Voici plus de neuf siècles, naissait près de Dijon celui qui devait devenir saint Bernard (1090-1153). Cet aristocrate bourguignon, moine cistercien, puis abbé de Clairvaux domine son temps par sa personnalité attachante et paradoxale. Ce moine qui a choisi au départ la solitude est un homme d'action qui passe sa vie à réformer la chrétienté en prêchant le retour aux valeurs traditionnelles. Ce chantre de l'humilité est un homme impérieux et passionné qui veut convertir à la vie évangélique pape, évêques, clercs, moines, rois, chevaliers. " Dernier père de l'Eglise ", il a réussi malgré une activité débordante, à laisser une oeuvre considérable.
Grégoire Ier, pape de 590 à 604, a mérité le nom de Grand car il joua, au début du Moyen Age, un rôle capital pour l'histoire de l'Eglise, de la pensée chrétienne et de la christianisation de l'Europe. On redécouvre de nos jours et ses écrits et son oeuvre. Jean XXIII puis Jean-Paul Ier voyaient en Grégoire le modèle des papes. Tout en affirmant la primauté romaine, Grégoire refusait le titre d'évêque universel pour ne pas léser les prérogatives des Eglises locales. Il respectait les usages des autres Eglises car dans une même foi, une coutume diverse ne nuit pas à la sainte Eglise . Serviteur des serviteurs de Dieu , saint Grégoire est resté humble et conciliant. N'a-t-il pas écrit à ses missionnaires d'Angleterre : De nos jours la sainte Eglise, corrige certaines fautes par zèle, en tolère d'autres par mansuétude, ferme les yeux sur d'autres par sagesse.