Dans l'ensemble de son déroulement comme dans ses textes et ses rites, la liturgie est porteuse de sens ; elle véhicule une intelligence de l'existence humaine, de la foi, de Dieu lui même.
Aussi cela vaut-il la peine - c'est le second sens du titre de ce livre - d'y appliquer son intelligence, pour en pénétrer toute la valeur. Ici pourtant surgit le paradoxe. " On ne saisit pas ce qui vous saisit ", dit le poète. Une célébration ne se donne pas à comprendre par la seule raison. Action symbolique et rituelle, elle s'adresse à l'être en sa totalité, corps et esprit, et le prend par ses chants comme par la rencontre d'autrui, par la Parole de Dieu qui y retentit comme par les lumières illuminant la Nuit.
Quand on se laisse saisir par elle, elle déploie tous ses trésors, et l'on est stupéfait de constater les richesses qu'elle recèle. Sur un ton personnel, l'auteur indique comment entrer dans la liturgie, comment l'entendre et la goûter, dès qu'on la considère comme une action commune qui ne peut faire l'économie ni du corps ni des sens. Sa portée théologique est également plus forte qu'on ne le soupçonne souvent.
La liturgie fait entrer ceux qui y participent dans une perception de l'espace et du temps. Elle leur communique, de manière vivante, un sens de la culture et de l'Eglise. Elle les met en travail par ses mots et par sa musique, comme par les déplacements auxquels elle les entraîne.
1946-1996 Pour fêter ses quarante ans, l'Institut Supérieur de Liturgie (ISL) a choisi de centrer la réflexion sur les rapports entre la liturgie et la théologie.
Le titre de l'ouvrage en résume parfaitement le contenu. Il indique que la liturgie, si elle consiste principalement en une célébration, est aussi une science dont l'objet consiste à déployer la réserve de sens que la liturgie recèle. En cela la publication est novatrice, car peu d'ouvrages sont consacrés à mettre en relief la signification théologique des actes liturgiques.
Il ne fait aucun doute que beaucoup y trouveront développés des aspects nouveaux de ce qu'ils croyaient connaître.
Dans la situation culturelle d'individualisme et de pluralisme convictionnel qui est la nôtre aujourd'hui en Occident, faut-il opter pour le baptême d'enfants ou pour le baptême d'adultes ? Une de ces formes de baptême est-elle plus à même d'engendrer une identité chrétienne crédible et interpellante pour notre temps ? Au sein de chaque Église, quels sont les différents degrés d'appartenance et d'adhésion des fidèles ? Comment une identité chrétienne confessionnelle se détermine-t-elle et se différencie-t-elle des autres ? Est-elle en corrélation avec les critères plus ou moins exigeants d'admission au baptême ? Pour traiter cette problématique, qui est au coeur même de la foi chrétienne et de sa communication actuelle, diverses approches ont paru nécessaires : prendre en compte la réalité sociale et culturelle contemporaine ; préciser la théologie des sacrements et la conception du salut qu'elle présuppose, tant dans l'Église catholique, ouverte au baptême à tout âge, que dans les Églises baptistes, qui le réservent aux croyants ou professants ; enfin, dégager les enjeux ecclésiologiques et pastoraux de telle ou telle approche du baptême.