Sainte Bernadette de Lourdes est morte le 16 avril 1879. Voici son centenaire, 20 ans après celui des apparitions. Depuis lors, l'importance de la voyante n'a cessé de grandir dans le pèlerinage. Qui est Bernadette ? La fille d'un meunier ruiné que l'excès de sa misère fit mettre en prison, une bergère, une voyante, un témoin étonnant : petit David, victorieux de plusieurs Goliath ligués contre elle, une religieuse, une infirmière qui finit dans l'emploi de malade en assumant sa passion de manière bouleversante. On a beaucoup mythifié autour de tout cela. La vérité est plus belle que les mythes. Bernadette est une sainte, tout simplement. Elle révèle la sainteté des pauvres, reçue de bonne source. Cette sainteté méconnue fut chez elle très antérieure aux apparitions.Après 20 années d'études et 25 volumes de publications scientifiques qui font autorité, l'abbé René Laurentin, professeur à l'Université catholique, Docteur ès Lettres, mais aussi journaliste, a écrit une vie transparente et simple comme Bernadette, selon la consigne qu'elle a livrée à l'intention des historiens, sur son lit de mort : Ce qu'on écrira de plus simple sera le meilleur. A force de vouloir fleurir les choses on les dénature . Rien de romancé... un style alerte, une histoire... vivante, je souhaite que beaucoup de chrétiens lisent ce livre : à bon droit, le livre du centenaire . (Préface de Mgr Donze, évêque de Tarbes et Lourdes).
Pour le cent-cinquantenaire des Apparitions de la rue du Bac en mai 1980, l'abbé Laurentin a réalisé cette biographie entièrement renouvelée de Catherine Labouré.
Jusque là, les apparitions de la rue du Bac étaient méconnues. On ne savait pas combien il y en avait : " au moins cinq ", croyait-on, toutes pareilles, jusqu'à l'automne 1831. En fait, il y a trois apparitions de la Vierge seulement, toutes en 1830 : un enchaînement harmonieux. À la suite de celles-ci, Catherine Labouré revint à l'obscure condition de la foi, comme Bernadette après les apparitions de Lourdes.
Catherine était restée une inconnue. On la cachait derrière le mythe de son secret. On la suit dans ce livre au jour le jour, dans sa vie quotidienne et ses aventures ignorées. On évoque son héroïsme pendant la Commune. Elle apparaît comme le témoin d'un nouveau type de sainteté, sans gloire ni triomphes humains, que l'Esprit Saint commençait à susciter peu à peu pour nos contemporains. Une vie de Catherine Labouré lumineuse...
Au plus dur de la Première Guerre mondiale, René Laurentin naît au coeur d?un pays de Loire aux allures encore médiévales, entre chandelles et fontaines. Après un voyage dans l?Italie de Mussolini, il pense, sans influence, que Dieu le veut prêtre? malgré lui : vocation qui ne serait pas acceptée aujourd?hui.
Ses études philosophiques au contact de Jacques Maritain le conduisent à Bergson, qui annote ses premiers travaux d?étudiant et lui livre son ultime approche de Dieu, souvent évoquée par Jean Guitton. Puis c?est la captivité et ses thèses sous la direction d?Henri Marrou en histoire et Guy de Broglie en théologie. Sa thèse sur le sacerdoce de la Vierge l?expose bientôt aux foudres du Saint-Office. Des prélats effrayés l?envoient chez le futur cardinal Ottaviani, déjà éminence grise. Il comprend le risque encouru, parvient à trouver une solution pacifique et continue ses classes en théologie.
Ayant renoncé à une thèse biblique sur la Vierge Marie, celle-ci le ramène pourtant à la Bible et à la Trinité, prémisses d?un chemin vers la lumière. « La lumière, c?est Dieu », disaient les petits voyants de Fatima. Jean XXIII, qui avait recensé son Court Traité sur la Vierge avant d?être pape, le nomme expert du Concile Vatican II, tandis que Monseigneur Hauptmann, premier responsable de l?épiscopat français pour la presse, lui demande, comme un service, d?assumer l?information du Concile au Figaro : des années de gloire qui en feront une cible et le mèneront à la Roche tarpéienne?
Ayant vécu au coeur de l?Eglise les enjeux du fameux Concile, il nous en donne sa lecture, permettant à chacun d?en comprendre les enjeux. Mais, ce premier volume de Mémoires est aussi pour René Laurentin l?occasion d?un rendez-vous avec lui-même dans ce chemin vers la lumière qui a conduit sa vie.
Pour le Cent-cinquantenaire des Apparitions de la rue du Bac, que Jean-Paul II ouvrit le 31 mai 1980, l'abbé Laurentin a réalisé en 8 années, ce qu'il avait fait pour Lourdes : des découvertes surprenantes et fructueuses. Les Apparitions de la rue du Bac étaient méconnues. On ne savait pas combien il y en avait : au moins cinq , toutes pareilles, jusqu'à l'automne 1931. En fait, il y a trois apparitions de la Vierge seulement, toutes en 1830 : un enchaînement harmonieux. Et Catherine revint à l'obscure condition de la foi, comme Bernadette après les apparitions de Lourdes. Catherine était restée une inconnue. On la cachait derrière le mythe de son secret. On la suivra au jour le jour, dans sa vie quotidienne et ses aventures ignorées. On connaîtra son héroïsme pendant la Commune. Elle apparaît comme le premier témoin d'un nouveau type de sainteté, sans gloire ni triomphes humains, que l'Esprit-Saint commençait à susciter pour les temps modernes.