Acquis à la cause de tous ceux qui ne sont pas en position de se défendre (malades, sans-abris...), photographier est pour Jean-Louis Courtinat un acte militant. Ni complaisance, ni voyeurisme dans ses images, mais un sentiment d'urgence et de responsabilité.
Qu'il s'agisse du quotidien le plus banal, d'événements exceptionnels ou de destins exemplaires, les grands photographes, dans leur subjectivité même, témoignent d'irremplaçable façon.
Pour mieux encore affirmer la vocation pluraliste de la collection photo poche, nous avons décidé de lui adjoindre deux séries qui traitent photographiquement de faits d'histoire et de société.
Le tyran borné qu'était nicolae ceausescu a mené son pays à un véritable désastre économique, social et moral.
Jean-louis courtinat est de ces photographes qui ne supportent pas la misère du monde. le génocide qu'il montre ici est de ceux qui ne font pas la une des journaux illustrés.
Il y a dans ces images des orphelinats roumains, dans ces mouroirs pour enfants, abandonnés par ordre d'état, une charge émotive d'autant plus forte que la démarche est discrète.
Il dénonce d'autant plus violemment le drame roumain qu'il souffre en le montrant.
Son " j'accuse " est un modèle de dignité et de solidarité.
Nombreuses sont les personnes handicapées mentales dont l'importance de la déficience, non seulement nécessite la vie en institution, mais aussi les empêche d'accéder au mode d'intégration habituellement reconnu, c'est-à-dire la capacité de travailler et d'être autonome.
Trop souvent méconnues, voire ignorées, dans l'impossibilité de se promouvoir elles-mêmes dans notre société, le Docteur Hélène Bost-Hourticq, engagée à leurs côtés, depuis des décennies, a imaginé procéder à une certaine forme d'intégration dans l'esprit du public à l'aide d'un livre illustré par des photographies dignes et émouvantes, oeuvres de Jean-Louis Courtinat qui, pendant une année a posé son regard et son objectif sur la vie de " ces plus faibles ".
" La raison du plus faible " . un livre beau et convaincant.
En 1914, l'Aéronautique maritime est encore embryonnaire. La Grande Guerre conduit la Marine à créer une aviation (hydravions et avions) et une aérostation (ballons dirigeables et captifs). Le présent livre ne concerne que l'Aviation maritime.
En quatre ans de guerre le nombre d'aéronefs mis en ligne par la Marine passe d'une dizaine à près de mille trois cents. Le nombre d'équipages suit une progression comparables. L'Aviation maritime opère le long des côtes de métropole, mais aussi sur le pourtour de la Méditerranée, à Venise, Corfou, Port-Saïd, en Afrique du Nord, au Portugal, au Maroc et jusqu'au Sénégal. De modestes bâtiments de surface servent également de bases à des hydravions embarqués. Sur tous les fronts, la coopération avec l'Aéronautique militaire fait preuve d'imagination et d'efficacité.
Les missions imparties à ces pionniers traduisent les préoccupations du moment, à savoir principalement la menace sous-marine, elle-même inconnue jusqu'alors. Le bilan de ces missions est dérisoire en termes de sous-marins coulés, faute d'armement, mais la pression et la veille exercées sur les U-Boote ont très certainement contibué à la sûreté des approches maritimes, permettant ainsi la marche vers la victoire. Nos marins ont également affronté les pilotes allemands dans des combats aériens dont ils sont souvent sortis vainqueurs.
Le livre comprend quatre ensembles : l'organisation de l'Aviation maritime, les opérations, le matériel, le personnel. La très riche iconographie originale a été presque entièrement recueillie auprès des acteurs de cette épopée et de leur familles.
Cet ouvrage a necessité plusieurs années de patientes recherches. Il est le premier à proposer une étude aussi exhaustive sur le sujet.