Pour Alain Daniélou, l'Occident a perdu sa propre tradition et éloigné l'homme de la nature et du divin. Il nous fait découvrir ici que les rites et les croyances du monde occidental ancien sont très proches du Shivaïsme et très aisément expliqués à l'aide des textes et des rites préservés dans l'Inde. Ce sont les religions relativement récentes du monde aryen et sémitique, Judaïsme, Christianisme, Islam et Communisme qui ont éloigné l'homme du reste de la création et de l'expérience religieuse et mystique multimillénaire dont la tradition s'est préservée dans l'Inde jusqu'à nos jours et que l'Occident, s'il veut survivre, devra retrouver.
L'auteur 1935-1948, études de sanskrit, philosophie, théologie, musique dans les écoles traditionnelles hindoues à Bénarès; 1948-1954, professeur à l'université hindoue de Bénarès; 1954-1956, directeur de la bibliothèque de manuscrits et des éditions sanskrites d'Adyar à Madras; 1956-1963, membre de l'Institut français d'indologie et de l'Ecole française d'Extrême-Orient; 1963-1977, directeur de l'Institut international d'études comparatives de la musique à Berlin et Venise.
" Par sa situation, son système social et la continuité de sa civilisation, l'Inde constitue une sorte de musée.
Son histoire n'est pas une chronologie, une série de récits de batailles, de conquêtes ou de révolutions de palais, c'est l'histoire de l'homme, de notre humanité avec ses découvertes dans le domaine des sciences, des arts, des techniques, des structures sociales, des religions, des concepts de la philosophie.
J'ai donc cherché à développer certains points saillants, caractéristiques de diverses époques, en me contentant d'indiquer les événements ou les périodes qui me semblaient moins significatifs.
J'ai vécu toutes les années qui ont précédé et suivi l'indépendance de l'Inde dans le milieu où s'est constitué le parti traditionaliste hindou, le Jana Sangh à la naissance duquel j'ai participé. Le point de vue que j'exprime sur l'Inde moderne est donc celui d'une majorité généralement ignorée, car toutes les sources d'information sont l'oeuvre soit d'Européens, soit d'Indiens de culture anglaise. " A.D.
« je suis venu dans l'inde par hasard. je ne m'étais jamais intéressé à ce qu'on appelle la spiritualité hindoue ni aux problèmes sociaux de ce vaste pays.
Avec raymond burnier, un jeune photographe suisse qui était un parfait compagnon de voyage, nous avons été éblouis par la beauté des paysages, des êtres, des choses.
Nous y sommes revenus à maintes reprises pour finalement nous fixer sur la rive sacrée du gange dans la plus vieille ville du monde. au fil de nos séjours, nous avons parcouru déserts et forêts, montagnes et cités, et visité des temples oubliés. » alain daniélou.