Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716), né dans une famille de petite noblesse bretonne désargentée, engage, dès l'enfance, des dons précoces au service de Dieu et des pauvres, en union profonde avec la Vierge Marie. Sa créativité non conformiste lui attira tracasseries, persécutions, échecs ou épreuves, qu'il acceptait avec soumission, joie et humilité. Il a fondé des Congrégations au service des humbles et des pauvres, dans la perspective de l'évangélisation des derniers temps, où Marie révélera ses dimensions méconnues. Il meurt jeune, terrassé par ses excès de labeur et d'ascèse, tenant dans ses mains une statue de la Vierge et la Croix : les deux symboles de toute sa vie. Cet homme généreux et ardent, excessif et déroutant a été la cible des critiques : on le dit mariolâtre, sectaire, millénariste, voire inhumain... René Laurentin, fidèle à sa méthode de nouvelle hagiographie nous le fait découvrir de l'intérieur. Sa lucidité devant la matérialisation et la déchristianisation du monde moderne a fait de Grignion de Montfort l'inspirateur de toutes les Missions de France. Sa théologie, centrée sur la Sagesse, situe humblement Marie comme celle qui a procuré à Dieu Très Haut sa kénose : c'est-à-dire petitesse, humilité, souffrance et mort.
Ce récit de l'enfance de Bernadette et des Apparitions de Lourdes se lit comme un roman. On y suit la marche de l'événement religieux le plus extraordinaire peut-être du XIXe siècle, à travers la personne de Bernadette : les surprises, les réactions des témoins, leurs oppositions, leurs conversions aussi. On assiste à la naissance de Lourdes par un reportage auquel rien n'échappe... Ce récit limpide est le fruit d'un travail scientifique de plus de quinze années, accompli à la demande de l'évêque de Lourdes, Monseigneur Théas. L'Abbé René Laurentin a dépouillé tous les fonds d'archives, découvert des milliers de documents inconnus, les a soumis à l'analyse. Il a édité sept volumes de Documents authentiques, et publié une Histoire authentique des Apparitions en six volumes : travaux qui font autorité. Le présent ouvrage livre le résultat de cette recherche au grand public sous forme d'un récit dont chaque détail a été rigoureusement établi dans les volumes antérieurs. Il manifeste, en conclusion, le sens évangélique de Lourdes, pour les pèlerins, pour les malades, pour tous ceux qui s'interrogent sur cet événement exceptionnel.
Sainte Bernadette de Lourdes est morte le 16 avril 1879. Voici son centenaire, 20 ans après celui des apparitions. Depuis lors, l'importance de la voyante n'a cessé de grandir dans le pèlerinage. Qui est Bernadette ? La fille d'un meunier ruiné que l'excès de sa misère fit mettre en prison, une bergère, une voyante, un témoin étonnant : petit David, victorieux de plusieurs Goliath ligués contre elle, une religieuse, une infirmière qui finit dans l'emploi de malade en assumant sa passion de manière bouleversante. On a beaucoup mythifié autour de tout cela. La vérité est plus belle que les mythes. Bernadette est une sainte, tout simplement. Elle révèle la sainteté des pauvres, reçue de bonne source. Cette sainteté méconnue fut chez elle très antérieure aux apparitions.Après 20 années d'études et 25 volumes de publications scientifiques qui font autorité, l'abbé René Laurentin, professeur à l'Université catholique, Docteur ès Lettres, mais aussi journaliste, a écrit une vie transparente et simple comme Bernadette, selon la consigne qu'elle a livrée à l'intention des historiens, sur son lit de mort : Ce qu'on écrira de plus simple sera le meilleur. A force de vouloir fleurir les choses on les dénature . Rien de romancé... un style alerte, une histoire... vivante, je souhaite que beaucoup de chrétiens lisent ce livre : à bon droit, le livre du centenaire . (Préface de Mgr Donze, évêque de Tarbes et Lourdes).
Pierre est le nom le plus souvent cité dans l'Évangile (78 fois, et plus de 60 fois dans les Actes). C'est l'Apôtre que le Christ a choisi comme le premier des Douze. Il est le seul dont on puisse écrire la vie, pittoresque et substantielle, pour une large période qui commence avant l'an 30 et finit par son martyre à Rome. Pourtant, on n'écrit guère de Vie de Pierre. On publie beaucoup sur sa primauté et sur sa tombe. Mais sa personne disparaît derrière la polémique attachée à sa fonction! Entre l'imagerie fade et la critique fastidieuse, René Laurentin propose, depuis sa Vie de Bernadette, qui connaît toujours un grand succès, une nouvelle bagiographie qui raconte les saints, concrètement, de l'intérieur, pour faire percevoir l'essentiel. Telle est cette nouvelle vie. Elle suit pas à pas saint Pierre, du premier appel de Jésus aux premiers pas de l'Eglise. C'est une aventure héroïque contrastée, car Pierre était bouillant et fragile. Il a pleuré amèrement ses fautes, mais Jésus l'a aimé et l'a formé, à travers ses défauts mêmes, pour en faire le fondement visible de son Eglise. La Basilique Saint-Pierre de Rome a été édifiée sur le lieu de son martyre et sur sa tombe même, authentifiée par les derniers travaux de l'archéologie.
Pour le cent-cinquantenaire des Apparitions de la rue du Bac en mai 1980, l'abbé Laurentin a réalisé cette biographie entièrement renouvelée de Catherine Labouré.
Jusque là, les apparitions de la rue du Bac étaient méconnues. On ne savait pas combien il y en avait : " au moins cinq ", croyait-on, toutes pareilles, jusqu'à l'automne 1831. En fait, il y a trois apparitions de la Vierge seulement, toutes en 1830 : un enchaînement harmonieux. À la suite de celles-ci, Catherine Labouré revint à l'obscure condition de la foi, comme Bernadette après les apparitions de Lourdes.
Catherine était restée une inconnue. On la cachait derrière le mythe de son secret. On la suit dans ce livre au jour le jour, dans sa vie quotidienne et ses aventures ignorées. On évoque son héroïsme pendant la Commune. Elle apparaît comme le témoin d'un nouveau type de sainteté, sans gloire ni triomphes humains, que l'Esprit Saint commençait à susciter peu à peu pour nos contemporains. Une vie de Catherine Labouré lumineuse...
Jean Baptiste est, avec le Christ, le seul personnage du Nouveau Testament dont on puisse écrire la vie de sa conception et de sa naissance à sa mort sanglante.
Sa destinée est le point de départ de L'Evangile et sa mémoire tient une grande place dans l'histoire profane comme dans la liturgie et l'iconographie chrétiennes. C'est un personnage dé, prêtre de bonne souche "prince des ascètes et des moines", disaient les Pères de l'Eglise, puis prophète, précurseur et martyr. Son message reste la couche première de l'Evangile. Les grands renouveaux chrétiens partent de là, ainsi que les messages de Notre Dame dans les principales apparitions : prière, jeûne, conversion.
Jean Baptiste, rempli de l'Esprit Saint par la visite de Notre Dame, est l'homologue de la Vierge. C'est par la foi qu'elle a introduit Dieu dans l'humanité et qu'il a préparé son ministère. La découverte de Qumran, proche du lieu où il baptisait, a éclairé d'un nouveau jour ce personnage unique. Certains ont même soutenu qu'il aurait été élevé à Qumran... Fidèle à la méthode qui a fait le succès de sa Vie de Bernadette et quelques autres, entre l'imagerie fade et la critique fastidieuse, René Laurentin suit le Baptiste pas à pas, de manière vivante, concrète, au fil de l'Evangile.
Il évoque de l'intérieur cette destinée insolite, généreuse et tragique, et son retentissement posthume dans la vie de l'Eglise.
Marie-Louise Trichet (1684-1759) est une grande sainte, très actuelle par sa référence radicale à Dieu seul et son intégration aux pauvres, les préférés de Dieu. Elle a vécu la parabole du grain semé en terre qui meurt et porte beaucoup de fruits . Si elle n'est béatifiée qu'en 1993 (16 mai), c'est qu'on a attendu la canonisation du fondateur (1947) pour engager celle de la cofondatrice. Elle n'est pas l'ombre de Montfort, ni seulement une belle réplique féminine du fondateur et la cofondatrice, mais son indispensable et original complément et prolongement. Ce que le fondateur avait exprimé prophétiquement - explosivement, en termes de feu -, elle le résout dans une combustion lente et chaleureuse. Il a conçu l'oeuvre ardemment, au milieu de contradictions insurmontables, elle l'a fait naître sur le terrain, dans l'unanimité des soeurs, au-delà des oppositions multipliées de ce monde. Cette Petite Vie fait découvrir de l'intérieur l'invraisemblable aventure qu'unifient en profondeur un total oubli de soi, l'amour de la croix et une charité prudente mais avisée. Elle illustre à fond la maxime de l'Évangile : Qui veut sauver sa vie la perdra, qui la perd pour moi la sauvera... avec le centuple. C'est le secret (communicable) des grands saints qui vont à Dieu par la paroi verticale : un secret perdu qui mérite d'être redécouvert. Elle a su intérioriser le message de Montfort avec une modestie accueillante, patiente et pleine de discernement. Elle est morte le 28 avril 1759, le même jour, au même lieu, tenant en ses mains la même statue que Montfort. Il était mort à 43 ans. Elle, 43 ans plus tard, durant lesquels elle catalysa et réalisa son oeuvre : 122 soeurs en 35 maisons qui sont devenues des milliers en 25 pays.
Pour le Cent-cinquantenaire des Apparitions de la rue du Bac, que Jean-Paul II ouvrit le 31 mai 1980, l'abbé Laurentin a réalisé en 8 années, ce qu'il avait fait pour Lourdes : des découvertes surprenantes et fructueuses. Les Apparitions de la rue du Bac étaient méconnues. On ne savait pas combien il y en avait : au moins cinq , toutes pareilles, jusqu'à l'automne 1931. En fait, il y a trois apparitions de la Vierge seulement, toutes en 1830 : un enchaînement harmonieux. Et Catherine revint à l'obscure condition de la foi, comme Bernadette après les apparitions de Lourdes. Catherine était restée une inconnue. On la cachait derrière le mythe de son secret. On la suivra au jour le jour, dans sa vie quotidienne et ses aventures ignorées. On connaîtra son héroïsme pendant la Commune. Elle apparaît comme le premier témoin d'un nouveau type de sainteté, sans gloire ni triomphes humains, que l'Esprit-Saint commençait à susciter pour les temps modernes.