, au risque d'être incompris l'idée de l'employeur indirect - la collectivité - qui devrait prendre en charge tout salarié qui perd son emploi. On n'a pas attendu la crise de 2008 pour dire que le bien commun exige une instance de régulation à tous les niveaux où il se concrétise. Encore récemment, Benoît XVI, dans son encyclique Caritas in veritate (2009) rappelle que l'économie n'est pas le tout de l'homme et de la société, et que toute approche réductrice des phénomènes sociaux conduit à l'échec. L'homme est un mystère qu'aucun système ni aucune idéologie ne peuvent enfermer dans leurs limites.
C'est le mérite de la Doctrine Sociale de l'Église de revenir toujours à la racine de l'humain, là où le Créateur a inscrit ce que « la sagesse éthique de l'humanité appelle la loi naturelle » (Caritas in veritate 59). Rechercher ce qui est l'humain dans l'homme conduit à choisir entre « deux types de rationalité, celle de la raison ouverte à la transcendance et celle d'une raison close dans l'immanence technologique ». La Doctrine Sociale de l'Église est ce travail incessant de la raison sur les profondeurs de notre humanité, une raison illuminée par « la vérité de l'amour du Christ dans la société ».
Grâce à une approche historique renouvelée des Livres du Nouveau Testament, l'auteur rend aux événements des temps apostoliques leur relief insoupçonné. En se donnant pour fil conducteur le rôle spécifique joué par l'Apôtre Pierre, il met en lumière le processus par lequel les courants issus des missions judéo-chrétienne, paulinienne, johannique trouvent en Pierre un point de convergence et de ralliement dans leur effort pour garder ou retrouver l'unité voulue par le Fondateur.
Le livre commence avec la protophanie du Ressuscité à Pierre et se termine par la lettre de Clément de Rome aux Corinthiens. On voit Pierre exercer avec effacement et efficacité un ministère de discernement, de confirmation, d'intégration et de communion, dans un parcours qui l'amène à transférer de Jérusalem à Rome le centre de l'Église.
Il ressort de ce livre que le ministère d'unité et de communion, que les Églises et les communautés ecclésiales recherchent toujours, leur a été donné par le Fondateur, comme une Parole appelée à s'incarner dans l'histoire pour y rendre présent le Seigneur, « pierre angulaire » et Pasteur de son Église .
L'humanité a besoin d'un code éthique commun pour vivre en paix et promouvoir justice et compréhension entre les hommes et les cultures.
Pour guider les hommes dans leurs relations avec les autres et avec la société, un tel code de conduite pratique ne peut que surgir de ce que tous les hommes ont en commun, et répondre aux aspirations inscrites dans leur être même. L'éthique sociale a pour fondement l'homme vivant en société. Elle s'élabore à partir de l'expérience et se communique dans un discours rationnel pour servir à l'échange entre les cultures.
Elle englobe tous les aspects de la vie de l'homme en société, depuis la famille, la communauté de travail, la société civile, la société politique, jusqu'à la communauté internationale, face aux défis actuels de la globalisation, des fondamentalismes, et des nouvelles formes de violence.
Nul besoin d'être prophète pour pressentir que nous sommes en train de changer d'époque : la globalisation, le réchauffement climatique, l'effondrement démographique en Occident, la domination de l'économie, le rejet de toute référence transcendante, la mise en coupe réglée de l'anthropologie judéo-chrétienne, le conditionnement médiatique, l'absence de perspective et de projet mobilisateur pour l'avenir donnent une image inquiétante de la cité des hommes.
Notre situation fait penser à celle qu'a connue saint Augustin au début du Ve siècle, pris de vertige saisit devant les ruines d'un monde finissant et l'incertitude de celui qui vient.
Bouleversé à la nouvelle de la prise de Rome par les Goths en 410, Augustin, évêque d'Hippone, nous a livré une des plus grandioses méditations sur l'histoire humaine dans La cité de Dieu.
Cette oeuvre majeure interprète toute l'histoire humaine à la lumière de l'histoire du salut. Pourquoi Dieu permet-il que soient mises en échec les réalisations humaines favorables à la diffusion de son offre de salut ? Augustin voit les hommes se diviser en deux cités selon qu'ils accordent leur confiance à Dieu ou à eux-mêmes. « Deux amours ont fait deux cités : l'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu a fait la cité terrestre ; l'amour de Dieu jusqu'au mépris de soi, la cité céleste » (civ XIV, 28).
Aujourd'hui la cité des hommes a besoin d'une bouffée d'oxygène salutaire et d'une ouverture vers le haut, vers « la vérité tout entière » que nous ne pouvons plus nous dispenser de rechercher ensemble. La cité terrestre ressemble à un système en phase d'entropie. Le christianisme est un réservoir -hélas méconnu - d'informations capables de lui faire prendre un nouvel essor. Voilà tout le sens de ce livre rempli d'une bonne dose d'espérance pour aborder l'avenir.
Ce petit ouvrage fait le point sur une question très précise concernant la doctrine catholique de la primauté pontificale : Pape exerce-t-il ses fonctions de pasteur universel au titre d'évêque de toute l'Église ou au titre de primat ? Concile Vatican II a répondu implicitement à cette question en restaurant l'ecclésiologie de communion et en élaborant la doctrine de la collégialité épiscopale. Du coup, la fonction pontificale était resituée dans sa perspective traditionnelle la plus authentique. En analysant les développements auxquels ont donné lieu les discussions au premier Concile du Vatican, et accessoirement à Vatican II, l'auteur n'apporte pas seulement une contribution à l'histoire de la théologie, son intention est de montrer que même les textes de Vatican 1 autorisent les catholiques à parler avec les autres églises chrétiennes un langage commun à propos de la nature du ministère de l'unité qui est celui de Pierre.Roland MINNERATH a acquis sa formation théologique à Strasbourg, Paris et Rome. Il s'est spécialisé dans l'histoire de l'Antiquité chrétienne et les problèmes ecclésiologiques.
Il arrive au Saint-Siège de conclure avec un Etat un traité de droit international (concordat, convention, accord, modus vivendi).
La présente enquête va du plus ancien des concordats en vigueur (1801) au dernier accord signé en 2010 ; un arc de temps qui traverse trois périodes correspondant à trois doctrines des rapports de l'Eglise catholique avec les Etats : le temps du juridictionnalisme, celui des deux sociétés parfaites et celui du droit commun à la liberté religieuse. La défense de la liberté de l'Eglise par rapport à l'Etat et aux autres institutions sociales est le fil rouge qui relie ces trois périodes.
Il en ressort une remarquable continuité dans l'autocompréhension de l'Eglise catholique par rapport aux Etats ; chaque Etat exigeant le respect de son ordre public interne. Cette continuité se manifeste aussi dans la conscience que l'Eglise a de son identité face aux systèmes politiques et juridiques avec lesquels elle est en relation. Rares sont les inflexions que le partenaire étatique réussit à imposer à son auto-définition comme société souveraine dans le domaine qui est le sien.
La notion de souveraineté, expression qui figure souvent dans les concordats de la troisième période, est la qualification la plus exacte des deux contractants. Ce thème, central dans la doctrine des deux sociétés parfaites, est cohérent avec l'Etat de droit qui reconnaît précisément comme hors de son domaine de compétence les choix que font les citoyens en matière de religion. Le plus frappant est l'accélération du phénomène concordataire à partir des années 1980.
Il concerne maintenant de nombreux Etats qui n'ont pourtant qu'une faible population catholique. L'histoire des concordats illustre le dualisme des pouvoirs qui a forgé l'Occident depuis la fameuse déclaration du pape Gélase en 496. Les solutions monistes ne favorisent pas la liberté, la solution dualiste lui permet de s'affirmer. Sans le contrepoids de la compétence spirituelle, le pouvoir temporel a toujours eu tendance à envahir tout le champ de l'existence, et vice versa.
Dans leur face-à-face, les autorités spirituelles et étatiques garantissent réciproquement l'espace de liberté religieuse et civile du citoyen. Le lecteur français découvrira avec intérêt dans ce livre, qui présente surtout l'expérience des autres nations, que la laïcité de l'Etat est parfaitement compatible avec une pratique concordataire et ne favorise pas pour autant un communautarisme d'enfermement.
Ce recueil des lettres de l'apôtre paul est destiné à t'aider à mieux découvrir ou redécouvrir les grands axes de son enseignement.
Il regroupe par thèmes quelques grands passages des lettres pauliniennes : le christ, l'esprit saint, le salut par la foi, la vie nouvelle selon l'esprit, l'église et ses ministères, la résurrection des morts. mais tout d'abord, nous faisons connaissance de saint paul lui-même, depuis sa conversion jusqu'à sa mort, et nous l'écoutons nous dire en quoi consiste sa mission d' "apôtre, non de la part des hommes.
Mais par jésus christ et dieu le père" (ga 1, 1). ami lecteur, n'aie pas peur d'entrer dans la pensée de l'apôtre paul. il te communiquera le feu intérieur d'un homme pour qui "vivre, c'est le christ " (ph 1,21).