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Les articles publiés par Jean Fourastié pour alerter l'opinion sur l'actuelle situation de l'Église (Figaro du 24 avril au 6 juillet 1973) ont recueilli un flot d'approbations chaleureuses, ils ont suscité aussi des réactions auxquelles l'auteur a d'ailleurs fait écho avec beaucoup de fair play (Figaro du 25 septembre).
En réponse à son appel aux théologiens, l'abbé Laurentin a exprimé lui-même ses réserves sur l'article du 18 septembre où Jean Fourastié résumait l'opinion de lecteurs qui poussaient loin la suspicion contre les responsables de l'Église.
Le sociologue et le théologien ne se connaissaient pas. Marcel Gabilly les a réunis devant le magnétophone du Figaro, le 29 octobre 1973. Leur dialogue, centré sur le rite, le dogme et la politique, a été publié les 21, 27 novembre et 5 décembre 1973 - Il a été complété aux Éditions Beauchesne, le 13 novembre. R. Laurentin, qui avait établi l'ordre des questions, a intégré les éléments du dialogue, que les deux auteurs ont révisé en janvier 1974.
Traversons-nous aujourd'hui une crise sans précédent ? Ou bien sommes-nous à la veille d'un sursaut et d'une renaissance ?
C'est autour de cette question que tourne ce dialogue auquel nous avons gardé le titre provocant du Figaro : L'Église a-t-elle trahi ?
Sans émousser le tranchant de son diagnostic et de son pronostic, Jean Fourastié manifeste plus clairement ici son ouverture aux évolutions nécessaires et à un oecuménisme compris au sens le plus large du mot. Il révèle avec une nouvelle netteté les aspects positifs de sa pensée : une occasion favorable s'offre aujourd'hui à l'Église. Il importe qu'elle la saisisse, à défaut de quoi de sombres perspectives s'ouvriraient pour elle et pour le monde.
Ce dialogue ouvre de vastes horizons, touchant des problèmes majeurs : rites et doctrine, mystère et intelligibilité, foi et science, mystique et politique, Dieu et l'homme. Il manifeste mieux l'unité de ces aspects corrélatifs que certaines polémiques tendraient à dissocier aujourd'hui. Le ou doit laisser place au et, pour parler le langage mis à la mode par l'ordinateur.
Les deux interlocuteurs ne se sont pas dérobés à la question personnelle qu'ils se sont posée réciproquement : « Pour vous, qui est Dieu ? » Ils évoquent les hypothèses sur lesquelles débouche l'avenir.
Jean Fourastié.
A été pendant près de vingt ans conseiller économique au Commissariat général du Plan et, de 1951 à 1965, président de la Commission de la main-d'oeuvre du Plan. Il est professeur de Sciences économiques au Conservatoire national des Arts et Métiers et à l'École pratique des Hautes Études. Il a créé le cours de Prospective de l'Institut d'Études politiques de Paris. Il a été élu en 1968 à l'Académie des Sciences morales et politiques.
Dès 1949, deux ouvrages, La civilisation de 1995 et Le grand espoir du XXe siècle, traduits en dix langues étrangères et constamment réédités depuis, l'ont rendu célèbre dans le monde entier. Ses oeuvres récentes : Essais de morale prospective, Les quarante mille heures, Les conditions de l'esprit scientifique, ont trouvé la même audience. , Il a abordé les problèmes religieux, d'abord dans des travaux de diffusion restreinte : Note sur la philosophie des sciences, P.U.F., 1948, et La grande métamorphose, P.U.F., 196l, puis dans la Lettre ouverte à quatre milliards d'hommes, Albin Michel, 1970, qui prépare l'édition d'une Lettre ouverte aux théologiens dont les articles publiés en 1973 par Le Figaro ne sont que des travaux préparatoires.
René Laurentin.
Professeur à l'Université catholique d'Angers. Membre de l'Académie mariologique de Rome et de la rédaction de Concilium.
Sa thèse de doctorat ès Lettres (1953) et ses travaux préconciliaires avaient élargi les horizons étroits de la « mariologie », pour manifester le vrai visage de la Vierge Marie, selon l'Évangile, dans la Communion des saints. Jean XXIII, qui avait discerné ses travaux, le fit nommer consulteur des Commissions préparatoires, puis expert au Concile Vatican II. En 1963, à la demande pressante de M. Gabilly et sur le conseil de Mgr Haubtmann, futur recteur de l'Institut catholique de Paris, alors responsable de l'office d'information de l'épiscopat français, il accepte de prendre en charge l'information conciliaire du Figaro.
Depuis lors, il suit les événements dans ce quotidien et dans deux séries de livres : la première concerne la vie de l'Église dans son ensemble, il partir du centre, en fonction du Concile puis des Synodes (11 volumes). L'autre série s'attache aux mouvements de la base : en Amérique latine, aux U.S.A., puis en Extrême-Orient. En 1973, l'abbé Laurentin a lancé une nouvelle collection : Renaissance des Églises locales, dont le premier tome est consacré à Israël : lieu de naissance de la première Église locale, celle que le Saint Esprit suscita, à Jérusalem, au jour de la Pentecôte.
Les enquêtes menées par l'abbé Laurentin dans tous les continents ont confirmé son espérance dans l'avenir de l'Église. Et c'est cette espérance fondée que viennent chercher auprès de lui tant de lecteurs. Il exerce un ministère pastoral dans la région parisienne.
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Le centenaire de Thérèse a vu éclater un certain nombre de différends sur sa vie et ses écrits. J.-F. Six et R. Laurentin s'étaient opposés publiquement dans Paris-Match et ailleurs. Ils n'ont pas voulu en rester là.
Hommes de dialogue, persuadés qu'une confrontation vaut mieux que la polémique et que la lumière de Thérèse porte en elle les chances de toutes les conciliations, les deux auteurs se sont rencontrés devant un magnétophone les 4-6 juillet et le 24 août 1973. Ils ont confronté leurs perspectives sur les questions controversées : le père et la mère de Thérèse, son milieu, le substrat psychanalytique, l'édition des Derniers Entretiens, la nuit de la foi de Thérèse, son actualité, etc. Ils ont tenté de faire converger leurs lumières sans faire cadrer leurs perspectives, d'élargir le débat plutôt que de l'étriquer. Le résultat est extraordinairement positif. La physionomie de Thérèse prend un nouveau relief.
Ce dialogue est un bilan des travaux du centenaire et une prospective des recherches en cours : ce qui reste de documents à dévoiler, à éditer ; ce que l'éclairage interdisciplinaire des diverses méthodes scientifiques peut encore apporter ; l'actualité de Thérèse et ce que réserve encore son mystère. Les questions disputées se trouvent réglées parce qu'elles sont éclairées et situées. En terminant, J.-F. Six et R. Laurentin ont pu se poser mutuellement la question : Pour vous, comme homme de foi, qui est Thérèse ? Que représente-t-elle ?
Ce livre tonique est à la fois un bilan et un programme au plan de la recherche et de la vie personnelle. Il atteste la fécondité des conflits bien surmontés, et surtout les dimensions méconnues de Thérèse de Lisieux qui reste une source pour notre temps.
Jean-François Six.
Responsable national du Service Incroyance/Foi, consulteur, à Rome, au Secrétariat pour les non-croyants, docteur ès lettres et docteur en théologie, professeur à l'Institut catholique de Paris.
S'est attaché à étudier d'un côté l'athéisme contemporain et de l'autre les mystiques contemporains : Charles de Foucauld, Antoine Chevrier, par exemple. C'est dans ce projet d'ensemble que se place son étude en deux volumes sur La véritable enfance de Thérèse de Lisieux et Thérèse de Lisieux au Carmel (Seuil, 1972 et 1973) ; J.-F. Six s'est attaché à montrer quelle révolution spirituelle radicale Thérèse de Lisieux accomplit par rapport à la mystique de son époque et à quel point cette sainte a saisi par avance, avec un sens prophétique extraordinaire, ce que Paul VI a appelé le problème le plus grave de notre époque : l'incroyance.
René Laurentin.
Professeur à l'Université catholique d'Angers. Auteur de Thérèse de Lisieux. Mythes et réalité (Beauchesne).
Sa thèse de doctorat ès lettres et ses travaux d'avant le Concile ont élargi les horizons de la « mariologie » préconciliaire, pour faire resurgir le vrai visage de la Vierge Marie, à sa place dans l'histoire du Salut et dans la Communion des saints. A étendu le champ de ses travaux, à l'occasion du Concile, où il fut consulteur des Commissions préparatoires, puis expert de Vatican II. A mené de front ce travail dans l'actualité de l'Église, comme théologien et journaliste, avec des travaux de fond, notamment sur Lourdes et Bernadette (22 volumes, dont 12 au plan scientifique). Thérèse de Lisieux, qui était depuis longtemps dans sa vie une référence de premier plan, est restée présente à l'horizon de ses travaux. Ceux-ci n'ont cessé de confirmer sa conviction que l'Esprit a fait resurgir en Bernadette et Thérèse un modèle de sainteté purement évangélique, nécessaire aux temps nouveaux.
Grand format 25.00 €Indisponible