Pierre Riché est professeur émérite d'histoire médiévale à l'université de Paris X-Nanterre.Au VIIe siècle, alors que s'affrontent encore les héritages celte, gréco-romain et germanique, la première unité européenne voit le jour.
Elle est l'oeuvre des Carolingiens, une famille aristocratique qui mène une habile et patiente stratégie d'alliances avec les territoires voisins. Maîtres de l'Austrasie, puis de la Gaule, ils créent un empire qui regroupe pendant un siècle une grande partie de l'Occident. Cet empire engendre à son tour les royaumes et les principautés ancêtres des nations modernes. Les Carolingiens mettent en place les institutions politiques,sociales et religieuses qui caractérisent le Moyen Âge : conception religieuse de la royauté, État pontifical, vassalité, etc.
Cette remise en ordre unificatrice s'accompagne d'un renouveau culturel et artistique. Il est au fondement de la civilisation occidentale.
Comment décrire le passage de l'éducation antique à l'éducation médiévale ? Comment lire le quotidien des maîtres et des étudiants, le fonctionnement des facultés, la conservation et la transmission du savoir dans les abbayes ? Quelle fut l'empreinte laissée en Occident par le philosophe et mathématicien Gerbert d'Aurillac, qui introduit dans les écoles chiffres arabes et tables d'opération ? Et par Abélard, dialecticien et théologien, inventeur de la scolastique et du conceptualisme ?
Enseignement de la grammaire, de la rhétorique, de l'astronomie, du chant, de la musique... Cette plongée au coeur des mentalités médiévales fait revivre avec bonheur le monde enfoui d'une culture qui a façonné notre relation au savoir, à l'universel, au divin et à l'infini.
La biographie du premier pape français, homme clé de l'an mil, Dans son édition revue et corrigée - définitive.
Ouvrage Cet ensemble de textes traduits n'aurait pas pu tre ralis au milieu
du sicle dernier. En effet, en ce temps-l, il tait courant de dire que le
Moyen-ge ne voyait pas l'enfant, qu'il n'y avait, cette poque, pas
d'enfants, mais seulement de petits adultes. Pourtant, peu peu, des articles,
des colloques en France et l'tranger, s'intressent l'enfant mdival. Une
exposition : ``L'enfance au Moyen ge'', fut mme organise la Bibliothque
Nationale de France d'octobre 1994 fvrier 1995, qui attira des milliers de
visiteurs. Ce livre complte les crits donns par l'auteur et ses disciples,
et partir de textes emprunts diffrents ouvrages, il montre comment on
s'est intress la psychologie et la vie de l'enfant pendant dix sicles.
Bien des parents de notre poque verront, en le lisant, que de tous temps on
s'est proccup des problmes de l'enfance. Auteur Pierre Rich a fait ses
tudes la Sorbonne. Nomm assistant d'histoire mdivale en 1953, dans cette
mme universit, il enseignera par la suite Tunis, Rennes et enfin
Nanterre jusqu'en 1989. En dehors de nombreux travaux sur l'histoire du Haut
Moyen-ge, ayant t disciple et ami d'Henri Marrou qui publia en 1948
L'Histoire de l'ducation dans l'Antiquit, Pierre Rich soutint ses thses sur
``L'ducation et la culture dans l'Occident barbare - vie viiie sicles'' et
sur le ``Manuel de Dhuoda''. Il a rcemment collabor deux livres dirigs par
Jean Houssaye sur Les pdagogues de l'Antiquit la Renaissance (2002) et sur
les Femmes pdagogues (2008), ce dernier tant publi par les ditions Fabert.
Argumentation - Premire synthse crite en franais, cet ouvrage cerne de la
manire la plus rigoureuse l'histoire de l'enfant occidental entre le Ve sicle
et la fin du XVe sicle. - Ce livre apporte des lments novateurs et un
clairage historique, et constitue la premire anthologie de textes consacrs
la l'histoire mdivale et plus prcisment celle de l'enfant. - Ouvrage crit
par un spcialiste qui est une rfrence dans le milieu professionnel. - Vont
acheter ce livre : les tudiants, historiens et tous les passionns d'histoire
mdivale. Sommaire (extraits) Introduction 1. Nouveau visage de l'enfance 2.
La naissance - Avant la naissance - La nourrice et le bb 3. Enfants et
parents 4. L'enfant va l'cole 5. ducation des enfants de l'aristocratie et
du peuple 6. Bonheur et misres des enfants 7. Les enfants moines 8. La vie
religieuse des enfants Conclusion
La deuxième moitié du XXe siècle fut l'un des grands moments de l'université française. L'un des artisans de son rayonnement, enfant de la communale parvenu au sommet de l'Alma Mater, témoigne, par son cheminement exemplaire, de l'effort de toute une génération marquée par la Seconde Guerre mondiale pour accéder au savoir, puis le dispenser, alors que la société se transforme. Pierre Riché, spécialiste reconnu de l'histoire du haut Moyen Âge, raconte ainsi ses années de formation auprès des plus grands maîtres, en particulier Henri-Irénée Marrou, son expérience d'enseignant en Afrique du Nord alors en crise, ses engagements syndicaux et spirituels, et surtout les événements de 1968 alors qu'il est, à l'université de Nanterre, au coeur de la mêlée. Des événements dont personne mieux que lui, acteur et témoin, ne pouvait décrire le cours, mesurer les conséquences et apprécier le retentissement.
Il y a mille ans, le 13 novembre 1004, à la Réole, sur les bords de la Garonne, mourait un abbé de Fleury, Abbon.
Sa mort violente pour la cause de la réforme monastique le fit vénérer d'emblée comme un martyr. Aujourd'hui nous célébrons le millénaire de cet événement. Abbon, né vers 950 à Orléans, fut un des grands moines de son siècle, entraînant son monastère dans la ferveur et le travail, soutenant d'autres monastères sur ce chemin. Abbés, moines, chanoines, mais également les princes venaient le consulter, confiants dans sa science du droit et son discernement.
Elu abbé de Fleury en 988, il participa à plusieurs conciles où il se distingua par des prises de position très fermes en faveur du monde monastique. Abbon fut un savant réputé, l'un des plus connus de son époque, un de ceux par qui nous a été transmise la science de l'Antiquité. Il exerça une influence sur la législation de son temps, dans le respect du droit. au service de la liberté de tous, et il fut ainsi un précurseur de l'effort que notre époque s'attache à promouvoir.
En outre, par ses voyages en Angleterre et en Italie, par ses relations multiples à travers l'Occident, Abbon est déjà, d'une certaine manière, une figure européenne.
Education et culture dans l'occident barbare.
Faisant suite à l'histoire de l'éducation dans l'antiquité de henri marrou, ce livre présente les transformations de la culture éducative pendant les siècles qui séparent la fin de l'empire d'occident et les débuts de la puissance carolingienne (fin du vème siècle - milieu du viiième siècle). cette période, qui commence à être mieux connue des historiens, a vu s'effondrer les cadres culturels et le système d'éducation de l'antiquité et se constituer peu à peu les bases de la culture médiévale.
En parlant de l' " occident barbare ", il ne faut pas donner à ces mots un sens péjoratif mais considérer l'europe occidentale dominée par des rois étrangers à la culture romaine. comment ces germains et ces celtes vont-ils accepter l'héritage antique ? comment a disparu la culture littéraire des laïcs ? l'école des clercs et des moines a-t-elle reçu ou non les programmes de l'école romaine ? quelles sont les méthodes de la pédagogie ecclésiastique ? autant de questions qu'il fallait poser et auxquelles l'auteur apporte une réponse, en surmontant les obstacles d'une documentation rare et dispersée.
Le but de ce Dictionnaire, réalisé par deux spécialistes de l'histoire et de l'archéologie du Haut Moyen Age, est d'éclairer l'une des périodes les plus obscures de cette époque : l'histoire des Mérovingiens, de Clovis à l'avènement des Carolingiens (Vè-milieu du VIIIè siècle), restée méconnue en raison de la rareté et de la dispersion des sources.
Pour la première fois, un dictionnaire du monde franc aux temps mérovingiens offre des notices précises, où l'on trouve les principaux noms de personnes et de lieux, des bibliographies succinctes, des termes juridiques, le rappel des sites archéologiques et des objets qui témoignent de la civilisation matérielle et de l'art " barbare ". Sont également retenus les noms de principaux historiens anciens et modernes, de la période mérovingienne, et, à travers eux, les débats entre savants et les hypothèses servant le mouvement d'une recherche toujours en cours.
Tableaux généalogiques, cartes, plans, ainsi qu'une courte présentation de la période accompagnent ce qui devrait s'imposer comme un instrument de travail indispensable.
Au viième siècle, alors que s'affrontent encore les héritages celte, gréco-romain et germanique, la première unité européenne voit le jour.
Elle est l'oeuvre des carolingiens, une famille aristocratique qui mène une habile et patiente stratégie d'alliances avec les territoires voisins. maîtres de l'austrasie, puis de la gaule, ils créent un empire qui regroupe pendant un siècle une grande partie de l'occident. cet empire engendre à son tour les royaumes et les principautés ancêtres des nations modernes.
Les carolingiens mettent en place les institutions politiques, sociales et religieuses qui caractérisent le moyen age : conception religieuse de la royauté, etat pontifical, vassalité, etc.
Cette remise en ordre unificatrice s'accompagne d'un renouveau culturel et artistique. il est au fondement de la civilisation occidentale.
Ce livre fait suite au Dictionnaire des Francs : Les temps mérovingiens.
Comme lui il présente des articles concernant les événements, les personnalités laïques et religieuses, les institutions, la vie économique, les monuments, mais aussi quelques notices sur les historiens qui nous ont précédés et qui ont fait connaître le monde carolingien. En utilisant ce dictionnaire on découvrira que la période qui va du milieu du VIIIè siècle au Xè siècle est capitale pour l'histoire de l'Occident.
Face au monde de l'Islam et à Byzance, les Carolingiens ont regroupé sous leur autorité différentes régions de l'Occident, ont favorisé renaissance intellectuelle et artistique, ont créé des institutions qui leur survécurent très longtemps au Moyen Age et même à l'époque moderne, et ont réalisé pour la première fois l'unité de l'Europe. Tableaux généalogiques, cartes, chronologie, plans, ainsi qu'une courte présentation de la période et des indications bibliographiques, font de cet ouvrage un excellent instrument de travail pour tous.
L'empire carolingien Comment évoquer le quotidien de la vie dans le haut Moyen Âge dans ce qu'il a de plus humble, alors que nous disposons d'une documentation rare et dispersée, essentiellement littéraire ? Il faut commencer par replacer l'homme carolingien dans son cadre géographique. A-t-il idée de la diversité de peuples, de langues, de coutumes de cet immense empire ? Comment se déplace-t-il ? D'autre part, il faut tenir compte de la faiblesse démographique: les Carolingiens sont perdus dans un monde naturel hostile. Ils se regroupent en villages, cités monastiques, résidences princières et villes.
Dans la société carolingienne, s'opposent deux groupes : les puissants aristocrates laïcs et ecclésiastiques, gravitant autour de la cour royale, qui, par leur éducation, leur genre de vie, leur aptitude à le guerre, leurs richesses, dirigent l'empire. Les autres, les paysans libres ou esclaves, les marchands, les juifs, dépendent étroitement des puissants. Les Carolingiens sont aux prises avec les problèmes de la vie matérielle. Il faut exploiter la terre pour se nourrir difficilement; les artisans ruraux et urbains fabriquent de quoi se vêtir, s'équiper et se loger. L'époque carolingienne est réputée pour être l'âge de renaissance intellectuelle et religieuse.
Ecoles et ateliers de scribes sont à l'origine du renouveau. Les clercs et les moines ont le monopole de la culture. Ils éduquent les aristocrates laïcs et assurent le « salut » du peuple. Toute la vie religieuse est centrée sur la prière liturgique. Les Carolingiens qui vivent difficilement par suite des guerres et des fléaux, doivent rechercher des protecteurs : d'abord le roi, premier justicier, mais aussi les grands, et enfin l'Église.
Pierre Riché Pierre Riché, né à Paris en 1921, a obtenu l'agrégation d'histoire en 1948 et le doctorat ès Lettres en 1962. Après avoir été successivement professeur à Constantine, puis au Mans, assistant à la Sorbonne en 1953, maître de conférences à Tunis puis à Rennes, il est aujourd'hui professeur émérite à l'université de Paris X.
Pierre Riché est aussi l'auteur de nombreux ouvrages, dont : Les invasions barbares (1953 ; Les Carolingiens, une famille qui fit l'Europe (1983 ; 1992) ; Éducation et culture dans l'Occident médiéval (1993).
Depuis l'époque romantique on a parlé des " terreurs de l'an mille " et des croyances en la fin du monde. Quelques historiens évoquent encore l'atmosphère d'angoisse dans laquelle vivait alors la chrétienté et d'autres disent que l'an mille marque un tournant, une " mutation ", dans l'histoire de l'Occident. Ce livre veut montrer au contraire que la fin du Xe siècle et le début du suivant correspondent à une période de stabilité et de prospérité. En relisant les textes, on voit que grande est l'activité économique, que les routes terrestres et maritimes sont fréquentées par les marchands, des pèlerins, des lettrés en quête de nouveaux savoirs. En admirant les miniatures des manuscrits de Germanie, d'Espagne, d'Angleterre, mais aussi les ivoires et les pièces d'orfèvrerie, on constate l'essor artistique. En l'an mille, deux hommes éminents dirigent l'Europe : un jeune empereur, Otton III, et un pape, le plus grand savant de son temps, Gerbert-Sylvestre II. Empereur et pape s'entendent, fait exceptionnel au Moyen Age, pour faire de Rome leur capitale et également pour accueillir dans la chrétienté les nouvelles églises de Pologne et de Hongrie. Il faut définitivement écarter les " terreurs de l'an mille " pour laisser place à ses grandeurs.
Surmontant les obstacles d'une documentation rare et dispersée, regroupant tous les témoignages qui nous sont parvenus, Pierre Riché aborde ici l'un des problèmes les plus importants de l'histoire de la culture occidentale : celui de l'enseignement dans le Haut Moyen Age.
L'école du Haut Moyen Age a-t-elle hérité de l'école antique ou bien s'est-elle organisée à partir du VIIe siècle sur des bases nouvelles ? Quel a été le rôle de la Renaissance carolingienne ? Quels ont été les techniques de travail et les programmes scolaires ? Comment vivaient maîtres et élèves ? C'est à ces questions et à bien d'autres que répond l'auteur.
A cette époque, l'enseignement est tout entier entre les mains des clercs et des moines ; mais l'auteur n'a pas voulu exclure de son enquête ces grands oubliés du Haut Moyen Age que sont les laïcs, peuple ou aristocratie.
Cet ouvrage de synthèse, dont il n'existe pas d'équivalent en France, se termine sur la crise qui agite l'école au milieu du XIe siècle - signe précurseur d'un autre Moyen Age, et de ce qu'on a pu appeler la Renaissance du XIIe siècle.
Depuis l'époque romantique, l'imaginaire collectif associe volontiers l'an mil à une ère de violence et de superstition, avec son cortège de guerres, de famines et d'épidémies. Fléaux du temps que les mentalités médiévales auraient interprétés comme autant de signes annonciateurs de la fin du monde. Comme le démontre avec force Pierre Riché, cette vision cauchemardesque d'une époque hantée par la catastrophe n'a qu'un très lointain rapport avec la réalité. Car l'an mil fut, d'abord et surtout, l'âge d'une renaissance. Renaissance des arts et de la culture, portée par un clergé dynamique qui multiplie les échanges intellectuels et fonde écoles, universités, bibliothèques. Renaissance de l'architecture, avec l'érection de la basilique Saint-Rémi à Reims ou celle de l'abbaye Saint-Bénigne à Dijon. Renaissance de l'économie, marquée par la création de nouvelles routes terrestres et maritimes. Deux personnalités dominent cette époque charnière : le tout jeune empereur Otton III et le pape Sylvestre II, sans doute le plus grand savant de son temps. Empereur et pape s'entendent, fait exceptionnel au Moyen Age, pour faire de Rome leur capitale. Une collaboration exceptionnelle entre le Sacerdoce et l'Empire.
Ce recueil, premier du genre, retrace les grands combats menés par l'Église pendant un millénaire, du Ve au XVe siècle. Combats pour la conversion des Barbares et contre l'idolâtrie. Combats pour la toute-puissance de la Papauté et contre la richesse. Combats contre les dissidences théocratiques et pour l'union des Églises. Combats pour la diffusion du savoir et contre la violence. Combats contre les hérésies et pour la « paix de Dieu ». Combats contre les juifs, mais aussi, parfois, combats menés en leur faveur.
Ce millénaire va donner naissance à une nouvelle spiritualité. Il prépare une crise, symbolisée par le schisme de Luther au XVIe siècle, mais annonce aussi un profond renouvellement, la volonté d'adaptation de l'Eglise aux grands défis de son époque.
Un éclairage passionnant sur les mentalités médiévales et la place du religieux dans la vie de la Cité.
"Nous sommes comme des nains sur des épaules de géants" : cette formule célèbre est due à Bernard de Chartres, au XIIe siècle, qui décrivait ainsi la situation des clercs de son époque. Ecrasés par le poids de l'héritage des Anciens, tous leurs efforts tendaient à reconstituer et à le maîtriser. Ecrite par deux spécialistes éminents, cette histoire des maîtres et élèves dans l'Occident médiéval montre comment succède au temps des écoles monastiques et cathédrales (VIe-XIIe siècle), qui permit la plus brillante des renaissances médiévales, celui des universités (XIIe-XVe siècle), marqué par la fixation d'un cadre institutionnel nouveau et l'élargissement des enseignements et des publics.
Ce livre nous plonge dans la vie quotidienne de ces gens de savoir, décrivant les contraintes qui pesaient sur eux et rappelant quelles aspirations guidaient leur travail. Etudiants et maîtres partageaient les mêmes exigences de haute spiritualité et la même insatiable curiosité.