Filtrer
Support
Langues
Prix
Martine Spensky
-
Le contrôle du corps des femmes dans les Empires coloniaux ; empires, genre et biopolitiques
Martine Spensky, Collectif
- Karthala
- Hommes Et Societes
- 15 Septembre 2015
- 9782811113438
Si les biopolitiques consistent à faire entrer la vie humaine en politique, en classant et en hiérarchisant les populations, en agissant sur les formes de reproduction, c'est bien sur les corps qu'elles s'exercent, et en particulier les corps des femmes. Selon les époques et les lieux, le biopouvoir s'est pratiqué sous les formes étatiques, religieuses ou privées. Dans le cadre des empires coloniaux en Amérique latine, dans les Caraïbes et en Afrique, la mondialisation des biopolitiques a donné à l'appropriation et au contrôle des femmes une autre dimension. Les études de cas qui composent cet ouvrage tentent de l'éclairer.
Le contrôle du corps féminin s'est mondialisé avec l'accaparement des terres et des corps chez les peuples conquis des Amériques. L'accès immédiat au plaisir sexuel devint l'une des motivations premières de la prise de possession. Mais cette quasi-mise en esclavage avait pour objectif à plus long terme de capter la force de travail des vaincus et leurs capacités reproductives, afin d'assurer l'existence d'une main-d'oeuvre nécessaire et d'accroître les profits qu'il en était tiré, entraînant des conflits d'intérêts entre dominants et dominés. Cet ouvrage met en évidence divers fonctionnements de ce biopouvoir (administration coloniale, Églises, philanthropes, tenancières de maison close) et de leurs effets sociaux.
Face à l'oppression, les femmes ont néanmoins disposé de moyens de résistance : esclaves restant obstinément stériles ou supprimant leur enfant, prostituées essayant de s'enfuir des bordels, mères congolaises boudant les visites médicales pour nourrissons... Si elles n'ont pas changé la structure des rapports de genre, de classe ou de « race », ces résistances individuelles ont laissé entrevoir une conscience qui ne manquera pas, par la suite, d'en modifier la forme.
-
Universalisme, particularisme et citoyenneté dans les Iles britanniques
Martine Spensky
- L'Harmattan
- 15 Avril 2000
- 9782738490445
Dans les débats français sur la citoyenneté, les sociétés " anglo-saxonnes " servent souvent de contre-modèle permettant aux uns et aux autres de se rassurer et de réaffirmer collectivement la supériorité du modèle républicain français. Le modèle " anglo-saxon " obéirait aux règles d'un " communautarisme " obscurantiste, alors que la société française obéirait à celle d'un " universalisme " éclairé. Les sociétés " anglo-saxonnes " ne seraient que des agrégats de communautés dont chacune obéirait à des lois particulières et ou l'idée de "communauté nationale " serait quasi absente.
-
LES FEMMES A LA CONQUÊTE DU POUVOIR POLITIQUE : Royaume-Uni, Irlande, Inde
Martine Spensky
- L'Harmattan
- 1 Novembre 2003
- 9782747505116
Symbole de la conquête des droits politiques, le droit de vote était loin d'être la seule revendication des femmes britanniques au début du XXe. Suffragistes et suffragettes considéraient en effet le vote comme un moyen plutôt qu'une fin. Ce livre trace le portrait de grandes figures féminines de l'évolution des luttes, dévoile les conflits et alliances avec les partis politiques et les syndicats et entre les groupes féministes eux-mêmes. Puis, il ouvre la réflexion sur la place des femmes aujourd'hui dans les instances politiques.
-
Citoyenneté(s) : Perspectives internationales
Martine Spensky
- Pu De Clermont Ferrand
- 1 Novembre 2003
- 9782845162327
Le vocable "citoyen" a envahi, dans le plus grand flou, l'univers du discours politique de la plupart des pays occidentaux, provoquant un dévoiement de ce concept, polysémique et jamais univoque. À travers ses différentes définitions, cet ouvrage interroge divers aspects de la citoyenneté, et la manière dont elle se forge dans le débat politique de la période contemporaine. Bien que les aires socioculturelles étudiées se situent toutes en dehors de l'hexagone, le débat français est, de façon plus ou moins explicite, la référence commune.
-
Citoyenneté et diversité
James Cohen, Martine Spensky
- Pu De Clermont Ferrand
- 4 Mai 2009
- 9782845163942
Depuis quelques années, la question de la "diversité" est devenue centrale, aussi bien au niveau de la réflexion théorique qu'à celui des études de cas sur la citoyenneté. Elle se réfère généralement aux différences de genre, de sexualités, aux différences fondées sur l'appartenance "ethno-raciale", l'origine nationale, ou les pratiques culturelles et/ou religieuses. L'apparition de ce terme dans l'espace public indique que la prise en compte des différences constitue désormais un enjeu dans des contextes socio-politiques très variés. Le terme cache toutefois autant qu'il ne révèle. Il brouille en effet la distinction entre les formes de différence que l'on pourrait appeler "horizontales", et les différences «verticales» que sont les inégalités. Celles-ci s'en trouvent minimisées, réduites à des problèmes facilement résolus grâce à une «reconnaissance publique de la diversité» qui ne nécessiterait aucune remise en cause du mode de distribution des ressources et/ou du pouvoir. Chacun des onze textes de ce volume - quatre en anglais, sept en français - jette une lumière particulière, non seulement sur le ou les cas nationaux étudiés (France, Grande-Bretagne, États-Unis, Australie, Argentine, Équateur et Bolivie, Algérie) mais aussi sur la question plus générale des rapports complexes entre citoyenneté et diversité, compte tenu des philosophies publiques qui orientent la mise en forme de la citoyenneté à l'époque contemporaine.