250 000 morts, blessés et disparus du 15 août au 10 septembre 1914 ! La guerre est perdue, la France envahie jusqu'à la Marne.
Les soldats de Joffre font retraite depuis quinze jours. Le gouvernement est parti à Bordeaux. Trois armées allemandes marchent sur Paris.
Et c'est le miracle. Raconter la Marne, cet incroyable sursaut, ce n'est pas seulement parler des taxis, des trains de secours de Joffre, mais aussi des marais de Saint-Gond, des Marocains sur l'Ourcq, des attaquants de Mondement. C'est faire revivre une histoire oubliée.
C'est aussi parler de cette guerre particulière où sont mêlés les civils, où les témoins des batailles sont là, cachés dans les caves, prêts à secourir les blessés, à fournir leurs derniers morceaux de pain, l'eau fraîche des puits pour que les soldats épuisés reprennent leur souffle.
Les pantalons rouges ont eu leur revanche.
En cinq journées atroces, ils ont gagné. Ils sont vainqueurs. Le vrai miracle, c'est leur courage. Les poilus de la Marne ont sauvé le pays. Même si après leur victoire, il leur faudra s'enterrer pour quatre ans dans les tranchées, et tenir jusqu'à la fin du cauchemar.
La France n'est jamais prête pour la guerre.
En 1940, ce sont les avions qui manquaient, en 1914 il s'agissait des canons lourds. Pourtant, ce n'était pas faute d'avoir des généraux. Dans ce nouvel ouvrage qui prolonge son travail monumental sur Les Poilus (Plon), Pierre Miquel s'attache à décrire les erreurs de commandement, aux conséquences humaines souvent tragiques, commises par certains de ceux qui ont dirigé la guerre de 14. " Le défaut moyen d'un général, écrit-il, ce n'est pas qu'il pense, mais qu'il veut être le seul à le faire.
" En 1940, Gamelin pense ligne Maginot ; en 1914, le même Gamelin, bras droit de Joffre, pense offensive. Résultat : 250 000 morts en deux mois. Quelles que soient ses erreurs, aucun général ne sera jugé, et pas davantage les politiques qui lui ont accordé tous pouvoirs. Néanmoins, certains de ces militaires seront limogés ou placardisés. La liste est longue : Joffre, Foch, Pétain, Mangin, Nivelle... Le livre de Pierre Miquel montre de façon saisissante que, s'il était bon de fusiller des caporaux, les généraux avaient, eux, droit à des égards, même s'ils s'étaient parfois lourdement trompés.
S'appuyant sur des archives inédites et des témoignages nouveaux, cet ouvrage apporte des révélations saisissantes sur l'une des pages les moins glorieuses et les plus soigneusement occultées de la guerre de 14.
ce livre raconte une des plus grandes tragédies de la première guerre mondiale restée totalement méconnue.
pierre miquel nous en fait revivre les moindres détails, avec talent et un sens remarquable du récit. en 1915, en artois, la division marocaine est envoyée par pétain à l'assaut des lignes allemandes devant notre-dame-de-lorette et la " butte rouge " de vimy. au prix de pertes importantes, cette division sera la seule à percer les quatre lignes allemandes. mais les renforts ne vont pas suivre et ces hommes, isolés au coeur des lignes ennemies, abandonnés par leur chef tenteront de revenir sur leur position de départ en le payant d'un coût humain considérable.
parmi les rescapés, le légionnaire blaise cendrars. cette enquête méticuleuse sur les erreurs de commandement qui ont transformé en désastre cette percée victorieuse fera date.