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Perrin
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La dernière grande bataille de la Seconde Guerre mondiale.
" Typhon d'acier ". C'est ainsi que la bataille d'Okinawa est surnommée. Le déluge de feu que les forces américaines font pleuvoir sur les défenseurs japonais de l'île entre les mois d'avril et de juin 1945 semble en effet justifier cette appellation. Pour les États-Unis, il s'agit de s'emparer d'un tremplin avant le déclenchement de l'opération finale : la conquête du Japon. Pour ce dernier, au contraire, le but est de provoquer un tel bain de sang parmi les GI's et les Marines que Washington renonce à son projet d'invasion, mais accepte également d'abandonner le principe de capitulation sans condition qui permettrait la sauvegarde des institutions impériales. Pour ces raisons, les combats qui se déroulent dans les airs, sur terre et sur mer dans l'archipel des Ry?ky? prennent un caractère acharné et sans pitié. Pour la première fois de l'histoire, des vagues de centaines d'avions kamikazes sont lancés contre la flotte américaine sous les yeux incrédules des marins de la Navy. Les soldats de la 32e armée japonaise, retranchés dans l'incroyable système défensif qu'ils ont construit, entendent vendre chèrement leur vie, et la capture de chaque colline, de chaque crête fait l'objet de pertes extrêmement élevées chez les deux adversaires. Quelque peu éclipsée par le largage des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, la bataille d'Okinawa mérite pourtant d'être mieux connue, non seulement par ses aspects titanesques, mais aussi parce qu'elle constitue la dernière grande bataille de la Seconde Guerre mondiale et clôt ainsi, dans le sang, un cycle commencé à la fin des années trente. -
Surnommé « guerre oubliée », le conflit qui éclate en Corée aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale reste largement méconnu, alors qu'il compte parmi les plus meurtriers du XXe siècle. Pour la première fois, Ivan Cadeau raconte l'invasion de la Corée du Sud par sa voisine du Nord, ainsi que l'intervention de l'ONU sous l'égide de MacArthur, qui transforme cette guerre en conflit international. La première confrontation des deux blocs, Est et Ouest, commence alors.
Rigueur de l'analyse et témoignages directs éclairent cet affrontement qui, soixante ans plus tard, dure encore dans les faits.
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Dictionnaire de la guerre d'Indochine
François Cochet, Rémy Porte, Ivan Cadeau
- Perrin
- 21 Octobre 2021
- 9782262087005
L'historiographie de la guerre d'Indochine s'enrichit pour la première fois d'un dictionnaire embrassant l'essentiel des thèmes du conflit qui, entre 1945 et 1954, marque pour l'Empire français les débuts de la décolonisation. Les recherches effectuées par une cinquantaine de spécialistes civils et militaires débouchent sur la rédaction d'un millier d'entrées permettant d'éclairer des sujets ou des figures qui bien souvent ne sont traités que de manière succincte dans la plupart des ouvrages. Dans cette perspective, le Dictionnaire de la guerre d'Indochine constitue un document de travail exceptionnel et unique pour tous ceux qui se passionnent pour cette période, qui trouveront, dans ses pages, réponses à nombre de questions. La richesse de l'ouvrage tient en la grande diversité des thèmes traités : les aspects militaires et techniques du conflit et côtoient des notices culturelles ou littéraires relatives à la guerre. Les nombreuses entrées présentant le contexte international et les biographies succinctes des responsables politiques et militaires, partisans ou opposants, permettent, par ailleurs, une meilleure compréhension des événements qui ont secoué la péninsule indochinoise. Afin d'éviter une lecture trop « franco-française » de l'histoire, une attention particulière a été portée aux entrées intéressant les pays de l'ex-Indochine française, et principalement les mouvements politiques et personnages qui ont agi pour l'indépendance du Vietnam. Le rôle des États-Unis, ou encore de la Chine, fait aussi l'objet de développements.
Le Dictionnaire de la guerre d'Indochine vient combler un manque et apporte une contribution essentielle à l'historiographie de la guerre, du début de l'engagement des Français, en 1945, à leur départ définitif du Vietnam, deux ans après la défaite de Diên Biên Phu. Il représente un indispensable référent pour tous ceux qui travaillent sur le sujet ou souhaitent simplement développer leur connaissance.
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Quatre années avant la retentissante défaite de Diên Biên Phu, moins connus mais tout aussi meurtriers, les combats qui de déroulent au mois d'octobre 1950 de part et d'autre de la route coloniale n° 4 à la suite de l'évacuation de Cao Bang, conduisent au premier désastre du corps expéditionnaire français d'Extrême-Orient. Ce revers sanctionne une mauvaise conduite de la guerre par les gouvernements de la IVe République, et une stratégie opérationnelle incohérente menée, en Indochine, par les plus hautes autorités civiles et militaires. Mais les hésitations, les tergiversations et les oppositions individuelles qui caractérisent, du côté français, la première phase du conflit entre 1946 et 1950 va se payer du prix du sang de soldats qui, en sous-effectifs et mal équipés, font face à un adversaire de plus en plus nombreux et de mieux en mieux instruit. Le Viêt-Minh et son bras armé, l'armée populaire du Vietnam, bénéficient en effet à partir de 1949 de l'aide conséquente du « grand frère chinois » et de ses conseillers militaires. La bataille de la zone frontière, appelée aussi « de la route coloniale 4 » ou « de Cao Bang » porte ainsi les germes de la catastrophe qui, au mois de mai 1954, accélèrera la conclusion de la première guerre d'Indochine.
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Le premier portrait nuancé d'une gloire française : le Maréchal de lattre.
" Ce guerrier est un éducateur ", déclarait Édouard Herriot, le mardi 15 janvier 1952, en hommage à Jean de Lattre de Tassigny, disparu quelques jours plus tôt. " Guerrier ", d'abord, car sa carrière militaire, commencée en 1908, englobe les conflits de l'armée française au XXe siècle, des champs de bataille de la Première et de la Deuxième Guerre mondiale aux théâtres d'opérations extérieurs, du Maroc à l'Indochine. " Éducateur ", ensuite, parce que cette dimension est indissociable de l'oeuvre de De Lattre. La volonté d'instruire et d'encadrer la jeunesse apparaît dans les nombreux commandements qu'il occupe, comme chef de peloton de cavalerie ou comme général, placé à la tête de la 1re armée française.
Quant à la personnalité du maréchal de Lattre, elle continue bien après sa mort à susciter les plus vifs commentaires, les uns mettant en avant ses atouts - animateur hors pair, travailleur infatigable -, les autres préférant relever ses défauts - ses colères, sa vindicte, son goût du faste. Il n'en fut pas moins un chef de guerre exceptionnel, et c'est sans doute là qu'il convient de trouver sa plus grande qualité, dans l'encadrement et le commandement de la troupe, dans son aptitude à susciter l'adhésion et à mener les hommes.