L'apôtre Paul a la réputation d'être assez catégorique. Il prêcherait une morale rigide, utilisant de nombreux verbes à l'impératif, où les commandements occuperaient une place importante. On dit parfois de lui que, lorsqu'il s'est converti, cela a fait un chrétien de plus mais pas un pharisien de moins. On peut lire, par exemple, dans la 1ère épître aux Corinthiens : « La circoncision n'est rien et l'incirconcision n'est rien : le tout, c'est l'observance des commandements » (1 Corinthiens 7,19). Observance des commandements de Dieu, respect des ordres donnés par l'Apôtre, appels à l'obéissance... Est-ce cela que Paul préconise ? Le professeur Michel Quesnel reprend l'ensemble des lettres dont Paul est certainement l'auteur, dans l'ordre chronologique de leur écriture, et ouvre à nouveau le dossier. Paul est l'auteur du Nouveau Testament qui utilise le plus le vocabulaire de la liberté. Il invite le chrétien à faire d'abord appel à sa conscience et à respecter la conscience de l'autre. Dans ses derniers écrits, la notion de commandement disparaît, au point que « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » n'est même pas considéré comme un commandement. Le critère ultime de l'agir moral est pour Paul l'amour-charité, un amour-charité inventif qui doit aider l'autre à grandir et à se construire. Au fil des siècles, les Églises ont produit du droit et des lois. Paul les interroge : n'ont-elles pas multiplié les commandements à l'excès ?
On fait souvent un faux-procès à l'apôtre Paul en le taxant de misogynie. Dans cet ouvrage, le professeur Michel Quesnel reprend le dossier et fait un inventaire exhaustif des propos de Paul sur les femmes et de ses relations avec elles, tels qu'ils apparaissent dans le Nouveau Testament.
Ses conclusions sont claires : certes, les lettres authentiques de Paul contiennent sur les femmes des propos que nous n'écririons plus. Mais ils sont conditionnés par la culture ambiante ; et il s'avère surtout que, dans ce domaine, Paul est nettement plus ouvert que beaucoup de ses contemporains.
Michel Quesnel poursuit son analyse en montrant que, par la suite, des sociétés misogynes ont fait de ses textes des lectures misogynes, déjà dans d'autres livres du Nouveau Testament, puis au cours des siècles suivants. L'auteur examine trois corpus de textes antiques concernant Paul (les épîtres authentiques, les épîtres pseudépigraphes, les Actes sur Paul) et lui rend justice : « A propos de ce qu'il pensait des femmes, l'Apôtre des nations a été victime des préjugés de ses lecteurs pendant une vingtaine de siècles ». Et, en faisant une courte excursion dans Paul après Paul, de le montrer à travers le regard des Pères de l'Église mais aussi dans des traductions récentes du Nouveau Testament. Le sous-titre de l'ouvrage prend alors tout son sens.
« Puisse ce modeste ouvrage contribuer à lui rendre enfin justice », conclut l'auteur.
Les formes de la souffrance sont multiples. La moins scandaleuse est celle qui résulte du péché des humains. Celle-là - si l'on peut dire - a une explication. Mais il y a les maladies, des accidents absurdes, des catastrophes naturelles, toutes celles à propos desquelles nous posons inévitablement la question du pourquoi. Ici, nous sommes dans le domaine du mystère, du scandale, et du problème posé à la raison théologique : comment un Dieu bon peut-il permettre de telles horreurs ? A ces listes, il faut encore rajouter la mort, qui peut sembler être le mal par excellence. À la mort il faut associer le vieillissement et le deuil. Faut-il alors se résoudre à ce que l'existence soit absurde ? La href=https://fr.wikipedia.org/wiki/Bible/>Bible ne serait pas la Bible si elle était indifférente à ces questions. Tout comme on pourra s'étonner de l'importance qu'y occupent la plainte, le deuil, le malheur de vivre et la lamentation, alors que le message biblique est principalement un message de salut.
La science historique et la théologie font rarement bon ménage.
Pourtant, il est essentiel de savoir les concilier pour évoquer la figure extraordinaire de jésus. cet ouvrage dresse l'inventaire des sources disponibles, tant littéraires qu'archéologiques, et les passe au crible de la critique historique. que sait-on de l'enfance et de la formation de jésus ? etait-il un prophète ou un sage ? qui porte la responsabilité de sa mort ? replacé dans le milieu juif du ier siècle, l'homme de nazareth y acquiert une vraisemblance et même une vérité qui satisferont les historiens les plus exigeants.
Cette réflexion conduit l'auteur à revenir sur les questions théologiques et spirituelles, sur la place que tient jésus depuis deux millénaires dans la pensée de l'eglise, dans la tradition liturgique et spirituelle, mais aussi dans le concert des religions. une analyse qui constitue aussi un témoignage de ce que la foi chrétienne peut apporter au croyant d'aujourd'hui. ce livre, écrit pour le grand public, est l'un des plus documentés et des plus ouverts qu'on puisse lire sur jésus, à la fois homme et fils de dieu.
Converti sur le chemin de Damas, apôtre des païens au zèle infatigable, auteur d'épîtres denses et difficiles à aborder, saint Paul n'est pas d'abord connu comme maître de prière. Mais où aurait-il puisé sa force et son génie, sinon dans son intimité mystique avec le Ressuscité qui l'avait saisi et continuait de l'accompagner ? Homme à la frontière de deux cultures, la juive et la grecque, saint Paul fut un grand priant dans un siècle mouvementé. Ses écrits sont particulièrement éclairants pour aider à vivre sa foi au XXIe siècle, autre grand siècle de mutations. S'appuyant sur des textes tirés des épîtres authentiques, les quinze méditations qui composent cet ouvrage peuvent à la fois introduire à la pensée paulinienne et nourrir en profondeur la vie spirituelle des croyants d'aujourd'hui. Du 28 juin 2008 au 29 juin 2009, se déroule une année jubilaire marquant le bimillénaire de la naissance de saint Paul.
Lyon. Au coeur du quartier le plus commerçant de la Presqu'île, l'éclectique façade de l'église Saint-Bonaventure se présente de guingois, plus large que haute, surmontée de ses pinacles et complétée de son clocher carré. On a là l'une des églises les plus considérables de la ville. Elle était en 1226 une église conventuelle de franciscains, ou de Cordeliers, le nom que la tradition a donné à ces religieux en raison de la cordelette qui leur sert de ceinture. Elle abrita le Deuxième Concile oecuménique de Lyon. Bonaventure y mourut en 1275. Il est depuis l'un des saints patrons de la ville. Du XVe au XVIIIe siècle, les confréries de métiers en firent leur église, elle fut reconstruite et agrandie. Son architecture est liée à son histoire et à celle de la ville, qui s'y lisent comme dans un livre. Aujourd'hui, les franciscains n'y sont plus. Ils ont donné leur nom à la place sur laquelle se dresse l'église devenue sanctuaire, la place des Cordeliers.
Je rends grâce à mon Dieu toujours à votre sujet pour la grâce de Dieu qui vous a été donnée en Christ Jésus, parce que en tout vous avez été enrichis en lui, en toute parole et en toute connaissance, tandis que le témoignage du Christ s'est affermi en vous, en sorte que vous ne manquiez d'aucun charisme, vous qui attendez la révélation de notre Seigneur Jésus Christ ; c'est lui qui vous affermira aussi jusqu'à la fin, et vous rendra inattaquables au jour de notre Seigneur Jésus Christ. Fidèle est le Dieu par lequel vous avez été appelés à la communion de son Fils Jésus Christ notre Seigneur.
Une approche originale de la confession, vue de l'intérieur. Le P. Michel Quesnel analyse ici son expérience de confesseur, qu'il estime intense et très riche, dans le respect absolu du secret de la confession.
Comment sont nés et ont été transmis les textes fondateurs du christianisme ? De la prédication de Jésus de Nazareth à la sélection qui conduisit à ne retenir que quatre auteurs (Matthieu, Marc, Luc et Jean), Michel Quesnel fait ici l'histoire d'une transmission : celle qui va des premières traditions orales à la mise par écrit des évangiles que nous connaissons.
L'auteur ne se limite pas aux évangiles canoniques, il présente aussi l'abondante production littéraire des premiers siècles de notre ère à propos de Jésus, notamment l'Évangile de Pierre, l'Évangile selon Thomas, et l'Évangile de Judas, tout récemment redécouvert. Mais l'histoire ne s'arrête pas là ! Le travail des copistes de l'Antiquité et du Moyen Âge en fait aussi partie. Ils ont reproduit les manuscrits à leur disposition en introduisant parfois des variantes.
Ainsi se dessine un itinéraire qui va des plus anciens fragments sur papyrus aux bibles modernes, en passant par les luxueux parchemins de l'époque de Constantin et les premières bibles imprimées. Un glossaire aide le lecteur débutant.
Les épîtres de saint paul sont les plus anciens écrits chrétiens existants.
En dépit du goût actuel pour ce qui touche aux commencements. paul reste un auteur maltraité, mal aimé et peu lu. légaliste, misogyne, antisocial, conservateur... sa mauvaise réputation est tenace. mais si paul peine à conquérir la faveur des chrétiens, il est de plus en plus apprécié comme l'un des penseurs remarquablement originaux des derniers millénaires. l'homme est un géant de la pensée. encore faut-il le lire, ce à quoi cet ouvrage invite.
Il expose les principaux points de la recherche sur paul en termes simples la biographie de paul revue par les historiens ; ses relations complexes avec l'eglise de corinthe la construction littéraire des épîtres ; ses relations à la loi juive et à israël ; l'évolution de ses idées les oeuvres d'imitation, y compris les apocryphes. avec en filigrane un questionnement brûlant : paul est-il ou non le fondateur du christianisme ?
Plus que les grandes religions ou les traditions établies, la sagesse est à la mode, car elle paraît davantage respectueuse de la liberté de l'individu.
On invoque alors volontiers la sagesse des Anciens, en évoquant des auteurs comme Sénèque, celles des traditions extrême-orientales comme le bouddhisme ou l'hindouisme, la sagesse du New Age ou du zen... voire la sagesse laïque. Mais n'oublie-t-on pas un peu vite que le christianisme propose lui aussi un art de vivre ? " Regardez les lys des champs et les oiseaux du ciel ", " Soyez prudents comme le serpent et candides comme la colombe "...
La Bible et toute la tradition chrétienne portent en elles un propos de sagesse, même si saint Paul a pu parler de la " folie de la croix ". C'est dans cet esprit que se situe Michel Quesnel, à partir de thèmes qui lui sont chers. Conviction que le monde a du sens. Emerveillement devant l'événement Jésus-Christ. Souci d'une vie en plénitude. Relation à la prière et à la méditation. Relations aux autres, ouverture à la liberté et sens de l'Eglise...
Etre chrétien est aussi un art de vivre, risqué peut-être, mais qui vaut la peine d'être accepté comme tel. Michel Quesnel propose ici trente-trois courts éloges, allant de Jésus-Christ à l'humour, en passant par le silence, la richesse, la compassion mais aussi des thèmes plus inattendus : l'orgie, par exemple...
Le vertige de l'éternité nous saisit dès que nous sommes confrontés à l'immensité du temps et de l'espace. Tout le monde connaît le célèbre aveu de Pascal : Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie. A l'opposé, Nietzsche lance quelques siècles plus tard son fameux cri : Car je t'aime, ô éternité. Angoisse ou fascination ? L'éternité n'est-elle qu'une question que nous dicterait la peur ou le désir ? Ou a-t-elle une réalité dont on peut dire quelque chose, ne serait-ce que par approximations successives ? Michel Quesnel propose ici douze méditations sur l'éternité nourries de sa réflexion personnelle, de ses rencontres, de ses lectures. Loin d'avoir du bonheur éternel une conception abstraite ou figée, il le perçoit comme une avancée perpétuelle en Dieu, où nos désirs ne cesseraient d'être comblés. Cela le conduit à porter sur les gens et sur la vie actuelle un regard neuf, chaque instant étant situé dans l'infini du temps qui s'écoule.
"Je trouve l'Eglise catholique trop immobile, trop crispée sur ses traditions, insuffisamment ouverte à l'évolution et au mouvement. Par là, elle se coupe de la société, de la culture, du monde ambiant, et elle risque de se transformer en un petit groupe sectaire. L'immobilité, c'est la mort. Ce qui est vivant évolue, en ce monde et peut-être même dans l'autre. [...] Je trouve aussi l'Eglise catholique trop uniforme. Certes, l'histoire a fait que l'Eglise romaine a disposé de plus de moyens que d'autres branches du christianisme. Le pape n'a pas de divisions, dirait Staline, mais il est indépendant sur son minuscule Etat d'un demi-kilomètre carré situé au Vatican, en plein coeur de la Ville éternelle. [...] Or cette autorité, cette puissance spirituelle et parfois matérielle ont leur revers. [...] Je me contente alors de rêver et d'oser faire part de mon rêve. C'est cela qui constitue mon livre."
La Bible est l'un des livres les plus vieux du monde, mais aussi l'un des plus lus et des plus diffusés. Et pourtant, l'ouvrir n'est pas toujours facile, car il suscite toujours autant de questions et d'interrogations. Qui a écrit la Bible "? Est-ce un livre sacré ? Adam et Eve ont-ils existé ? Le déluge ou les dix commandements ne sont-ils que des inventions ? En quelle langue a-t-on écrit les manuscrits ? Pourquoi parle-t-on de deux Testaments ? Qui sont les quatre évangélistes ? Que dire de jésus et de son histoire ? A toutes ces premières questions et à bien d'autres, le bibliste Michel Quesnel répond de la manière la plus simple. Il rend ainsi accessible et lisible pour tous l'un des grands textes de l'histoire de l'humanité.
La collection "Jésus et Jésus-Christ" consacrera un ouvrage à la théologie du Christ de chacun des évangélistes. La présente synthèse théologique inaugure cette série en s'attachant au premier des Synoptiques, l'Évangile de Matthieu.
Une telle entreprise suppose à la fois, et la maîtrise de l'ensemble de l'oeuvre, dont la personne du Christ imprègne chaque ligne de ses gestes ou de ses paroles, et la lecture plus approfondie de passages particuliers. Aussi traîte-t-on comme par surcroît mais pertinemment de la plupart des questions plus générales relevant de l'introduction générale à l'évangile étudié.
L'ouvrage de M. Quesnel met tout spécialement en relief deux dimensions de la christologie matthéenne.
1 - La lecture de Matthieu fait passer d'une reconnaissance tâtonnante de Jésus comme Messie historique d'Israël à son identification expresse comme unique et vrai Fils de Dieu. Ce titre est le centre de la confession de foi; par rapport à lui, les autres dénominations de Jésus semblent s'effacer comme pour figurer au second plan.
2- Jésus étant Fils de Dieu, sa présence parmi les hommes est du même coup celle de Dieu même au coeur de l'histoire, qui, dès lors, change de régime. Matthieu débute par l'annonce de la naissance de l'Emmanuel, "Dieu avec nous" (1,23); il se termine par la promesse que le Christ ressuscité est désormais "avec" nous "jusqu'à la fin du monde" (28,20). Le départ de Jésus inaugure une nouvelle modalité du monde appelée à se réaliser par l'Église. Ainsi, chez Matthieu et par l'approche du mystère du "Christ de Dieu" (16,16), passe-t-on comme de plain-pied de Jésus à l'Église. Théologie du Christ et théologie de l'Église y sont en effet indissociables; même si l'on doit les y saisir séparément, l'une mène immanquablement à l'autre.
En quoi consiste le phénomène de la création poétique ? Grâce à une étude comparée des thèmes récurrents du XVIe au XXe siècle, l'auteur apporte des réponses qui sont la somme de trente ans de recherche et d'enseignement.
Un outil de référence pour découvrir les textes bibliques autrement.
- Une présentation de la Bible pour un large public : le sens des textes, leur contenu, mais aussi la culture du monde biblique, le contexte, les mentalités, les grandes notions.
- Ouvrage établi sous la direction de deux grands biblistes, également très bons vulgarisateurs - Edition en un volume de L'Ancien Testament et de Jésus et le Nouveau Testament , publiés pour la première fois en 2000, en coffret, sous le même titre.
Plus de 19 000 exemplaires vendus.
Exégétique. Elle resitue avec éclat la portée de la révélation chrétienne en lien avec le statut des Ecritures, en récusant tout fondamentalisme. Car le Dieu des chrétiens se dit bien à travers l'histoire. Ce livre s'attache aux grands axes de ce document, à la nouveauté de ses positions, aux fruits qu'il a portés et à ceux que l'on peut encore en attendre.
Publié pour la première fois en 2000, cet ensemble qui réunit deux volumes a connu un grand succès en proposant une présentation réussie de la Bible pour un large public : le premier volume se consacre à l'Ancien Testament, le second à Jésus et au Nouveau Testament. Sous la direction de deux biblistes qui sont aussi deux très bons vulgarisateurs, Michel Quesnel et Philippe Gruson, une trentaine de collaborateurs déploient leur talent pour expliciter à la fois le sens des grands textes bibliques, leur contenu, mais aussi la culture du monde biblique, le contexte, les mentalités, les grandes notions.
Alors que des publics très divers découvrent ou redécouvrent la Bible, religieux, littéraire ou enseignants, ce livre peut rendre un vrai service. Encadrés et définitions rendent cet ensemble très appréciable.