Au moment où la recherche de l'unité entre catholiques et orthodoxes suscite de multiples initiatives, il peut être utile pour les catholiques de savoir ce que les Russes pensent depuis deux siècles de la papauté, problème historique central dans les relations entre les Russes et Rome.
On trouvera ici un recueil de témoignages, certains favorables, d'autres défavorables à l'égard de l'autorité romaine. Sept grands penseurs historiques sont du XIXe siècle: Pierre Tchaadaev, Alexis Khomiakov, Flédor Dostoïevski, Vladimir Soloviev, et de la première partie du XXe siècle : Vassili Rozanov, Nicolas Berdiaev, Serge Boulgakov. Patrick de Laubier, excellent connaisseur et infatigable entremetteur avec le monde slave fait aussi intervenir cinq intellectuels de nos contemporains : Serge Avérintsev, Vladimir Bibikhine, Serge Khorougi, Olga Sedakova et Vladimir Zielinsky.
Ces derniers ont été invités, entre 1993 et 1999, à la table du pape Jean-Paul II, qui souhaitait vivement voir et entendre ces Russes qu'il ne pouvait visiter chez eux.
Les entretiens spirituels d'une laïque contemporaine, Gabrielle Bossis (1874-1950)n constituent un ouvrage majeur de la spiritualité. Le premier volume, publié en 1948, a été suivi de 6 autres et l'ensemble de ces 7 petits ouvrages offre plus de mille pages d'entretiens de Gabrielle Bossis avec Jésus : c'est un fruit de l'Evangile pour aujourd'hui, dans un monde de solitude généralisée.
Cet essai se propose de donner une vue d'ensemble de ces volumes. Ils forment une unité dont on s'applique à suivre l'évolution chronologique. De brefs commentaires permettent de mettre ne relief l'originalité et la profondeur de ces entretiens centrés sur Jésus que Gabrielle entendait mais ne vit jamais de ses yeux.
C'est dans le Foi qu'elle accepta, pendant les 15 dernières années de sa vie (1936-1950), d'écrire ce qu'elle entendait et de converser avec Celui qui un jour d'août 1936, sur un transatlantique, l'invita à causer avec Lui. »
Déjà traduit en cinq langues, désormais mis à jour à partir des textes des derniers papes jusqu'à Benoît XVI, cet ouvrage est une synthèse claire et accessible de "l'orientation idéale" de la doctrine sociale de l'Eglise. Alors que les idéologies d'hier ont perdu de leur attrait et que la personne humaine devient le critère de civilisation, l'Eglise catholique prône une doctrine sociale remarquablement cohérente et rationnelle, toute à la lumière de la Révélation : la personne humaine créée par Dieu est au coeur de ses exigences.
De ce fait, sa doctrine n'est pas qu'une réflexion unique sur l'économie politique, elle est avant tout fondée sur une "économie du Salut" qui oriente la première en la transcendant. Jean-Paul Il et Benoît XVI ont approfondi le débat en introduisant la question de la pertinence d'une autorité politique mondiale ainsi que la notion de l'économie du don - ou économie de communion. Un livre indispensable pour ceux qui veulent s'engager en politique ou en économie dans l'espérance : "Gardez courage, J'ai vaincu le monde".
Ce recueil d'articles ou de chapitres d'ouvrages présente des éléments d'une anthropologie chrétienne le plus souvent d'inspiration thomiste. Il n'y a pas d'autre unité que la recherche de la vérité à propos de la personne humaine créée à l'image de Dieu, dans un temps où cette ressemblance est oubliée et même contredite théoriquement et pratiquement. Ces études ont servi de base à des conférences et des cours de l'auteur à différentes occasions en Europe, en Chine et au Brésil durant de nombreuses années.
Les grands penseurs sont moins tributaires de leur temps qu'une approche purement « sociologiste » pourrait le faire croire et, en ce sens, Aristote, dont on a commémoré en 1978 le 23e centenaire de la mort, est notre contemporain. Comte et Marx s'en réclamaient à l'occasion ; une relecture permettra-t-elle de faire valoir ce qu'ils avaient négligé ou écarté et donner ainsi à la sociologie d'aujourd'hui un nouveau souffle ?
Dans son homélie de Noël 1975, le pape Paul VI prophétisa en des termes admirables l'avènement d'une civilisation de l'amour. Jean-Paul II a souvent repris l'expression. Professeur de sociologie et prêtre, don Patrick de Laubier est sans doute la personne la mieux à même d'expliquer en quoi cette aspiration n'est pas un rêve creux mais se fonde sur la doctrine sociale de l'Église avec beaucoup de réalisme.
Cet ouvrage paru en 1984, a connu plusieurs éditions et cinq traductions en langues étrangères, est mis à jour ici avec les encycliques de Jean Paul II et Benoît XVI. Ces nouveaux textes ne changent pas l'orientation idéale de la doctrine sociale de l'Eglise mais permettent d'en vérifier la justesse. C'est la personne humaine créée par Dieu qui est au coeur des exigences de la doctrine sociale. Celle-ci n'offre pas une économie politique, mais une « économie du salut « qui oriente la première en la transcendant. On a parfois tendance à l'interpréter de manière trop horizontale pour faciliter le dialogue avec le monde, mais depuis que Paul VI a donné un nom à l'idéal historique chrétien en l'appelant « civilisation de l'amour «, la doctrine sociale de l'Eglise a pris une tonalité plus prophétique que Jean Paul II a développée et que Benoît XVI souligne.
Les idées mènent le monde et si les chrétiens veulent le changer ils doivent s'instruire en étudiant et en faisant rayonner la pensée sociale chrétienne. La connaissance seule ne suffit pas, il faut aussi qu'elle débouche sur l'action, sur l'engagement des chrétiens en politique comme en économie et appliquent les principes de solidarité de subsidiarité au service du Bien commun. C'est finalement une oeuvre de charité qui couronne la justice. C'est un combat contre les « structures de péché «, dont les plus redoutables sont enfouies dans nos coeurs .Heureusement il y a cette espérance donnée par le Christ : « Gardez courage J'ai vaincu le monde «.
L'Histoire a-t-elle un sens ? Indépendamment des croyances, la certitude que le monde aura une fin est aujourd'hui largement admise.
Si les philosophes grecs ne pouvaient le savoir, nous pouvons envisager la fin du système solaire, même si elle n'est pas pour demain. Les possibilités d'autodestruction de la planète par l'arme nucléaire ou par le surdéveloppement introduisent, par ailleurs, une variable inquiétante. " Les civilisations sont mortelles " faisait remarquer Valéry, et aujourd'hui c'est le destin de l'humanité entière qui paraît menacé.
Cette fin de l'histoire intéresse chacun, même si on en ignore la date, et les théologies issues de la tradition abrahamique prophétisent que la fin des temps sera précédée de signes que les générations successives s'efforcent de discerner dans l'actualité. Au tournant du millénaire, l'eschatologie est devenue un genre littéraire prisé qui a donné naissance à une littérature où l'histoire, la théologie authentique et la théologie-fiction voisinent avec le fantastique sous toutes ses formes.
Plus profondément, l'annonce d'une résurrection suivie d'un jugement interpelle les croyants avec des conséquences sur ceux qui ne le sont pas. En définitive, l'eschatologie est une question pour tous.
Une information sur les rapports entre Rome, Saint-Petersbourg et Moscou, au début et à la fin du XXe siècle. Des pays qui montrent la portée historique des voyages oecuméniques.
Vladimir Soloviev (1853-1900) et Jacques Maritain (1882-1975) sont des philosophes pour aujourd'hui et pour demain. Ils ont laissé des oeuvres considérables par leur originalité, leur profondeur et la qualité de leur style. Célèbres, puis un peu oubliés, ces deux talentueux penseurs ont cherché la vérité. Ni Soloviev ni Maritain n'ont eu d'ailleurs des carrières académiques classiques, et la liberté que donne une vie dispensée d'obligations administratives a probablement favorisé leur remarquable créativité. L'un et l'autre ont aimé non seulement le Christ, mais aussi son Eglise tout en ayant des appartenances confessionnelles différentes. "L'ouvrage que l'on présente ici est le fruit de deux colloques tenus successivement à Moscou et à Kiev en 2006. Il s'agissait de faire mieux connaître Soloviev en Occident et Maritain en Russie ou en Ukraine. C'est une manière de dialogue entre deux inspirations que l'on pourrait rattacher à Platon dans le cas de Soloviev et à Aristote avec Maritain, mais aussi et surtout à un personnalisme chrétien qui les caractérise."
Nous en ignorons lemoment,mais nous savons concrètement que la personne humaine et son mystère seront placés au coeur d'une orientation idéale de la société, cité humaine placée dans l'histoire entre Babylone et Jérusalem.
- Dans un premier chapitre, une théologie de l'histoire d'inspiration biblique est esquissée en proposant une analogie entre le déroulement de la vie terrestre du Christ, le déroulement de lamesse et l'histoire de l'Église telle que nous la connaissons après deux millénaires.
- Un second chapitre traite de la personne humaine et de son action dans la société humaine qui passe par la famille.
- Un troisième chapitre retrace les différentes étapes du développement de l'enseignement social de l'Église depuis l'origine jusqu'à nos jours.
- Le quatrième chapitre traite du don qui est la caractéristique d'une économie de communion d'inspiration chrétienne.
- Le cinquième chapitre est consacré à l'autorité politiquemondiale que l'Église a progressivement définie par l'intermédiaire des récents papes.
- Le sixième et dernier chapitre développe les conditions du dialogue interreligieux dans une perspective catholique.
La paix prophétisée pourra apparaître alors non pas comme une pieuse utopie,mais comme une réalité que la Caritas chrétienne pourra mettre en oeuvre lorsque la Grâce, qui est le Christ, rendra possible ce que l'homme peut espérer sans pouvoir le réaliser par ses propres forces.