21 février 1916 : un déluge de feu, craché par mille trois cents obusiers, s'abat sur les trois divisions françaises tapies dans les forts de Verdun et dans les tranchées alentour. Après neuf heures de bombardement, les troupes d'assaut allemandes s'élancent et réalisent une percée presque décisive. Ainsi commence la plus grande bataille de la Première Guerre mondiale. Pendant huit mois, Français et Allemands vont se livrer une lutte sans merci, une impitoyable guerre d'épuisement. Car la bataille réclame chaque jour son lot de combattants : on dénombre plus de sept cent mille victimes, morts, blessés et disparus. La jeunesse d'Allemagne et de France est laminée sur ces quelques kilomètres carrés de terrain. La guerre qui a embrasé le monde deux ans plus tôt aboutit ici à un suicide des peuples. Ce livre nous plonge dans l'effroyable quotidien de Verdun : les gaz, les pilonnages, les attaques au lance-flammes, les tranchées que l'on prend pour les reperdre aussitôt, la boue, et cette peur omniprésente qui étreint les combattants. Avec Verdun, un point de non-retour est atteint : la mort, désormais, sera industrielle. La victoire de Verdun n'est pas, comme on l'a trop souvent décrite, celle de tel ou tel général. Qu'elle ait porté Pétain au pinacle avant de le rejeter, et Nivelle au sommet avant son limogeage, importe moins que la lutte pour la survie de centaines de milliers de Français et d'Allemands perdus au coeur de l'enfer.
Le 11 novembre 1918, les combats cessent sur le front de France. Les hommes sortent des tranchées, la foule se presse à la Concorde, dans le monde entier la joie éclate. Mais les hommes ont payé cette paix d'un lourd tribut. Le conflit n'a jamais été si meurtrier qu'en 1918.
21 mars : les Allemands attaquent sur le front de Saint-Quentin. Quatre mois durant, les Alliés frôlent la défaite.
18 juillet : les Français contre-attaquent, avec l'appui des Américains et des chars. Il faudra trois mois pour acculer l'Allemagne à la défaite.
11 novembre : à 10 h 55, le soldat Trébuchon tombe frappé d'une balle dans la tête, le dernier des huit millions de victimes.
Pierre Miquel a profondément renouvelé l'histoire de 1918, l'année de la victoire. Une victoire douloureuse, celle des poilus, mais aussi des nations combattant en France pour la paix et la liberté des peuples.
La marne est à la france ce que la bataille d'angleterre sera pour les anglais en 1940 : une bataille d'arrêt où s'engagent toutes les forces d'une nation contre l'invasion.
C'est pourquoi on parle du miracle de la marne. fin août 1914, la france est envahie, les soldats de joffre font retraite depuis quinze jours, le gouvernement est parti à bordeaux, trois armées allemandes marchent sur paris. la guerre est perdue. et c'est le miracle. sur 245 kilomètres, de meaux à verdun, la résistance s'organise. les civils aident les soldats, les soignent, les enterrent, renseignent, nourrissent, cachent.
Cinq journées atroces, durant lesquelles les pantalons rouges prennent leur revanche, et gagnent. le miracle, c'est leur courage et celui des populations. les poilus de la marne ont sauvé le pays. ils ne savent pas qu'ils en ont encore pour quatre ans.
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, en août 1914, l'Europe entière est convaincue qu'elle sera brève. Personne ne peut imaginer les souffrances et les horreurs que vont endurer ces hommes appartenant à des sociétés si avancées.
Plus de 250 000 poilus périssent durant les premiers mois de l'offensive. Quatre années de carnage et de désespoir s'ensuivent, qui changent radicalement l'image du combattant : en 1914, il monte au front avec l'illusion d'une victoire rapide. En 1917, il sait qu'il va à la mort. En 1918, équipé de grenades, appuyé par des chars et des avions, il s'agit déjà du combattant de 1940.
Le poilu est le héros sacrifié au début de ce conflit de trente ans. Dans cet ouvrage de référence devenu un classique, Pierre Miquel nous en raconte l'inimaginable tragédie.
Surnommé le « Père la Victoire », Clemenceau est ce républicain intègre et victorieux qui a su prendre dans l'histoire du XXe siècle une figure mythique avant Charles de Gaulle. De sa naissance vendéenne en 1841 à sa mort en 1929, Clemenceau fut un témoin privilégié d'un des rares moments de l'histoire où le monde bascule. Ce livre rassemble la vie de Clémenceau dans les deux ans (1917-1919) où il s'est trouvé confronté à la guerre et à la paix, porteur des espoirs de son pays.
13 novembre 1917 : le gouvernement Painlevé vient de tomber. La situation de la France est critique et il faut trouver un successeur. Au même moment, les soldats français subissent la boue de Verdun et le sable glacé des Flandres. Les bolcheviks viennent de prendre le pouvoir à Saint-Pétersbourg et les divisions allemandes rapatriées de l'Est s'apprêtent à enfoncer le front occidental. Poincaré souhaite, à la tête du gouvernement, un patriote vigoureux et irréprochable. Le 15 novembre 1917, Georges Clemenceau est nommé par Poincaré président du Conseil. Le « Tigre » résume alors son programme : « Je fais la guerre ! ». Clemenceau se rend au front: adulé des Poilus, il ne ménage pas les généraux, hormis Pétain. «Il ne suffit pas d'un képi galonné pour transformer un imbécile en un homme intelligent», dit-il. Un an plus tard, le 11 novembre 1918, la France est victorieuse.
A 77 ans, le «Tigre» est devenu le «Père la victoire». L'historien Pierre Miquel retrace ces mois décisifs de la vie du «plus grand homme politique contemporain que la France ait connu avant Charles de Gaulle». Homme de tous les fronts, la scène politique comme la boue des tranchées l'ont fait entrer dans l'Histoire. Pour Clemenceau, la victoire sera amère. A Versailles, il ne réussit pas à imposer les vues de la France face à l'américain Wilson. Il devient le «Perd la victoire».
De juillet à novembre 1916, un million de soldats britanniques, allemands et français, tombent, morts ou blessés, dans la boue du front de Somme. Pourtant en France, cette bataille a longtemps été oubliée, presque éclipsée, comme si l'on avait honte des deux cent mille poilus qui ont perdu la vie dans la plaine picarde. Le 1 er juillet 1916, les armées britanniques et françaises lancent une offensive d'une ampleur sans précédent sur le front de la Somme entre Bapaume, Péronne et Chaulnes.
C'est la grande attaque de 1916 voulue par les généralissimes anglais et français, Haig et Joffre et retardée par la bataille de Verdun. Au premier instant, la vague se brise : trente mille hommes sont tombés à la première heure, soixante mille au premier jour, un par soixante centimètres de front. Le massacre va pourtant se poursuivre jusqu'au 28 novembre. Pierre Miquel raconte l'histoire de cette bataille oubliée, qui fit plus de morts qu'à Verdun : 1 million deux cent mille tués et blessés.
Les lourdes pertes de la bataille ont eu pour conséquence le limogeage de deux illustres généraux français, Joffre et Foch, et celui de l'Allemand Falkenhayn.
Pierre Miquel
Les Enfants de la patrie
La Tranchée **
Septembre 1914 : Léon est mort au front. Il laisse une épouse, une mère, désormais seule pour diriger loeexploitation agricole de loeAllier, et trois frères frappés par loeinjustice de son sort.
A loearrière, on veut encore croire à une guerre éclair. Au front, loeheure noeest plus à la victoire en chantant. Les classes 16 ont été levées, des jeunes de dix-neuf ans prennent les armes.
Raymond, le benjamin des fils Aumoine, est du lot. A Verdun, cette forte tête se révèle un as du téléphone de campagne, indispensable pour la coordination des fronts au sol et dans les airs. Julien, loeartilleur, passe le sombre hiver 1915 dans le Soissonnais, soeépuisant en offensives et contre-offensives. Jean, accablé par la disparition de Clelia, la belle aristocrate allemande qui loeaida à soeévader des prisons ennemies, se porte volontaire pour les missions doeespionnage les plus dangereuses dans les cavernes de loeAisne.
Coeest parce quoeil les aime, ces braves et humbles poilus, sacrifiés du champ doehonneur, que Pierre Miquel leur redonne vie. Et rompu à loeart du récit, il livre des pans secrets de cette funeste épopée ? commerce de femmes, évacuation de populations indésirables, dénonciations. Sombre répétition de tragédies à venir.
Pierre Miquel
Le Vent mauvais de Salonique
La Poudrière d'Orient **
31 décembre 1915. L'expédition franco-britannique des Dar-danelles s'est achevée dans le sang. Du pont de l'Algérie, les
rescapés de l'enfer découvrent Salonique. Sitôt débarqués, ils sont emprisonnés dans un camp insalubre cerné de barbelés et d'espions.
Constantin, le roi des Grecs, affiche son amitié pour les Allemands. Dans l'ombre, le baron prussien Schenk manipule l'opinion. Le général Sarrail a beau se battre sur tous les fronts, il reste pris en tenailles entre Grecs et Bulgares, tandis que les Anglais observent et attendent.
Paul Raynal survit au nom d'un seul espoir : retrouver Carla,
l'infirmière rencontrée sur le port de Marseille. Emile Duguet infiltre les services de renseignements ennemis. Chargé de nettoyer la région des terroristes à la solde des Bulgares, Edmond Vigouroux parcourt les montagnes, accompagné d'Alexandra, la jeune institutrice grecque dont il est épris.
Insolations, typhus, moustiques ravagent les troupes plus rapidement que les combats eux-mêmes. Des ruelles de Salonique aux lambris des salons de Sofia, les soldats sillonnent une poudrière de nationalismes. Ainsi va l'Histoire dans ces Balkans loin d'être unifiés. Ainsi va l'amour dans cet Orient tragique où chaque jour est le jour le plus long.
La suite intitulée La Poudrière d'Orient comprend :
1. L'Enfer des Dardanelles
2. Le Vent mauvais de Salonique
3. Le Guêpier macédonien
4. Le Beau Danube bleu
Des histoires terribles de dénonciation et de mensonges, contées avec talent.
Le mensonge a son histoire : depuis les mensonges des prédicateurs envoyant seigneurs et manants dans des croisades au nom de leur foi, la propagande orchestrée contre les Albigeois, les Juifs ou encore Jeanne d'Arc, les mensonges par omission commis au nom de la raison d'Etat - du complot de Ravaillac à l'affaire Fouquet - jusqu'aux mensonges très intentionnels des nations dans le déclenchement de la guerre de 1870 comme dans l'affaire Dreyfus. Le XXe siècle n'est pas en reste, qui a connu les mensonges de masse, celui des camps de concentration et du goulag.
Avec son célèbre talent de conteur, Pierre Miquel retrace l'histoire de ces mensonges, de leur dévoilement par le travail des historiens, et des incertitudes qui demeurent encore.
Parmi les nombreux succès de Pierre Miquel, rappelons, L'Affaire Dreyfus, La Grande Guerre.
De juillet à novembre 1916, un million de soldats britanniques, allemands et français, tombent, morts ou blessés, dans la boue du front de Somme. Pourtant en France, cette bataille a longtemps été oubliée, presque éclipsée, comme si l'on avait honte des deux cent mille poilus qui ont perdu la vie dans la plaine picarde. Le 1er juillet 1916, les armées britanniques et françaises lancent une offensive d'une ampleur sans précédent sur le front de la Somme entre Bapaume, Péronne et Chaulnes.
C'est la grande attaque de 1916 voulue par les généralissimes anglais et français, Haig et Joffre et retardée par la bataille de Verdun. Au premier instant, la vague se brise : trente mille hommes sont tombés à la première heure, soixante mille au premier jour, un par soixante centimètres de front. Le massacre va pourtant se poursuivre jusqu'au 28 novembre. Pierre Miquel raconte l'histoire de cette bataille oubliée, qui fit plus de morts qu'à Verdun : 1 million deux cent mille tués et blessés.
Les lourdes pertes de la bataille ont eu pour conséquence le limogeage de deux illustres généraux français, Joffre et Foch, et celui de l'Allemand Falkenhayn.
Février 1916 : Julien, le plus jeune des frères Aumoine, est porté disparu, réduit en cendres par une nouvelle arme, la plus terrifiante de toutes : le lance-flammes. Des quatre frères, arrachés à leur famille comme des centaines de milliers de jeunes Français, il ne reste plus que Jean et Raymond.
Comment assumer l'accablement et la révolte devant l'horreur du massacre ? C'est dans le ciel, aux commandes de son Spad, que Raymond va braver le destin et tenter de faire de la guerre une aventure, comme d'autres pionniers de l'aviation militaire, dans le combat de Verdun qui est aussi une des premières grandes batailles aériennes.
Après Les Pantalons rouges et La Tranchée, Pierre Miquel poursuit une saisissante évocation romanesque de cette guerre à laquelle il a consacré une part importante de son oeuvre d'historien.
janvier 1917.
il faut tenir à tout prix le front de salonique, résister, barrer à l'allemagne l'accès aux routes maritimes vers alexandrie, suez et les indes. un enjeu primordial pour les stratèges, une aberration pour les poilus d'orient, toujours sur la brèche, privés de tout, harassés par de vaines escarmouches, usés par la maladie, harcelés par les turcs et les bulgares. en mer, les allemands se font plus menaçants.
carla échappe de peu au naufrage d'un bateau torpillé par un
sous-marin. des centaines de poilus meurent noyés avant même d'avoir pu combattre. a monastir, sur le mont athos puis en macédoine,
nous retrouvons et perdons tour à tour vigouroux, le zouave de limoux, duguet, l'artilleur niçois, rosario et ben soussan, les nord-africains... bien d'autres encore, dont les destinées entrecroisées nous emmènent sur tous les chemins de la guerre, avec une puissance à
couper le souffle, par un historien qui se révèle un romancier de première force.
janvier 1918.
trois ans déjà que deux cent mille poilus s'enlisent en orient, souffrent, s'épuisent et meurent sans savoir pourquoi dans le chaos guerrier et diplomatique. les russes pactisent avec l'ennemi ; les grecs trahissent leurs alliés ; les américains ne songent qu'à la manne pétrolière, les anglais qu'à étendre leur domination sur le proche-orient... dans le dernier volet de cette histoire tragique, nous retrouvons lucia benedetti, la belle espionne, duguet, vigouroux, raynal et ben soussan, les poilus de france ou d'afrique du nord.
pour ceux qui survivront, l'exil et les épreuves ne s'arrêteront pas le 11 novembre 1918. bien des manoeuvres diplomatiques et militaires auront encore lieu, qui aboutiront à des solutions politiques bâclées, précaires, dont nous subissons
encore les séquelles, des balkans au moyen-orient. c'est une histoire trop souvent oubliée, celle des poilus d'orient, qui revit dans cette saga, jalonnée de pages flamboyantes et de figures inoubliables.
Si l'affaire Dreyfus a fini depuis longtemps de diviser le pays et les familles, l'Affaire elle-même, par son ampleur et ses conséquences, est devenue un objet d'histoire toujours aussi vivant. Cet ouvrage retrace l'histoire de l'Affaire, de l'accusation d'espionnage à la réhabilitation du capitaine Dreyfus.
Spécialiste de l'histoire de la Première Guerre mondiale, Pierre Miquel (1930-2007) est l'auteur de très nombreux ouvrages qui surent rencontrer un large public.
Ce livre n'est pas une nouvelle histoire de la guerre de 1914-1918, mais présente quantité d'histoires singulières, histoires de combattants et de non-combattants, de femmes et d'hommes, de la terre de France aux colonies ou aux terres étrangères, comme autant de témoignages d'un bouleversement inouï dans la vie des contemporains. Si les événements de la guerre constituent bien l'arrière-fond de ces récits, c'est bien davantage leur répercussion dans la vie quotidienne des individus que l'on rencontre, l'horreur des tranchées, mais aussi les soucis de l'arrière, les progrès techniques, les changements des moeurs, les nouveautés des sciences et des communications, les rêves d'égalité sociale... C'est un basculement sans précédent que provoque ce conflit et qu'évoquent ici ces voix retrouvées.