Tous les fronts dans un seul livre.
Cet ouvrage est né d'un constat paradoxal. Si nous croulons a priori sous les livres portant sur la Seconde Guerre mondiale, il existe en réalité peu de grandes synthèses sur le sujet - et aucune de l'envergure de celle que propose Olivier Wieviorka.
Fruit de nombreuses années de travail, elle innove d'abord par son approche globale qui la distingue des classiques anglo-américains qui privilégient les seules opérations militaires. Bien entendu, l'historien aborde tous les fronts : l'Europe évidemment, mais aussi l'Asie-Pacifique (si souvent négligée, en particulier la Chine), l'Afrique du Nord ou encore le Moyen-Orient. Il s'intéresse également à l'ensemble des acteurs (Canadiens, Australiens, Indiens...) et couvre tous les domaines : stratégique, comme il se doit, mais aussi idéologique, économique, logistique, diplomatique... - sans oublier l'histoire sociale et mémorielle habituellement traitée en parent pauvre. Enfin, l'auteur renouvelle largement la matière, souvent un peu datée, en intégrant les recherches les plus récentes dans une démonstration aussi rigoureuse sur le fond que limpide dans la forme.
En découle un grand récit, bien écrit et formidablement incarné, qui montre à quel point ce conflit fut véritablement mondial et total. Un ouvrage qui s'attache de concert à raconter, comprendre et expliquer en faisant sienne l'exigence formulée par Albert Camus dans L'Homme révolté : On estimera peut-être qu'une époque qui, en cinquante ans, déracine, asservit ou tue soixante-dix millions d'êtres humains doit seulement, et d'abord, être jugée. Encore faut-il que sa culpabilité soit comprise.
La plus grande synthèse historique consacrée à la résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale.
Parce qu'elle repose sur l'engagement et se construit sur le secret, la Résistance reste à la fois un mystère et un enjeu de polémiques partisanes.
Amorcée dès juin 1940, elle parvint à s'unir à l'ombre de la croix de Lorraine, grâce aux patients efforts de Jean Moulin, tout en affirmant son indiscutable pluralisme. Elle resta néanmoins de bout en bout minoritaire, se préoccupa peu du sort des juifs et joua un rôle limité sur le plan militaire. Son apport politique fut en revanche immense : la Résistance évita à la France les affres de la guerre civile et favorisa, à la Libération, une transition pacifique du pouvoir au profit d'une résistance regroupée derrière l'altière figure du général de Gaulle.
Ce livre aborde sans tabous l'ensemble de ses enjeux, de la formation des premiers réseaux au couronnement de 1944. Il ne dissimule ni les conflits, ni les ambitions qui animèrent les promoteurs de l'armée des ombres, du rôle de la presse clandestine à l'efficacité des réseaux, de la répression allemande aux motifs de l'engagement, des idées politiques de la Résistance à sa mémoire dans la France contemporaine.
L'histoire de la résistance décloisonnée des frontières nationales, par le plus grand historien du sujet.
La résistance en Europe occidentale a longtemps été considérée comme un phénomène national ayant offert, tant sur le plan politique que sur le plan militaire, une large contribution à la défaite nazie. Mais l'armée des ombres n'aurait jamais pu croître sans le soutien de Londres d'abord, de Washington ensuite.
Telle est l'ambition de ce livre, qui vise à mieux comprendre l'action des forces clandestines en Norvège, au Danemark, aux Pays-Bas, en Belgique, en France et en Italie, entre 1940 et 1945, en analysant leurs interactions et en insérant l'histoire de ces combattants dans la grande stratégie anglo-américaine. En s'appuyant sur des archives aussi bien anglaises, italiennes que belges, Olivier Wieviorka renouvelle en profondeur notre perception de la place et du rôle des résistances intérieures, éclaire les politiques des gouvernements en exil et lève le voile sur l'importance des finances, de la logistique et de la planification des Alliés. Chemin faisant, il mesure la singularité de chaque pays tout en construisant une grande histoire transnationale de la résistance.
Le débarquement en Normandie, le 6 juin 1944, marque l'épilogue d'un processus moins enthousiaste que ce que suggère la légende forgée par les dirigeants alliés. Dissensions au sein du Haut Commandement, pénurie de bateaux, erreurs tactiques, effondrement psychique des combattants..., autant de réalités qui pesèrent sur la préparation et le bon déroulement du Jour J.
S'appuyant sur des sources inédites, Olivier Wieviorka retrace cette épopée en se dégageant du seul regard français, en embrassant l'ensemble des dimensions - économiques, diplomatiques ou militaires - de l'opération Overlord.
Contrairement à la Première Guerre mondiale, l'expérience de la Seconde ne fut que marginalement celle d'un conflit armé : elle fut bien davantage marquée par les conditions de l'Occupation, le régime de Vichy et la déportation. Un lourd héritage que la mythologie gaulliste s'efforça de masquer. L'homme du 18 juin favorisa au contraire le récit d'une France massivement résistante et armée contre son ennemi historique. Cette représentation unificatrice ne put cependant résister à la montée des divisions et des revendications rivales. À partir des années soixante-dix, les victimes prennent le pas sur les héros. Depuis longtemps déjà, la reconnaissance des différentes catégories de victimes avait posé de redoutables problèmes à la puissance publique.
Mais c'est surtout la lente prise de conscience de ce que furent la France de Vichy et la Shoah qui modifia fondamentalement la représentation des années sombres et rouvrit de profonds clivages idéologiques. Loin de conduire à une lecture pacifiée de cette période, ce processus de désarmement de la mémoire contribua à la balkaniser un peu plus.
Parce qu´elle repose sur l´engagement et se construit sur le secret, la Résistance reste à la fois un mystère et un enjeu de polémiques partisanes.
Amorcée dès juin 1940, elle parvint à s´unir à l´ombre de la croix de Lorraine, grâce aux patients efforts de Jean Moulin, tout en affirmant son indiscutable pluralisme. Elle resta néanmoins de bout en bout minoritaire, se préoccupa peu du sort des juifs et joua un rôle limité sur le plan militaire. Son apport politique fut en revanche immense : la Résistance évita à la France les affres de la guerre civile et favorisa, à la Libération, une transition pacifique du pouvoir au profit d´une Résistance regroupée derrière l´altière figure du général de Gaulle.
Ce livre aborde sans tabous l´ensemble de ses enjeux, de la formation des premiers réseaux au couronnement de 1944. Il ne dissimule ni les conflits, ni les ambitions qui animèrent les promoteurs de l´armée des ombres, du rôle de la presse clandestine à l´efficacité des réseaux, de la répression allemande aux motifs de l´engagement, des idées politiques de la Résistance à sa mémoire dans la France contemporaine. Pour la première fois, un ouvrage à la fois complet et accessible, synthétique et vivant, offre une vision globale sur un phénomène majeur qui reste curieusement méconnu malgré le rôle que la Résistance a joué dans l´histoire et la mémoire nationales.
Sous l'Occupation, tous les Français n'ont pas basculé dans la collaboration ou attendu passivement leur libération. Dès l'"étrange défaite", quelques citoyens ont forgé un instrument de lutte original contre l'occupant : le mouvement de Résistance. Créé en 1940, "Défense de la France" présente les caractères classiques d'une organisation cherchant, par la diffusion d'un journal, la fabrication de faux papiers ou la création de maquis, à protéger et à mobiliser les Français contre le nazisme. Mais cette stratégie commune à tous les mouvements ne doit pas voiler l'originalité d'une formation tour à tour maréchaliste, giraudiste puis gaulliste qui, aux lendemains de la guerre, tente, en lançant France-Soir et en participant à la création d'un grand parti de la Résistance, d'inscrire dans la cité les idéaux défendus pendant la clandestinité.
Loin de se cantonner à la stricte étude d'un mouvement, aussi honorable soit-il, l'ouvrage, résolument problématique, entend réfléchir sur l'histoire de la Résistance française. Comment s'engage-t-on? Quel type d'action devait-on mener? Quel avenir attendait à la Libération les combattants de l'ombre? Autant d'interrogations auxquelles l'étude consacrée à "Défense de la France" s'efforce de répondre - tout en essayant de comprendre les relations assurément passionnelles que développèrent Charles de Gaulle et la Résistance intérieure.
La Libération a-t-elle été « trahie » - comme nombre de résistants l'ont déploré ? Le dynamisme de la France libre et des maquis n'a-t-il pas été gâché en 1944 et dans les années suivantes ? Les combattants de l'armée des ombres rêvaient d'une transformation en profondeur de la société française, et la Ive République a paru continuer la IIIe.Pourtant, il serait trop simple de parler - à la manière de Péguy - d'une « mystique » de la Résistance qui se serait dégradée en « politique » de la Libération.Une quinzaine de grands témoins, représentant les grandes tendances de la République, de Michel Debré à François Mitterrand, de Georges Séguy à Pierre-Henri Teitgen, dressent ici un bilan, parfois contradictoire, souvent surprenant, de l'héritage dans la vie politique contemporaine.Avec la participation de Claude Bourdet, Jacques Chaban-Delmas, Michel Debré, André Dewavrin, Pierre Hervé, Daniel Mayer, Pierre Messmer, François Mitterrand, Christian Pineau, René Pleven, Gaston Plissonnier, Maurice Schumann, Georges Séguy, Pierre-Henri Teitgen.
Au cours de la journée dramatique du 10 juillet 1940, députés et sénateurs, réunis au Grand Casino de Vichy, votent les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.
Seulement quatre-vingts parlementaires les refusent. Qu'est devenu ce camp du refus ? Mais aussi que sont devenus tous les autres qui, à une écrasante majorité, ont rendu possible l'institution vichyste ? Grâce à des sources inédites - et principalement les dossiers du Jury d'honneur devant lequel a comparu une grande partie des parlementaires qui avaient voté oui en 1940 -, l'auteur retrace les itinéraires et montre, contre les idées reçues, que tous les approbateurs de Pétain en 1940 n'ont pas adhéré à la Révolution nationale, pas plus que tous les hommes du refus ne se sont engagés dans la Résistance.
Les raisons d'agir sont souvent complexes, parfois ambivalentes. Véritable leçon de méthode historique, cet ouvrage tranche avec les approches manichéennes et une historiographie abstraite, oublieuse des réalités composites, des contraintes existentielles et des motivations contradictoires. Il change en profondeur notre " vision " du 10 juillet 1940 et d'un personnel politique trop volontiers soupçonné de veulerie.
Dans la lignée des Mythes de la Seconde Guerre mondiale, vingt erreurs stratégiques d'envergure expliquées par une équipe d'historiens et la rédaction de Guerres & Histoire, dirigées par Jean Lopez et Olivier Wieviorka.
La Seconde Guerre mondiale a duré près de six années, aussi longues que terribles. Cette durée s'explique, bien entendu, par les formidables moyens que les belligérants déployèrent sur terre, sur mer et dans les cieux : il était vain d'espérer abattre l'ennemi par une campagne unique ou une bataille décisive. Mais les erreurs commises expliquent aussi que ce conflit se soit éternisé. Si Hitler ne s'était pas obstiné à gagner la bataille d'Angleterre ou à prendre Stalingrad, si la France, en mai 1940, n'avait pas imprudemment lancé ses forces en Belgique et en Hollande, si les Anglo-Américains n'avaient pas débarqué en Afrique du Nord..., la face de la guerre en eût été changée et sa durée vraisemblablement raccourcie.
En traquant les erreurs commises par les deux camps, ce livre vise à explorer la rationalité des acteurs. Car les décisions prises par les dirigeants politiques ou les chefs militaires reposaient sur un ensemble de paramètres qu'il importe de décrire, afin de comprendre pourquoi ils menèrent à l'échec. Les stratégies se fondaient sur des informations parfois imparfaites, sur des moyens souvent limités, sur des hypothèses par moment fallacieuses. Autant de facteurs qui conduisirent, plus d'une fois, au désastre, comme aussi l'orgueil, l'obstination, le carriérisme et l'opportunisme menant à la prise de (mauvaises) décisions.
Autant de cas de figures qu'illustreront, de Stalingrad à " Market Garden ", de la stratégie navale des Japonais à l'insurrection de Varsovie, vingt contributions proposées par les meilleurs spécialistes de la Seconde Guerre mondiale.
Les erreurs : L'appeasement ; Le Japon attaque la Chine ; Hitler choisit l'Italie ; La manoeuvre " Dyle-Bréda " ; Le Haltbefehl devant Dunkerque ; L'armistice de 1940 ; L'intervention italienne en Grèce ; " Barbarossa " ; Ne pas capturer Malte ; Dieppe 1942 ; L'abandon de Singapour ; Le débarquement en Afrique du Nord ; Midway ; La politique arabe du Reich ; Monte Cassino ; Stalingrad ; Le bombardement stratégique ; L'unconditional surrender ; L'insurrection de Varsovie ; " Market Garden ".
Les idées reçues sur la Seconde Guerre mondiale abondent. Mais desservant la cause de la connaissance, elles montrent surtout que la propagande de l'Axe comme celle des Alliés a durablement imprimé sa marque. Ce volume vise donc à rétablir quelques vérités en revenant, au crible de vingt-trois entrées, sur les grands mythes de cette guerre qui, tenus pour vérités d'Evangile, n'en restent pas moins erronés. Ainsi, par exemple, combien de Français persistent à croire que la défaite aux jours sombres de 1940 était inscrite dans les astres ou que Hitler n'a fait que devancer une attaque de Staline ? A ces questions essentielles, les meilleurs spécialistes apportent au fil de chapitres courts et enlevés des réponses souvent inattendues, parfois surprenantes et toujours passionnantes.
Pour mieux comprendre la nature des liens unissant les Français à leur armée comme la guerre à l'État, il fallait rendre compte de 1 500 ans d'histoire. Dans sa globalité. Car le fait militaire dépasse les grands cadres d'organisation, le matériel ou les structures de l'armée ainsi que sa composition... Il oblige à penser le rapport au politique ainsi qu'à la société dans son ensemble et incite à revenir sur les engagements, en réfléchissant sur la stratégie et la tactique, en décrivant les grands conflits, en s'attardant, enfin, sur la réalité du combat, l'armement, la violence de guerre et son imposition aux civils.
Ce premier tome s'ouvre avec les Mérovingiens pour se conclure sur la guerre franco-prussienne de 1870.
Plan :
1. Des mérovingiens à 1450 : Xavier Hélary ;
2. Première modernité, 1450-1650 : Benjamin Deruelle ;
3. De 1650 à la Révolution : Hervé Drévillon ;
4. La Révolution : Hervé Drévillon ;
5. L'Empire : Bernard Gainot ;
6. L'Empire jusqu'à 1870 : Annie Crépin ;
Toute l'histoire militaire de la France de 1870 à nos jours.
Que la guerre ait contribué à la construction institutionnelle et sociale de la France relève de l'évidence, d'autant que l'armée représente un élément fondateur de l'État-nation.
Dans ce second volume, on explore les années 1870 à nos jours. La guerre y devient totale et globale. Elle engage des millions de soldats, en 1914 comme en 1939. Elle implique les civils, main-d'oeuvre autant que victimes. Elle joue également un rôle politique de premier plan.
Autant d'aspects qui nous permettent de conclure que l'histoire militaire contemporaine ne saurait s'écrire dans les teintes monochromes du noir et du blanc. Alternant victoires et défaites, aveuglement et lucidité, grandeur et servitude, elle impose, durant ce très long siècle, de récuser simplisme et manichéisme.
Plan du tome II :
1. 1870 à 1914 : Xavier Boniface 2. Première Guerre mondiale : François Cochet 3. Entre deux guerres et Seconde Guerre mondiale : Olivier Wieviorka 4. Guerres coloniales : Pierre Journoud 5. 1962 à nos jours : Oliver Schmitt
Cet ouvrage apporte à l'étudiant en histoire les méthodes pour aborder les diverses épreuves du cursus universitaire. Du brouillon à la réalisation d'un commentaire, il apprend à cerner un texte, ses idées et son plan. Le lecteur découvre comment interpréter justement et situer dans leur contexte des documents statistiques et des illustrations. De plus, il y trouvera les indications pour ordonner ses idées dans une dissertation ou lors d'un oral, et les méthodes pour utiliser ou constituer une bibliographie. La partie didactique s'accompagne d'exemples et d'exercices corrigés qui pourront servir de modèle.
La rigueur et la clarté de cet ouvrage en font un outil pédagogique indispensable.
Best sellers, les deux tomes des Mythes de la Seconde Guerre mondiale réunis en un seul volume.
Si l'histoire de la Seconde Guerre mondiale nous semble bien connue, les mythes sur lesquels elle repose aux yeux du grand public ont encore la vie dure. Pour y remédier, Olivier Wieviorka et Jean Lopez ont réuni les meilleurs historiens français et étrangers de la période. Sur chaque sujet, ils cassent les clichés et les images toutes faites, dans un ouvrage aussi agréable à lire que novateur. Après l'immense succès des deux premiers opus, voici ici rassemblés en un unique volume trente-sept mythes déconstruits, trente-sept chapitres courts et enlevés qui livrent un nouveau regard sur ce moment décisif de l'histoire du monde.
Une opération salutaire de désintox historique.
L'Express [Un] ouvrage très précieux en ces temps de fake news.
Le Figaro Magazine Sans jugement partisan, ces [trente-sept] chapitres contribuent à éclairer un conflit qui déchaîne toujours les passions.
Geo Histoire Dirigé par Jean Lopez, fondateur et directeur de la rédaction de Guerres & Histoire, et Olivier Wieviorka, membre de l'Institut universitaire de France et professeur à l'ENS-Cachan.
Les auteurs : Sébastien Albertelli, Nicolas Aubin, Vincent Bernard, Benoist Bihan, Bruno Birolli, François-Emmanuel Brézet, Christian Delporte, Christian Destremau, Patrick Facon, Pierre Grumberg, Hubert Heyriès, Eric Jennings, François Kersaudy, Julie Le Gac, Jean-Luc Leleu, Franck Liaigre, Jean Lopez, Claire Miot, Jean-François Muracciole, Jean-Christophe Noël, Lasha Otkhmezuri, Robert O. Paxton, Marc Perrenoud, Davide Rodogno, Régis Schlagdenhauffen, Georges-Henri Soutou, Pierre-François Souyri, Maurice Vaïsse, Bénédicte Vergez-Chaignon, Fabrice Virgili, Olivier Wieviorka.
Ouvertes avec la brèche de 1940, les blessures et les cicatrices de la france de vichy semblent encore à vif.
D'abord, en raison du poids des souvenirs, des témoignages, des révélations tardives - vraies ou fausses - et de l'intensité des controverses qui en découlent. ensuite, parce que l'histoire de vichy et des français recèle de multiples pièges. enfin, parce qu'il s'agit de rendre compte du destin d'une nation que chacun reconnaissait comme une grande puissance en 1939, à qui l'on prêtait la meilleure armée du monde, et qui se retrouve coupée en deux, écrasée, occupée, réduite au rôle de puissance plus que moyenne.
Pour étudier l'histoire de ces années noires, il fallait que l'exploration du spécialiste se porte des sommets de l'etat aux réalités quotidiennes, des trajectoires individuelles aux particularités régionales. aussi ce livre combine-t-il, sur une nécessaire trame chronologique, les approches thématiques, l'analyse d'événements clés, l'explication de phénomènes se prolongeant sur plusieurs années, l'importance des enjeux locaux ou régionaux.
- De " J'accuse " aux articles célébrant la victoire de la France à la Coupe du monde de football en 1998, du Manifeste du surréalisme à l'appel du 18 juin 1940, du traité de Rome qui fonde la construction européenne à l'hommage rendu par Jacques Chirac à François Mitterrand..., l'histoire de la France au XXe siècle s'articule autour de " grands textes ", souvent cités mais difficiles d'accès. C'est pour combler ce manque qu'Olivier Wieviorka et Christophe Prochasson ont choisi de composer ce volume, régulièrement réédité et remis à jour. Cette nouvelle édition court jusqu'en 2010 : chaque année est traitée sous la forme d'un texte majeur- voire deux si les événements l'exigent. Présentés dans leur intégralité, remis en contexte grâce à une introduction, ces documents exceptionnels permettent de prendre la mesure d'un siècle entier d'histoire dans l'ensemble des domaines - politique, certes, mais aussi culturel, économique, social ou religieux... Une somme indispensable.
- Olivier WieviorkaProfesseur d'histoire contemporaine à l'École normale supérieure de Cachan, spécialiste de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, il a notamment publié au Seuil Histoire du débarquement en Normandie (" Points Histoire ", 2010) et La Mémoire désunie (2010).Christophe ProchassonDirecteur d'études à l'EHESS, historien de la France contemporaine (XIXe-XXe siècles) et notamment de la Première Guerre mondiale, Christophe Prochasson a récemment publié L'Empire des émotions (Démopolis, 2008).
« Petit Lillois de Paris, rien ne me frappait davantage que les symboles de nos gloires : nuit descendant sur Notre-Dame, majesté du soir à Versailles, Arc de Triomphe dans le soleil ».
Ces phrases célèbres du général de Gaulle le suggèrent : si la France peut se définir par des valeurs, s'illustrer par de hauts faits, elle s'incarne également dans des lieux.
Olivier Wieviorka et Michel Winock, grâce aux contributions d'historiens de renom, présentent trente-quatre de ces hauts lieux, tous théâtres et témoins d'un moment précis du passé, qu'ils incarnent dans une forme de quintessence. Car, avant d'acquérir un statut iconique, ces sites, de Chambord à Sarcelles en passant par Versailles, Lourdes ou la ligne Maginot, ont assumé des fonctions propres à une époque, qu'elles fussent politiques, militaires, religieuses, industrielles...
Tous appartiennent désormais au patrimoine national et témoignent d'une réalité : la France s'est construite, au fil d'un cheminement complexe, par des strates successives. Et les édifices qui parsèment le territoire français en offrent l'une des plus vivantes illustrations. En les scrutant un à un, il est possible de comprendre une époque. En les présentant dans un ensemble, ils racontent l'histoire de France.
Les lieux : Lascaux, Carnac, Alésia, le pont du Gard, le Mont-Saint-Michel, Cluny, Notre-Dame de Paris, Reims, le palais des Papes, le Louvre, Chambord, Versailles, le Vieux-Port, l'Institut de France, la place de la Bastille, l'Arc de triomphe, Lourdes, l'Opéra de Paris, le Palais-Bourbon, la Santé, le Sacré-Coeur, la gare Saint-Lazare, la Sorbonne, la tour Eiffel, Courrières, la Promenade des Anglais, les usines Renault de Billancourt, le stade de Colombes, Douaumont, la ligne Maginot, Drancy, le Festival de Cannes, la Maison de la radio, Sarcelles.
Ouvrage dirigé par Olivier Wieviorka, professeur à l'ENS-Cachan, et Michel Winock, professeur émérite à Sciences Po.
Les auteurs : Martine Allaire, François Chaslin, Jacques Chiffoleau, Michel Ciment, François Cochet, Joël Cornette, Patrick Demouy, Paul Dietschy, Marion Fontaine, Etienne Fouilloux, Annie Fourcaut, Patrick Galliou, Jean Garrigues, Emmanuel Guy, Ran Halévi, Ruth Harris, Jean-Noël Jeanneney, Philippe Joutard, Bertrand Lançon, Thierry Lentz, Florian Mazel, Didier Mehu, Pascal Ory, Jean-Paul Pellegrinetti, Philippe Plagnieux, Alain Salamagne, Stéphanie Sauget, Alain-Gérard Slama, Xavier Vigna, Jean-Claude Vimont †, Jean-Louis Voisin, Annette Wieviorka.
Que la guerre ait contribué à la construction institutionnelle et sociale de la France relève de l'évidence, d'autant que l'armée représente un élément fondateur de l'Etat-nation. Pour mieux comprendre la nature des liens unissant les Français à leur armée comme la guerre à l'Etat, il fallait rendre compte de 1 500 ans d'histoire. Dans sa globalité. Car le fait militaire dépasse les grands cadres d'organisation, le matériel ou les structures de l'armée ainsi que sa composition... Il oblige à penser le rapport au politique ainsi qu'à la société dans son ensemble et incite à revenir sur les engagements, en réfléchissant sur la stratégie et la doctrine d'emploi, en décrivant les grands conflits, en s'attardant, enfin, sur la réalité du combat, l'armement, la violence de guerre et son imposition aux civils.
Ce second volume explore les années 1870 à nos jours. La guerre devient alors totale et globale. Elle engage des millions de soldats, en 1914 comme en 1939 ; elle implique les civils, désormais amenés à fournir au front les montagnes d'obus et les milliers de chars que les conflits réclament ; elle les frappe tout autant lors de bombardements. L'armée, par ailleurs, joue un rôle politique éminent. Une partie de ses cadres a soutenu, pendant la Seconde Guerre mondiale, les idéaux pétainistes. Plus tard, des généraux tentèrent de renverser Charles de Gaulle pour contrer sa politique algérienne. Ces positions, toutefois, ne firent pas l'unanimité et un insigne conflit opposa le Maréchal au Général.
C'est dire si l'histoire militaire de la France de 1870 à nos jours ne saurait s'écrire dans les teintes monochromes du noir et du blanc. Alternant victoires et défaites, aveuglement et lucidité, grandeur et servitude, elle impose, durant ce très long siècle, de récuser simplisme et manichéisme.
Les auteurs :
Xavier Boniface, François Cochet, Olivier Wieviorka, Pierre Journoud et Olivier Schmitt.
RABAT 1 :
Agrégé et docteur en histoire, Xavier Boniface est professeur d'histoire contemporaine à l'université Littoral Côte d'Opale. Il a notamment publié L'Armée, l'Eglise et la République (1879-1914), L'Aumônerie militaire française (1914-1962) et Histoire religieuse de la Grande Guerre.
Agrégé et docteur en histoire, François Cochet est professeur émérite d'histoire contemporaine. Spécialiste de la Première Guerre mondiale et de l'expérience combattante du xixe siècle à nos jours, il est l'auteur de La Grande Guerre. Fin d'un monde, début d'un siècle, Les Français en guerres. De 1870 à nos jours et Armes en guerre (xixe-xxie siècle).
Professeur à l'Ecole normale supérieure de Cachan, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, Olivier Wieviorka est l'auteur d'une Histoire du Débarquement en Normandie et d'une Histoire de la résistance primée par l'Académie française et plébiscitée par le public. Il a également publié une Histoire de la résistance en Europe occidentale.
Docteur, Pierre Journoud est professeur d'histoire contemporaine à l'université Paul-Valéry Montpellier. De 2010 à 2015, il fut chercheur à l'institut de recherche stratégique de l'Ecole militaire (IRSEM). Il est l'auteur de De Gaulle et le Vietnam (1945-1969) et Dien Bien Phu. Le basculement d'un monde.
Professeur de sciences politiques au centre d'études sur la guerre de l'université du Sud-Danemark, Olivier Schmitt a codirigé, avec Joseph Henrotin et Stéphane Taillat, Guerre et Stratégie. Approches, concepts. Il est également secrétaire général de l'association pour les études sur la guerre et la stratégie (AEGES).
RABAT 2 :
Couverture du premier volume.
Que la guerre ait contribué à la construction institutionnelle et sociale de la France relève de l'évidence, d'autant que l'armée représente un élément fondateur de l'Etat-nation. Pour mieux comprendre la nature des liens unissant les Français à leur armée comme la guerre à l'Etat, il fallait rendre compte de 1 500 ans d'histoire. Dans sa globalité. Car le fait militaire dépasse les grands cadres d'organisation, le matériel ou les structures de l'armée ainsi que sa composition... Il oblige à penser le rapport au politique ainsi qu'à la société dans son ensemble et incite à revenir sur les engagements, en réfléchissant sur la stratégie et la tactique, en décrivant les grands conflits, en s'attardant, enfin, sur la réalité du combat, l'armement, la violence de guerre et son imposition aux civils.
Ce premier tome s'ouvre avec les Mérovingiens pour se conclure sur la guerre franco-prussienne de 1870. Non que l'on puisse dès le ve siècle parler de la France en tant que telle, mais il est nécessaire d'insister sur une forte continuité, matérialisée par le titre de Rex Francorum, « roi des Francs », porté par les souverains de trois dynasties sur plus de mille ans. A l'époque moderne, la figure du roi puise dans la guerre le fondement même de sa souveraineté, à l'image de François Ier recevant à Marignan son sacre militaire ou de Louis XIV, « roi de guerre » par excellence. La gloire du souverain mobilisa alors, avec une ampleur et une intensité inédites, les ressources du royaume et contribua ainsi à l'affirmation de la nation, qui se constitua en corps politique souverain avec la Révolution française.
La formation d'une armée véritablement nationale se combina alors avec d'autres innovations, telles que le système divisionnaire, qui conférèrent aux armées une efficacité et une mobilité inédites, dont Napoléon sut exploiter tous les avantages, au point de se laisser griser par cette faculté de porter le danger au coeur des territoires ennemis. La défaite de Waterloo ne mit pas fin à l'ambition d'étendre la domination française à des territoires lointains, mais cette stratégie impériale quitta l'horizon européen pour investir les espaces coloniaux. Ainsi, des champs catalauniques aux contreforts des Aurès, l'histoire militaire de la France raconte la genèse d'une riche et passionnante relation entre la nation, l'Etat et le territoire.
« Le règne de la liberté, écrivait Marx, commence là où s'arrête le travail déterminé par la nécessité. » La dualité est fondatrice, vieille comme la culture occidentale : le travail, torture (au sens étymologique) ou instrument d'aliénation, asservit ; le travail, instrument du progrès et de l'affirmation individuelle, affranchit.
Dans un contexte de crise permanente, dont les deux grands marqueurs sont le chômage de masse et la pénibilité, le travail peut-il encore être une expérience heureuse ?
Tandis que s'effacent les repères de l'ère industrielle (organisation « scientifique » de la production, poids politique de la classe ouvrière), Le Travail au xxie siècle revisite le concept classique de la « reconnaissance ». En quoi l'entreprise, parallèlement à la création de valeur ajoutée et à la maximisation du profit, peut-elle être vue comme le théâtre de la réalisation sociale de l'individu, élément clé dans la construction de son identité ? Et comment le travail lui-même, au-delà de sa dimension lucrative, peut-il être source de prestige et de gratification personnelle ?
Forts d'un vaste corpus d'entretiens avec des chefs d'entreprise, des salariés et des représentants syndicaux, les auteurs explorent ainsi la réalité complexe du travail aujourd'hui en France, dans le but de restituer et de comprendre le ressenti du travailleur.
Cet ouvrage apporte à l'étudiant en histoire les méthodes pour aborder les diverses épreuves du cursus universitaire.
Du brouillon à la réalisation d'un commentaire, il apprend à cerner un texte, ses idées et son plan. le lecteur découvre comment interpréter justement et situer dans leur contexte des documents statistiques et des illustrations. de plus, il y trouvera les indications pour ordonner ses idées dans une dissertation ou lors d'un oral, et les méthodes pour utiliser ou constituer une bibliographie. la partie didactique s'accompagne d'exemples et d'exercices corrigés qui pourront servir de modèle.
La rigueur et la clarté de cet ouvrage en font un outil pédagogique indispensable.
Cet ouvrage apporte à l'étudiant en histoire les méthodes pour aborder les diverses épreuves du cursus universitaire. Du brouillon à la réalisation d'un commentaire, il apprend à cerner un texte, ses idées et son plan. Le lecteur découvre comment interpréter justement et situer dans leur contexte des documents statistiques et des illustrations. De plus, il y trouvera les indications pour ordonner ses idées dans une dissertation ou lors d'un oral, et les méthodes pour utiliser ou constituer une bibliographie. La partie didactique s'accompagne d'exemples et d'exercices corrigés qui pourront servir de modèle. La rigueur et la clarté de cet ouvrage en font un outil pédagogique indispensable. Vincent Milliot est professeur en histoire moderne à l'université de Caen. Olivier Wieviorka est professeur des Universités à l'ENS Cachan.