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Michel Lauwers
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Transitions funéraires en Occident : une histoire des relations entre morts et vivants de l'Antiquité
- Ecole Francaise De Rome
- Collection De L'efr
- 26 Septembre 2023
- 9782728318001
Depuis plusieurs décennies, le rapport à la mort et aux morts connaît une véritable mutation dans la société occidentale.
Transformations des rites funéraires, notamment sous l'effet de la déchristianisation de l'Occident, diffusion d'un pluralisme religieux, pratiques individuelles en sont les traits les plus marquants. Mais c'est davantage l'acte de mourir, voire la définition même de la mort, qui semblent aujourd'hui changer radicalement.
Cette mutation, profonde, n'est pourtant pas un fait nouveau. Elle n'est que le prolongement d'une autre transformation, plus ancienne, qui a touché l'ensemble du monde occidental dès le XVIIIe siècle, où l'on a commencé à déplacer et éloigner les sépultures à la périphérie des villes. La « transition » - si ce n'est la rupture - qui s'est alors produite en seulement quelques générations est venue bouleverser un régime funéraire qui s'était imposé depuis la fin de l'Antiquité, articulant des espaces destinés aux morts aux lieux sacrés, et faisant cohabiter les vivants et les défunts.
Cet ouvrage vient analyser la manière dont s'est mis en place cet effacement progressif à travers les siècles, en tentant de dresser une histoire longue des rapports entre les vivants et les morts. -
Noblesse is business ; une vaste enquête menée au coeur du patrimoine et des réseaux de la noblesse belge
Serge Quoidbach, Nicolas Keszei, Michel Lauwers
- EDITIONS RACINE
- 13 Mars 2017
- 9782390250050
"Une vaste enquête menée au coeur même du patrimoine, des réseaux et du quotidien de la noblesse belge".
Les Spoelberch, les Janssen, les Lhoist... Des nobles belges bien ancrés dans l'économie du Royaume. Administrateurs de sociétés, propriétaires de château, rentiers ou hommes d'affaires, on les retrouve au sein de nos plus grosses entreprises, parmi les plus grosses fortunes. «?Avec notre réseau, c'est très facile pour nous?», dixit un businessman issu de la haute noblesse.
Et pourtant, le monde de la noblesse est complexe, empli de paradoxes. Certains exercent des métiers manuels, d'autres rénovent leur château.
Enfin, il y a les nouveaux, les anoblis. Chaque année, le Roi annonce les heureux élus. Nombre d'entre eux émanent du monde économique : ce sont les hommes d'affaires les plus puissants, assurant la relève d'un monde loin d'être en extinction.
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Antoine Aimé est lecteur au sein de la prestigieuse maison d'édition parisienne Empire. Son job consiste à examiner - et refuser systématiquement - les manuscrits. Lorsque les éditions Empire sont soupçonnées d'avoir poussé un jeune auteur au suicide, la machine s'enraie. Antoine Aimé, interprétant les nouveaux ordres de la direction, décide d'accepter désormais tous les manuscrits envoyés spontanément à la maison d'édition... Le refuseur est un roman qui parle de lecteurs, d'auteurs et d'édition. On y découvre que tout le monde se pique d'écrire, que les lecteurs ne lisent plus et que, faute de lecteurs, les éditeurs ne publient plus non plus. Que la rage d'écrire peut entraîner ceux qu'elle habite jusqu'au suicide et que le remords parfois gagne le coeur de leurs censeurs.
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Quand on veut faire taire les minorités, ou leur dénier l'accès aux droits civiques fondamentaux, une des techniques les plus efficaces consiste à les empêcher de s'exprimer. Non seulement en leur barrant l'entrée des écoles et des universités, mais aussi en « cassant » leur musique et leurs chants. Dans les États du Sud des États-Unis, au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, certains milieux ségrégationnistes l'ont bien compris. Ils ont notamment aligné dans leur viseur un bluesman dont la voix, circonstance aggravante à leurs yeux, va jusqu'à séduire un public de jeunes Blancs. Dans la foulée, ils ont également coché sur leurs tablettes le nom d'un prospecteur de talents venu du Nord pour enregistrer les meilleurs chanteurs noirs. Derrière deux morts d'apparence anodine se joue une partie démoniaque, qui a pour enjeu la disparition ou la survivance du blues et, à travers cela, l'émancipation de la population afro-américaine. Ou comment une banale enquête sur un meurtre finit par céder la place à une quête initiatique. Où le temps s'écoule par paquets de douze mesures. Et où chaque mot, chaque son se met à osciller pour former une blue note. Une note bleue comme le fond de l'abîme, pour une musique noire comme la couleur de l'âme.
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Naissance du cimetiere - lieux sacres et terre des morts dans l'occident medieval
Michel Lauwers
- Aubier
- 12 Septembre 1997
- 9782700722512
La société antique tenait ses morts à bonne distance de la cité, enfermés dans de vastes nécropoles ou dans des mausolées familiaux, le long des routes. Au Moyen Âge, les morts furent au contraire attirés au coeur de l'habitat et ensevelis, le plus souvent de manière collective et anonyme, dans des terrains protégés que la population labourait et retournait régulièrement.
Ces lieux, auxquels fut bientôt donné le nom de «cimetières», accueillaient aussi des artisans dans leurs ateliers, des marchands dans leurs échoppes, des spectacles et des jeux, ou encore des assemblées de justice.
La cohabitation entre les vivants et les morts constitue assurément l'un des traits originaux de la société médiévale. Dans les villages et les villes, la terre funéraire mêlée des restes des défunts jouxtait les édifices de culte solennellement consacrés par les autorités ecclésiastiques et, au terme d'un long processus dont ce livre retrace l'histoire, elle devint, tout comme l'église, un espace sacré.
Ce phénomène d'ancrage de la communauté des vivants dans la terre sacrée des morts, sous la surveillance des clercs, manifeste le rôle fondamental joué par l'Église dans l'organisation de la société occidentale et dans l'élaboration d'un ordre nouveau, fondé sur le sacré, la terre et les morts.
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TH n°103 - La mémoire des ancêtres - Le souci des morts
Michel Lauwers
- Beauchesne
- 21 Mai 1997
- 9782701013480
Ce livre ne parle pas de la mort. N'y a-t-il pas quelque illusion à croire que les historiens puissent avoir prise sur une réalité dont les contours mêmes, mouvants, se sont transformés au fil du temps ? Au Moyen Âge, le trépas ne représenta jamais qu'un
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Un homme est retrouvé mort dans un chemin de montagne, près du village d'Oréac. L'autopsie montre qu'il a été lapidé. Les enquêteurs ne trouvent ni mobile, ni suspect.
Le juge d'instruction Denis Roquebert est amené à élargir les recherches à la géographie des lieux et aux professions de foi de ses habitants.
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Mises en réserve : production, accumulation et redistribution des céréales dans l'Occident médiéval et moderne
Collectif
- Pu Du Midi
- Flaran
- 30 Août 2022
- 9782810707904
Dépôt saisonnier des fruits de la récolte, lié au cycle annuel de la consommation, ou formes de stockage plus durable, offrant la perspective d'un usage différé des produits de la terre : les dispositifs de mise en réserve des céréales, qui constituaient la base de l'alimentation dans les sociétés occidentales du passé, ainsi qu'un important levier de mobilisation et de circulation des richesses, représentent une dimension essentielle des économies anciennes.
Les contributions d'historiens et d'archéologues, spécialistes des époques médiévale et moderne, qui sont réunies dans cet ouvrage, s'attachent à l'ensemble du processus de production, d'accumulation et de redistribution des grains dans lequel s'inscrivaient les pratiques de stockage. Il y est tout à la fois question des techniques de conservation des céréales et des structures de dépôt, silos, granges, greniers ou entrepôts, des politiques et des réseaux d'approvisionnement, ainsi que des institutions sociales liées à la mise en réserve des fruits du labeur humain. Cet ouvrage propose ainsi un premier panorama des problématiques et des connaissances relatives au stockage des céréales dans l'Occident médiéval et moderne.
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Cluny ; les moines et la société au premier âge féodal
Michel Lauwers, Dominique Logna-Prat, Florian Mazel, Isabelle Rosé
- Presse Universitaire de Rennes
- Art & Société
- 5 Septembre 2013
- 9782753527911
La fondation de Cluny, le 11 septembre 910, par le duc Guillaume le Pieux et son épouse Engelberge, puis l'important rayonnement de ses abbés ouvrent un nouveau chapitre de l'histoire de l'Église et de la société en Occident. Les moines bénédictins étaient alors investis d'une véritable fonction sociale et toute étude du monachisme à l'époque féodale conduit à s'interroger de manière large sur l'organisation de la société et des pouvoirs, comme sur les productions matérielles et culturelles. En 2010, le XIe centenaire de la fondation de l'abbaye fut l'occasion d'explorer ces différentes dimensions, dans le cadre de plusieurs colloques, en redonnant toute sa place à l'institution ecclésiale dans la structuration de la société, au cours d'une ample séquence chronologique, depuis la fin de l'Empire carolingien jusqu'à la grande réforme de l'Église des XIe-XIIe siècles. L'ouvrage se déploie en trois volets. Une première partie est consacrée au monachisme comme facteur de transformations de l'Église sur son versant institutionnel, comme dans ses productions culturelles. La deuxième partie s'intéresse au rôle des moines dans l'émergence du monde féodal, aux dispositifs idéologiques et sociaux mis en forme par une institution monastique qui était à la fois une église et une seigneurie, à travers un tour d'horizon qui prend en considération les réalités régionales, de la Bourgogne jusqu'au Sud et à l'Ouest de l'ancienne Gaule. La troisième et dernière partie rend compte de la dimension monumentale que prit l'Église alors que se recomposaient les configurations spatiales et territoriales. Les contributions de ce volume permettent ainsi de rompre avec une histoire clunisienne longtemps aspirée par le seul « grand Cluny » des années 1000-1150 et de dépasser les apories des discussions sur le « tournant de l'an Mil » pour revenir à la chronologie longue du « premier âge féodal » de Marc Bloch.
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Vie d'Isarn, abbé de Saint-Victor de Marseille (XIe siècle)
Jean-Pierre Weiss, Rosa Maria Dessi
- Les Belles Lettres
- 5 Février 2010
- 9782251340593
Rédigée dans les années 1070, la Vie d'Isarn (mort en 1047), l'un des très rares textes narratifs provençaux de cette époque, met en scène un jeune aristocrate originaire du Languedoc, devenu moine à Saint-Victor vers l'an mil, alors que venait d'être restaurée cette abbaye présentée comme l'héritière de l'antique fondation de Jean Cassien aux portes de la cité de Marseille. Le récit fait le portrait d'un religieux exemplaire, devenu prieur, puis abbé, dont l'ascèse étonnait ses contemporains comme Odilon de Cluny. Il campe également un grand seigneur monastique, préoccupé par la défense des droits, des terres et des prieurés de la maison marseillaise, chevauchant à travers la Provence pour protéger ses religieux et les paysans des méfaits de potentats locaux.
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"Ce numéro a pour ambition de donner à un public d'historiens non spécialisés un exemple des travaux qui se mènent depuis une vingtaine d'années sur la fonction des Écritures au sein de la société médiévale, qui est avant tout une société chrétienne ordonnée par une parole venant de l'au-delà. Les premières contributions du numéro s'intéressent aux lectures socio-politiques tirées de la Bible, dont les interprétations alimentent des règles de « bon gouvernement ». Une seconde série d'articles est consacrée à la Bible comme modèle d'autorité, en quelque sorte comme « autorité des autorités, » à une époque qui distingue encore mal l'auteur de l'autorité qui le porte.
Ce numéro, alimenté par les travaux de tout jeunes historiens, se situe à la fois dans la logique des recherches sur l'exégèse animées par Gilbert Dahan et de ceux de Philippe Buc et de Guy Lobrichon sur les usages sociaux de la Bible. Le « plus » apporté par cet ensemble d'articles est probablement son ouverture au corpus philosophique d'Aristote (dans quelle mesure Aristote, le philosophe par excellence, est-il une autorité comparable à la Bible ?) et au domaine littéraire (le corpus des commentaires des prophéties de Merlin en latin et en langue vernaculaire)."
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Pouvoirs, église et société dans les royaumes de France, de Bourgogne et de Germanie aux X et XI siècles (888-vers 1110) ; capes 2009-2010 ; agrégation
Michel Lauwers, Laurent Ripart
- Hachette Education
- 27 Août 2008
- 9782011459725
Pour comprendre les sujets et préparer les concours du capes et de l'agrégation d'histoire et de géographie, cet ouvrage propose :
- une introduction détaillée expliquant le sens du sujet d'histoire médiévale, - une sélection d'articles majeurs portant sur la question au programme, - une importante bibliographie commentée permettant à l'étudiant de gagner en temps et en efficacité.
La diversité des éclairages proposés constitue la meilleure entrée en matière possible, que d'autres lectures viendront compléter.
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Musique noire et littérature noire inspirent Michel Lauwers depuis qu'il sait lire et poser un vinyle sur une platine. Que la première soit appelée «bleu» et la seconde «polar» demeure pour lui un mystère car le «noir» leur va si bien. Après avoir publié deux romans «blancs», «Le Mont des Oliviers» et «Le Refuseur», il est heureux de publier son premier roman dédié à ces deux couleurs Le blues est la musique du diable. Mais le ciel est proche de l'enfer, et entre le blues et les musiques de Dieu que sont le spiritual ou le gospel, il n'y a souvent qu'un accord de différence.
Ce sont les paroles qui consacrent la perte de toute innocence. Fils ou descendants d'esclaves, les premiers «crieurs» de blues ont vendu leur âme au diable pour négocier des bribes de paradis sur terre. Ce contrat faustien a été conclu en un lieu lourd de symboles, un carrefour désert, à minuit, l'heure de tous les crimes.
Le bluesman Robert Johnson a repris la légende du carrefour à son compte. Peu après, quelqu'un le lui a réglé, son compte, un soir de l'été 1938 à Greenwood, Mississipi. Ignorant son décès, Alan Malox s'est lancé sur les traces de Johnson. Illustrateur pour une compagnie de disques, Malox est chargé de dessiner le portrait du bluesman. Arrivé à Greenwood, il apprend que le chanteur a été assassiné et qu'aucune enquête n'a été ouverte. Il décide alors de partir lui-même à la recherche de son assassin.
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Quand vous tirez sur le fil d'un vêtement, il arrive que vous reconstituiez toute la pelote. Le problème, c'est que du vêtement, il ne reste plus grand-chose... C'est ce qui est arrivé à deux reprises à Henry Blain. Ce modeste journaliste d'un tout aussi modeste quotidien a eu la malencontreuse idée d'enquêter sur deux peintures murales dans Bruxelles. Une ancienne réclame pour un vermouth et un dinosaure aux couleurs fantaisistes, destiné à égayer un jardin. Avec opiniâtreté, l'homme a entrepris de réécrire l'histoire de ces deux oeuvres oubliées. Ce faisant, il est allé de découverte en découverte. Et les fils sur lesquels il avait ingénument tiré au départ l'ont amené à défaire des trames de plus en plus complexes, aux conséquences de plus en plus lourdes. Jusqu'à réexhumer un, puis deux meurtres et formuler de nouvelles hypothèses sur un des plus tragiques assassinats politiques du siècle passé. Sous ce titre intrigant, Michel Lauwers nous donne un roman multiple. Au centre du récit, un journaliste mène une enquête singulière. Fasciné par le travail des pignonistes, ces artistes qui peignaient jadis des publicités sur les murs aveugles des maisons, il a convaincu sa rédaction de lui offrir un espace pour une série darticles illustrés de photos. Cet univers passionnant en voie de disparition justifierait à lui seul de servir d'arrière-fond tant il est riche et révélateur d'une époque révolue dont ne subsistent souvent que des ombres murales. Mais notre reporter s'intéresse à bien des choses, notamment à son propre passé familial dans une maison bruxelloise. Là aussi, il est question de peintures murales et plus particulièrement d'un dinosaure réalisé par un ami de la famille sur le mur du jardin. Son reportage est prétexte à un détour pour en tirer quelques clichés et faire remonter les souvenirs qui déboulent avec un lot de questions sur la présence de cette artiste dans l'intimité de la famille, sur sa brusque disparition. Le reportage tourne à l'enquête et il découvre vite qu'il est plus difficile d'obtenir des confidences des siens que d'un quidam honoré par les questions d'un journaliste. Et puis parallèlement, son reportage sur les pignons publicitaires prend une tournure inattendue. Sa curiosité a été attirée par une imperfection dans le dessin qui lui ouvre la porte d'une recherche plus palpitante encore. Et Kennedy dans tout cela ? Emmené par son besoin vital de vérité, le journaliste est entraîné dans un labyrinthe où il n'y pas plus place pour les rêves d'enfance mais bien pour ceux, brisés, qui entouraient le personnage de JFK. Il découvrira, d'abord incrédule, qu'il y a des secrets bien dangereux à remuer er qu'une fois des portes poussées, il n'est plus possible de les refermer. Lui-même journaliste professionnel, Michel Lauwers est fin conteur. Avec ce cinquième roman à l'écriture soignée et élégante, il affirme mieux encore ses talents d'écrivain. S'appuyant sur une documentation sans faille, il manie le suspense avec art jusqu'à la dernière ligne, sans nous donner de répit. Mais l'auteur puise aussi dans ses souvenirs personnels les plus intimes, qu'il n'hésite pas à mêler à la fiction toutes défenses abattues. Ce mélange des genres, qui représente un défi évident, confère au texte une tonalité unique, celle que dégagent les oeuvres par lesquelles un écrivain sort de sa zone de confort et nous livre une précieuse part d'humanité.