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Natyot
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Inédit à ce jour, Bonjour est associé dans ce recueil à la réédition de Hotdog (Le Pédalo ivre, 2017). L'un et l'autre ont pour trait commun de questionner des formes de précarité et d'invisibilité des femmes : femmes de ménage dans Bonjour, SDF toxicomanes dans Hotdog. Deux textes à l'écriture aussi poétique que documentaire, régulièrement mis en scène.
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La fille a quitté la maison familiale depuis dix ans. Revenir n'est pas chose aisée, pourtant, elle veut retrouver Père, Mère, son chez elle, la douceur d'un foyer.
Le retour de la fille détraque la relation entre ses parents, elle gêne, perturbe, fait remonter des souvenirs douloureux. La communication est difficile entre eux trois. La folie guette, dans ce huis-clos familial où Nathalie Yot interroge le secret des familles. Avec une langue directe et percutante, proche de l'oralité, elle entraîne le/la lecteurice au sein d'un trio familial dysfonctionnel inoubliable. -
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Si le but de l'érotisme est de susciter le désir sexuel, alors je n'écris pas de la poésie "érotique". Mes textes n'ont pas cette fonction, même s'ils ont certainement une dimension charnelle. Ils décrivent les relations humaines qui s'expriment à travers la chair, qu'elles soient tendres, sales obsessionnelles, dégradantes ou valorisantes sans forcément exposer un érotisme construit sur le phantasme ou le rêve sexuel.
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Ils : défaut de langue
Natyot, Nathalie Yot
- La Boucherie Litteraire
- Sur Le Billot
- 4 Juin 2021
- 9791096861408
Ces textes rassemblent une grande partie des activités que nous menons ensemble. C'est un regard sans jugement, une description chirurgicale et minimaliste de nos moments en commun. Se dégage l'universalité de nos vies, voire la banalité, parfois une tristesse nait, parfois un sourire. Une interrogation sur notre langue termine le recueil, voyons-nous des " elles" dans ces "ils" ?
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L'amour s'est arrêté après acharnement, après épuisement d'aimer. Il a coulé dans le profond. On ne sait jamais trop pourquoi ces choses là arrivent. On a bien une idée ou deux mais ce n'est pas si important de savoir. On constate. Ahuri. Les mains sur les hanches. Et on souffle l'air moisi du dedans, en appréhendant le grabuge à venir. La noyade est possible. Il suffit d'être d'accord sur la fin. Dire la fin ensemble. Pour que personne n'ait froid.
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Il veut partir. Qu'en est-il ? Il a des envies d'éloignement. Il voudrait regarder sa vie de plus loin, avec des jumelles, grossir le trait. Qu'en est-il ? Ailleurs, il sent qu'il peut. Sans repère, il sait. C'est d'avoir le nez dessus qui l'empêche. Le nez collé à sa vie. Écrasé sur. Il doit s'écarter. Qu'en est-il ? Il fait des tout petits pas de trouillard. Ce n'est pas comme ça qu'on s'en va. Ce n'est pas comme ça qu'on fait le lointain. Celui qui veut partir ne s'y prend pas à petits pas. On ne voit même pas la distance parcourue. Il faut faire un bond.
À partir de là, on a fait à toi à moi. Pas d'autre moyen que d'avancer. On a gratté, creusé avec nos pelles qui sont des mots. Une histoire faite avec des tas, des tas d'idées poussées dehors, devant nos portes éloignées. Un texte du Sud (Montpellier) au Nord (Ronchin) et qui pourtant ne se passe nulle part.
Charles Pennequin et Natyot ont tissé un conte philosophique (du tout et du rien), avec un bonhomme qui voyage (sans bouger), des bagarres (de tête et de corps) et une fin avec un gros mot.