Si, dans le cadre des enseignements scolaires fondamentaux, chacun apprend ce qu'est un groupe nominal, un groupe verbal ou un constituant invariable, l'analyse linguistique de ces unités fondamentales, parmi d'autres, ne saurait s'y réduire.
S'appuyant sur quelques analyses sémantiques et syntaxiques à la fois éclairantes et accessibles à des non-spécialistes, cet ouvrage propose un exposé cohérent du fonctionnement grammatical de la langue française ; tout en retenant les classements traditionnels en parties de discours et en fonctions syntaxiques, il s'attache à en approfondir et à en problématiser les contours.
Qu'est-ce que la linguistique si ce n'est l'étude du langage ? Mais comment définir le langage ? « Définissable d'abord, au niveau anthropologique, comme faculté humaine spécifique, le langage s'analyse comme un phénomène complexe où interfèrent des composantes biologique, psychologique, sociologique, historique et symbolique. Définissable ensuite, au niveau de son fonctionnement intérieur, comme concept unificateur réunissant la variété des langues particulières, le langage se décrit à partir de règles et de traits d'organisation. » Le succès - il s'agit de sa sixième édition depuis 1995 - de ce manuel d'initiation à une discipline réputée complexe et abstraite témoigne de sa valeur pédagogique sur une matière nouvelle pour les étudiants. Conçu comme un triple parcours conduisant des langues au langage, de la parole à la langue, de la plus petite unité identifiable - le phonème - à la plus grande - le texte -, il vise à replacer la linguistique dans le champ général des savoirs humains.
Si, dans le cadre des enseignements scolaires fondamentaux, chacun apprend ce qu´est un groupe nominal, un groupe verbal ou un constituant invariable, l´analyse linguistique de ces unités fondamentales, parmi d´autres, ne saurait s´y réduire.
S´appuyant sur quelques analyses sémantiques et syntaxiques à la fois éclairantes et accessibles à des non-spécialistes, cet ouvrage propose un exposé cohérent du fonctionnement grammatical de la langue française ; tout en retenant les classements traditionnels en parties de discours et en fonctions syntaxiques, il s´attache à en approfondir et à en problématiser les contours.
S'appuyant sur quelques analyses sémantiques et syntaxiques éclairantes et accessibles à des non-spécialistes, cet ouvrage propose un exposé cohérent du fonctionnement grammatical de la langue française. Il s'attache à en approfondir et à en problématiser les contours.
Olivier Soutet est professeur à l'Université de Paris IV et professeur associé à l'Institut catholique de Paris.
Le présent ouvrage réunit et prolonge plusieurs des publications de l'auteur des dernières années, organisées autour de la psychomécanique du langage et de la description sémantique de quelques morphèmes grammaticaux dotés d'une très forte polysémie. Empiriquement parlant, l'ambition qui guide les travaux de sémantique grammaticale est double : d'une part, préférer autant qu'il est possible la description des valeurs discursives fondée sur une approche paraphrastique du sens à une description fondée sur une approche métalinguistique des emplois ; d'autre part, dépasser lesdites valeurs discursives en visant à l'identification d'un signifié unitaire capable d'en rendre compte. La psychomécanique a paru être le support théorique qui permettait de tendre vers cet objectif. Par sa puissance d'abstraction (qui permet l'intégration de la diversité des faits observés à un mécanisme fédérateur), par son souci, sinon constant du moins fréquent, de ne pas délier sémantique et morphologie, par sa prétention à articuler synchronie et diachronie, si l'on veut bien considérer que l'histoire d'une langue n'est pas seulement développement de celle-ci mais qu'elle en est dévoilement, lieu privilégié de son auto-compréhension. L'ouvrage ne se borne pas à rappeler les concepts essentiels de la théorie : structure contrastive et inversive de la pensée, ordination bi-tensive qui en résulte ; schématisation par le tenseur binaire ; temps opératif. Il les expose, les discute et éventuellement les reformule.
Source de difficultés pour les locuteurs étrangers qui, dans leur propre langue, n'en ont pas de strict équivalent, mais aussi pour bien des locuteurs francophones, déconcertés par les rapports subtils de complémentarité et d'opposition qu'il entretient avec le mode indicatif, le subjonctif français a donné lieu depuis plus d'un siècle à un nombre considérable de descriptions, d'analyses et d'hypothèses interprétatives qui puisent à des sources très diverses : grammaire comparée, grammaire historique, formalismes plus ou moins complexes selon la nature de leurs postulats et de leurs démarches, théories sémantiques d'inspirations multiples, sociolinguistique aussi, tant il est vrai que la marginalisation de certaines des formes du subjonctif (imparfait et plus-que-parfait) ne peut pas ne pas faire de leur usage un signe de distinction sociale.
Sans chercher le moins du monde à dresser un bilan de ces recherches, le présent ouvrage a d'abord voulu dessiner l'entier de la personnalité linguistique du mode : personnalité morphologique (formes), discursive (emplois), sémantique (sens) enfin et surtout puisque l'hypothèse principale ici retenue consiste à postuler que le jeu modal entre indicatif et subjonctif est fondamentalement de nature sémantique et que, par conséquent, l'unité du mode subjonctif, par-delà la variété de ses emplois, est pensable en terme d'invariant de signification et non pas de simple contrainte syntaxique.
Même si l'ouvrage s'applique à décrire les usages du subjonctif en français contemporain, il n'a pu ignorer ce phénomène historique qu'est la très forte marginalisation de l'imparfait et du plus-que-parfait du subjonctif, qui intéresse le sociolinguiste, mais qui doit aussi solliciter l'attention du grammairien : en quoi, par exemple, le subjonctif imparfait se distingue-t-il du subjonctif présent ? S'agit-il ou non d'une distinction de nature temporelle, comme la terminologie le suggère ? Et, si oui, comment expliquer qu'on puisse en faire si facilement l'économie ? Autant de questions qui, loin de situer sur les marges du sujet, ramènent à la préoccupation sémantique constamment à l'oeuvre dans cet ouvrage et invitent surtout à réfléchir à l'instabilité foncière d'un mode, dont on constate à la fois, dans l'usage, des reculs spectaculaires mais aussi certaines progressions apparemment aberrantes.
Fondée en 1941 par Paul Angoulvent, traduite en 40 langues, diffusée pour les éditions françaises à plus de 160 millions d'exemplaires, la collection " Que sais-je ? ", est aujourd'hui l'une des plus grandes bases de données internationales construite, pour le grand public, par des spécialistes.
La politique d'auteurs, la régularité des rééditions, l'ouverture aux nouvelles disciplines et aux nouveaux savoirs, l'universailité des sujets traités et le pluralisme des approches constituent un réseau d'informations et de connaissance bien adapté aux exigences de la culture contemporaine.
Qu'est-ce que la linguistique si ce n'est l'étude du langage ? Mais comment définir le langage ? " Définissable d'abord, au niveau anthropologique, comme faculté humaine spécifique, le langage s'analyse comme un phénomène complexe où interfèrent des composantes biologique, psychologique, sociologique, historique et symbolique. Définissable ensuite, au niveau de son fonctionnement intérieur, comme concept unificateur réunissant la variété des langues particulières, le langage se décrit à partir de règles et de traits d'organisation. " Le succès de ce manuel d'initiation à une discipline réputée complexe et abstraite, témoigne de sa valeur pédagogique sur une matière nouvelle pour les étudiants. Il a été conçu comme un triple parcours conduisant des langues au langage, de la parole à la langue, de la plus petit unité identifiable, le phonème, à la plus grande, le texte, et replace la linguistique dans le champ général des savoirs humains.
Olivier Soutet est professeur à l'Université de Paris-Sorbonne.
L'histoire du français, comme celle de toute langue, est, par nature, de l'ordre du continu, ce qui rend délicate l'assignation de bornes et d'étapes exprimées dans les termes d'une chronologie précise. Néanmoins les linguistes distinguent volontiers le français médiéval - celui qui, sur le territoire de la langue d'oïl, s'inscrit dans l'espace gallo-romain - du français classique, moderne ou encore contemporain. En son sein, la distinction de l'ancien et du moyen français souligne des étapes dans le développement phonétique, morphologique, syntaxique et lexical de la langue.
Cet ouvrage nous invite à comprendre la formation de la langue française depuis 842 et les Serments de Strasbourg (premier texte officiel écrit en langue romane) jusqu'à l'imprimerie. Il montre ainsi comment une langue à visée standardisante émerge peu à peu de la diversité des dialectes.
50 textes du IXe au XVe siècle sont présentés pour offrir à plus de 3000 candidats inscrits tous les ans au CAPES de Lettres comme aux étudiants de Licence ou de Master, un outil de travail et des éléments de culture générale indispensables.
Le projet :
Offrir à plus de 3000 candidats inscrits tous les ans au CAPES de Lettres comme aux étudiants de Licence ou de Master, un outil de travail et des éléments de culture générale indispensables.
Depuis la récente réforme du concours, il n'y a plus en effet de texte officiel inscrit au programme du CAPES. Cette Anthologie rendra donc non seulement service aux étudiants mais également à leurs professeurs ne disposant pas actuellement de manuel.
Le contenu :
Deux introductions substantielles :
Une introduction linguistique (Olivier Soutet) Une introduction littéraire (Jean René Valette) 50 textes du IXe au XVe siècle accompagnés d'une présentation et d'annotations grammaticales et lexicologiques ainsi que d'une utile traduction pour les textes du IXe au XIIIe siècle compris.
Le choix des textes :
Les textes ont été choisis pour offrir au lecteur - étudiant ou simplement lecteur intéressé par la littérature française, ici médiévale- un panorama aussi fidèle que possible de la variété des genres et des dialectes de la production médiévale, littéraire et non littéraire, depuis les premiers témoignages jusqu'à la fin du Moyen Âge.
Avec une bibliographie dédiée à chaque oeuvre, une bibliographie générale, un glossaire explicatif, et un index complet.
Linguiste internationalement reconnue, en Europe et aux États- Unis, Hava Bat-Zeev Shyldkrot, professeure émérite à l'Université de Tel Aviv est une personnalité originale du champ de la linguistique générale et tout particulièrement de la linguistique française. Elle tient notamment cette dernière originalité du fait qu'elle y est intellectuellement très présente sans y être professionnellement engagée, même si elle fut et continue d'être régulièrement invitée par de nombreuses Universités françaises et présente dans diverses instances éditoriales.
Titulaire d'une thèse française, spécialiste de morphosyntaxe du français, Hava Bat-Zeev Shyldkrot appartient à cette catégorie de chercheurs en linguistique française qui, par leur culture disciplinaire et leur curiosité, ont toujours voulu aborder le vaste domaine qu'elle constitue dans son extension historique maximale. Conjointement aux phénomènes de grammaticalisation, sensible à l'évolution de la linguistique générale et nourrie des sciences cognitives, elle porte aussi un intérêt remarqué aux processus de traductions envisagés du point de vue du sens.
On comprend pourquoi le volume d'hommage que ses amis ont souhaité lui offrir met en avant la double perspective synchronique et diachronique en associant approche généraliste et étude de cas particuliers.
L'ouvrage, en hommage au Professeur Claude Thomasset, par et étudiants, regroupe de la part de ses amis, collègues une soixantaine de contributions qui reflètent les trois domaines dans lesquels Claude Thomasset s'est illustré, avec prédilection mais sans exclusive, comme chercheur et comme enseignant, tout au long de sa carrière de médiéviste à l'Université de Paris-Sorbonne -Paris IV : la langue, la littérature et l'histoire des sciences. Derrière le témoignage honorifique, c'est une illustration des recherches actuelles sur le monde médiéval, ses mentalités, ses conceptions et ses productions, dans sa richesse et sa diversité, qui est offerte : à la fois un état des lieux et une ouverture.
Au cours des trois dernières décennies, la personnalité de Georges Molinié a marqué la recherche en Lettres. À juste titre, car ses travaux ont soulevé les points les plus cruciaux de la recomposition du paysage intellectuel dans ce domaine. Ses collègues et amis ont souhaité rendre hommage à une pensée de l'art verbal particulièrement englobante et novatrice : le volume intitulé Au corps du texte réunit ainsi quarante contributions de chercheurs et d'anciens doctorants, en France comme à l'étranger, qui se sont associés à ce témoignage d'estime. Ces études s'organisent en trois sections qui répondent aux dominantes de la réflexion de Georges Molinié. La première d'entre elles, Langages de la Première modernité, rassemble des articles consacrés à une période-phare de sa bibliographie, en écho à une position épistémologique qui affirme l'indispensable dépassement des coupures séculaires. La section suivante, Effets de parole, couvre la dimension philosophique et rhétorique du langage en instance d'artistisation. Du discours littéraire, enfin, reflète l'interrogation majeure portée sur les conditions d'avènement de la littérarité et sur ses enjeux, qui ont motivé de nouvelles approches du stylistique, comme phénomène et comme valeur.
Ce volume constitue le troisième ouvrage collectif résultant des travaux du groupe de Recherche « Conjonctions en diachronie », qui, depuis maintenant plusieurs années, réunit des chercheurs appartenant à diverses institutions françaises et étrangères, soucieux d'explorer, à partir de modèles interprétatifs différents, la notion de conjonction et le fonctionnement d'un certain nombre d'entre elles prises dans des langues diverses. Si la première publication collective (Linx 2008) faisait une place exclusive à l'étude diachronique, la deuxième (Langages, 2013) s'est centrée principalement sur l'examen des limites du champ de la subordination et des phénomènes de chevauchement par exemple avec la coordination ou la parataxe. Le présent volume poursuit cette entreprise mais en l'ouvrant, bien plus que la précédente publication, à la diversité des langues, notamment non indo-européennes.