Un auteur spirituel a écrit qu' « on n'entre pas au ciel sans se désencombrer », tant il est vrai gue l'homme a besoin, à mesure qu'il progresse dans la vie, de faire le vide afin qu'il y ait toujours plus de place dans la raison et dans le coeur pour l'essentiel. En effet notre vie est souvent encombrée, c'est-à-dire obstruée par un trop grand nombre de choses. On crée l'embarras en accumulant les préoccupations et en surchargeant notre âme.
Il n'est pas facile d'accepter que Dieu agisse en nous car il nous mène quelquefois par des voies bien étranges. Dès lors il importe de savoir choisir l'essentiel, en laissant de côté ce qui est secondaire. Il faut donc débroussailler son âme et dépoussiérer son coeur. Pour réussir une pareille entreprise le secours d'un guide avisé est souvent indispensable.
Quand Ulysse revient chez lui, il est prêt à se venger des prétendants qui importunent sa femme Pénélope.
Mais il sent bien qu'il doit agir avec mesure et il se dit : " Patience, mon coeur ! " La leçon de l'Odyssée reste actuelle. L'homme moderne oublie souvent de régler les mouvements de son émotivité, et le stress normal de la vie n'est plus alors assez maîtrisé. Dès lors, il est capital de cultiver une spiritualité apte à favoriser la paix intérieure.
L'entreprise n'est pas facile et demande du courage.
Paul Ricoeur a très bien défini ce courage en affirmant qu'il est la rencontre d'une grâce et d'un effort. Le chrétien et tout homme de bonne volonté peuvent arriver à cette harmonie en employant les moyens adéquats. C'est ce que cet ouvrage veut tenter d'expliquer.
Il y a aujourd'hui une tendance très nette, en morale et en spiritualité, à mettre en évidence la nécessité d'une quête du bonheur. On avait peut-être trop insisté naguère sur les notions de sacrifice et d'oblation au point de sombrer parfois dans le dolorisme. On oubliait ce que le Cardinal Danneels a su clairement proposer : " Le salut n'est pas l'aboutissement d'un maximum d'efforts de notre part, mais d'un maximum de grâce et de miséricorde de Dieu." Certes il faudra se garder de penser qu'être heureux signifie une absence d'épreuves. Les auteurs spirituels se plaisent à dire qu'un chrétien peut rester joyeux dans sa souffrance : mais pour cela il doit savoir "évangéliser ses désirs ".
Le vrai courage s'établit sur l'espérance et celle-ci a pour le devoir de demeurer lucide. En effet, l'espérance, qui n'est pas l'espoir, se garde des illusions et ne demande pas trop à la vie. Elle invite, par exemple, à écouter les oiseaux que Messiaen appelait " nos petits serviteurs de l'immatérielle joie. "
Le monde occidental souffre d'une grave maladie: le sérieux ! Il engendre un stress continu qui fait le lit des maladies de civilisation. Celles-ci empoisonnent la vie quotidienne de millions de personnes. Apprendre à rire, à lâcher ses émotions sans violence et à jouer, seul ou avec nos proches, est essentiel pour nous délivrer du sérieux et du conformisme qui rigidifie et rend triste. Jouer est l'une des thérapies les plus efficaces qui soient contre toutes les maladies. Découvrez un monde nouveau, celui du jeu sous toutes ses formes et vous comprendrez mieux la phrase de Jésus: «Le Royaume des cieux est pour ceux qui redeviennent de petits enfants.»
L'auteur, officier commandant des opérations de secours des sapeurs pompiers dans le sud de la France, raconte la lutte engagée contre le feu meurtrier de l'été 2003. Il montre comment s'organise le travail de plusieurs milliers d'hommes, de centaines d'engins et de dizaines d'avions, la lutte contre les incendiaires et évoque aussi ses 27 années passées sous l'uniforme.